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hold on to me. (maverick)

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hold on to me. (maverick) Vide
MessageSujet: hold on to me. (maverick) hold on to me. (maverick) EmptyDim 29 Oct 2017 - 1:24

hold on, hold on to me
'cause i'm a little unsteady.
maverick / nurie
- - - - - - - ❖ - - - - - - -

L'exécution d'Atalante était encore gravée contre ses rétines, l'instant suspendu avant que la lame du bourreau ne vienne trancher avec précision la tête de la résistante, recueillie sans la moindre dignité dans un panier. Nurie avait songé à ce moment précis qu'elle n'avait jamais vu quelqu'un être exécuté avant cela, et elle ne put s'empêcher de faire le parallèle avec l'attaque de la ligue la veille. Revenue au cœur des quartiers de la résistance, elle en oubliait presque la grisaille du ciel launondien, la dignité du bras droit même avant de mourir, l'enthousiasme des alliés de la couronne devant l'événement. L'agitation de Grehifin facilitait l'exercice : tout le monde allait et venait, commentait, discutait, critiquait les récentes activités de la résistance, personne n'échappait aux avis bienvenus ou non, distribués à la pelle. Nurie, elle, n'avait aucunement envie de partager la moindre discussion avec les autres résistants, préférant rejoindre sa chambre pour y trouver un semblant de solitude. Il y avait longtemps qu'elle n'y avait plus mis les pieds, sa mission d'infiltration lui ayant au moins permis de goûter aux joies de la literie de luxe. Aucune comparaison possible avec la couchette si fine qu'elle aurait tout aussi bien pu dormir sur la pierre dessous. Pour autant, elle n'avait jamais autant apprécié de retrouver la familiarité de l'endroit, malgré sa taille ridicule, son inconfort, les bruits environnants et son manque de lumière. Ici, elle était en sécurité, autant qu'il était possible de l'être du moins. Nurie esquissa une grimace en frottant son bras, ravivant la douleur de sa blessure causée la veille, lors du mariage du prince héritier. Le souvenir de la journée suffisait à lui seul à l'épuiser, la drainant émotionnellement tant tout avait basculé si rapidement. Elle se dirigea vers la commode, seul meuble de la chambre, dans laquelle se trouvaient vêtements, armes tranchantes dont elle ne se servait pas, leur préférant la dague qui ne la quittait jamais, ainsi que quelques produits de soin. Elle ôta sa cape, révélant le bras nu et la blessure. Le sang avait cessé de s'en écouler, ne laissant qu'une coulée sombre qu'elle n'avait pas eu le temps de nettoyer. Elle retira le bandage fait en vitesse le matin-même, et n'esquissa aucune grimace en désinfectant la plaie. Nurie avait toujours possédé une résistance surprenante à la douleur, sans doute le fruit d'une éducation dans un environnement modeste et de nombreuses heures à se blesser en maniant aiguilles et ciseaux pour coudre des vêtements. Elle apposa un bandage neuf et se changea rapidement, retrouvant une tenue plus confortable – et indéniablement moins esthétique - que celles du Palais. Elle accorda un regard à son reflet dans le miroir, lui offrant la vision de traits fatigués, amoindris par les événements de la veille et de la matinée, la mine échevelée, les cheveux vaguement attachés et qui auraient mérités d'être lavés. Nurie était une ombre, amincie, épuisée, vidée de ses forces. Peut-être déformait-elle la réalité du miroir, peut-être confondait-elle sa propre perception d'elle-même avec l'image qu'elle apercevait, mais sa propre vision lui serra le ventre. Elle s'en détourna, et fit la seule chose qu'elle savait capable de la réconforter : retrouver Maverick. Son sauvetage était l'unique bénéfice de la journée passée, la lumière dans un tableau d'ombre. Il était de retour parmi eux. Il était de retour avec elle. Sa présence lui avait permis de ne pas s'effondrer en assistant à l'exécution d'Atalante, la main serrée dans la sienne de bout en bout, et lui avait rappelé combien il lui avait manqué au cours des semaines écoulées. Elle l'avait oubliée, noyée dans les méandres d'une mission d'espionnage qui lui apparaissant terriblement