La réussite de son action fait très rapidement apparaître un grand sourire sur les lèvres du dresseur de chevaux, que les encouragements d'@Hector Oshun ne viennent que réjouir plus encore. Mais le visage de son valeureux compagnon se fige et il pose une main à la poigne crispée sur son épaule. Deynor suit le regard du capitaine, entraperçoit une silhouette et la tension dans la voix de son ami lui fait comprendre les enjeux du combat à venir. « Compte sur moi, » réplique-t-il en reportant son attention sur le jaune qui restait sur le toit, accroché tel une bernique à son rocher. Enjoindre Hector d'être prudent aurait été d'une inutilité avérée, aussi les mots restèrent-ils coincés dans la gorge du maître de la terre, qui se contenta de jeter un regard par-dessus son épaule en direction du duo qui se faisait face, à présent. Mais qu'à cela ne tienne. Il avait d'autres chats à fouetter, lui aussi. La tentative d'@Eron Bjarne ayant échoué, il tenta d'achever ce qu'il avait commencé tandis que Bjarne pestait contre son manque d'adresse. Il dirigea ses mains contre le sol pavé et avec l'énergie du désespoir, en extirpa plusieurs gros morceaux. Répétant son action précédente, il les fit s'élever dans les airs, visant avec précaution le dernier mêlé jaune, puis il projeta les pavés dans sa direction. [ réussite du dé ] Deux d'entre eux l'atteignirent à la tête de plein fouet, lui faisant perdre connaissance sur-le-champs et provoquant instantanément sa chute du toit, tel un pantin désarticulé. Deynor tomba à genoux tant l'effort lui avait coûté, et épongea son front en sueur d'un revers de manche. Il avait réussi.

résumé:

Bras en visière, pour protéger son visage des bris de verre qu'une paire de bras salvateurs a pulvérisé, Ashîva ne s'autorise à respirer de nouveau qu'une fois son fils soustrait à la gueule du vide. « Bordel de merde... » Le soulas n'est toutefois que de courte durée ; car la meute s'est scindée tandis qu'elle n'avait d'yeux que pour son petit en détresse, et ses instincts lupins, que le danger exacerbe, hurlent en tapinois. C'est alors qu'elle s'en va traquer l'Oshun qu'elle la discerne, plus qu'elle ne la voit, longeant la tuilerie d'une bicoque adjacente. Asghari. À dire vrai, c'est d'abord un geyser de feu bleu qui polarise son attention, et puis ensuite, au-delà, la frêle mais non moins opiniâtre silhouette de la Solitaire, qu'un binôme d'agresseurs s'est mis à talonner. Tiens bon, exige la Mère qui, paumes jointes et dents serrées, s'en remet à l'ire céleste pour secourir sa marmaille. Aux grands maux, les grands moyens. La foudre frappe, déchirant les nuées, dans un fracas délirant. [échec combat] Aucun des poursuivants n'est immédiatement touché, mais le chaos semé a sans doute pu permettre à sa fille de se dérober.

Focalisée sur son invocation tonitruante, la Louve, cependant, ne prend pas garde, offre le flanc. De nulle part, un lambda déboule, et la renverse de tout son poids, à même les dalles, que le sang des siens poisse. La lutte est rapide ; l'homme, électrocuté sur le coup, convulse encore que déjà, aux abois, elle hisse derechef prunelles vers les toits. Mais Asghari s'est volatilisée hors de son champ de vision – sans doute a-t-elle trouvé une trappe, pour rallier la ruelle ? Mama espère, se relève tant bien que mal, tandis qu'après le Ciel, la Terre se met à trembler. Il est à quelques foulées d'elle, seulement, l'Artisan du séisme. Elle le rejoint, lui tend la main lorsqu'il tombe à genoux, afin de l'aider à recouvrer ses appuis ; mais son regard noir est ailleurs, au-delà. « C'est qui ? », qu'elle lui grogne à l'esgourde, désignant d'un geste de mandibule la torche humaine faisant face à l'Incendiaire. La réponse lui importe peu, au fond ; si l'ami d'Hector est le sien, son ennemi aussi. Alors, à pas de loups, l'Orageuse se faufile en périphérie du duel, s'en vient rôder à l'ombre du Capitaine, bardant son revers.

résumé :

