Les pas résonnent sur les pavés du palais dans lequel ils viennent tout juste d’entrer. Passant par le jardin arrière, elle les voit se rapprocher du but, un but incertain ; elle ne fait pas ça par gentillesse ou par justice, mais plutôt par raisons politiques. Même si au fond, Rita voit en Adonis un allié futur, elle ne peut s’empêcher de voir dans cette nouvelle quête un enjeu tout aussi personnel. Délivrer le prince de la terre des crocs acérés de son père, un roi qui n’est destiné qu’à tomber. Comme Frederik, comme le patriarche de sa propre famille. Voir en ces combats futiles, un moyen de remplacer les anciennes générations pourries par la guerre et le sang, par des têtes plus jeunes, plus vives. Suivant le groupe, ses deux sabres dégainés, elle se mouve dans l’obscurité, alors que le silence les entoure. Immuable, indescriptible, épais comme un chant avant une bataille, elle arque un sourcil quand le garde qui les a mené jusque-là, les laisse enfin en paix. Rita s’avance vers l’avant de la pointe, un petit sourire mué sur les lèvres ; que le combat vienne, qu’il vienne enfin, alors qu’elle ne voit qu’une chose : répandre le sang.
Puis avant d’atteindre leur but, des voix retentissent, celles de gardes. Quatre, quatre gardes qui les empêchent d’atteindre leur objectif. Elle lève les yeux au ciel. Ils sont cinq, à cinq ils y arriveront probablement. – Nous devrions les tuer. Nous ne savons pas ce qui pourrait arriver lors de la bataille. Ne prenons pas de risque, finissons-en avec eux, ils sont en minorité. Et peut-être que quatre d’entre nous pourrons prendre leur uniforme. – La maîtrise de diplomatie n’a jamais été dans ses cordes. Menton levé, torse bombée, elle n’est pas venue là pour se rouler les pouces ; mais bien pour tuer.

Accompagné de ceux qu'il avait renommé pour lui-même les bras cassés, le prince silencieux se frayait un chemin à travers les couloirs du palais de la terre. Être ici, pour cette mission en particulier, lui semblait véritablement ironique. Délivrer l'auteur de tous ses maux. Celui qui l'avait marqué à tout jamais. Une étrange fille de l'eau qui semblait prête à tuer tout ce qui vivait. Une jolie poupée innocente. Un délicat petit maître de l'air. L'Oshun n'aurait choisi aucun d'entre eux. Il les suivait dans le mutisme le plus parfait. Un air renfrogné sur le visage. Comme toujours. Ses poings se serraient convulsivement. L'appel du sang était terriblement fort. Brûlant. Alors, lorsque la brune aux allures de tueuse sanguinaire proposa de mettre à terre quatre gardes, un rictus mauvais étira les lèvres de Maven. Sans prononcer une parole, le sauvage bouscula ses compagnons avant de se jeter sur le premier homme. Ses mains vinrent enserrer le cou du soldat avant de le faire dévier en un angle inimaginable. Un crac lugubre et définitif alors que le corps retombait au sol, sans vie. Et de un. La discrétion n'était pas son fort et le maître du feu comptait bien rencontrer une résistance nombreuse. Se battre était la dernière chose qu'il possédait, désormais. Le monde s'envolait en poussière mais pas ses effrayantes capacités mortelles.

Ils n’ont rien à voir les uns avec les autres et pourtant, ils sont unis dans une même cause : libérer Adonis des cachots du palais de Greenstall. Isaak a réfléchi, analysé la meilleure solution afin de pouvoir déambuler sans se faire remarquer dans un palais qui autrefois était sien. C’est dans le plus grand des silences que la troupe se dirige vers les cachots suivant le jeune prince dans son expédition à travers les pièces les plus interdites du palais. Plus jeune, il avait l’habitude de déambuler dans le château, il n’a aucun secret pour lui ce qui leur permet d’avoir un gros avantage. Alors qu’ils se rapprochent considérablement de leur destination des bruits, se font entendre, sûrement des gardes. La garde de Thomas a toujours été redoutable, il le sait. La guerrière Kimora propose de les tuer, dans un sens elle n’a pas tort, mais ce n’est pas si évidant que cela. Il connaît un autre moyen d’accéder aux cachots sans se faire remarquer. « Je suis d’accord nous devons nous montrer prudent et faire le moins de bruit possible afin de… » Il n’a pas non plus le temps de finir sa phrase que le colérique Oshun se lance dans la bataille. Un corps tombe dans un crac sinistre. Isaak ferma les poings de colère, ils devaient être discrets ce n’est clairement pas le cas. N’ayant pas vraiment le choix Isaak, se jette à son tour sur un adverse, laissant s’exprimer son agilité au combat. Il n’est peut-être pas le meilleur, mais il est fin stratège et évite les coups du moins pour l’instant. Le garde se veut agressif Isaak a du mal à s’en défaire, faisant preuve d’une grande dextérité, il arrive à sortir sa dague qu’il plante dans la gorge de son ennemie.

Prudence était maîtresse en ces lieux, domaine hostile dont la mission se révélait trop importante pour qu’elle échoue. Dichotomie terrible des éléments, unique visage familier en la présence d’une autre fille de l’eau. Oshun enflammé, parti vers des univers où le sang coulait à flot, soubresaut d’un estomac qui ne pouvait s’attacher à cette vision d’horreur. Ce visage insistant dans ses pensées, enfant qui ne serait plus paralysée par la peur, celle qui voyait en ces soldats la parfaite incarnation des lambdas de l’armée de polux. Prince de sa reine, comportement analysé, poupée qui ne manquerait pas d’y faire extrêmement attention dans le futur, prince du feu l’effrayant. Crac terrible et mortel. Vie perdue à jamais. Facteur humain qui n’était jamais pris en compte dans la pesée d’une guerre, ces êtres dont l’âme était gâchée à des fins belliqueuse. Enfant en deuil, celle incapable de se glisser dans le champ de bataille, celle se portant volontaire pour être de ceux sauvant Adonis. Celui sans qui sa vie n’aurait point eu la même forme, gamine reconnaissante envers un roi qui lui avait tout donné. Un coeur battant pour l’amour, ce sourire de sa bien aimée s’incrustant dans chaque pensée pour le sauver. Fille de l’eau se réfugiant comme un aimant vers le fil de l’air, elle ne causerait que distraction en plein milieu de l’action. Garde se séparant de son groupe pour les approcher, réaction qui s’enclenche, cet effroi d’y passer. Maîtrise affectée, communion avec les esprits interrompu avant de pouvoir retrouver ce niveau d’antan, bandits la privant d’espoir d’amélioration. Réactivité plus rapide que son esprit. Fluide azur de la gourde que sa mère lui avait offerte venant à sa défense. Pics de glace se plantant en plein coeur, gamine qui n’osait pas tester la lame d’eau glacée pour se défendre, celle encore trop hésitante sur sa maîtrise pour se permettre un quelconque écart. Combat à distance plutôt que rapprocher, l’effroi de la situation trop rapide pour lui permettre de faire du corps à corps. Corps tombant, pics explosant contre le sol. « Oh mon dieu, il est mort ! Je voulais juste pas qu’il nous tue en premier. » Sang dont elle était responsable, paumes de ses mains coupables du péché absolu, elle ne pourrait plus faire machine arrière.

Dédain profond dans les yeux du balafré. Regard torve fixé sur ces trois inutiles qui ralentissait sa progression. De pauvres petits oisillons tombés du nid. Et lorsque des pas rythmés résonnèrent entre les murs du palais, l'enfant du feu était prêt. Prêt à sauter au cou de ces nouveaux ennemis. Prêt à laisser ses démons intérieurs s'exalter comme jamais auparavant. Mais on le retint par le bras avant de l'entraîner de force dans une direction opposée. Bien entendu, il jura à voix basse. Les incendia. Les qualifia de tous les noms d'oiseaux qu'il connaissait. - Vous êtes rien qu'des bras cassés, de toute façon. - Comme un enfant boudeur. Il croisa les bras et suivit la terrible équipe en bougonnant. Et puis, au détour d'un couloir, il aperçut une silhouette qu'il avait déjà croisé de nombreuses fois. La mère de l'Ennemi. Non. De cet incapable dont il était venu sauver les fesses, sur la demande de son frère-idole. Juliette Griffith, de dos et qui ne les avait pas entendu arriver. Étrange étant donné que les trois blessés faisaient - selon lui - un bruit de tout les diables. - J'crois pas qu'on d'vrait la tuer. Cal voudrait pas qu'on la tue. -