futile à présent, enfouie loin dans sa mémoire qui ne semblait plus capable que de se rappeler des vingt-quatre dernières heures. Elle avait oublié à quel point elle avait besoin de lui et combien son absence avait été lancinante. La trahison de Merle lui avait au moins permis de prendre la mesure de son affection pour lui, de la valeur qu'il avait à ses yeux. Elle quitta sa chambre et traversa un labyrinthe de couloirs pour trouver la sienne. Elle frappa à la porte, une habitude acquise au Palais et qui ne lui ressemblait pas, avant de la pousser doucement. Maverick s'y trouvait, allongé dans son lit, lisant ce qui devait être un livre. Un sourire moqueur traversa ses lèvres. « Maverick Herendal qui lit un livre, on aura vraiment tout vu » railla-t-elle avant de s'asseoir sur la couchette. Elle observa son ami avec attention, cherchant dans son regard le même désespoir que l'on trouvait dans le sien, la même sensation d'apathie, de confusion, de remords. Maverick avait toujours été moins doué qu'elle pour cacher ses émotions, ce qu'il devait probablement à sa candeur naturelle, mais pour la première fois Nurie fut incapable de décrypter son état d'esprit. Lui qui se montrait toujours agité, enthousiaste, était incroyablement calme, comme épuisé. « J'avais besoin de te voir. Pour être sûre. » Sûre qu'elle n'avait pas rêvé son retour, se garda-t-elle d'ajouter. Elle l'avait imaginé si souvent qu'elle craignait parfois de confondre rêve et réalité. Elle posa sa main sur son bras, savourant la tiédeur de sa peau qui contrastait avec la fraîcheur de la pièce. « Tu es plus en forme que moi » nota-t-elle avec un sourire triste. « Physiquement, en tout cas. » Elle n'était pas sûre qu'il soit aussi indemne émotionnellement. Elle n'imaginait pas le calvaire qu'avaient du être ces dernières semaines passées dans une cellule. Instantanément, elle sentit la culpabilité remonter en elle comme une bile amère. C'était de sa faute. Tout était de sa faute. Sans elle, Merle ne l'aurait jamais dénoncé, et il n'aurait jamais vécu tout ça. Il serait resté le Maverick qu'elle connaissait, qu'elle aimait, le gamin sans doute trop immature pour son propre bien mais auquel on pardonnait tout. « Je suis tellement désolée Mave. » Elle baissa la tête, tenta tant bien que mal de retenir les larmes mais en vain. Elle en avait été incapable jusqu'à présent, sans doute trop sidérée par les événements pour songer ne serait-ce qu'à pleurer. Mais maintenant qu'elle était en vie, en sécurité dans la chambre de la seule personne qui la connaissait réellement, elle lâchait enfin prise.


Dernière édition par Nurie Eriendar le Dim 12 Nov 2017 - 18:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: hold on to me. (maverick) hold on to me. (maverick) EmptyDim 29 Oct 2017 - 16:20

hold on, hold on to me
'cause i'm a little unsteady.
maverick / nurie
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L’enfer, le cauchemar, le chaos voilà ce qu’il avait vécu ces dernières semaines. Pourtant, Maverick est un guerrier, coriace, il ne se laisse pas atteindre si facilement. Des guerres, il en a connu, de blessures il a guéri, mais cette dernière lui laisse un goût plus amères dans la bouche plus profonde. Fidèle à ses convictions profondes, jamais Maverick ne s’était remis en question ni lui ni la résistance et pourtant, il se demande bien ce moment quel est le but réel de tout cela. Assoiffé de justice, il a toujours lutté pour un monde meilleur, plus juste. Traquant le gouvernement, se battant pour la liberté. N’étant pas un simple belliqueux Marevirck est aussi un homme de raison, qui réfléchit pour tirer un certain profit d’une situation, mais ces derniers temps, il a clairement manqué de lucidité. Enfermé tel un vulgaire animal, il a cru devenir fou laissant ses peurs et ses fantômes du passé rejaillir tel les flammes destructrices. Cela faisait bien longtemps que Maverick n’avait pas eu peur. Ses traits tirés par une fatigue lancinante son visage s’est assombri, sa mine est déconfite, si beau garçon, si séducteur, il n’a plus vraiment envie de plaire pour le monment. S'il y a bien une chose dont Maverick peut