La douleur qui irradie son avant bras devient presque insoutenable. Mais la vipère serre les dents  et se prépare à riposter. C'est alors qu'Akram apparaît sous ses yeux, essayant tant bien que mal de tuer les mêlés qui les avaient pris pour cible. Un léger sourire se greffe sur ses lèvres alors qu'elle cherche déjà, elle aussi, à riposter. Le sang coule abondamment, mais Rae n'y fait pas attention. Elle y est habituée, aussi triste que cela puisse paraître. Tout ce qui compte maintenant, c'est de tuer ces deux parasites et se tirer de là le plus vite possible. Le visage d'Eron se dessine sous ses yeux bleus et elle ne peut rien dire, si ce n'est hocher positivement de la tête. Elle n'a pas vraiment le choix, ses mains sont ensanglantées, son avant bras est brûlée et elle est incapable d'avancer correctement. Mais elle hait ça, elle hait cette sensation de faiblesse alors qu'elle est tout sauf faible. Eron finit par l'attraper, il pose une main derrière ses genoux et une derrière son dos, alors qu'elle se tient à sa nuque. Les combats continuent, et elle ne peut rien faire, pas encore. Ils cherchent un moyen de sortir et descendre des toits, mais le chaos qui règne n'aide en rien. Mais elle peut voir un des mêlés tomber à terre, s'écrouler, raide mort. Elle ne sait pas encore qui elle doit remercier mais elle le fera. – Eron, par là ! Akram devrait pouvoir nous aider à descendre, il est bien arrivé sur les toits par une issue.

résumé:

Spoiler:

C'est le chaos autour d'eux. Les cris troublent la nuit. Le sang macule les pavés froids de la ville. Tant d'hémoglobine qui font écho avec son nouvel élément. Il s'en moque bien, Ace. Petit égoïste. Il ne pense qu'à Medea et à ce qu'il possède. Son petit royaume des bas-fonds. Leur petit royaume. Il ne pense qu'à elle en ce moment. Il ne peut pas la perdre. Pas après en avoir été privé pendant si longtemps. Son semblant de coeur semble rebattre de nouveau. Illusion d'une douce mélodie qui semble s'élever au creux de ses côtes. Il hausse légèrement les sourcils de surprise en sentant son ancienne adiutor le repousser pour faire barrage de son corps avec la foule qui se dessine peu à peu dans la ruelle. Ses bras s'agitent d'eux-même pour tenter d'entourer à son tour Medea et de l'éloigner de la foule. Ils restent suspendus dans les airs quand le garde s'interpose. Ace observe ses mains avec les sourcils froncés. C'est tout naturel pour lui de protéger Medea. Son éloignement lui a fait prendre conscience qu'elle comptait néanmoins plus que ce qu'il pensait. Medea le détourne de ses pensées en lui ôtant la dague des mains. Un sourire mauvais étire ses lippes quand il voit la lame se planter dans la tête du lambda. Il observe Medea avec une fierté non dissimulée dans le regard. Tous ses doutes s'envolent en un instant. - Il faut trouver Kaya. - Nouveau froncement de sourcil. Le Kimora scrute Medea en silence tandis qu'une lutte silencieuse s'élève en lui. - C'est trop dangereux, Medea. Il faut qu'on se mette à l'abri avec les autres. - Il n'est pas lâche, Ace. Il aime le combat. Il aime faire couler le sang. Plus que de raison. Seulement il ne peut pas envisager de la voir blessée ou pire. Ses doigts trouvent les siens et il plante ses iris sombres dans le regard si familier de Medea.  - Kaya ne vaut pas la peine de risquer nos vies. Ta vie. - Il ne sait pas ce qu'il ferait, Ace, si elle n'était plus là. Il ne sait pas s'il pourrait continuer de vivre sans elle. Sans la moitié de son âme. Dernier vestige de leur cérémonie. Il est sérieux, Ace. Il ne peut pas envisager de la voir risquer sa vie pour des autres. Risquer sa vie tout court.

résumé:

résumé / dé:

