[ saison 2, épisode 7 ] nothing burns like the cold (tc volastar)

Il brave les hommes, les enragés aux yeux de sang, et s'approche de sa soeur @Rayna Belikov. A ses côtés, il retrouve son frère cadet @Erwin Belikov - à qui il jette un regard froid, n'ayant pas oublié leur dernière entrevue - et sa fiancée angeline, celle qui aurait dû être sienne si seulement il avait courbé l'échine devant la colère du père, @Leoni Vasara. Et il attrape l'aînée lorsqu'elle s'écroule, et il la porte avec le frère, traversent ensemble la foule - les trois Belikov, ensemble, comme cela n'était pas arrivé depuis si longtemps. Et, d'un rapide coup d'oeil dans la foule, il voit le corps qui s'effondre, les genoux qui frappent le sol. Il a peur un instant, de la couleur de ce manteau, mais les reflets flavescents effacent la peur. Alors il détourne le regard, fixe le chemin devant lui : chaque chose en son temps. Il mène la soeur jusqu'au parvis du palais, duquel des gardes sortent. C'est à eux qu'il confie son aînée. Et, se tournant vers le cadet, il lui adresse un léger hochement de tête - je te fais confiance, prends soin d'elle. Les talons se tournent, et il ressort, malgré la colère de la foule, malgré les mises en garde de ses soldats - qu'importe, il se doit d'y retourner. Il marche au-dehors, parmi ces êtres sans coeur - on ne peut plus les appeler hommes, ni femmes - la main sur le fer, jusqu'à cette silhouette meurtrie que personne ne semble voir. Il n'adresse pas un seul regard à son cousin @Antwan Belikov, l'approche la mâchoire fermée, les iris durs, ne s'intéresse qu'à l'adiutor blessé, @Rhy Kushiel, qu'il se dépêche de soulever et d'amener au loin, en sécurité, dans l'enceinte du palais. Il sait que l'ombre suit ses pas, en silence. A l'intérieur du château, dans l'entrée grandiose où se bousculent gardes et soignants, il héle l'un d'entre eux, et lui confie Rhy, l'urgence dans ses gestes. Désormais libre de ce blessé, il doit faire face au cousin. A l'amant bafoué. Disparu depuis des semaines, qui ne revient seulement que pour montrer sa trahison. La Déesse Colère est en lui, et bout ses organes. Il se retourne alors vers lui, et pointe un doigt accusateur en sa direction. « Reste-là. On parlera plus tard. » qu'il articule difficilement, les mots colorés par l'ire et les regrets, avant de disparaitre, et de partir rejoindre sa reine, @Elizaveta Valaeris.

