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| Sujet: DRABBLE (naosaure) – she's gonna leave him blinded Jeu 24 Aoû 2017 - 0:35 | |
| She dropped her sight unguarded, won't fight it World can't see she's gonna leave him blinded Lights off, don't stop. In silence, one sided I felt your touch, won't find compromise Why am I holding on to the nothing left What am I going to say at the end
Le mêlé avait ouvert les yeux à l’aube, encore trop imprégné par l’alcool lui consumant les entrailles que pour savoir qui de lui ou de l’autre étendue à ses côtés s’arrêtait et commençait dans cet amas de chair emmêlée. Les yeux posés sur la crinière princière, la tête de la belle reposant contre son épaule, il avait le cœur qui battait de travers au souvenir de l’alcool ayant lavé leurs fautes. Il avait le battant froissé comme leurs vêtements au pied du lit. Pourtant, ses prunelles n’étaient pas à l’orage, contrairement au regard courroucé de la belle désormais éveillée entre ses bras. Celle qui garda prisonnière espérant que du silence il trouverait la force de lui demander de rester là.
- like hell i could write only that shit:
Le désordre régnant en sa chambre décati témoignait mal du chaos qu’Isaure avait abandonné en son torse en s’invitant sous ses draps. La princesse lui laissant pour cicatrice le sceau brûlant de leurs ébats. L’Oshun serait sa perte. Le Jagger le savait, pourtant c’était la première fois qu’il ressentait si peu de chagrin face à cette évidence. Refermant sa prise sur le corps drapé de soie de cette moitié consumée de lui-même, il était un dévot priant en vain qu’elle ne l’achève pas. Pas tout de suite en tout cas, histoire d’avoir le temps d’y croire. Le temps de s’imprégner de cette réalité illusoire l’espace d’un instant, croire que dans un autre monde il n’aurait pas fallu le concours d’une cacophonie de cri et le bris du verre pour que les deux amants cherchent à se rapiécer du bout de leurs lippes déchirées. Le corps d’Isaure reposant contre sa propre carne fatiguée, il portait fièrement la balafre rosée fruit d’un tesson de bouteille maladroitement lancé en sa direction. Le Jagger l’avait naïvement considéré comme une énième bouteille jetée à la mer. Une lettre parmi des centaines que la fleur fanée n’avait jamais appris à ne pas rédiger. Alors, il la gardait pour lui, portant le fruit de ces mots qu’ils n’avaient su s’adresser quand la gorge nouée il peinait à arracher à ses lippes desséchées la moindre mondanité. « On a fait un carnage. » Mais de sa chambre ou de son cœur, le brun ne savait duquel des deux il parlait véritablement, le trouble faisant naître en son thorax des éclats de rire ensoleillé lui échappant.
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