pseudo et prénom ‹ franken - lou âge ‹ 24 ans comment as-tu trouvé le forum? ‹ grâce à Nahia la plus belle    always pays ‹ France fréquence de connexion ‹ 4/7, je rp un peu selon mon emploi du temps (qui n'est jamais le même), mais donc un peu en semaine, et un peu en WE. votre avis sur le forum ‹ Jolie, le header est reposant smiley préféré‹    gif qui décrit le mieux votre personnage‹  

Spoiler:

(Dix minutes avant la cérémonie) Un flash blanc, le silence. Amas de ténèbres dans lesquels tu crains de rencontrer tes démons, lugubre témoins de ta simple humanité, de ton impuissance. Peur lancinante, hurlements accablants, râles d’agoni, éclaboussures sanguines sur les roses blanches et blâmes mortuaires. Ta respiration se coupe, tes muscles se crispent.  Le sol craque sous le poids de ses pas, une caresse sur ton épaule, une voix qui t’appelle : – Historia … Un sursaut, une sueur froide qui inonde ton front pâle, tu es essoufflée. Le sifflement du vent se fait sentir, un bruissement de tissus voluptueux, et un rayon de lumière perce le ciel et inonde sa silhouette impériale. Et comme explosent les premiers rayons du soleil sur le gazon fraîchement taillé des jardins royaux, cette silhouette se teint de rose et d’or. Les mains abandonnées dans le désordre soyeux de ta robe en satin, tu ne pouvais t’empêcher de contempler la marche inexorable du jour. C’est là sans conteste un magnifique chef d’œuvre, dont tu es en train de te repaître, l’espace de quelques instants, avant d’entendre le rire de Cal qui interrompt ta contemplation du dehors pour mieux te ramener à la surface.  – Tu oses t’endormir à mon propre mariage ? Tes prunelles ambre suivent et scrutent de manière sceptique la silhouette du jeune homme qui semble examiner ton état d’éveil. – Non. J’ai juste l’impression d’avoir fait un rêve super long. Tu gémis doucement tout en te passant une main sur ton front. – Tiens, c’était quoi déjà ? Je ne m’en souviens plus … Bien qu'il fasse jour, tu ne parviens pas à distinguer quoi que ce soit. C'était comme si l'obscurité accompagne continuellement ce lieu. Perdition. État second qui succède –indépendamment de ta volonté– la profonde réflexion dans laquelle tu es plongée depuis quelque instant. Un courant d’air vint soulever tes cheveux ondulés qui tombent sur tes épaules. – Historia, pourquoi pleures-tu ? Surprise, tu écarquilles les yeux alors que tu sens un torrent de larmes naissant au creux de tes paupières avant de ruisseler le long de tes joues, puis s’écraser sur la paume de ta main. Tu ne saurais expliquer pourquoi, mais ce sentiment ne te quitte pas. Ce pressentiment inexplicable, inconnu mais pourtant si légitime te ronge l’estomac alors que tu en décortiques minutieusement la signification de son existence. Cette certitude qu’une guerre approche.


(Lors de la cérémonie de mariage) Tout est beau, tout est parfait, tout est affreusement luxueux. Dans la rangée des familles bronzes, tu es auprès des tiens petite Historia si soucieuse. Ce malaise ne te quitte pas, sans pouvoir te l'expliquer, tu angoisses. Les échanges de vœux, les applaudissements : il est enfin marié, ce grand ami. Tes mains se sont joins pour acclamer l'union -bien qu'indésiré- de celui que tu portes dans ton cœur. Tu échanges un sourire complice avec ton paternel avant qu’il ne s’évanouisse instantanément. Tes poils s’hérissent doucement, s’électrisent alors que ta peau pâle se couvre d’une chair de poule, seconde peau dont les pores palpitent à l’unisson. Tu cherches le regard des autres Oathbridge et lorsque tu les croises tu peux y lire la réponse à ton interrogation silencieuse. Ils l’ont aussi ressenti. Cette vibration anormale dans le sol, ce mouvement tectonique qui n’a pas lieu d’être, cet infime tremblement que seuls les maîtres de la Terre savent percevoir. Cette fluctuation dans les frottements de la roche, cet impact violent qui secoue la Terre. Dans un geste de survie, ta main se tend en direction des tiens mais l’explosion te prend de surprise avant de pouvoir les atteindre. Un pli soucieux apparaît sur ton front alors que ton corps s'écrase au sol avant que tu ne sombres dans l'inconscience. Une guerre arrive belle et bien.



– Longue vie au roi Thomas Griffith et à la reine Juliette Griffith. Un tonnerre d’applaudissement retentit sous les acclamations du peuple Eartanerien, peuple d’une nation à nouveau souveraine. Altière et indépendante, riche et prospère en son fief au cœur de la Capitale de Greenstall. Ici te voilà Historia, plongée dans cette foule en effervescence qui salue son nouveau Roi et sa nouvelle Reine. Tu scandes tes louanges aux Griffith, tu mêles ton bonheur à l’inclination : devant ton Roi légitime, tu ploies le genou. Tu es Historia Oathbridge, dernière fille légitime d’Horas Oathbridge et fiancée à Adonis Griffith. Ton sang bronze s’éclaircit pour devenir aussi translucide que l’argent en plein soleil, jeune maîtresse de ta noble maison, tu es fière de voir les réjouissances de ta nation. Et pourtant, ton palpitant se serre. Parce qu’il y’a derrière ta joie, un léger pincement au cœur. L'attache. Une ficelle pour la gorge, des liens sordides pour les poignets, les chevilles. Une raison pour un recul, un repli. Une hésitation. Aucuns barreaux mais assurément une prison. Celle que l'esprit cherche à déjouer. Cellule qui se réinvente à chaque battement du responsable. Ennemi de la nation terrestre, Empereur instaurant son règne paralysant sur l'entièreté d’Eartanera. Tu pourrais avancer, outrepasser ces limites fictives. Tu pourrais scier chaque corde qui t’enlise dans un sable mouvant. Le pourrais-tu vraiment ? Tu as déjà essayé. Tu as franchi la ligne à de nombreuses reprises. Par-delà la cage, tu as traversé le désert. Jugée par l'astre qui échaude ta nuque, alourdit le pas et abat ultimement les vagabonds. N'avoir pour seul refuge que ta propre solitude, sans lui auprès de toi. Aucune mémoire pour alimenter un réconfort chimérique, détruit par la nouvelle Guerre qui vous sépare. Les souvenirs sont restés là où ils le devaient, derrière vous. Dans ce carré qu'on ne quitte que par crainte d'une nouvelle douleur. Le pouvoir, le désir de conquête contaminant la prunelle, s'appropriant les poumons. La mort remontant les artères, infectant le cœur. Alors que la contagion atteint les sens, les réminiscences surviennent et te renvoient au point de départ. A cette cage rouillée dans laquelle tu subsistes encore. Tu as appris à haïr chaque angle la composant mais tu en prends soin pourtant. Tout ce qui vous sépare de votre attachement, tient sur ces droites imperceptibles. Et en les franchissant à nouveau, tu sais à quoi tu t'exposes. La sentence ne semble même pas aussi fatale que le retour. Parce que non, tu ne peux pas oublier ton devoir, tu ne peux pas oublier que ton allégeance pour Eartanera est plus importante que tout. Et pourtant … Et pourtant ! Tu ne veux pas l'oublier, pas lui. Il reste ton seul repère, le dernier fil te rattachant à ton instable identité, à ton terrible secret. Un secret gravé dans ton intégrité, cette appartenance te rattrape toujours. Aucun rejet de sa part, aussi vorace puisse-t-il être, ne viendra à bout des évidences. Cal est et restera ton seul soutien.



Ce fait se manifeste d'autant plus quand l’âpreté oblige tes phalanges à se craquer. A chaque déception, chaque égarement, c'est vers lui que tu aurais aimé continuer pouvoir courir. Mais tes confidences se perdent dans un air perpétuellement vicié, avec pour seule oreille, celle des fantômes de votre passé revenus pour te hanter. Les spectres alignent les cicatrices, récitent sans se lasser les crimes, la guerre et la divergence politique qui vous sépare désormais. Ils vous clouent au sol sans autre dessein qu'une fin possible mais jamais tentée. Ta lâcheté te ramène jusqu'au pays condamné pour haute trahison à l’Empire, à un climat de guerre où votre amitié oubliée est à déplorer. En temps de crise énergétique orchestré de sa main impitoyable, les sourires se comptent sur les doigts d'une main. Précieux, fugaces mais tangibles. Avec le couronnement du Roi Griffith, il y avait des raisons de se réjouir. ; Il était une épaule sur laquelle ramener et dissiper ses regrets, un bras à saisir pour devancer l'aube. Vous formiez une équipe. Un duo que rien n'aurait dû pouvoir scinder. Les remords inondent tes traits et arborent de multiples visages ce soir, comme toutes les nuits avant celle-là d'ailleurs. Des pistes à exploiter, des mondes à explorer et une seule quête à valider : la souveraineté d’Eartanera. La distance suggère la prudence mais l'urgence rend tes hésitations de plus en plus incohérentes. A chaque jour écoulé, une nouvelle aiguille pour perforer ton thorax. Tu ne peux pratiquement plus respirer à la seule idée que votre amitié s'en soit à nouveau allée à raison de vos camps ennemis. Terminer ce chapitre par cette altercation désastreuse, sur ces paroles qui prennent leur sens dans tout ce qui s'est bousculé entre vous. Pourrir dans les entrailles d'une guerre que tu aimerais inexistante en sachant qu’elle a souillé chaque parcelle de ce que vous avez pu partager. Tu la maudiras plus ardemment encore si tu apprends son trépas mais tu te détesteras bien plus cruellement encore pour lui avoir offert un discours que tu ne pensais même pas. Trop de tourment à endurer et surtout à assumer. Tu ne sais pas si tu pourras réellement l'accepter. Alea Jacta Est. La guerre, c’est une valse aux allures de préliminaires sanguinaires, où la Terre et le Feu se jaugent du regard alors que leurs maîtres respectifs se livrent bataille sur l’échiquier. Dans le jeu des échecs, les coups bas ne sont pas exclus. Cal le Blanc ouvre la joute et se met en marche contre toi, Historia la Noire. Le premier pion se déplace, la partie est jouée, mais qui criera d’un ton victorieux « É c h e c    e t    m a t » ?