Les genoux avaient fléchi juste après l'intervention quelque peu désespérée de Deynor, mettant dans son effort une cartouche, une de plus. Dire que quelques instants plus tôt, l'Eartanerien dormait du sommeil des justes. En sortant dans la rue au milieu des gens, il n'avait pas réalisé ce qui allait se produire. Comme beaucoup de personnes. Toujours à terre, le dresseur de chevaux vit une main se tendre sous son nez. Il la saisit afin de se redresser, bredouilla un remerciement maladroit et fixa avec à la fois reconnaissance et curiosité le minois d'@Ashîva Khodja, déjà aperçue de nombreuses fois, sans jamais vraiment avoir eu l'occasion de la connaître vraiment. Il connaissait toutefois ce qu'elle représentait. Qui donc, ici, pouvait l'ignorer ? Le regard de l'impératrice du crime, lui, était ailleurs. À la question prononcée, ce fut au tour de Deynor de détourner les yeux dans la direction que lui indiquait Ashîva. Il prit le temps de reprendre son souffle, déglutit, et répliqua : « Pollux. » Un seul nom qui se suffisait à lui-même. La Khodja s'approcha des deux combattants, et Deynor, encore essoufflé, récupéra quelques instants ses esprits. Apercevant soudain une poignée d'hommes se diriger précipitamment vers le duo, Deynor en déduisit qu'il ne pouvait s'agir que de renforts en faveur d' @Anders Pollux. Il choisit alors de se ruer sur le premier homme qui arrivait à sa hauteur sans vraiment réfléchir, n'écoutant que son courage et préparant déjà son attaque. [ échec du dé ] La fatigue de Deynor rendit sa course plus lente qu'il ne l'aurait souhaité et alors qu'il armait son poing pour envoyer un crochet, son adversaire le devança et évita soigneusement le coup. Le dresseur de chevaux se crispa en recevant un coup de genoux dans l'estomac, tandis que d'un geste sec, l'homme lui brisait le bras gauche. Deynor hurla de douleur et recula vivement, tenant miraculeusement sur ses jambes par il-ne-savait-quelle magie. Au même moment, une foule mêlée de civils et de combattants débarquait, envahissant la venelle et la noyant dans sa masse paniquée.

résumé:

Elle a les dents serrés, le regard affûté. Elle en ignore presque les paroles d'Ace ; se mettre à l'abri, fuir, perdre un être cher non pas par l'attachement mais par sa valeur matériel. La mêlée n'avait aucune réelle sympathie pour l'égarée, se déguisait d'un sourire chaleureux lorsqu'elles se retrouvaient toutes les deux juste pour l'enfermer dans une tendresse généreuse. Mais sa concentration se divise quand, de ses doigts, il casse l'un de ses poings pour y réfugier sa pulpe contre la sienne. L'ancien maître réussit, de cette simple caresse, à faire dévier son regard. L'ange noir se tourne légèrement vers cet être-miroir, reflet inexact et pourtant parfait de sa propre démence. Elle sent la chaleur de ses mots partir de leur peau entremêlée pour se propager dans son bras, jusqu'à la déchirure que représente l'organe ingrat. La douceur-poison atteint son âme, la dissuade presque quand, dans un froncement de sourcils distinct, elle se libère de son emprise « Ton séjour de l'autre côté t'a fait oublier tes priorités Ace ? Kaya est une des meilleures que l'on ait, on ne peut... » elle ne prend le temps de finir sa phrase que les pensées d'une autre résonnent à l'intérieur de sa propre personne. Dans un mouvement brusque, elle tourne la tête vers la bâtisse non loin d'eux qui prend feu, là où se trouve prise au piège Rae, la diablesse enchantée. La panique déforme ses traits un court instant lorsqu'elle l'aperçoit dans les bras d'Eron, garçon qui a animé son enfance, à travers un mur démoli ; que fait-elle ici alors qu'elle devrait se trouver au palais ? Un râle prend place dans le fond de la gorge de l'orange qui se tourne en vitesse vers son autre, hésite à se répéter, lui dire de rentrer dans leur palais d'ombre, mais elle ne peut l'égarer à nouveau, le tenir éloigner de sa carcasse en pagaille. Et c'est dans une discussion silencieuse, propre à leur lien, qu'elle glisse des images de l'espionne de feu dans l'esprit du garçon en lui faisant comprendre qu'elle était sa prochaine destination. Sans attendre une approbation ou improbation de sa part, elle part, s'élance dans la foule agitée armée de sa lance. Lorsqu'elle rejoint, par on ne sait quel miracle, les débris du bâtiment, elle entre, danse avec les flammes en manquant de se brûler quand ses perles sombres se posent sur le corps de la bronze. La colère retourne ses entrailles en même temps qu'elle découvre, au loin, les membres ensanglantés de la jeune femme. Ses jambes l'approchent un peu plus du trio mais une des rares parties restantes du plafond s'effondre devant eux, obligeant le serpent à reculer. Elle parvient cependant à toucher l'esprit de Rae en s'immisçant sous sa peau fine, lui murmurant son prénom comme si elle venait lui susurrer dans l'oreille, souvenir de leur légèreté dans les draps satinés de la nymphe.

résumé:

