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scars (melvita)

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water nation
Melvyn Helleros
Melvyn Helleros
water nation
‹ MESSAGES : 226
‹ AVATAR : nicolas simoes.
‹ CRÉDITS : BALACLAVA (avatar+gifs).
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‹ AGE : vingt-cinq années passées en ce monde. l'enfant n'est plus alors que l'homme émerge.
‹ STATUT : rita exilée, son annulaire est libéré de toute alliance. il pleure un avenir qui ne sera pas sien et dont il ignorait jusqu'alors qu'il le désirait tant.
‹ SANG : redevenu bronze.
‹ POUVOIR : la propagation du virus n'aura pas altéré son élément naturel. l'eau demeure, familière et malléable sous ses doigts.
‹ METIER : son existence passée ravagée, c'est aujourd'hui autour de son implication au sein de la wnp que tourne sa vie.
‹ ALLEGEANCE : water nation's pride. un nouveau combat dans lequel il s'implique corps et âme, soucieux d'apposer son empreinte en ce monde.
‹ ADIUTOR : à une fille excédée et exécrable avec laquelle il n'est jamais parvenu à engager la conversation.
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MessageSujet: scars (melvita) scars (melvita) EmptyLun 30 Avr 2018 - 20:04



Who fixes broken people? Is it only other broken people, ones who've already been ruined? And do we need to be fixed? It was the messiness and hurt in our pasts that drove us, and that same hurt connected us at a subdermal level, the kind of scars written so deeply in your cells that you can't even see them anymore, only recognize them in someone else. - We are all broken. That's how the light gets in.


Melvyn n'était pas parvenu à fermer l’œil de la nuit. Toutes ses tentatives pour trouver le sommeil étaient restées veines alors que les heures s'étiraient impitoyablement. Toutes ses pensées convergeaient vers Meeri. Il en allait ainsi depuis qu'il l'avait vue pour la dernière fois voilà ce qui lui semblait d'ores et déjà remonter à une éternité. Il n'avait de cesse de se repasser la scène en boucle, constamment. Il n'était pas sûr de pouvoir un jour se défaire de ce film sinistre qui tournait inlassablement dans sa tête vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Chaque fois qu'il s'essayait à fermer les yeux, il s'exposait à nouveau à la scène. Comme lors du discours près de deux semaine plus tôt, tous les sens de Melvyn se voyaient brusquement émoussés alors qu'il essayait vainement de se frayer un chemin jusqu'à sa petite sœur dans la foule grossissante. Il n'était parvenu à l'atteindre. Les hommes de Merle avaient mis la main sur elle avant même qu'il ne soit parvenu à accrocher son regard. Il avait assisté avec horreur à l'arrestation de sa sœur,  prisonnier des corps chauds et bruyants qui l'entourait dangereusement. Il avait voulu intervenir. Il avait essayé de la rejoindre. Il avait été coupé dans sa progression néanmoins par une brutale réalité : s'il se faisait prendre, sa tête tomberait très certainement. Outre la menace évidente, ses chances de rendre la fuite de Meeri possible étaient quasi-nulles. La mort dans l'âme, Melvyn avait concédé à s'enfuir. Il avait laissé Meeri et Azurite derrière lui. Il n'avait pas ouvert la bouche durant des jours après cela et il n'avait pas davantage prononcé un seul mot au cours de la traversée jusqu'à l'île qui leur avait été gentiment prêtée et qui demeurerait leur refuge durant un laps de temps encore indéterminé. Melvyn ne tirait aucune satisfaction de cette nouvelle aventure. L'ironie voulait qu'il avait passé les derniers mois à dépérir dans sa ville natale, impatient de voir les choses s'accélérer. Ses journées lui avaient parues longues et insipides. Il avait rongé son frein. Et voilà que le moment était venu. La guerre était déclarée et Melvyn était loin d'éprouver de l'euphorie. Il se sentait au contraire embourbé dans un état de léthargie que son manque évident de sommeil n'aidait pas à dissiper. Il s'était surpris à détester Drezy dès l'instant où les contours de l'île s'étaient dessinés dans son champ de vision. Ce n'était pas le temps le lieu en lui-même qui le contrariait, mais plutôt la distance établie entre Azurite et ce dernier. Chaque instant passé sur cette terre inconnue retournait l'estomac de Melvyn dont l'imagination n'avait de cesse de s'emballer vivement.