Avant même de pouvoir agir, avant même de pouvoir entendre la réponse des camarades de cette troupe asymétrique, Maven Oshun, prince des flammes vient assaillir le premier soldat, enroulant ses mains autour de sa gorge. Rita n’attend pas longtemps avant de poursuivre sa route. Elle immobilise facilement, trop facilement le second garde, et lui tranche la gorge catégoriquement, laissant le sang éclabousser son visage poupon. Un rictus s’imprègne de ses lèvres, alors qu’elle observe les dégâts qu’ils ont provoqué. Elle observe Elhara, ce regard horrifié, alors qu’à ses pieds gît le corps d’un soldat. Rita s’approche d’elle, et voit sa blessure. Sa main s’imprègne de la chevelure châtain de la gamine, alors qu’elle tente, comme elle peut de lui insuffler que tout ira bien. Mais le répit n’est pas de longue durée, quand ils poursuivent leur route et que Rita observe les épaves qui se trouvent dans son dos. Trois blessés, un fou, et une folle. Une compagnie qui ferait rire son père ou quelconque autre mercenaire. S’ils réussissaient à sauver Adonis, alors peut-être que Rita pourrait commencer à croire aux divinités. Dans un stop brusque, Maven se tourne vers les autres. – J'crois pas qu'on d'vrait la tuer. Cal voudrait pas qu'on la tue. – Rita arque un sourcil, alors que dans sa tête cette mission sauvetage est déjà toute tracée : tuer quelconque obstacle venant barrer leur route. Mais ajustant sa vue, elle remarque la femme qui se trouve non loin d’eux. De dos elle ne les a pas vu, et pourtant elle se doute qu’elle n'est pas personne. – Elle a l'air importante celle-là. Une Griffith ? Si c’est le cas, je pense effectivement que ça serait une mauvaise idée de la tuer. – Bien malgré elle. Elle dépose pourtant la poignet de sa dague sur le torse de @Maven Oshun. – Ne saute pas sur ces soldats, si j’ai beaucoup aimé la théatralité de ton acte, je pense pas que provoquer une hécatombe au sein du palais serait le souhait de ton roi. – Parce que même si Rita veut répandre le sang, elle se doit d’être stratégique, de réfléchir comme une meneuse, comme une femme politique ; et pas comme la Mort qu’elle a toujours été.  

La bataille fait rage, Isaak n’est pas un tueur contrairement à l’homme de feu et la fille de l’eau qui semblent éprouver un certain contentement à faire couler le sang. Il n’hésite cependant pas longtemps lorsqu’il s’agit de mener à bien sa mission. Il n’a aucun scrupule à planter sa dague dans la gorge d’un ennemi. Contrairement à lui, la jeune @ELHARA SORENSEN semble prise de remords. Oter la vie est un geste compliqué qui demande de prendre un certain recule. Il pose sa main sur l’épaule compatissant rapidement à l’effroi de la demoiselle. Le feu brûlant lui semble plutôt décider à être désagréable. Lorsqu’il entend de nouveaux bruits, il est prêt à sauter rien d’étonnant lorsqu’il s’agit de @MAVEN OSHUN agir sans réfléchir semble être une spécialité. « Tais-toi, nous ne sommes pas ici pour tuer, mais pour libérer Adonis » Dit-il d’un ton ferme, se montrant alors comme le vrai meneur de cette mission. Voyant que @Rita Kimora s’occupait de comtenir les élans meurtriers du blond il prit quelques secondes pour réfléchir à la question que venait de poser @ANDREI VALAERIS. « Je ne sais pas, je ne peux imaginer ma tante laissant son fils dans les cachots sans rien faire. » Adonis l’enfant chéri de Juliette, Isaak ne pouvait se résigner à penser que Juliette l’aurait laissé. « C’est un risque à prendre. Je vais essayer de lui parler. Cachez-vous et ne faites aucun bruit. Si néanmoins cela tourne mal, je vous interdis de la tuer le seul Griffith qui devra perdre sa vie est Thomas. » Il n’a pas le choix, il doit absolument réussir. Grimaçant face à la douleur que lui procure chaque mouvement, il se dirige vers sa tante. Silencieusement, dans le noir, il parle doucement comme un murmure. « Juliette, s’il vous plaît, aidez-moi. Dites-moi ou est Adonis. Il est sûrement blessé. Il est le roi légitime vous le savez, vous l’avez élevé dans cette optique, vous avez fait de lui un roi avec tant d’amour » Jouer sur la corde sensible, Isaak le sait, il n’a que comme cela qu’il pourra la faire craquer. « Ma tante dites-moi où il est. Laissez-moi voir Adonis » Le ton de sa voix ne laisse aucune place à l’argumentation. Elle doit les aider, il le faut.