Il la sent s'éloigner. Il la sent se détourner et ça lui glace le sang au gamin. Il la connaît trop bien. Tellement bien qu'il peut presque prévoir ce qui va se passer. Il sent l'hésitation. Le regard fuyard de la belle. Puis elle se libère de son emprise. Une véritable claque pour le Kimora. Elle l'observe, les sourcils froncés. Lui reste paralysé. Il avait peur que quelque chose ait changé. Qu'elle ne lui ait pas pardonné d'être parti. Une peur qui semble se réaliser devant ses iris interdits. - Ton séjour de l'autre côté t'a fait oublier tes priorités Ace ? Kaya est une des meilleures que l'on ait, on ne peut... - Il le sait bien le gamin. Il ne connaît que trop bien son boudoir. Ses prunelles glissent sur le côté, incapables de soutenir le regard de son ancienne adiutor plus longtemps. Parce qu'il sait au fond qu'il se moque bien de cette Kaya. Parce qu'elle est remplaçable contrairement à Medea. Parce qu'il peut en trouver une autre. Mais jamais, jamais, il ne pourrait remplacer Medea. Il s'apprête à relever les yeux vers elle quand d'autres images se glissent dans son esprit. Souvenirs étrangers. Douce trahison qui éveille une douleur inconnue au creux de ses côtes. Il n'est pas jaloux Ace. Il ne veut pas s'attacher aux autres et encore moins aux femmes. Pourtant il remarque bien l'attachement de Medea à Rae. A une autre. Les dents serrées, le coeur comprimé, il la sent partir. La solitude le frappe encore plus que la réaction que les images ont provoqué en lui. Ses prunelles fixent la silhouette de Medea qui s'éloigne vers Rae. Il n'hésite pas. Il aimerait bien mais il n'y parvient pas. Il ne peut pas la laisser seule et risquer sa vie. Il la suit déjà sans s'en rendre compte. Il s'arrête devant le bâtiment qui s'embrase de minute en minute. Les dents serrées en voyant Medea s'aventurer auprès des cendres, il observe les alentours en quête d'une solution pour en finir avec tout ça. Ses iris s'arrêtent sur un lambda muni d'une arme non loin de lui. Un sourire mauvais étire ses lippes tandis qu'il laisse son élément déferler en lui. La silhouette s'immobilise et laisse son arme tomber au sol. Son visage est dépourvu de la moindre émotion tandis qu'il s'avance vers le Kimora.

[réussite] Sans aucune hésitation, Ace envoie le lambda se jeter dans le bâtiment qui tombe en morceaux. Il ne pousse aucun cri quand les flammes s'attaquent à sa peau. Le lambda dégage les débris pour laisser la voie libre à Rae, Eron et Akram.

[échec] Un lambda le repère et vient l'attaquer par derrière. Ace perd le contrôle sur le lambda qui tombe au sol.

résumé:

Les orbes de l'enfant terrible se délecte du spectacle, il savoure, il ne pensait pas voir ce jour-là arrivé... Et pourtant, dans les profondeurs de ses entrailles, un monstre rugit de terreur alors que les feux des siens embrases la ville qui l'a accueilli? Le sale môme ne peut s'empêcher de laisser ses pensées vagabonder par delà la ville, vers ceux qui lui ont tendu la main alors qu'il n'était qu'un misérable chien galeux qui se traînait dans les rues avec pour seule compagne une rage dévastatrice. La créature orange les a laisser entre dans la ville, mais il ne parvient pas à profiter des réjouissance, obnubiler par la peur que lui inspire la perte de cette famille qui l'a accueilli comme l'un des leurs. Cette nuit, il est le traître, le misérable qui a laissé entrer l'ennemi, il est la pourriture qui leur a dérobé tout ce qu'ils ont gagné à la sueur de leur front et de leur âme. Il suinte la culpabilité, l'enfant des rues. Il ère dans la ville, bringuebaler entre les soldats de Pollux, ses frères d'armes, et les habitants de la belle Launondie qu'il ne connaît que trop bien. La victoire laisse un goût amer contre sa langue. Foutu mêlé emprunt de remord. Ses yeux couvrent les lieux, désespérément, à la recherche d'un des siens. Son cœur chaloupe, ébranler, alors qu'il croit reconnaître une carcasse inanimée contre le dédale des rues souillées par le carmin de sang. L'odeur nauséabonde de la mort enveloppe les pavés de la capitale, alros que le pauvre Milo cherche ceux qui étaient encore hier sa seule famille. Les Khodja, la belle @Asghari Khodja, l’envoûtante @Nahia Basarab. Il les cherche sans les trouver et à chaque seconde écoulée, la crainte d'arriver trop tard. Un juron s'extirpe de ses lèvres alors qu'il capte la silhouette de la matrone, @Ashîva Khodja, acculée avec sa marmaille dans une ruelle dans laquelle vient de s'engouffrer le tout puissant et quelques hommes de son armée, @Anders Pollux. Tiraillée, déchirée, le guerrier sait qu'il se verra affublé de l'étiquette de traître avant que le jour ne se lève... Il hésite, une fraction de seconde, relève la capuche pour dissimuler son visage, il joue des coudes pour se frayer un chemin, pour parvenir jusqu'à ses naufragés, qu'il va devoir faire sortir, coûte que coûte. Il fonce dans le tas, tête baissée, évitant soigneusement de tourner sa caboche vers le chef lambda, il fond sur la louve, mère et chienne qui l'a accueilli dans sa demeure. Il ne relève le visage qu'au dernier mot, alors qu'il se saisit du bras de la matriarche. Il ne s'adresse qu'à elle, sachant pertinemment qu'elle entraînera à sa suite le reste de son clan.  Je peux vous faire sortir, mais il faut qu'on se barre maintenant, s'il me reconnaît je suis un homme mort. Sa voix rauque se brise dans l'aveux de sa traîtrise, mais il ne détourne pas le regard, le chien, s'assurant qu'elle le suivra. Le môme enclenche le mouvement, s'enfonçant dans la ruelle de plus en plus étroite.

