Soudain la dame est sur ses pieds. Ses poignets sont libres de l'emprise des doigts de @Loras Harlaw. Elle a du mal à tenir sur ses jambes, qui trembleraient presque, affaiblies par le poids de son cheval qui s'était abattu sur elles. Elle se sent comme poupées de chiffon, mais sur l'adrénaline lui retirerait de sa précision, au moins lui donnerait-elle la force et la rage suffisante pour continuer. Harlaw n'attend pas une seconde pour se mettre au travail, et elle a le temps de voir les pierres qu'il lui envoie arriver droit vers elle. Immédiatement, des boucliers de métal se forment devant elle, pièces d'aciers assez épaisses pour la protéger des missiles du loup. Elle n'est cependant pas assez rapide pour empêcher le dernier projectile de l'atteindre au bras. Elle est forcée de reculer de quelque pas, et de grimacer de douleurs. De nouveau, elle en fait appel à ses câbles, qu'elle lance suffisamment haut pour les enrouler autour d'une poutre apparente, comme Keira l'avait fait à peine quelques instants auparavant. Elle tire sur ses bras tout en ordonnant silencieusement à ses câbles de se raccourcir, et ses pieds quitte le sol. Elle fuse dans les airs, et quand elle pense être à la bonne hauteur, elle lâche tout, sa jambe droite tendue droit devant elle, espérant abattre son pied sur Loras et le projeter à terre. Son pied, cependant, ne heurte que l'épaule du chien, qui recule sous la force du coup, et Braelyn roule sur le sol avant de se redresser, quelques mètres plus loin.

La terre ne lui répond qu'à moitié et la nymphe se sent abandonnée. Allait-elle la laisser mourir sur ce champ de bataille ? Ce soldat allait-il lui faire payer sa soit-disant trahison ? Elle était une trahison pour tout le monde. Adonis. Eros. Elle leur avait tourné le dos l'un après l'autre, parce qu'elle n'arrivait pas à choisir entre le cœur et la raison. Mais c'était pour ses idées, sa vision d'un monde différent, qu'elle avait décidé de prendre parti. Hissa voit le regard empli de rage du jeune soldat, elle capte ses yeux sur son ventre. Les battements de son coeur furent plus violents, plus audibles. Ils résonnaient dans ses oreilles tels des tambours de guerre. Hadrian savait pour sa grossesse. La rumeur s'était répandue dans le château et avait atteint ses tympans. Furieux, il dégaine sa lame et la lance en direction de son thorax. La coupure est nette mais pas sévère. Un cri s'échappe de ses lippes et elle porte sa main valide jusqu'à la plaie où le sang coule. L'armure aura évité une blessure trop sérieuse. La respiration forte, bruyante, elle relève son regard d'habitude si clair vers son ennemi. De la rage naît l'adrénaline et elle bouge légèrement son bras endolori, faisant taire la douleur pourtant encore vive. Attrapant sa dague, elle se met à courir en sa direction, criant sous le poids de la haine et de la vengeance. Et elle quitte le sol, saute sur le fidèle du roi illégitime. Elle s'aide de l'attraction avec son élément pour sauter plus haut et, alors qu'elle voulait planter sa dague dans son crâne, elle ne parvient qu'à le faire tomber sur le dos, son corps fin au dessus de lui. La princesse se roule sur le côté, s'éloignant du danger.

Explications : Hissa a toujours un bras endommagé mais elle écoute moins la douleur. Sa blessure au thorax n'est, heureusement, qu'une coupure peu profonde. Grâce à l'adrénaline que ses émotions lui procurent, elle saute sur Hadrian et le fait tomber sur le dos avant de s'écarter à nouveau de lui.

— HADRIAN —

elle se rebelle, la princesse. @hissa griffith se débat. ça te fait te souvenir de pourquoi tu l'admirais tant, avant. et ça t'énerve. profondément. tu serres les dents, et ton sang brûle dans ton coeur comme de la lave ardente. tu te consumes de haine et de rage. qu'ils meurent tous les deux. la traîtresse et le petit démon qui grandit dans ses entrailles. son armure de métal qui la protège, comme un cocon d'acier, ne lui épargne pas la brûlure de ta lame - bien qu'elle en atténue considérablement les effets, à ta plus grande colère. et elle tient encore debout, la déesse. tu ne peux pas t'empêcher d'admirer sa ténacité. des mauviettes de l'armée, moins tenaces, se seraient déjà enfuies pour se réfugier sous les jupes de leurs mères. pas elle. mais tu n'as qu'un roi, qu'un serment, et tu n'as aucune pitié pour les traîtres. et elle, elle te saute dessus, fière de son lien avec la terre-mère, toutes dagues sorties. elle te fait tomber et roule au loin, la diablesse. ton poignard t'échappe des doigts, et tu grognes, alors que ton dos et ta tête frappent durement cette terre qui t'a vu naître. tu n'es plus que haine et colère.
alors tu grognes encore et tu relèves ton corps immense, juste assez pour pouvoir te traîner dans sa direction avec l'intention évidente de l'achever. la poussière se lève avec toi, tu es noyé par les cris de tes frères et l'odeur du sang. tu n'as plus que tes poings et ta rage. et c'est ton poing que tu projettes vers son épaule, celle que tu as déjà endommagée un peu plus tôt. il ne s'agit plus de la tuer immédiatement.
tu veux que son corps tout entier crie pitié.
qu'elle souffre.
échec (yaaaaaas ): tu la rates, la diablesse. tu la rates. ton poing, projeté avec force, s'enfonce dans la roche près d'elle et tes jointures craquent violemment, si violemment. et elle, elle n'a rien.

A quelques mètres du soldat, elle l'entend grogner, ses râles devenant une douce mélodie pour ses tympans. Le voir souffrir la fait revivre, et elle déverse toute sa haine sur lui, lui mettant sur les épaules, le temps d'un combat, tout le poids que son cœur torturé écrase. Elle ne voit pas son visage, il est flou, et ses traits se tirent et s'étirent dans tous les sens pour former le regard glacial de Thomas Griffith. Il n'était plus rien pour la princesse, il n'était plus cette figure paternelle tant adorée, ni cette sécurité nouvelle qu'il lui avait offert. Le soldat se jette sur elle, le poing levé, mais elle l'évite et ses phalanges rencontrent la roche alors que la nymphe s'écarte juste à côté. Dans un mouvement rapide, elle range sa dague et vient attraper l'arrière de la tête du jeune homme, avec pour seule idée de lui faire rencontrer la pierre. Mais elle n'a pas le temps de propulser sa tête vers la roche qu'un combattant, soldat de feu, fidèle de Cal Oshun, lui rentre dedans par mégarde et la pousse. La déesse se heurte à Hadrian et manque de tomber mais elle reste debout, sans le quitter du regard.

Explications : elle évite le poing d'Hadrian et, à côté de lui, elle lui attrape l'arrière de la tête pour lui faire rencontrer la pierre. Cependant un soldat allié, perdu dans son combat, la pousse par mégarde et elle heurte Hadrian, ils manquent de tomber mais elle reste debout.