Izolda détend progressivement les traits de son visage alors qu'elle réalise s'être légèrement emportée à l’évocation de son cousin, Eros. Elle pose ensuite ses iris noisettes sur la silhouette de son ami, @Cal Oshun. La gamine se contente d'hocher de la tête alors qu'il allait dans son sens. Elle n'était pas étonnée que le roi des flammes ait une mêlée orange qu'ils pouvaient utiliser, sa fascination pour ces êtres ne lui était pas inconnue. Le plan était vu, et la bronze s'en allait mener à bien sa mission. Mais elle fut rapidement remplacée par un messager de l'air. Izolda l'écoute attentivement avant de passer sa main sur son visage. N'avaient-ils pas déjà assez de soucis ? Fallait-il vraiment que des esclaves sans but se mêlent à cette bataille ? Elle essaye de masquer autant que possible l'inquiétude qui continuait de la ronger, se mettant quelque peu en retrait. Elle préfère observer, pour cette fois. Observer la jeune Valaeris qui a tout d'une combattante, bien plus qu'elle. Chacun donne son avis sur sa proposition et Izolda les écoute avant de se forger son propre opinion. – Je suis d'accord aussi, mais comme le dit Cal, nous ne pouvons pas placer tous nos espoirs sur des dons relativement nouveaux. Le choix des flèches enflammées est une perspective intéressante, je rejoins ton avis. C'est la solution qui fut choisie de tous et le messager partit à son tour.

La reine souffle enfin, espérant avoir une minute de répit pour continuer de planifier leur stratégie, mais l'entrée de la tente fut balayée, laissant apparaître Azhha, la bronze de la terre, celle qui les avait averti de la présence d'Eros sur le champ de bataille, ainsi que celle d'@Hissa Griffith, ce qui n'avait cessé d'inquiéter Izolda. Son regard ne peut s'empêcher de fixer les blessures de guerre de l'amazone. La gamine n'avait jamais vu les ravages de la guerre, elle n'avait fait qu'apprendre ce qu'on enseignant dans les livres. Mais ils étaient au cœur de la bataille, et des blessures, elle ne cesserait d'en voir. Mais elle n'eut pas le temps de s'en soucier que déjà Azhha lui fit un rapport complet de la situation. Et il n'y avait rien de réjouissant. Eros ne se laissera pas faire, elle le sait, c'est un Griffith. Quant aux diverses équipes, il n'y avait rien de très encourageant non plus. – Je maintiens ma position, Eros Griffith ne doit pas être tué. Il faut envoyer d'autres mêlés pour le faire prisonnier. Des jaunes, des oranges, je n'en ai que faire, mais qu'il soit attrapé vivant. La poupée fait quelques pas, le regard dans le vide, ses doigts posées sur son menton, elle réfléchit, ou tout du moins elle essaye. Mais le stress et l'angoisse commencent doucement à s'infiltrer en elle. Il y a trop de pression, pour une seule personne. Le poids des décisions pèsent sur ses épaules alors qu'elle pose ses iris sur @Cal Oshun. – Dès que vous avez des nouvelles de l'équipe de sauvetage, je veux que vous veniez me les apporter. La bronze acquiesce avant de lui demander la permission de la conseiller. Izolda lui donne la permission alors qu'elle la suit du regard. L'idée d'Azhha n'est pas stupide, bien au contraire et elle y réfléchit, se mutant dans le silence pour le moment. Mais c'est @Alaia Khodja qui prit la parole, faisant ainsi arquer un sourcil à la brune. Elle ne connaît pas réellement cette noble, mais si Cal l'a emmené c'est qu'elle doit être importante. Tout de fois, sa proposition fait grimacer la reine de la terre. – Je ne suis pas d'accord. Si nous retirons nos meilleurs éléments du champ de bataille, nous sommes finis. Ce groupe de diversion est une bonne idée Azhha mais pour que cela fonctionne, il nous faut envoyer des soldats pas ou peu blessés, mais certainement pas les meilleurs. Nous nous doutons de l'issue de ce groupe, peu en sortiront vivants et Eartanera ne peut pas perdre de bons soldats.