résumé:

réussite : Milo arrive à passer sans que @Anders Pollux ne le reconnaissent, probablement pris par son combat avec @Hector Oshun.
échec : Malgré ses tentatives pour ne pas être repéré, @#Anders Pollux" reconnaît la silhouette d'un de ses soldats.

La rumeur d'un débord monte et enfle. Ça bouillonne dans les parages, et ça taquine les vieux tourments — claustrophobie intrinsèque de la nomade qui, des yeux, cherche l'horizon sans le trouver. Car la ville n'est jamais qu'un champ clos : un abri pour les moutons, mais un traquenard pour la Louve, et ceux de sa race, pour qui sécurité ne rime pas avec captivité, mais liberté. Liberté vitale qui se dérobe, de concert à l'oxygène que ses bronches ont peine à inhaler. Ce sont ses instincts qui s'essoufflent, à trop gueuler qu'il faut fuir, avant que le couvercle de la marmite en ébullition ne se referme tout à fait sur eux. Néanmoins tétanisée, l'échine glacée, la matriarche observe sans bouger la marée noire déferler à l'angle de la ruelle, et avec même froideur, la ruée suicidaire du maître de la terre qui la dépasse pour fondre sur bête plus grosse que lui ; c'est son hurlement, qui finalement fendille sa rigidité marmoréenne. En quelques foulées, elle le rejoint, et le harponne par le col, pour le soustraire à sort plus fatal. « Cinglé... », qu'elle crache, dans un râle presque affectueux, un sourire désastreux lui tordant les babines. Il lui rappelle quelqu'un. Un autre cinglé, qui n'aurait pas non plus hésité à se jeter dans contre un mur d'hommes, par loyauté. « HECTOR ! », qu'elle hèle ensuite, vrillant museau à l'endroit du Capitaine focalisé sur son duel, à l'instant où il pare l'assaut du tantôt désigné Pollux. Confiant le blessé aux soins du fils Oshun qui les a rejoint, la Khodja se précipite au flanc du fieffé soudard, esquivant non sans grogner un moulinet de son sabre enflammé. « Crève pas pour rien, viens. » Du menton, elle dénonce la menace ; non pas le Lambda, mais la furieuse débandade à son revers, qui les engloutira tous bientôt. C'est alors qu'elle recule qu'à son côté, il émerge de l'écume humaine leur léchant déjà les arpions ; Milo. Sourcils froncés, elle opine en s'interdisant de douter — pas le choix. « Sors-nous de là. »

De retour au niveau de la bicoque, elle freine pourtant, Mama. Tambourine du poing contre volets clos, en cadence avec ses « Akram ! » et ses « Rae ! », qu'elle étale le long des parois aveugles et muettes, « Sortez de là, vite ! ». S'ils sont encore à l'intérieur, et s'ils l'entendent, peut-être auront-ils le temps de s'exécuter et de cavaler à leur suite ; sinon, que les astres soient avec eux, car elle, Ashîva, ne le sera plus. Il n'y a plus un instant à perdre.

résumé: