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i'm still haunted by those open wounds i won't express them truly to you (naosaure)

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i'm still haunted by those open wounds i won't express them truly to you (naosaure) Vide
MessageSujet: i'm still haunted by those open wounds i won't express them truly to you (naosaure) i'm still haunted by those open wounds i won't express them truly to you (naosaure) EmptyLun 26 Mar 2018 - 3:07



   

   

   
AND HOW ODD IT IS
TO BE HAUNTED BY SOMEONE
THAT IS STILL ALIVE

☁️
Apostat souffrant le charnier ayant pris place en sa propre chair, c’était un homme sans nation qui s’élevait sur les vestiges d’une âme n’ayant survécu les affres de ses derniers combats. Le silence était une blessure que le Jagger accueillant avec une ferveur lancinante. Le souffle court s’échappant de sa gorge en un sifflement rance, il sentait les miasmes fiévreux lui ronger la chair quand sous le feu de ces cieux austères il courait après des impossibles amers. La nuit s’était fondue dans le jour, son décours perdant de son sens quand séquestré dans sa geôle humide c’était l’ébène que le brun suintait au lieu du sang. Un bourreau sans visage labourait la chair du bleu, semant les terres arides de son derme là où ses tortionnaires avaient abandonné à sa carne la douleur de leurs cieux contraires. Œuvre d’art et de sang, c’était à même le canevas de son buste qu’ils avaient exposé leur plus beau chef-d’œuvre. Son derme rien de plus que la preuve que même les plus tristes apôtres de cette nation condamnée s’écoulaient en un carmin anthracite. S’usant l’envers de leurs phalanges, ces inconnus aux mille et un visages lui avaient laissé pour tout souvenir le ciel violenté de leur rage à même la carne.  Portant leur souvenir comme une bénédiction, à chaque inspiration qu’il prenait le mêlé sentait ses poumons s’expandre douloureusement jusqu’à ses côtes brisées. Douloureuse confirmation que le vide en ses entrailles n’avait de limites que celle s’étendant au plus profond de ses yeux.
Dans son dos s’étendaient des milliers de kilomètres d’aigreur le séparant des siens. Ces êtres portant sa croisade comme une croix leur brisant l’échine. Ceux qui l’arrachant à la mort avec consacré ses péchés en le lavant de ses fautes quand bien même le mal grondant en ses veines festoyait encore sur les restes des massacres qu’il avait consumés. Qu’il avait consommé, la fièvre et le sang peinant désormais à alimenter ces rivières de regrets lui labourant la chair quand son ciel était en feu et qu’à l’envers de ses prunelles il n’était plus de lumière l’éclairant que celle éveillant les horreurs l’empêchant de trouver le repos. Le dégout pour tout compagnon, le brun sentait peser en lui les mots de ses âmes sœurs, ces doux rêveurs cherchant à arracher le dément aux flammes qu’il avait lui-même boutées. Lyle et Echo l’avaient mis en garde contre sa propre folie, sa chair bien triste hôtesse des interdits quand elle se faisait si friable qu’il sentait des fragments de lui-même l’abandonner le long du chemin. Ils avaient objecté à la folie du Jagger, menaçant d’attacher à son lit l’alité rêvant d’ailleurs. Rêvant d’une divine mariée sans promesse à ses doigts, rêvant d’une déesse capable de pardonner son chemin de croix. Peu importait le sang ayant coulé, les vies perdues. Peu importait qu’au bout du compte, elle ne trouverait entre ses côtes quelqu’un qui n’était plus. Il l’espérait encore aujourd’hui parce que pendant près de deux mois il n’avait eu que ça. L’espoir amer d’être un instant de plus lumière si ça signifiait la rejoindre au creux des nuits.