La troupe hétéroclite s'avançait en direction des cachots grâce à l'itinéraire indiqué par la mère d'Adonis. Le sauvage fermait la marche, protégeant les arrières de cette bande d'enfants s'étant érigés comme grands sauveurs. Quelques minutes d'avance, c'était tout ce qu'ils avaient. Mais bientôt, une nouvelle troupe armée leur bloqua le chemin. Grognement satisfait s'échappant des lèvres gercées du terrible alors qu'il plantait son épée dans les entrailles de l'un des assaillants. Mais tout à la joie d'asséner la mort à autrui, le prince Oshun ne vit pas l'un des gardes se faufiler derrière lui avant de le gratifier d'une longue estafilade sanguinolente sur toute la longueur de son dos musclé. Et déjà marqué de trop nombreuses cicatrices. - Fils de chien. - Un coup fatal en plein coeur et l'autre expira bruyamment. - Putin de bordel. - Avoir mal, Maven avait l'habitude. Il en tirait une jouissance incroyable. La seule chose qui lui donnait l'impression d'être bel et bien en vie. Un bras rouillé, qui aurait pu être handicapant si le cruel n'était pas aussi habitué à la douleur. - Vous pouvez vous battre ? - Il acquiesça. Son bras presque inerte lui servirait de bouclier. A la suite de l'enfant de l'air, l'Oshun se lança à l'attaque des soldats de Thomas Griffith. Il avait toujours son autre main pour se battre. Et les flammes létales qui les accompagnaient. L'un hurla sous la douleur lancinante de sa peau se calcinant. L'autre ne fût pas capable d'émettre un cri puisque le terrible lui trancha la gorge d'un coup net. Et bien sur que les coups pleuvaient sur lui. Que plusieurs soldats s'acharnaient sur sa personne. Après tout, le monstre du feu avait une réputation qui le précédait. Les entailles se multipliaient mais certainement pas sa rage de vaincre. Sa rage de faire couler le sang. Et tant pis si le sien était du nombre.

Écho douloureux s’éternisant, enfant de l’eau récoltant chaque coups, épaule entaillée restreignant ses mouvements amples de la maîtrise du fluide azur. Tête blonde prise comme cible dans la mêlée, visiblement sa silhouette trop facile d’accès pour porter le moindre dommage à la poupée. Rester derrière. Mauvaise stratégie visiblement, la gamine ne se referait plus reprendre à deux fois. L’eau de sa gourde s’entourant sur ses ongles, griffes de glaces tranchantes pour permettre de se défendre. Risque évité d’une maîtrise qui ne suivrait pas, elle ne tenterait pas de s’enflammer en reprenant les mouvements qu’elle avait toujours connu. « Ça devrait aller. » Soubresaut de son estomac, rappel à l’ordre qu’il faudrait sûrement qu’elle fasse vérifier tout ça après la mission, enfant qui ne partirait pas tant que le Roi légitime d’Eartanera ne serait pas à nouveau sur le trône de granit. Griffes de glaces en place pour les envoyer valser dans la carotide du premier garde qui reviendrait leur chercher des noises. Enfant de l’eau qui ne se laisserait plus avoir par la naïveté des premiers instants. Deux gardes, une gourde à moitié plein mais visiblement le graal se trouvant derrière la porte, tout semblait si beau. Difficultés plus importantes imaginées dans l’esprit de la poupée.

