pseudo et prénom ‹Moondust /Jess âge ‹ 25 année de royauté comment as-tu trouvé le forum? ‹ Par la personne à ma droite en train de chialer devant Dance academy   pays ‹ France fréquence de connexion ‹ all day long    votre avis sur le forum ‹  Heaven Is for Real   parrain ? ‹ Elle n'est plus à ma droite mais à ma gauche maintenant  smiley préféré‹       gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

Des pas rapides et réguliers martèlent le sol du palais de Greenstall, l’effervescence se fait sentir, Morgana Griffith va donner naissance à son premier enfant. Cet enfant n’était pas spécialement plus attendu que les précédents, mais une naissance au palais signifie un membre de plus dans la famille Griffith. Morgana retient son souffle, usant de ses dernières forces par cette froide soirée de décembre pour faire naître l’enfant qu’elle a tant désirée. Son mari Lenny Griffith est à ses côtés nerveux, l’air hagard, il retient son souffle lorsque l’enfant pousse son premier cri. « C’est un garçon » le soulagement se fait sentir sur son visage. Non pas qu’il ne souhaitait pas de fille bien au contraire, mais il voulait que son premier-né soit un garçon et c’est chose faite. Il n’exprime rien, pudique pour certain, froid pour d’autres Lenny n’est pas à homme à exprimer ses sentiments. Son regard se pose longuement sur le nouveau-né, unique héritier de son sang, représentant de la noble lignée des Griffith. Le paternel le sait, son fils devra se faire une place dans une famille ou le nom a toute son importance. Il ne sait pas encore de quoi demain sera fait, la guerre meurtrière ayant décimé de nombreuses familles, Lenny se refuse à penser qu’il adviendra de même pour sa lignée. Il pose un dernier regard sur l’enfant, quittant par la suite la pièce afin de s’entretenir avec le patriarche de la maison Griffith.

Morgana n’est pas étonnée du peu d’émotion qu’a suscité la naissance de son premier enfant chez son mari. Elle le sait, il n’est pas un homme aux démonstrations d’affection particulières. Il a fait néanmoins le choix d’être présent pour la naissance elle ne peut que l’en remercier. Ses doigts viennent dessiner le contour du visage juvénile du poupon. Son fils sera beau, elle n’a pas besoin de lire l’avenir pour le savoir. Il possède déjà les traits fins et gracieux de la famille Hobbs. Elle ne peut que se souvenir du visage de sa mère, du sourire de son père, assassinés, massacrés dans une guerre sanglante et dévastatrice. Le nom Griffith protégera le corps de son enfant, mais son âme restera fragile, la mère sait qu’elle devra inculquer à son fils les valeurs traditionnelles qui manquent parfois à la famille de terre. Sa voix devient murmure alors qu'elle berce l’enfant dans un ultime geste d’affection maternelle.