Les décisions prises sont parfois compliquées, et pourtant nécessaires. Merle sait que tout ne sera jamais toujours en sa faveur, que des décisions compliquées seront obligées d'être prises pour le bien de tout le monde, et pourtant, elle se retrouve tiraillée entre raison et impulsivité. Alors que le messager dont elle reconnait le visage de manière familière, ses pupilles vacillent entre les différents dirigeants qui l'entourent. Non pas parce qu'elle recherche leur approbation, non, mais parce qu'elle souhaite s'assurer qu'ils se rendent compte de la complexité de la réaction ; et qu'elle essaie de lire, dans leurs yeux à eux, ce qu'ils feraient si ils étaient à sa place, mais ils ne l'étaient point. Ses yeux se tournent vers @Cal Oshun, alors qu'il prend la parole. « Nous devrions les tuer. » ses entrailles se serrent, au fond, elle sait qu'il a raison, mais c'est plus compliqué que cela n'y paraît. Cal a sa nation, son armée et ses fidèles, Merle elle n'a pas tout ça, du moins pas exactement, elle ne peut pas se permettre de prendre une décision aussi rapide et impulsive. « Nous aurons suffisamment de prisonniers, à la fin de la guerre, inutile de surcharger les cachots, surtout pour des soldats qui désertent le champ de bataille et qui abandonnent leur cause. » elle se tourne vers l'Oshun, ses prunelles scrutant intensément les siens. « Nous devrions tuer les déserteurs ennemis qui refusent de se rendre, mais faire prisonnier ceux qui décident d'accepter leur défaite. » elle soupire « Concernant les déserteurs alliés, laissons-les, si ils ne se sentent pas prêts pour ce qui arrive, laissons-les s'en aller. »

Les propos de la jeune reine furent rapidement approuvés par @Veda Kimora. Mais la fille de l'eau ajoute un élément qui la fait réfléchir. Elle n'avait pas tout à fait tord quand au fait d'y ajouter un ou deux bons guerriers. Histoire que ce groupe ne se fasse pas manger au premier dédale de la forteresse. Debout face à tous les dirigeants, elle finit par poser son regard sur @Laurel Swanson, lui adressant un maigre sourire à peine visible. Tout le monde semblait s'accorder sur le choix d'envoyer des alliés détourner l'attention des gardes afin de sauver son précieux et ceux qui étaient allés le sauver. Izolda ne voulait et ne pouvait pas perdre son frère et l'amour de sa vie, en plus de son époux. Le repos fut de courte durée alors qu'un messager de l'eau ne fasse son entrée au sein de la tente. La poupée arque un sourcil alors qu'il n'essaye même pas de s'incliner face aux autres dirigeants, elle comprise. Elle observe alors @Merle Osanos, une raison de plus pour elle de choisir le camp de @Rita Kimora. L'égo des Osanos était définitivement démesuré alors qu'il ne leur restait plus rien de leur grandeur d'autrefois. Izolda sort de ses pensées pour écouter les dires de l'émissaire. Un soupir se glisse sur ses lèvres. Il faut croire que la guerre est propice à la découverte des vraies personnalités. Elle écoute attentivement @Cal Oshun et Merle, partagée entre leurs deux discours.  – Je suis d'accord pour tuer les déserteurs ennemis qui ne se rendent pas. Nous devrions épargner ceux qui laissent tomber leurs armes. Il est inutile de faire couler encore plus de sang, d'autant plus qu'il s'agit de maîtres de la terre. Eartanera aura besoin de ces hommes et de ces femmes pour se reconstruire. Ceux ayant choisi mon oncle par dépit seront ceux à se rendre. Croyez moi, ceux qui n'ont pas fui, ce sont eux la vraie menace, ils sont fidèles jusqu'à la moelle à l'usurpateur. Et ils allaient tous mourir, comme Thomas, il ne restera plus rien de son règne tyrannique, si ce n'est des cendres. – Je suis d'accord avec Merle, si nos alliés décident de fuir en lâches, nous finirons bien par les retrouver un jour. Nous aurons tout le loisir de faire les procès de ces traîtres plus tard, une fois la couronne de granit sur le crâne d'Adonis.

Merle hoche la tête alors qu'elle écoute Izolda s'exprimer, elle est d'accord avec tout ce qu'elle préconise, ce qui donc la rassure puisqu'elle n'aura pas à se démener pour défendre ses idées. Évidemment, elle sait que ce qu'elle pense est la meilleure décision, mais savoir qu'elle est supportée la rassure toujours. Bien que Cal semble être plus difficile, pour la première fois depuis qu'ils partagent cette alliance qu'elle chérit tant, elle décide d'ignorer ses propos. Ses prunelles se tournent de nouveau vers l'officier dont elle connaît bien le faciès, et tandis qu'elle le dévisage de ses yeux bruns, elle s'exprime : « Tuez les déserteurs qui ne veulent pas déposer les armes, mais l'ordre est formel : aucun mal ne sera fait à ceux qui acceptent leur défaite. Enfermez-les avec tous les autres. » elle déglutie, sans lâcher l'officier des yeux  « Quant aux alliés, n'essayez pas de les retenir. » et elle s'imagine les divers faciès qui hantent son esprit ; bien qu'elle ne doute pas de la dextérité de ses plus fidèles alliés, elle ne peut imaginer Hedda, Hettie ou même Maven s'éloigner parce que le combat est trop dur, parce que leurs plaies sont trop ardentes, et cette simple pensée vient serrer son palpitant douloureusement.  « On ne peut pas imaginer ce qu'il se passe là-bas, laissez-les fuir. » ses ordres son formels, et son ton l'a bien confirmé.