Ses mains tenant les rênes de sa monture avec plus de virulence qu’il n’en fallait, l’insensé s’accrochait à ce qu’il lui restait de force à bout de sa déraison. Naos contemplait les sommets de la Launondie, leur architecture au goût de ruines pour le gamin n’ayant connu que les sentiers à l’abri de l’astre solaire éclatant le long de son échine. Portant son atour avec effronterie, rares étaient ceux osant arrêter leurs prunelles sur le missionnaire et son audace. L’ébène de sa cape couvrant sa carne, il cachait à l’abri des regards plus de secrets que le tissu ne pouvait en porter. La sueur couvrait son derme moite, l’effort d’un voyage en sa condition bien triste danger pour un homme possédant un corps n’étant plus que prison. Le souffle court d’avoir trop parcouru le monde, chaque nouveau pas de sa monture arrachait à son flanc une douleur qu’il n’aurait pu exprimer quand bien même la lune se faisait garante de son âme condamnée. Le jour s’était fait nuit et c’était avec bien plus d’aise que le démon s’enfonçait dans les méandres de la capitale à la recherche du soleil dans le cœur d’une femme.
Peut-être était-ce la fièvre lui montant à la tête ou alors bien le fiel lui rongeant les lèvres. Naos n’en était pas certain alors que contemplant le printemps dans une crinière familière, il ne faisait sens de sa présence hors de ces remparts l’ayant protégé du monde et pourtant jamais de la bête s’étant invité en son lit. Les traits tirés, le derme souffrant une pâleur découlant de l’exhaustion d’un voyage aussi conséquent en sa condition, il humecta ses lèvres desséchées cherchant au plus profond de sa carne un bout de sa voix. « Isaure ? » Le souffle court, à peine un halètement, le mêlé avait exhaler ce nom comme il l’eut fait d’une prière qu’il n’osait prononcer. Comme dans un rêve, sa vision trouble sous les effets de la fatigue, la belle se tourna en sa direction, le Jagger bien incapable de songer à la conjoncture des évènements les ayant menés à cet instant. Le regard intrigué de la belle était circonspect, ses yeux glissant le long de la silhouette de l’immortelle sans nom portant l’habit d’un manant. D’un mouvement incertain, son corps fredonnant le cantique de l’agonie, il souleva sa capuche, dévoilant les traits labourés d’un homme en ayant trop vécu. Descendant de sa monture, son faciès déchiré par la souffrance se répandant en son être, il posa un pied à terre alors que la princesse contemplait toujours l’étranger aux traits familiers. Les bras tendus, invitant à la folie d’un amour les ayant laissés écorchés, le soldat fanait sous le poids de ces tourments qu’il avait vécu et que jamais il ne lui dirait. « Est-ce une manière de saluer un vieil ami ? » Un vieil amant ? La malice dans sa voix était un écho factice de ce qui n’était plus, son sourire les pièces rapiécées d’un souvenir qu’il avait perdu. Sa chevelure défaite, ses mèches brunes mouillées par sa sueur tombaient en ses yeux alors qu’une barbe mal taillée lui rongeait les joues. Naos avait vieilli de bien nombreuses façons. Son regard était devenu charnier des mystères d’une souffrance à laquelle il ne pourra jamais offrir un nom. S’approchant de la princesse, incapable de résister à l’attraction qu’elle possédait toujours sur sa personne, il était un astre orbitant autour du soleil, plus il se cramait les ailes et moins il savait comment résister à son appel. Déjà à portée de bras, son inatteignable espérée devenue chair après des mois à n’être que pensé, l’animal perdit pied, chutant sous le poids de tous ces maux qu’il avait ignorés. S’écrasant sur le bitume, la poussière des ruelles lui emplissant les narines, il se souvenait de ces soirs d’été à courir après la lune, rêvant un futur où il lui serait possible de décider son destin. Au lieu de quoi, c’était avec un genou à terre qu’il bouffait les embruns. « Je crois. Je crois que le voyage m’a plus fatigué que ce que je ne pensais. » S’épanchant en cette nuit, sa vieille complice le couvrant de ses rayons opalins, toujours revenir à sa douce moitié était un choix qu’il ne regrettait pas. Quand bien même l’eut-il fait pour la dernière fois.


Wouldn’t we be quite the pair?
you with your bad heart,
me with my bad head.

Together, though,
we might have something worthwhile.
©️ SIAL ; icon tumblr


   
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