Il régnait en ce soir-là une atmosphère de fête qui avait plongé le palais dans une effervescence nouvelle. Les deux jeunes princes Griffith Adonis et Isaak se préparaient à faire leur entrée à l’académie suivant les pas d’Arianne et d’Eros laissant les deux benjamins seuls entre les murs de Greenstall« Pourquoi vous êtes obligés de partir ? Moi aussi, je veux venir avec vous » le jeune ange n’avait pas arrêté de pleurer depuis le matin, inconsolable à l’idée de perdre son grand frère et son cousin. Isaak avait toujours su trouver les mots justes pour consoler les nombreux sanglots de sa jeune sœur, il était maintenant à court d’arguments. Je reviendrais pendant les vacances, je t’écrirai aussi et un jour, tu auras l’âge de venir nous rejoindre. Sèche tes larmes petite princesse. Je reviendrais toujours » ces mots avaient eu le don de consoler la jeune princesse satisfaite de savoir que son grand frère reviendrait pour elle. Le jeune seigneur avait pris soin de préparer ses affaires avec l’aide de sa mère, il était fin prêt à affronter cette nouvelle aventure. Un festin avait été préparé en l’honneur des jeunes princes, faisan, gibier, de nombreux plats raffinés et goûtu minutieusement préparés par le cuisinier du palais. Thomas présidait fièrement ce banquet entouré de ses fils Adonis, Eros et Isaiah. Tout à côté le reste de la tribut savourait avec contentement ce repas de famille. Lorsque Lenny prit la parole, il imposa un silence quasi-total. Il n’avait jamais été très loquace, sa prise de parole fut donc une surprise pour la tablée « J’aimerai lever mon verre à mon fils Isaak ainsi qu’à son cousin Adonis, puissiez-vous exceller dans vos études, n’oubliez jamais le nom qu'est le vôtre. Faites des rencontres, mais ne vous liez pas à n’importe qui.(..) » Les jeunes Griffith finirent par échanger de nombreux regards complices durant le reste du discours de Lenny qui était plus synonyme de sermon que d’encouragement. Isaak avait été préparé depuis son enfance à être un élève studieux et brillant, il n’avait aucune inquiétude quant à ses résultats. Alors que la fête touchait à sa fin et qu’Isaak se préparait à regagner ses quartiers le père de ce dernier vient se placer devant lui. Il n’avait jamais été aussi présent que ce soir-là. Il regarda fixement son fils pendant de longues secondes comme pour imprimer son visage dans son esprit, il savait que trop bien qu’une fois à l’académie plus rien ne serait pareil. « La Terre n’a qu’un Soleil Isaak, ne l’oublie pas » Dit-il avant de tourner les talons, laissant le petit hérité avec ses pensées. Il ne savait pas vraiment pourquoi son père lui avait dit cette phrase, néanmoins, elle tourna en boucle dans sa tête, si bien qu’il lui fut incapable de trouver le sommeil. Comme à chaque fois qu’il ne pouvait fermer l’œil, il traversa le palais à pas de loup pour ne pas se faire remarquer. Il le savait la porte de la chambre d’Adonis n’était jamais fermée surtout pas pour lui. « Hey tu dors ? » Dit-il en chuchotant, seule une faible lueur de chandelle venait éclairer la pièce. La réponse ne tarda pas à lui parvenir « Non, je n'y arrive pas » Les deux jeunes princes étaient bien trop excités pour trouver le sommeil. Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour qu’ils entreprirent une expédition à travers le château, déambulant silencieusement à travers les pièces de la demeure jusqu’à atteindre leur destination. Cette cabane ou nulle autre personne ne pouvait être admise était un refuge, un lieu secret ou les plus grandes manigances du royaume avaient vu le jour. « Je n’ai pas peur moi, tu sais, j’ai peur de rien. Puis on sera ensemble. » Adonis était sûr de lui et Isaak savait qu’il n’avait pas peur. Lui non plus n’avait pas peur, du moins pas réellement. Ils passèrent les dernières heures du crépuscule à faire des plans, imaginer le futur jusqu’à ce que le sommeil vienne les bercer doucement. Jeunes princes endormis, ils ne se doutaient pas, ils n’imaginaient ce que le destin avait préparé pour eux.



Isaak marche aux côtés de son cousin, il découvre les lieux, prend possession de son nouvel environnement. Il apprécie chaque seconde, chaque minute de sa nouvelle liberté. Ni l’un ni l’autre n’osent encore parler trop occupés à contempler ce nouveau monde qui s’offre à eux. Il ne fait pas vraiment attention à ce qu’il fait et manque de trébucher sur une pierre, c’est dans cette situation délicate que son regard croise celui de l’ingénue pour la toute première fois. Elle semble exciser un timide sourire, mais se ravise très rapidement. Il est comme happé par la jeune fille. Elle n’est pas spécialement jolie, toute frêle, elle ressemble à une âme vagabonde. Elle semble vouloir disparaître sous terre, tellement loin de toutes les filles qu’il a déjà rencontré. Il voudrait pouvoir parler, mais il ne sait pas quoi dire. Il voudrait la faire sourire, mais il ne la connaît pas. Adonis le pousse à avancer alors il se retourne. Il le sait que quelque chose vient de changer. Il ne connaît pas cette fille, elle semble venue d’un autre temps, comme transparente. Il n’a qu’une envie : la retrouver et lui faire gagner la lumière.

Un rire sonore envahit la pièce. Isaak est entouré de jeunes adolescents buvant ses paroles. Il se sent bien au milieu de cet attroupement. Il n’a jamais été au centre de l’attention, il profite de quelques minutes de lueur. Isaak respecte les règles, il excelle dans son travail, il ne se mêle qu’aux personnes importantes. Il y a pourtant ce fantôme, toujours près. Il la croise souvent, il la regarde de loin. Observant sa démarche mal assurée ainsi que ses gestes gracieux mais hésitant. Elle n’a pas vraiment changé depuis leur première rencontre. Il aimerait aller lui parler, mais que pourrait-il lui dire ? Un jour, il lui parlera, il le sait, Il le sent. Mais pour l’heure, il continue de faire ce qu’il sait faire de mieux : observer, analyser.

Le cœur battant Isaak pénètre dans la salle, ce jour, il l’a attendu, il l’a imaginé. Il ne sait pas vraiment quoi penser. Il sera lié pour le reste de sa vie à une personne qu’il ne connaît pas. Une personne qui devra se charger de sa protection. Il regarde partout autour de lui captant les regards des personnes présentes. Il n’a jamais rien eu contre les mêlés, il a toujours été respectueux tout en gardant une certaine distance. Il sait aujourd’hui que sa vie risque de changer. L’impératrice fait son discours, il ne l’écoute que d’une oreille. Il n’est pas concentré, il attend nerveusement, pour la première fois Isaak ne se sent pas maître de ses émotions et ça le terrifie. Lorsque ses iris croisent ceux de la jeune femme un sentiment indescriptible prend possession de son corps, de son âme. Une poignée de main suffit à sceller cette nouvelle union. Dans le fond, il le savait, il l’a toujours su qu’elle jouerait un rôle important dans sa vie. À partir de cet instant, c’est elle pour lui et lui pour elle. Un lien indescriptible vient de se créer. La main toujours dans la sienne, il la regarde, elle baisse les yeux, mais il veut voir son regard. Il lui dit alors ces quelques mots comme une promesse « Tu peux avoir confiance en moi » Elle ne le connaît pas, il ne la connaît pas, mais ils sont liés jusqu’à ce que la mort vienne les séparer.

Des cris déchirants dans l'obscurité viennent tirer Isaak de son pseudo-sommeil, Nahia crie, elle hurle elle a peur. Alors comme à chaque fois, il se précipite. Sa chambre n’est pas loin de la sienne, comme cela, il peut toujours garder un œil sur elle. La nuit, elle dort mal, il est rare qu'Isaak dorme sur ses deux oreilles. Il est protecteur, il voudrait pouvoir soulager ses peines, il voudrait rendre ses nuits douces et paisibles, mais il ne peut pas. La seule chose qu’il est en capacité de faire, c’est de calmer ses peurs, maîtriser ses angoisses et apaiser sa peine. Il ne prend pas la peine de frapper, d’un pas rapide, il se dirige vers le lit. Calmement, il vient emprisonner la petite main dans la sienne. « Calme toi, je suis là, concentre-toi sur ta respiration. Calmement. une..deux..trois.. » Il n’y a que comme cela qu’elle peut se calmer. Isaak la connaît, parfaitement. Il sait comment la calmer. Ses crises sont répétitives les vieux démons resurgissent souvent plongeant la belle dans la terreur. Voyant qu’elle ne se calme pas, il décide de la rejoindre, cassant les barrières, il la prend dans ses bras, enveloppant de son corps l’âme de sa mêlée. Sa voix se veut apaisante, ses paroles réconfortantes et ses gestes sont doux. Il n’a pas pour habitude d’être un adepte du contact physique comme celà, mais pour elle, il est prêt à tout. Alors après des heures de luttes contre les ténèbres, quand la demoiselle parvient enfin à sombrer dans le sommeil, il vient lui murmurer ces quelques mots « Tu es ma lueur, ne cesse jamais de briller » Il serait capable de tout pour qu’elle puisse continuer à briller. Il ne sait peut-être pas les sentiments qui peuvent le lier à elle, mais il est certain d’une chose, il continuera de se battre pour qu’elle puisse exister et éblouir de sa pâle lumière, son auduitor, son étoile.



« Adonis a été enlevé par les hommes de Thomas, je viens de le dire à Izolda qui voulait que je te prévienne, je vais aller prévenir le reste des membres du conseil » Il ne l’a pas écouté, son cœur a raté un battement lorsqu’il a écouté la première phrase. Il se retrouve derrière les barreaux encore. Comment son oncle peut-il envoyer des hommes pour capturer son propre fils ? La soif de pouvoir semble être au-dessus de la raison. Isaak le sait, une nouvelle guerre se prépare beaucoup plus sanglante et plus féroce. Il laisse Ced prévenir les membres du conseil, il doit retrouver sa sœur. Le mariage a renforcé les liens avec son cousin, il s’attend donc à la voir dans un état proche de la crise de nerfs. Pourtant lorsqu’il ouvre la porte de sa chambre elle semble concentrée presque impassible. Il ne fait pas de doute qu’elle se comporte comme une reine prête à tout pour libérer son époux. « Je viens d’écrire des missives à Cal et Elizaveta pour qu’ils nous viennent en aide. Je ferai tout ce qui est nécessaire pour le récupérer » Isaak hoche la tête, sans l’appui des dirigeants des grandes nations voisines la tâche serait compliquée. Il faudra être stratégique, mais Isaak sait réfléchir sous la pression. Il trouvera un moyen de libérer son cousin. L’idée de le laisser enfermé le rend nerveux, mais il doit garder la tête froide et penser à un plan d’action. « Il nous faut réunir le conseil, mais écoute moi princesse, je vais le ramener d’accord ? Je vais te ramener ton mari » Il y laissera sa vie s’il le faut, mais il ramènera Adonis comme il l’a toujours fait. Il le sait la route sera longue, il faudra faire face à des épreuves, mais il est prêt à tout pour faire revenir son souverain, son soleil. Il doit le dire à Nahia.. Il a besoin d’elle, même si les choses sont différentes, même s’il a joué à l’imbécile elle est la seule à pouvoir l’aider à garder le contrôle. Pour la première fois depuis bien longtemps la confiance a laissé place à un sentiment de peur, de colère et d’incompréhension. Isaak n’a maintenant qu’un seul but, un objectif, libérer Adonis et se venger de son oncle.