Il ne pouvait pas s'empêcher de présager la pire. Toute la nuit, il s'était retourné dans son lit comme un fou furieux, oscillant entre chaleur et sueurs froides. Il lui suffisait de fermer les yeux pour s'imaginer sa soeur, maigre comme un clou, le teint livide, soumise à la torture. Elle n'avait jamais pu compter sur lui, ou du moins c'était là le ressenti qu'elle avait toujours eut. Ce sentiment, elle l'avait rendu très clair. Et voilà qu'il lui donnait raison. Elle était prisonnière entre les mains de leurs ennemis et lui, où était-il ? En train de se terrer sur un fichu îlot. A défaut de pouvoir partir seul à la nage dans ce qui aurait tout d'une véritable mission suicide, Melvyn se murait donc dans un silence qui ne lui sciait pas franchement. Il ne se souvenait pas avoir un jour été aussi peu bavard. Plusieurs personnes étaient venues le voir, faisant de maigres tentatives pour le rassurer quand à l'état dans lequel sa soeur pouvait bien se trouver. Merle ne la tuera pas. Qu'ils disaient, d'une voix à l'assurance effritée. Elle lui est plus utile en vie. C'était peut-être vrai, mais ça ne le réconfortait pas franchement. Il ne s'emportait pas contre les gens qui venaient le voir néanmoins. Sa colère, il la gardait pour lui car il était la seule et unique personne contre laquelle il éprouvait véritablement de la fureur. Tout était de sa faute. Il n'avait pas tenu sa langue et il en avait payé le prix fort. Meeri en avait payé le prix fort.

Le soleil se levait à peine, nimbant l'horizon de rose. Le vent soufflait très fort, agitant les flots. Melvyn était sorti, ne supportant plus de rester à l'intérieur pour l'heure. Pensif, il croisa ses bras sur son torse dans un geste vaguement défensif et darda un regard lointain sur l'océan qui s'étendait devant lui. En fermant les yeux, uniquement bercé par le bruit des vagues, il lui était presque facile de s'imaginer chez lui, quand tout était autrement plus simple. Il se laissa aller à ce petit plaisir et se réfugia dans l'obscurité.
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fire nation
Kamiko Yinren
Kamiko Yinren
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‹ AGE : vingt ans, ça se moque de l'âge, de la maturité, des années passées à se rendre compte de rien. kamiko c'est une enfant, une adolescente qui comprend rien, rien à ce qui lui arrive, à ce qui arrivera; à ce qu'elle doit faire. jolie minois, si innocent, elle sait pourtant mordre, grogner et défendre ce qui est sien. l'enfant plongée dans ses rêves et ses étoiles, pourtant devra un jour devenir femme.
‹ STATUT : fiancée, ucucuc
‹ SANG : argent, un privilège dont elle s'est délectée toute sa vie. kamiko est sans aucun doute, issue de la noblesse. elle a grandi dans des draps brodés d'or, traitée comme la princesse qu'elle ne sera jamais. si elle est tolérante, elle est pourtant ignorante, ignorante des injustices qui l'entourent, la démangent, et ces gens qui crèvent pour des causes braves; qui ne seront jamais les siennes.
‹ POUVOIR : lumière et feu, ucucuc
‹ METIER : pianiste, ucuc
‹ ALLEGEANCE : sans aucune allégeance, ucuc
‹ ADIUTOR : alfie, il est loin, si loin, que ça crèverait presque le coeur. elle a jamais pensé aimé, ni apprécié, ni s'y attaché et pourtant c'est arrivé. ça l'a pris de court, de loin et la seule leçon dont elle en a tiré, c'est qu'elle aurait du s'en éloigner, le quitter, l'effacer de sa mémoire.
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MessageSujet: Re: scars (melvita) scars (melvita) EmptyMar 1 Mai 2018 - 17:00


who fixes broken people? is it only other broken people, ones who've already been ruined? and do we need to be fixed? it was the messiness and hurt in our pasts that drove us, and that same hurt connected us at a subdermal level, the kind of scars written so deeply in your cells that you can't even see them anymore, only recognize them in someone else. - we are all broken. that's how the light gets in.

Merle Osanos. Johann Osanos. Têtes couronnées, têtes tantôt arrachées. Décapitées, disparues, mortes, roulant sur les pavés d’Azurite. Un rêve, un cauchemar, une guerre lancée, déclarée, un combat contre la montre, pour un peu de terre, de reconnaissance. Pour des jours meilleurs, pour des jours bien pires. Rita elle entend les battements de son propre cœur, cogner contre sa cage, cogner contre la carcasse qui lui sert de corps. Et ça fait boum, boum, autant dans sa tête, que dans ses mains, dans ses bras. Ca s’arrête jamais, ce cerveau qui carbure, qui mord et qui répand la foi et la rage. Elle a besoin de taper dans quelque chose, un mur, un crasseux, un truc, une chose, pour détendre ses muscles et ses nerfs, pour libérer ces pensées, cette chose malléable que sont ses inquiétudes, ses doutes, ses regrets. Parce qu’elle regrette, elle regrette tant de ne pas avoir été plus préventive, de ne pas avoir pensé à toutes les éventualités de ses fugues rebelles. A présent, fourvoyée, repoussée dans un coin du royaume, si loin de sa propre nation, elle se demande si elle n’a pas eu tort, si elle n’a pas mis un prix sur la tête de tous ces gens qui la suivent, croient, pensent qu’elle pourra les aider, délivrer Aguarinui de l’Hydre qui a poursuivi sa quête. Pour les tuer, les assassiner. Et ce n’est pas pour elle qu’elle a peur, survivante, chien enragé, elle ne crèvera, pas aujourd’hui, ni demain. En revanche, ces autres, ces personnes peut-être plus innocentes, plus délabrées, elles n’auront peut-être pas la force de survivre, de dire non, de protester. Elle entend parfois des murmures, des chuchots et des secrets à son passage, alors qu’on se demande déjà : et maintenant ? et maintenant que fait-on ? ennemis à la couronne, ennemis au gouvernement instruit, elle est folle Rita, mais ce n’est un secret pour personne. Elle a perdu la tête, la foi, et l’orage qui gronde dans ses entrailles, ne fait que gronder davantage, enfin éveillé, enfin réveillé, il veut se nourrir de ses rêves de grandeur, il veut se nourrir de l’espoir des autres pour avancer, corriger les erreurs passées. Rédemption corrompue, elle y croit pourtant encore, elle croit encore pouvoir les aider, mener à but ce mouvement, cette troupe d’enfoirés heureux. Et, elle y laissera peut-être la vie, et peut-être qu’elle crèvera, mais avant ça, avant ça elle gagnera, elle embrassera avec ferveur sa victoire.

Cela fait maintenant quelques jours qu’ils sont à Drezy, un lieu intéressant, différent. Un lieu qui ne leur appartient pas, qui n’est pas leur chez soi, mais qui l’apaise. Parce que dans un sens, elle a la sécurité des roches, de la mer, des vagues, et du silence. Un silence à la fois prenant, comme pesant. Une constante dans leur présent, un silence bousillant la peur, l’angoisse, la bravoure ou encore le courage. Il est là, immiscé dans la tête des gens douteux, et si pour beaucoup il n’offre que des doutes, il apaise Rita. Ça lui donne le temps de réfléchir, de comploter, d’exploser, ou plutôt imploser. La nuit elle ne dort pas, la nuit, elle a les yeux éveillés vers les étoiles, et elle contemple son passé, son présent, et son futur. Ce qu’elle pourrait atteindre, ce qu’elle pourrait perdre. Et ça l’encourage que davantage à poursuivre cette route. Il y a des pours, et des contres, il y en aura toujours, mais elle ne lâchera pas, pas cette fois-ci, pas quand le but n’est pas si éloigné, n’est plus à des années-lumière. Et le fait est, qu’en mettant un prix sur sa tête, Merle Osanos n’a prouvé qu’une seule et même chose : elle craint les Kimora, elle craint la water nation’s pride. Rita n’espère qu’une chose : justifier ses peurs, justifier le désanoblissement des siens, et lui faire regretter, ô dieu la faire supplier.
Elle grimpe les collines, frappe dans des cailloux qui se mettent en travers de sa route, profitant de l’air salé, du bruit constant des vagues. Une silhouette se forme au loin, et rita la reconnaît immédiatement. Son fiancé, Melvyn, l’homme qu’elle n’a plus entendu parler depuis bien des jours. Recroquevillé dans une coquille qu’elle ne saura probablement jamais percer, elle s’avance pourtant en sa direction. Il ne peut rester silencieux, pas quand il est le chef de ce mouvement, au même titre qu’elle. Il doit parler, rassurer, et cesser de se morfondre dans le regret et le doute. Elle est dépourvue de tout sens de tact et de vérités dissimulées derrières des paroles sucrées, elle se contentera d’être honnête, franche, le faire exploser, crier, mais le délivrer d’un poids qu’il ne peut se permettre de garder. Il a les yeux fermés, les bras croisés contre son torse, elle parallèle sa position et se poste à ses côtés, les lèvres pincées. Le regard perdu dans l’eau et l’horizon. – on t’a coupé la langue Helleros ? – qu’elle lui dit. – ça fait des jours et des jours que j’ai pas entendu un mot sortir de ta bouche, alors qu’en général on peut pas t’empêcher de parler. – un petit rictus se forme sur ses lèvres. – tu peux pas te permettre de te morfondre, tu peux pas te permettre de marcher avec cette tête d’enterrement. Les gens te regardent, t’observent et actuellement au lieu de leur donner de l’espoir, tu leur donnes l’impression qu’on va crever demain. – elle se tourne vers lui. Man-up ! fais quelque chose, crie, pleure, pointe quelqu’un du doigt, j’en ai rien à faire, tant que ça te sort de ta transe. – la voix est cette fois-ci plus brute, plus froide. Le message est passé ; elle espère s’en tenir là.
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‹ SANG : redevenu bronze.
‹ POUVOIR : la propagation du virus n'aura pas altéré son élément naturel. l'eau demeure, familière et malléable sous ses doigts.
‹ METIER : son existence passée ravagée, c'est aujourd'hui autour de son implication au sein de la wnp que tourne sa vie.
‹ ALLEGEANCE : water nation's pride. un nouveau combat dans lequel il s'implique corps et âme, soucieux d'apposer son empreinte en ce monde.
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MessageSujet: Re: scars (melvita) scars (melvita) EmptySam 5 Mai 2018 - 11:47



Who fixes broken people? Is it only other broken people, ones who've already been ruined? And do we need to be fixed? It was the messiness and hurt in our pasts that drove us, and that same hurt connected us at a subdermal level, the kind of scars written so deeply in your cells that you can't even see them anymore, only recognize them in someone else. - We are all broken. That's how the light gets in.


Melvyn sentit la présence de Rita avant qu’elle ne la trahisse en desserrant les lèvres. Il ne daigna pas ouvrir les yeux pour autant, dans l’espoir qu’elle y lirait un message clair et repartirait d’où elle venait, peu importe où c’était. S’il n’éprouvait aucune colère quelconque à son égard, il ressentait en revanche un vif désir de solitude auquel il n’était pas franchement coutumier. Il avait toujours eut tendance à se révéler au sein d’une foule, mais il n’était pas vraiment lui-même en ce moment. Pas alors que sa petite sœur se faisait très certainement torturée à cause d’une erreur dont il était lui-même à l’initiale. « On t’a coupé la langue Helleros ? » Il l’ignore, ne la regarde pas, ne lui réponds pas. Il demeure réfugié dans l’obscurité, sourd à la provocation démontrée par sa fiancée. « Ca fait des jours et des jours que j’ai pas entendu un mot sortir de ta bouche, alors qu’en général on peut pas t’empêcher de parler. » Elle n’avait pas tort. Elle avait même carrément raison, mais Melvyn tâchait de résister à sa furieuse envie de répartie. Il sentait son calme vaciller cependant. Si il était en temps normal parfaitement pour tolérer les provocations répétées de Rita, sa patience était en ce moment plus que jamais mise à l’épreuve. Car il commençait à la connaître, il devinait sans poser les yeux sur elle qu’elle arborait ce maudit sourire qu’elle n’affectionnait que trop bien et qui donnait aux gens une furieuse envie de faire ce qu’il fallait pour le voir disparaître. Melvyn concéda à rouvrir les yeux mais les garda rivés sur l’eau qui s’étendait à perte de vue. Une vision qui avait toujours eut le don de l’apaiser, mais toutes les choses avaient une fin. Il sentait son sang bouillir dans ses veines alors que Rita n’en finissait pas de parler. « Tu peux pas te permettre de te morfondre, tu peux pas te permettre de marcher avec cette tête d’enterrement. Les gens te regardent, t’observent et actuellement au lieu de leur donner de l’espoir, tu leur donnes l’impression qu’on va crever demain. » Il regardait toujours obstinément devant lui, les traits bien plus durs qu’à l’accoutumée. Il voulait qu’elle se barre. Il voulait qu’elle se taise. Il voulait tant de choses. Trop de choses. Le regard de Rita était maintenant rivé sur lui, ce qui rendait la tâche qui consistait à l’ignorer encore plus périlleuse. Sous les iris foncés de sa fiancée, sa peau le brulait. Il n’aurait pas été surpris de baisser les yeux pour remarquer que la chair était lentement en train de se calciner. « Man-up ! Fais quelque chose, crie, pleure, pointe quelqu’un du doigt, j’en ai rien à faire, tant que ça te sort de ta transe. » A bout de nerfs, Melvyn tourna vivement la tête. Son expression était fermée, sa mâchoire crispée. Il ne s'était jamais emporté contre Rita. Jamais. Melvyn Helleros n'était d'ailleurs tout simplement pas du genre à supporter. Il ne cédait pas à la violence, qu'elle soit physique ou verbale et il n'avait pas coutume d'hausser le ton à la moindre occasion. Sa voix demeurait toujours plate, conciliante. C'était sa force. Mais il n'allait pas bien et il n'était vraiment pas d'humeur pour essuyer sans broncher toutes les petites provocations dont Rita était véritablement la reine. Lorsqu'il braqua son regard sur elle, ce fut avec autant de froideur qu'elle. Cela ne lui ressemblait pas. Il ne se ressemblait pas. Et ça lui faisait peur, mais ça lui faisait aussi du bien.  « C'est comme ça ? Je n'ai pas le droit d'être pensif à l'occasion ? » Rétorqua-t'il avec une brutalité qui le pris légèrement au dépourvu mais qu'il ne réprima pas. Elle voulait qu'il s'énerve ? Et bien elle avait gagné. Ses nerfs étaient à fleur de peau et il n'en fallu pas beaucoup pour qu'il s'embrase enfin. « Ma soeur a été enlevée, Rita ! » Continua-t'il d'une voix cinglante, à des kilomètres  de celle calme et avenante à laquelle tout le monde était habitué venant de lui. « Meeri est prisonnière ! Elle est toute seule, très certainement terrifiée et pendant ce temps on se tourne les pouces ! » Et ce n'était pas vrai, et ils le savaient. Ils n'avaient pas eut le choix.Leur départ pour île n'était en rien synonyme d'abandon. Une retraite stratégique, voilà de quoi il s'agissait, mais la situation n'en restait pas moins ce qu'elle était. Peu importe la façon employée pour raconter les derniers évènements, la vérité restait inchangée : ils avaient abandonnée Meeri aux mains de l'ennemie. Il avait serré les poings en parlant, dans une vague tentative de canaliser la colère qui se diffusait par tous ses pores. Efforts réduits au néant, évidemment. Maintenant qu'il était lancé, il était bien incapable de s'arrêter. Les mots se déversaient en torrent, sans qu'il n'ai aucune prise sur ces derniers. La rage s'écoulait de la commissure de ses lèvres en un flot ininterrompu. « Et elle n'est pas comme toi, Rita. Et moi non plus. » Une vérité dont ils avaient l'un comme l'autre pleinement consciences, mais qui se devait néanmoins d'être très clairement énoncée. « Je ne sais rien de ton passé. Je ne peux faire que des suppositions et je n'en ai même pas la prétention. Mais tu en as bavé. Ca se voit dans tes yeux, dans ton attitude, dans tout ce que tu dis, dans tout ce que tu fais. » Il ne savait pas pourquoi il abordait ce sujet. Il n'en savait foutrement rien. Il n'avait plus de prise sur les paroles qu'il prononçait alors même que l'une de ses majeures et plus grandes qualités était son adresse quant à l'emploi des mots. Mais Meeri était en danger et Melvyn en était tout bousillé. « Tu gères très bien tout ça, cette situation et je t'envie ça, sincèrement. Et j'ai totalement confiance en toi. Mais ma petite soeur est certainement en train d'essuyer tortures sur tortures. » Et il ne voulait pas penser à tout ça. Et il essayait, vraiment. Il essayait d'être fort, plus fort. Pour Meeri, bien sûr, mais pas que. Il essayait pour tous ces gens qui les avaient suivis dans cette guerre. Il essayait d'être fort pour tous ces regards qui déviaient dans sa direction, ses grands yeux bourrés d'espoir et d'expectative. Mais Melvyn n'était pas été préparé à tout ça. En dépit de son sang bronze à moins que ce ne soit grâce à ce dernier, il avait été privilégié. Ses mains n'étaient pas tâchées de son sang. Son âme n'était pas lacérée. Pas encore du moins. « Alors désolé. Désolé de ne pas être aussi fort qu'il le faudrait. Désolé de ne pas réussir comme toi à me réfugier sous un masque de dureté implacable. Désolé. » Et il le pensait, sincèrement. Il ne se cherchait pas d'excuses. Maintenant que sa voix s'adoucissait à nouveau, seule la vérité venait percer ses lèvres, amère et boursouflée. Il poussa un soupire sonore et détourna à nouveau les yeux en venant se masser la nuque d'une main. Tout son corps lui semblait endolori alors même qu'il s'en était jusqu'alors sorti sans blessure physique. La peine qui l'accablait était un ordre de tout autre. « Ne t'inquiètes pas, je vais me reprendre c'est juste que ça aurait dut être moi. » Il ne devrait pas être ici mais à la place de Meeri. Elle payait pour son inconscience, pour sa faute et il en était tout simplement malade.
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