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(os) nothing but scars and tear stained cheeks

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earth mutant
Braelyn Wheatdrop
Braelyn Wheatdrop
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‹ SANG : argent, la dernière à porter son nom, l'une des trois à ne pas être tombées dans la disgrâce
‹ POUVOIR : le virus lui a fait perdre l'élément qu'elle commençait à peine à apprivoiser ; c'est désormais les métaux qu'elle doit apprendre à faire se plier et se briser sous ses ordres, enduillée par la perte de sa terre chérie
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(os) nothing but scars and tear stained cheeks Vide
MessageSujet: (os) nothing but scars and tear stained cheeks (os) nothing but scars and tear stained cheeks EmptyMar 13 Mar 2018 - 14:00

Il n’y avait pas le moindre bruit dans les couloirs ; pas même celui des pas d’un lambda veillant sur les âmes restées hors de la salle du trône. Il n’y avait personne, personne autour d’elle, personne à sa porte – absolument personne. Ses jambes était étendues devant elle, le buste soulevé et adossé contre des coussins moelleux, et son corps presque tout entier recouvert de draps, privant qui que ce soit – et elle-même par la même occasion – de la vue qu’il pouvait offrir. Elle n’avait ouvert les yeux qu’à peine quelques dizaines de minutes auparavant, et déjà la douleur se faisait insupportable, totalement insupportable. Elle n’avait pas besoin de voir ses jambes pour les savoir méconnaissables ; gonflées par le mal, scarifiées par les os qui les avaient transpercées. Elle se doutait qu’on avait déjà pris soin de nettoyer le sang qui y avait coulé. Elle ne les sentait plus vraiment, ses jambes. Le simple fait de penser à les bouger lui faisait souffrir le martyr, et elle ne s’y aventurerait pas. Elle était totalement immobile, incapable de produire le moindre mouvement, apeurée à l’idée de les abîmer encore un peu plus. Ses côtes aussi étaient douloureuses. Elle n’avait encore aucune idée du temps qu’elle avait passé à terre, totalement inconsciente, probablement prise pour morte par la plupart des soldats passés près d’elle. C’était comme si elle sentait encore le roc envoyé par Harlaw atteindre son ventre, et comme si elle pouvait deviner chaque endroit où les pieds d’inconnus avaient frappé. Son visage, elle ne l’avait pas encore revu. Elle savait qu’elle n’avait qu’à tourner la tête vers la droite pour apercevoir son reflet, mais elle ne le voulait pas ; elle ne l’osait pas. Elle peinait à ouvrir son œil droit en entier, et sa mâchoire l’irradiait de douleur quand elle essayait de l’ouvrir trop grand.

Elle pense à la Braelyn qu’elle était à peine un an auparavant, et elle a presque envie de sourire au temps et au destin qui semble s’amuser de la changer à l’infini. Elle pense à ses cheveux, qui étaient si longs qu’il leur arrivait parfois de lui chatouiller le dos. Elle pense aux bijoux qu’elle portait avec modération, tous faits d’un élément qu’elle ne tarderait plus à apprendre à maîtriser, sans même le savoir. Elle pense à ses yeux qu’elle maquillait si sobrement, mais au moins les maquillait-elle. Elle pense à ses robes légères, assez légères pour ne pas fondre sous le soleil de Flamaerin. Elle pense à son jardin à Launondie, à la terre qu’elle soignait sans avoir à la toucher et aux fleurs qu’elle y plantait. Elle pense à la bague qu’elle avait portée pendant elle ne savait même plus combien de mois, et qu’elle portait encore à l’époque, sans savoir qu’elle aurait à la rendre et à la remplacer par une nouvelle. Elle pense à son frère qui s’inquiétait de la savoir coincée dans cette prison dorée, et elle pense à la prison dorée qui finalement, n’en était pas une. Elle pense à tous les Wheatdrop, encore soudés et non divisés par ce virus qui avait tout déchiré. Elle pense à l’avenir auquel elle croyait alors, et elle pense à l’avenir qui était venu à la place. Et elle soupire. Elle a mal. Partout.