L’oeil charbonneux avait roulé dans sa prison de chair, et l’ombre s’était tassée sur ses épaules malingres à l’instant où leurs regards s’étaient croisés. Et puis plus rien. Antwan avait disparu ailleurs, dans un entre-deux inaccessible, abandonnant sa carcasse à ces têtes pensantes qui se disputaient pour le pouvoir. Là bas de l’autre côté de la rivière de ses songes, il était à l’abri de leurs déboires, et loin de son cousin. Surtout ça. L’esprit vagabonda au grès des flots, se mêla aux eaux profondes, où il s’enfonça, avant qu’une lueur vacillante ne pointe le bout de son nez à l’horizon. Il entendit son nom, suivit d’un contact tiède entre ses doigts, et fut abruptement rappelé à la réalité. @Achille Vasara l’avait délaissé, et la reine s’était perdue dans des décisions incompréhensibles. On l’arracha à ces considérations sommaires, d’une pensée savamment soufflée à l’oreille suivie d’un geste décidé. Le maitre de l’air suivit @Rhy Kushiel de sa démarche boiteuse à travers les dédales de la citadelle et accueillit l’air frais sur ses joues avec une certaine appréhension. Dehors la foule continuait de gronder et de se faire menaçante : tout ça ne lui disait rien qui vaille. Il frissonna sous les paumes de l’adiutor qui l’observait, au combien conscient que le corbeau s’était perdu. Faiblement il acquiesça à ses directives, et le laissa prendre l’ascendant, trop secoué qu’il était. La cape passa d’un corps à l’autre et les mains s’entremêlèrent pour mieux feindre l’assemblée révoltée. Ils firent tout juste un pas lorsqu’une lame étincelante fendit dans la chair de sa moitié avant de disparaitre dans un mouvement de la populace. Tout était allé si vite qu’il lui fallut plusieurs secondes avant de réagir, complètement hébété par la situation. Il s’empressa de rejoindre le blessé au sol, et repoussa ses paumes pour observer la plaie carmin qui s’étalait sur l’abdomen. Il y apposa ses doigts pour cesser l’hémorragie, le défiant de l’abandonner d’une supplique silencieuse. Un grognement plaintif entre tristesse et agacement s’échappa de ses lèvres, et il chercha de l’aide aux alentours, où chacun allait et venait dans un désordre orchestré de toutes pièces. Il vit un groupe d’hommes avancer dans leur direction, et se redressa aussitôt alerte. Antwan ignorait à qui faire confiance ou non, et redoutait devoir user de son pouvoir que son corps trop faible ne pouvait encaisser. La masse fut soudainement écartée par la silhouette familière de @Michail Belikov, qui fonça vers le binôme pour s’emparer de l'être tombé, vulgaire poupée de chiffon. Antwan n'eut aucun mot à son égard et se contenta de le suivre dans l'enceinte du palais, trainant sa jambe fatiguée. A l'intérieur, on appela un soigneur pour s'occuper de l'adiutor dont les paupières s'étaient mises à tressaillir sauvagement. J'arrive. Celui-ci entre de bonnes mains, il se tourna finalement vers l'officier, stoïque. Le revoir après ces semaines d'errance était douloureux mais pas autant que les prunelles azuréennes qui le fixaient avec colère et fureur. Poignard en plein cœur. Le doigt accusateur le désigna, et sa mâchoire se crispa involontairement. « Reste-là. On parlera plus tard. » Non songea t-il, hors de question. Tout avait été dit, il n'avait plus envie de se heurter au visage de celui qui déchirait ses nuits de cauchemars violents. Il s'empressa de rebrousser chemin pour suivre le médecin qui avait emporté Rhy, et le trouva dans une salle à l'écart où on avait commencé à entreposer les rares blessés. Il se précipita au chevet de son ami de toujours, et glissa sa main dans la sienne. « Ca va aller, nous sommes à l'abri. Ils vont s'occuper de toi. » L'agitation était à son comble, au fur et a mesure qu'on apportait de nouveaux patients dans l'infirmerie de fortune. « ICI S'IL VOUS PLAIT ? » Plaida t-il en constatant que la tache écarlate s'était agrandie à travers le tissus.

Il avait déjà été blessé. Ce n’était pas comme d’habitude.
La lame avait transpercé la chair tendre de son ventre, là où d’habitude un doux ronronnement naissait à la simple vue d’Antwan. Maintenant, il n’y avait plus qu’un bouillonnement noir. Le sang avait pris une teinte sombre, distillé du poison dont avait été recouvert la dague à l’insu de son porteur, un pauvre hère qui avait volé l’objet à un seigneur de passage et s’était enivré toute la nuit avant de rejoindre la foule sans d’autre volonté que celle d’absoudre son ivresse dans le sang. S’il avait su, aurait-il enfoncé la lame jusqu’au manche, sans y penser à deux fois ? S’il avait su que le seigneur, qui venait d’Aguarini, faisait tremper toutes ses lames dans des chaudrons de liqueur toxique, aurait-il continué à jouer avec et à donner des coups à l’aveugle, pour finalement choisir sa cible finale, ce garçon blond aux yeux de glace ? Aucun moyen de le savoir. Le forfait était commis, le criminel était déjà loin. Une injustice de plus sous le règne des Valaeris. Et Rhy, lui, mourrait, lentement, douloureusement. Et tout ce à quoi il pouvait penser, c’était Antwan, qu’il voyait aussi clairement qu’en plein jour. Mais était-ce vraiment Antwan ? Ou un souvenir ? Il sentait les griffes orange lui échapper, tout se déversait en torrents dans les esprits les plus proches, la douleur, la haine, la peur. Deux bras le soulevèrent et il perçut le visage honni au-dessus de lui. @Michail Belikov ? Sale pervers. NE ME TOUCHE PAS ! La pensée lui échappa, primaire, crue, révélatrice de ce qu’il pensait des hommes comme Michail qui convoitaient la chair plus jeune de leur propre famille. L’immonde disparut bien assez vite et à nouveau, ce ne fut qu’eux deux, et le brouahaha d’une infirmerie de fortune autour d’eux. Antwan… Pensée ou cri dans la nuit, Rhy n’aurait pas pu le savoir. Quelque part, il trouva la force de lever la main et ses doigts vinrent effleurer les boucles brunes. Il les aimait tellement, ces boucles. Souvent, il s’asseyait derrière Antwan juste pour apprécier les reflets du soleil sur cette chevelure espiègle. « C’est… ma… ma… faute. » Ses pensées lui échappaient, alors il parlait, signe que l’heure était grave. Le sang obstruait sa bouche, presque noir, tranchant avec sa peau de marbre. « Reste… avec moi, j’ai… j’ai mal. » Et ses doigts se resserrèrent autour de ceux d’Antwan tandis que le poison s’infiltrait insidieusement dans toutes ses veines, les colorant de noir sous son épiderme translucide.

Bien entendu que le cruel inhumain profita des avancements de la situation. D'un simple coup d'oeil, il signifia à sa terrible promise, @Nevenka Valaeris, que le temps était venu pour eux d'agir. Le Vasara offrit son bras à la machiavélique blonde, qui jouait toujours à la perfection son rôle de demoiselle en détresse, à la cheville foulée. Et ce, avant de la conduire devant la foule, se rangeant aux côtés des sacerdos et des révolutionnaires. Le grand maître de l'éloquence et du mensonge allait encore frapper. Et il n'avait attendu que cela, depuis le début de ce soulèvement. « Mes amis, mes amis, je vous en prie, un peu de calme. Si vous voulez que votre voix soit entendue, que vos protestations soient prises en compte, je vous en conjure, cessez ce vacarme de tous les diables. Vous êtes des hommes, des femmes, des enfants de Volastar, d'Aeristin. Rassemblez vos idées échauffées par la rage de vos coeurs et parlez d'une voix distincte, unie. Ce n'est que comme cela que vous pourrez obtenir gain de cause. » Achille se glissa parmi cette plèbe qu'il haïssait du plus profond de son coeur mais sur laquelle il comptait pourtant pour son ascension. Il leur souriait, aussi innocent que possible, capable de faire se damner un Saint. Il tendait la main à certains visages connus, à tous ces adorateurs de pacotille qu'il manipulait si aisément. Parce que le conspirateur avait une arme redoutable, à son arc. Il savait jouer à la perfection l'homme du peuple. Lui qui ne rêvait que de le voir asservi, retourné à la période d'esclavage. « Mes amis, mes frères, vous me connaissez. Et je vous connais, probablement mieux qu'aucun de mes congénères de cette noblesse que vous ne portez pas dans votre coeur. Je vous croise lors des événements religieux. Je vous croise dans les rues, je vous reçois dans ma demeure. Vous savez que je suis toujours, et serais toujours, là pour vous. Que vous pouvez compter sur moi, quelles que soient les circonstances. Je ne m'intéresse qu'à vous, qu'à votre bien-être. Vous connaissez mon dévouement à ceux étant plus mal lotis que moi. Je comprends votre désapprobation, votre haine manifeste pour les actes de notre souveraine. Je comprends votre envie de changement, votre désir de justice. Et croyez-moi, je partage ardemment vos convictions. Je suis entièrement d'accord avec tout cela. Moi aussi, je suis outré et révolté par les agissements d'Elizaveta. Une nouvelle aire doit voir le jour. Les mutants ne doivent pas être exterminés parce qu'ils sont des nôtres, mais doivent être contrôlés. La liberté est l'apanage des hommes civilisés, le meurtre est celui des animaux, des sauvages. Et nous ne sommes pas de ceux-là, n'est-ce pas ? » Il plongeait son regard dans les yeux de ceux qu'il croisait, influant par-là même encore plus de puissance à ses mots. « Ma future épouse et moi-même sommes avec vous, mes amis. Je vous en donne ma parole. Et vous savez que les promesses sont sacrées, pour moi. Que jamais je n'oserais les trahir ou même vous trahir vous. Faites-moi confiance et lorsque le moment sera venu, vous en serez récompensés. Vous savez que vous pouvez venir me trouver à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Que toujours, je serais disposé au bon déroulement de votre existence. Que ma seule ambition, dans cette chienne de vie, est de vous servir, de vous aider, de vous épauler. Que je me tiendrais toujours à vos côtés dans vos revendications. Si certains d'entre vous désirent venir me trouver personnellement, ma porte vous est ouverte. Comme toujours. Mais j'ai une autre annonce pour vous, mes amis. Pour vous prouver toute ma considération. Nevenka et moi-même allons nous marier, d'ici quelques jours. Et puisque ma vie est entremêlée aux vôtres, vous serez heureux d'apprendre que vous êtes tous conviés à partager le plus beau jour de ma vie avec moi. Venez vous réjouir de cette union tendre et respectueuse, sous les auspices des sept. Venez partager ma table et mon bonheur. Car c'est ce que font les frères. »

Il a beau ressasser cette vérité qu'on lui a écrasé en pleine gueule, Eron n'y croit pas, ou plus. Elle n'a pas pu se suicider, elle n'a pas pu prendre sa propre vie et la jeter aux démons Vasara, elle n'a pas pu faire ça alors que son souhait était de fuir, avec lui par ailleurs, quand bien même Eron est persuadé qu'avec ou sans lui, elle aurait fini par le faire. Encore plus une fois le lien avec Scylla rompu. Étrange d'ailleurs comme sa vie s'est éteinte, dans le silence le plus complet, à cet instant précis. Car si réellement le suicide hantait les pensées perdues de Nesta, si vraiment l'envie d'en finir aussi abruptement lui avait traversée l'esprit, il y avait fort à parier qu'elle eut choisi d'emporter avec elle son bourreau, Scylla. Le virus et ses conséquences étaient donc bien opportuns, un peu trop aux yeux d'Eron qui n'avait eu de cesse de réfuter la version qu'on lui avait servie et de chercher une vérité semblant bien dissimulée, ici comme ailleurs et surtout à Aeristin où il avait de nouveau posé les pieds, porté par une colère inédite. Une colère qu'il n'était vraisemblablement pas le seul à ressentir, à la vue des protestations qui s'élevaient, ici et là, scandés par des maîtres – toujours des maîtres – visiblement ulcérés par le traitement leur étant infligé par la couronne. Eron aurait alors pu s'en foutre royalement, si tant est qu'il n'apprenne, par quelques bavardages peu discrets, la présent notable d'un grand nombre de nobles, à Volastar et notamment, auprès de Nevenka Valaeris, de son tout frais fiancé, @Achille Vasara. Il ne lui en fallut pas plus pour que ses bottes crottées ne l'emmènent jusqu'aux portes du palais de Volastar, prenant place au milieu de la foule beuglante, bien que légèrement en retrait. Toujours très amusé par les petits soucis des maîtres, Eron gardait un air dur et sérieux bien que son esprit ne puisse plus se délecter de ce capharnaüm ambiant à Aeristin, patrie de son cher maître. Et puis enfin, comme il s'y attendait, Achille sortit de sa belle petite cage dorée, arborant l'un de ses plus beaux masques, l'un de ceux l'ayant berné, lui aussi, comme l'idiot qu'il avait été durant des années. Ce discours, il semblait l'avoir déjà entendu des milliers de fois. Des mots, alambiqués, des palabres incessantes, tout juste bonne à noyer les petits poissons attirés par son charisme feint, gobant les miettes rassies qu'il leur jette du bon des doigts. - Ah c'est beau ! J'adore ! Vous adorez ou pas ? C'est beau non ? Le ton est comme à son habitude exagéré, très exagéré, admiration irréelle qu'il transmet sans aucun effort à son voisin de droite visiblement tombé dans le panneau, avant de siffler bruyamment en ovation à ces belles paroles, rapidement assorti de ses applaudissements.

nothing burns like the cold

SAISON 2 EPISODE 7

La foule s'est calmée et s'est rassemblée autour de @Achille Vasara qui offre un discours aux révoltés. La princesse @Nevenka Valaeris se tient auprès de lui et c'est ensemble qu'ils annoncent leur imminent mariage. Les corps sans vie de plusieurs mutants gisent sur les pavés froids de la rue de Volastar. Les portes du palais des Valaeris s'ouvrent de nouveau, laissant entrevoir la reine @Elizaveta Valaeris sortir avec les quelques révoltés qu'elle a entendu. Quelques soldats dont @Alexei Valaeris et @Michail Belikov se trouvent à ses côtés tandis qu'elle s'avance vers la foule. Les nobles se sont approchés pour entendre les mots de leur reine. La foule s'est elle aussi tournée vers la Valaeris. C'est l'air déterminé que la reine de la nation de l'air prend la parole.

« Aujourd'hui, j'ai entendu vos peurs et vos doutes. » La Valaeris appuie son regard sur les révoltés qu'elle a reçu en audience un peu plus tôt avant de poser ses prunelles sur l'ensemble des révoltés. « Je comprends vos inquiétudes. J'ai éprouvé la même panique que vous lorsque nous avons été affaibli par un mal inconnu. Un mal qui a épargné des maîtres quand il en a touché d'autres. » Ses yeux se posent cette fois sur les cadavres des mutants assassinés devant le palais. « Je vous comprends, croyez-moi. J'ai vu mes proches en souffrir. J'ai vu mon propre pouvoir s'échapper. Nous avons tous ressenti la même chose. Tous. » L'issue a juste été différente pour certains. « Bénis, purs, mutants. Nous avons hérité de sorts différents après le mal qui s'est abattu sur Aksana. Un mal qui nous a divisé, nous, Aeristiniens. » La reine laisse ses paroles s'étendre à la foule. Elle laisse aux révoltés le temps de réfléchir à ses mots. « Car oui, c'est en train de nous diviser. Nous sommes bien plus que des bénis, des mutants ou des purs. Nous sommes avant tout des Aeristiniens. » Elle insiste bien sur ces mots, Liza. Elle croit davantage en son peuple et en leur culture qu'en une religion qui incite à la violence et à la haine. « Vous avez sûrement des proches affectés. Des proches qui ont vu leur pouvoir évolué vers les tornades. Ils restent néanmoins vos frères, vos soeurs, vos parents ou vos amis. Ils restent avant tout des Aeristiniens. » Elizaveta observe avec insistante la foule. Elle a pris sa décision. Elle sait que cela ne conviendra pas forcément à tout le monde mais c'est ce qui lui paraît le plus juste. « Je ne souhaite pas d'une nation divisée. J'ai fait un serment lorsque j'ai été couronnée reine. Le serment de protéger mon peuple. Tout mon peuple. » La foule réagit déjà à son discours. La reine lève calmement une main pour faire taire les premières protestations. « J'ai eu tort de ne pas vous faire part de mes décisions plus tôt et je le regrette. Les maîtres qui sont considérés comme mutants restent des nôtres. Ils ne doivent pas souffrir de la situation. Ils ne l'ont pas choisi. » Elle pense aux siens, Liza. Les Valaeris touchés par le mal. Ils sont restés les mêmes malgré leur maîtrise qui a été touchée. « C'est pourquoi à partir d'aujourd'hui, toute discrimination envers les mutants est prohibée et elle sera réprimandée. Rappelez-vous qu'il s'agit de vos pairs. Toutefois, j'invite les Aeristiniens qui ont développé une autre maîtrise à se rendre à Volastar afin de l'étudier. Nous trouverons des moyens d'apprendre à contrôler ces nouveaux pouvoirs ensemble. Et c'est une Bénie, votre reine, une soeur et une cousine qui vous le demande. S'il vous plaît, trouvez la force de tolérer les vôtres. » C'est une prière. Une demande. Une volonté de voir leur nation se relever du mal qui les a affaibli. « Notre nation doit rester unie. Tous doivent vivre en paix. C'est avec cet espoir que je vous annonce ma prochaine union avec Michail Belikov. J'espère léguer un jour une nation pacifiée et pérenne à mes enfants. » La reine s'incline légèrement vers son peuple. Le silence s'est installé. Tous repensent aux paroles de leur reine. Tous se décident silencieusement. Les soldats dissipent la foule peu à peu. C'est maintenant aux révoltés de choisir entre écouter leur reine ou poursuivre leur combat. Elizaveta Valaeris rentre dans son palais, suivie par des soldats et des nobles.