choix a

Le Griffith hésita quelques secondes, sa tante serait-elle fidèle à l’amour maternel ? Connaissant Juliette, Isaak savait que s’il y avait un infime espoir qu’elle puisse les aider, il fallait le saisir. Elle ne fut pas très étonnée de le voir. Elle savait la loyauté et l’infime attachement qui avait toujours uni les deux cousins. Isaak aurait donné sa vie pour Adonis, il fut normalement pour elle de le voir essayer de sauver l’une des personnes qui compte le plus à ses yeux. Elle donna l’emplacement exacte d’Adonis et la troupe se mit en route aussi rapidement que possible. Blessés par des gardes Maven et Elhara prirent soin de ne pas ralentir le groupe. Ils étaient proches du but Isaak le savait, mais de nouveaux bruits se firent entendre. Il fallait penser stratégie. Le guerrier du feu bien que blessé se trouvait être le meilleur d’entre eux dans la bataille suivie de la Kimora. Devaient-ils se séparer ? Devaient-ils prendre le risque de se battre tous ensemble ? Andrei fut le premier à rompre le silence incitant l’ensemble du groupe à faire attaquer commune. Isaak grimaça sentant le sang couler quelque part sur son corps. Il n’avait pas eu le temps d’examiner les blessures tout ce qu’il était capable de dire, c’est qu’il avait mal. Mais la douleur ne l’empêcha pas de participer au nouveau combat. Il évita les coups d’un garde expérimenté. Chacun usait de son pouvoir, mais Isaak préférait ne pas le faire, son corps et sa dague comme unique arme, il tenta néanmoins de donner un coup fatal à son adversaire.

choix a

De nouvelles estafilades marquaient sa peau claire, autant de minuscules cicatrices qui viendraient s'ajouter à sa collection déjà conséquente. Mais enfin, l'objectif était atteint. L'enfant de l'air déverrouilla la cellule du petit maître de la terre, prisonnier si précieux alors que l'autre Griffith tâchait de les libérer de ses chaînes. En bon chien de garde qu'il état, Maven se posta à l'entrée de la cellule, laissant son regard affûté pénétrer les ombres des couloirs adjacents. Le combat avait été trop long. Trop bruyant. Il ne pouvait être passé inaperçu. Et le soldat savait que bientôt, les hommes de Thomas arriverait jusqu'à eux. Elhara était blessée. Andrei n'était pas un combattant. Isaak venait de blesser les poignets de son cousin, le mettant presque hors jeu. Ne restait que Rita et lui. Et ils étaient déjà blessés tous les deux. La situation s'annonçait mauvaise. Très mauvaise. Foutu Cal et foutu sentiments. - Dépêchez-vous. - Qu'il marmonnait pour lui, trépignant sur place. Partir d'ici. Au plus vite. Et laisser les plus lents périr sous les lames. Voilà exactement ce que le prince prévoyait de faire. Il devait sortir de ce maudit château avec Adonis. Seulement lui importait. Et il le ferait. Même s'il devait, pour cela, le porter sur son épaule, tel le poids mort qu'il était. - Putin, j'en étais sûr. - Des bruits de pas se dirigeaient dans leur direction. Fuir par les couloirs étroits n'était certainement pas la plus intelligente. Et puis, Maven n'avait pas été formaté pour se sauver. Mais seulement pour combattre. Le fils du feu s'approcha de l'ancien, avant de lui souffler : - Tu restes derrière moi. Quoi qu'il arrive. Tu me suis. On se fraie un chemin et on se tire. Sans égratignures pour toi. Cal a dit : laisse pas quoi que ce soit arriver à Adonis. - Et le sauvage se retourna avant de foncer dans la mêlée, un cri primitif s'échappant de ses lippes maculées de sang.

choix b.