être fier c’est de son apparence physique. Robuste comme la pierre, il a toujours pris soin de son image, après tout un recruteur doit s’avoir être convainquant. Pourtant aujourd’hui tout cela lui semble tellement loin. Un sentiment assez étrange l'envahit, celui de ne pas être au final aussi fort qu’il ne le pensait. Il aurait pu combattre le monde pour ce qu’il croyait juste, il aurait pu soulever des montagnes pour ses opinions seulement aujourd’hui le seul fait de se battre pour une cause à laquelle il ne croit plus le dégoûte. Il ressent encore la soif, la faim, la peur et surtout la solitude qui l’a tant bouleversé. Il revoit aussi, le sang couler, les flammes déchirer les hommes, les femmes les enfants de la ligue ne laissant quasiment aucune chance de survie à ceux qui se trouvaient sur son passage. On aurait pu penser que c’était juste, mais dans le fond tout cela ne l’était pas. Il n’a été qu’un vulgaire pion, utilisé pour détruire et ça il ne supporte pas. Sa colère n’appartient qu’à lui, ses faiblesses sont personnelles et jamais il n’aurait pensé qu’on les utiliserait comme cela. Pour faire de lui un homme qu’il n’est pas. Enfermé dans sa chambre, il réfléchit, il tourne en rond. Il aimerait pouvoir se reposer, mais fermer les yeux le plonge généralement dans un chaos nocturne qui lui fait peur. Alors il décide de faire quelque chose qu’il n’a pas l’habitude de faire, il prend un livre et s’installe dans sa couchette. Il n’a jamais été un grand lecteur préférant l’action à l’imaginaire, mais pourtant, il se laisse facilement entraîner dans ses pensées avant d’entendre frapper à sa porte. Il est étonné de voir Nurie lorsqu’elle entrouvre la porte, frapper n’a jamais été dans son habitude chez lui, c’est chez elle. Elle semble surprise de le voir en pleine lecture, voyant son sourire, il ne peut s’empêcher de lui sourire en retour, il a toujours aimé la voir sourire, c’est son médicament « Je ne comprends pas pourquoi tu dis ça.. Bon très bien si, mais les gens changent » Répondit-il insistant sur ces derniers mots, un message sans en être un, une parole prononcée avec conviction. Nurie semblait vouloir tenir le coup, mais il le sentait, il le savait au fond de lui qu’elle n’était pas venue ici par hasard, elle lui avait manqué pendant les semaines où il avait été emprisonné. Il avait pensé à elle bon dieu qu’il avait pensé à son regard, à ses yeux pétillant se plongeant dans les siens, à sa peau si douce et ses mains si frêles mais pourtant dangereusement puissantes caressant ses boucles noires. Il avait beaucoup pensé à elle et au moment où ils se retrouveraient enfin. Ce moment était sûrement en train d’arriver. « Je suis là, je suis réel, je suis avec toi » Dit-il d’une voix douce, ou il est là et pour le moment, il n’aimerait être nulle part ailleurs d’autre. Pourtant la belle jeune femme semble prise au piège d’une douleur qui lui est insupportable. Il n’aime pas la voir souffrir, elle a l’air de se sentir coupable, mais elle ne devrait pas l’être. La responsable ce n’est pas elle. « J’aurai dû mieux te protéger, crois-moi cela n’arrivera plus » La mine assombrie à l’évocation de la blessure de Nurie, Maverick c’était toujours promis qu’il n’arriverait rien à cette dernière. Sa soif de vengeance aura été plus forte que tout, laissant la personne qu’il aime le plus au monde se blesser au combat, c’est inacceptable et il le sait. Ce qui est encore plus douloureux pour lui est de voir les larmes perler sur le visage de sa meilleure amie. Il se rend alors compte que depuis le début il a été égoïste, pensant à lui et pas à elle. Ne supportant pas de la voir pleurer, il posa son livre sur le côté, fit attention de ne pas lui faire mal avant de la prendre dans ses bras. Il n’est pas forcément l’homme le plus tactile qu’il puisse être au monde seulement de cette étreinte, il en a cruellement besoin. « Ce n’est pas de ta faute, je t’interdis de te sentir coupable de quoique ce soit. » Non ce n’est en rien de sa faute et ça Mave le sait parfaitement. Il a une confiance aveugle et indéfectible envers cette femme qu’il considère comme un trésor. Sa voix se fait plus