prénom, nom ‹ un pétale blanc perdu dans des vents agités, lynn. quatre lettres aux tonalités simples, et pourtant empreintes d'une mélodie douce-amère, telle un poème que l'on aurait oublié de terminer. sa fragilité ne saurait qu'être accompagnée de celle d'un nom de famille affable, young. ce clan portait le sourire amène de sa lignée. il n'était pas suivi de légendes, mais d'un vent des couleurs qu'avaient peints les doigts d'artistes de ses enfants. âge ‹ dix-neuf années les yeux vers le ciel et l'esprit dans les nuages. date et lieu de naissance ‹ elle a ouvert ses yeux onyx au pied des bourgeons chantants, lynn, un vingt-quatre mai bercé par la mélodie des vents de la nation de l'air. statut matrimonial ‹ immaculée depuis sa naissance, lynn se complaît dans sa solitude, célibataire amoureuse de la vie mais sans grand intérêt pour les déclarations empreintes d'un miel étouffant. sang ‹ un bronze qui coule pourtant pourpre, piétiné comme jalousé, auquel on ne prête que la valeur de son élément. métier ‹ une pluie de joyaux coule dans ses cheveux satinés. fille de bijoutier, elle saigne rubis et pleure saphir, arborant toujours l'éclat des joyaux de sa vitrine sur sa peau laiteuse. assistante-joaillière, un bien grand mot ne désignant en réalité qu'un volontariat occasionnel dans la boutique immaculée de ses parents, dont l'âme d'artiste n'avait empêché un sens des affaires suffisant à une vie non pas luxueuse mais au confort incontesté. c'est sur ce confort éclatant que lynn se reposait, allongée entre ses croquis et l'herbe des plaines venteuses, en l'attente qu'une ambition vienne remplacer ses crayons. maître de ‹ quelqu'un. élément ou don ‹ enfant libre, lynn ne connaît ni chaînes ni contraintes. fille de l'air, elle virevolte, chante la mélodie du vent qu'elle tient au bout de ses doigts de perle. légère comme la brise berçant ses cheveux d'ébène, elle fait tourbillonner la poussière sous ses pieds candides, son regard onyx reflétant un ciel bien plus lointain que celui devant elle. les cieux ne devaient pas s'être trompés, lorsqu'ils lui firent le don de la projection astrale. si lynn avait toujours vu plus loin que les autres, son cadeau empoisonné ne fit que l'emporter encore un peu plus loin dans les brumes de l'horizon, offrant à la rêveuse tout un monde à observer de son regard curieux. allégeance ‹ lynn n'obéit à rien ni à personne si ce n'est en ses propres croyances. enfant des cieux, elle ne connaît pas de limite. loin d'être une activiste engagée, encore moins une suiveuse enchaînée, elle sait cependant que si elle devait porter ses yeux sur un point du tableau, ce serait sur celui de la ligue. compétences ‹ discrétion, évaluation et ténacité. localisation actuelle ‹ perdue dans les vents de volastar, mère de sa nation. groupe ‹ dii facientes adiuvant, les bénis. avatar et crédits ‹ bae su ji + (c)kawaiinekoj.

doigts d'artiste ‹ une pluie de couleurs le long de ses murs, perdue dans ses cheveux, décorant son visage poupin de la confusion de ses doigts chérubins. on parlait de sang d'artiste, d'une même lueur fantaisiste dans les yeux de ses parents, et de leurs parents avant eux. une même folie se transmettant de génération en génération, avec toujours cette même ardeur, ce même regard brumeux, un peu perdu, comme s'il était ailleurs. à défaut d'utiliser des mots, elle pleure à coups de crayons, rit en aquarelle, ses doigts d'orfèvre caressant le papier tel un nuage crémeux dans une interprétation harmonieuse de la mélodie du monde. éternelle enfant ‹ son regard se perd dans les promesses du ciel, ses doigts désespérément tendus vers les nuages. seconde et dernière enfant, perle de son clan, elle vogue sans que jamais ses épaules ne soient enchaînées du poids de responsabilités. trop rêveuse, pas assez adulte, presque trop libre. fille de l'air, elle vit au jour le jour, se perdant dans les vents sans autre perspective d'avenir que celle d'une nouvelle aventure. éternelle enfant, on la regarde avec l'amour que l'on porte à un nouveau-né, mais sans jamais l'attacher, de peur de la briser. perdue entre les branches ‹ observatrice insatiable du monde, enfant déjà lynn avait trouvé refuge dans la cime des arbres. obsédée par la peinture chatoyante qu'elle y avait découverte, elle avait compris que rien ne lui offrirait le ciel, si ce n'étaient les rares bouleaux qui peuplaient ses contrées. bercée par le fouet du vent, caressée par le feuillage tranchant, elle esquissait avec émerveillement les plaines qu'elle connaissait et redécouvrait pourtant chaque jour, rêvant de passer sous son crayon encore bien plus. travailleuse désintéressée ‹ la joue contre la vitre, le regard perdu dans la brume, ses doigts se mouvent sur le papier au rythme des paroles du professeur, comme un automatisme. là sans être vraiment là, présente mais ailleurs, ses doigts habiles naviguent sur le parchemin d'eux-mêmes, comme mus par un esprit leur étant propre. sans porter d'intérêt particulier dans les enseignements de l'académie, lynn faisait ce qu'on attendait d'elle, maintenant des bons résultats sans se démarquer ni par ses efforts ni par son assiduité. aveugle à la compétition opposant ses camarades, elle se contentait d'observer dans l'ombre, élève discrète ne prêtant attention qu'aux sujets de son choix, aveuglée par la nouvelle aventure, qui, elle en était persuadée, l'attendait au bout du chemin.