Elle sent la panique la submerger quand elle pense à ses cousines. Quand elle pense à Isaak. Quand elle pense à Andrei. Quand elle pense à tous ceux qui, comme elle, avaient accepté de mettre leur vie en péril pour sauver celle d’Adonis. Elle sait que ça ne sert à rien, elle qui n’est plus sûre d’être entendue par ses Dieux qui la répudiaient, mais elle joint ses dix doigts et prie. Elle prie de tout son cœur et de toute son âme pour eux tous, parce qu’elle a peur – peur qu’il leur soit arrivé quoique ce soit, peur qu’ils soient encore en danger, peur de ne plus jamais les revoir. Ce sont les visages d’Hissa et de Keira qui la hantent le plus – parce qu’elles sont toute sa vie, elles et le reste des leurs. Elle a déjà perdu trop d’entre eux, et elle ne sait pas comment elle supporterait de les perdre, elles aussi. Sa gorge se serre, sa mâchoire aussi. Quand est-ce qu’ils reviendraient tous ? Qu’elle puisse poser toutes ses questions. Qu’elle puisse être assurée que tout allait bien – ou au moins un peu. Elle n’en pouvait déjà plus, d’être allongée là sans pouvoir bouger, sans personne pour lui parler ou juste être là, près d’elle. Elle n’en pouvait déjà plus d’être seule, et elle avait presque peur de voir cette solitude s’étendre, encore et encore, jusqu’à qu’elle puisse enfin poser les pieds par terre.

Elle entend vaguement la voix du roi qui s’élève. Elle reconnaît son timbre, mais il est trop loin dans le palais pour qu’elle puisse distinguer le moindre mot. Ça ne ressemblait qu’à des syllabes alignées les unes après les autres, sans faire le moindre sens. Elle arrive à sourire, Braelyn, parce que l’entendre ainsi, ça voulait dire que la guerre était finie ; ou au moins se tassait-elle. L’Empire avait été dissout, les nations s’étaient alliées, et c’était tout ce que Braelyn avait toujours voulu. Elle avait rêvé d’harmonie ; elle avait rêvé de voir Askana retrouver son équilibre d’autrefois. Elle avait rêvé de voir Thomas laisser le trône à son fils, de voir Eartanera revivre. Elle espérait, peut-être naïvement, que tout retournerait à la normale bien vite – utopiste qu’elle était, bien que désormais capable de voir le mal où il se trouvait. Elle serre ses lèvres enflées, et baisse le regard sur ses mains. Ses mains qui avaient tué. Elle n’y avait jamais réfléchi, animée par une rage qu’elle ne connaissait désormais que trop bien et par le désir de faire ce qui lui semblait être le mieux. Se battre pour sa nation, se battre pour Adonis. Mais l’adrénaline qui ne l’avait plus quittée commencer à lentement s’estomper, alors qu’elle était finalement reposée, sans n’avoir rien à faire – et la culpabilité grandissait. Elle s’était perdue, Braelyn. Elle s’était tuée pour se redonner naissance, mais elle s’était perdue.

De nouvelles voix lui parviennent, plus nombreuses, plus fortes, et étrangement plus distinctes. Peut-être qu’elle avait simplement réussi à deviner ce qu’ils disaient tous, et elle meurt soudain d’envie de descendre les rejoindre pour joindre sa propre voix à toutes ces autres. Long live the King. Long live the Queen. Les beaux avaient leurs couronnes sur la tête, désormais, et un sourire léger réapparaît sur le visage fatigué de l’ambassadrice. Voilà qui était fait. Elle ne sait pas trop pourquoi une larme coule le long de sa peau sombre. Peut-être était-ce le soulagement. C’était fini. Et pour la première fois depuis qu’elle avait quitté Launondie, le futur qu’elle osait imaginer était rayonnant. Long live the King, qu’elle murmure. Long live the Queen, qu’elle termine.

C’était fini.
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