douce lorsque ses pouces viennent essuyer les quelques larmes coulant sur le visage de sa belle. « Regarde-moi c'est fini, je te promets que plus jamais je ne te laisserai » Ce n’est pas une promesse en l’air, il le sait maintenant que pour être fort, il doit être avec elle. Pour garder l’esprit clair, il doit l’avoir à ses côtés. Peut-être est-ce pareil pour elle du moins il l’espère vivement. D’ordinaire plutôt enclin à plaisanter pour remontrer le moral de son amie aujourd’hui, il n’a pas envie de rire. Parfois, le silence vaut mieux qu’un long discours. Alors il la laisse libérer sa peine, sa tristesse et sa peur lui apportant le réconfort de ses bras pour qu’elle se sente en sécurité. Après et seulement après, il lui glissa alors ces quelques mots à l’oreille « Tu as été forte Nurie, tellement forte je suis si fier de toi. » Cela représente beaucoup pour lui de savoir qu’il ne c'était pas trompé. Il sait ce qui s’est passé pendant la bataille de la ligue, il n’abordera pas le sujet si elle ne souhaite pas en parler, mais la seule chose dont il est certain, c’est qu’elle est incroyablement forte. Il faut du courage pour tuer un homme, mais il en faut encore plus pour vivre avec et ça il le sait pertinemment.
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MessageSujet: Re: hold on to me. (maverick) hold on to me. (maverick) EmptyDim 12 Nov 2017 - 21:10

« Peut-être, mais pas à ce point-là » répliqua-t-elle dans un sourire, en ignorant volontairement le double-sens de ses propos. Les gens changeaient, et elle était mieux placée que quiconque pour le savoir. Quelques mois plus tôt, elle n'était qu'une couturière, simple, modeste, aux aspirations à l'image de son caractère. Elle menait une vie que beaucoup auraient qualifié d'ennuyante mais qui lui suffisait amplement, ne désirait rien de plus que d'avoir une vie de famille semblable à celle de ses parents. Un mari, des enfants, un endroit décent où vivre. Et même si la guerre commençait à poindre, même si le chaos commençait à se soulever sur Aksana, Nurie préférait de loin rester en-dehors et continuer comme si de rien n'était. Faire semblant, ignorer, prétendre, trois mots dont elle faisait une habitude, elle qui n'aimait pas les conflits et leur préférait largement le retrait, la quiétude de son petit monde. Désormais, elle était une résistante, une espionne, un Maître hors de contrôle, une guerrière en apprentissage lancée à pleine vitesse dans un conflit qui la dépassait, dans lequel elle s'était infiltrée par hasard plutôt que par choix. La douceur de ses traits avait été remplacée par la détermination furieuse, la haine, la colère, la soif de vengeance. Et s'il restait sans doute une trace de l'ancienne Nurie quelque part dans sa personnalité, elle n'aurait pu être plus différente de celle qu'elle était. Alors oui, elle le savait, les gens changeaient. Mais pas Maverick. Lui était l'éternelle constante dans un monde incertain, il était le gosse intrépide, l'aventurier joueur, le guerrier déterminé. Il était ce qu'il avait toujours été, mais s'était simplement adapté à un nouveau contexte. Il conservait pourtant toute sa candeur, l'innocence qui avait toujours été un refuge pour Nurie, il continuait de servir des sourires charmeurs aux femmes, continuait de briller par un indéniable charisme, un bagout qui lui avait valu beaucoup de menus ennuis par le passé. Maverick était foncièrement, fondamentalement, le même. Il en fit de nouveau la démonstration en s'adressant à elle d'une voix douce, presque désolée, pour la rassurer comme il le faisait lorsqu'ils étaient gosses. Plutôt que de la consoler, ses paroles ne parvinrent qu'à ouvrir les vannes trop longtemps contenues, les yeux gorgés de larmes débordant jusqu'à ses joues rondes, encore marquées par l'enfance, dans un sillon humide. Elle n'avait plus pleuré depuis des mois, transformant la tristesse en colère car c'était cela qui la maintenait en vie. Dans la résistance, elle n'avait pas le temps d'être triste, encore moins de s’apitoyer sur son sort. Son histoire n'était ni plus, ni moins tragique que celle de dizaines d'autres personnes, tous victimes de