explications
- Ceci est la dernière intervention du tc. Merci de favoriser des posts courts. N'oubliez pas de prendre en compte les actions et paroles des membres ainsi que les interventions du PNJ.
- Vous pouvez conclure le tc en réagissant au discours de la reine. Libre à vous d'exprimer les pensées et décisions de votre personnage.

PINNED UNDER THE WEIGHT 2017-18

Après l'intervention d'@Asteria Cadogan, le prince est chargé d'escorter jusqu'à sa souveraine les représentants du peuple. Comme à l'accoutumée, il a une conscience aiguë du rôle qu'il joue, en tant que membre de la famille royale. Il se doit d'agir en accord avec la politique de la reine, en accord avec les intérêts de leurs sujets. Son visage n'exprime rien de la tristesse qu'il ressent lorsqu'il s'avance vers la foule belliqueuse. Un masque de neutralité habite ses traits, dissimule ses émotions. Une nouvelle fois, un sentiment d'impuissance l'anime et le perturbe. La colère qui agite la foule lui paraît d'autant plus légitime qu'il a lui aussi, dans les première semaines qui ont suivi sa mutation, ressenti ce dégoût et cette haine pour lui-même. Mais les mois - et l'aide précieuse d'une sacerda à contre-courant - lui ont permis de surmonter cet état. Désormais, il se sait l'égal d'un autre maître, béni ou pur. Que les Aeristiniens ne puissent pas le reconnaître lui semble impossible. Mais ce n'est pas à lui que la horde rassemblée aux portes du palais souhaite parler. Pour l'heure, son devoir consiste à mener à travers les dédales du château ces ambassadeurs d'un jour. Ni plus, ni moins. S'il assiste à l'échange entre @Elizaveta Valaeris et les intermédiaires, il n'y prend pas part, se contentant d'écouter.

Un pas devant la reine, encadrant sa cousine avec @Michail Belikov et quelques autres officiers de l'armée, Alexei parcourt en sens inverse les couloirs du palais. Derrière eux, les insurgés semblent apaisés par la conversation avec leur souveraine. Parvenus sur la place, les soldats forment une muraille entre la royauté et la plèbe. L'espace d'un instant, le prince regrette cette distinction, ce gouffre entre eux et les hommes et les femmes dont les vies dépendent des décisions de sa famille. Mais pour le moment, il doit rester impassible, tandis qu'@Elizaveta Valaeris délivre un discours d'apaisement. Il adresse un sourire à peine esquissé à son futur beau-frère, seul signe d'assentiment aux épousailles à venir. Lorsque sa cousine achève son annonce et tourne les talons pour rejoindre le palais, le prince fait de même, le visage de marbre. Il attend que les portes se soient refermées sur eux pour se rapprocher de la blonde. « Cela ne peut plus continuer ainsi, Liza. Tu n'es couronnée que depuis quelques mois, il faut faire quelque chose. Rassembler un conseil de nos plus proches alliés. » Et écarter les ennemis de la couronne. Mais il est contraint de se taire. Ce n'est ni le lieu, ni le moment. Pourtant, les récriminations à l'égard de sa cousine le poussent plus que jamais à se battre pour préserver l'unité familiale en même temps que celle du royaume.

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