drames similaires, de la perte d'être proches, du constat qu'ils tentaient d'affronter Goliath mais manquaient de ressources et de moyens. Le chaos du quotidien avait tout éclipsé, l'obligeant à mettre de côté les émotions les plus faibles. Mais ici, dans les bras de son ami de toujours, la force de caractère, la détermination, ne faisaient pas le poids contre l'épuisement et la culpabilité. « Non, non, c'est de ma faute. Tout est de ma faute. » Car si ce n'avait pas été pour ses alliances douteuses, il n'aurait jamais été capturé pendant sa mission. Savait-il qu'elle était la raison pour laquelle il avait passé les dernières semaines enfermé dans un cachot ? Merle l'avait trahie, comme elle avait trahi tout le monde, comme elle trahissait tout le monde, parce qu'elle n'avait aucune conviction, rien d'autre à défendre que sa propre peau. Son héritage l'handicapait plus qu'il ne l'aidait, c'était ce qu'elle lui avait une fois confié. Nurie aurait du comprendre à cet instant précis que le jour viendrait où leur amitié également deviendrait un handicap. Mais elle avait fait preuve de naïveté, vestige d'un temps passé, et avait fermé les yeux. « Comment tu fais, Mave ? Comment tu fais pour continuer d'avancer comme si de rien n'était ? On vient de massacrer des dizaines d'innocents, Merle nous a trahis en donnant ton nom, tu as passé des semaines dans une cellule et malgré ça tu es imperturbable. » Si elle ne le connaissait pas, elle aurait juré qu'il était dépourvu de la moindre émotion pour rester placide face à une telle démonstration de violence, où leurs convictions étaient passibles de peine de mort, où la trahison était devenue monnaie courante. Même sur elle, il n'avait pas pu compter, et pourtant c'était lui, encore, qui la consolait comme si Nurie était la victime et non la coupable. Elle se laissa aller dans les bras de Maverick, s'efforçant d'arrêter les sanglots qui rendaient la respiration difficile et de laisser la voix cajolante de son ami la bercer jusqu'à ce qu'elle soit calme. Elle leva sur lui un regard noyé de larmes, mais parvint pour la première fois à les retenir de couler. « Ne fais pas de promesses que tu ne puisses pas tenir » répondit-elle doucement. Dans ce qu'était devenu leur monde, leur quotidien, les promesses se trahissaient bien trop aisément, se faisaient et se défaisaient au rythme des nécessités. Elle avait failli à plus de promesses qu'elle n'en avait tenues, et ce n'était pourtant pas par envie de le faire. Les promesses ne comptaient pas, seule leur survie avait de l'importance, à n'importe quel prix, même s'il fallait pour cela se séparer, se faire du mal, perdre son âme en chemin. Il n'y avait aucune autre alternative. Elle ferma les yeux, esquissant un rictus triste lorsqu'il murmura à son oreille. Il se trompait. Elle n'était pas forte. Elle ne l'avait jamais été, parce qu'elle n'avait jamais eu besoin de l'être. Elle n'avait rien d'une Atalante, rien d'une Diana, rien, même, d'une Merle qui en dépit de tous ses défauts était plus forte que Nurie ne le serait jamais. Son seul fait d'arme avait été de s'infiltrer dans le Palais ennemi pour obtenir des renseignements pour Circe, et même cela elle n'avait pas été capable de le faire correctement, laissant passer son orgueil et ses certitudes avant le bien de leur mission. « Fier de quoi ? D'avoir fait des orphelins hier en suivant un ordre sans y réfléchir à deux fois ? J'ai condamné des dizaines d'enfants à vivre la même chose que moi, sauf qu'eux, ils s'en rappelleront. Ils se rappelleront de leurs parents, de leurs familles, des moments qui leur ont été dérobés. Ils se rappelleront de mon visage, Mave. Toute leur vie, quand ils iront dormir, ils me verront moi, et ils me haïront. Je ne sais pas s'il y a de quoi être fier, surtout quand la mission n'avait aucun but... » Elle confessait ce qu'elle avait sur le cœur, la colère contre Johann mais aussi le dégoût d'elle-même, celui qu'elle avait éprouvé à plusieurs reprises mais qui n'avait jamais été aussi fort qu'à cet instant précis. Un dégoût que même Maverick ne pouvait soulager.
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