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she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane)

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water nation
Anne-Marie Osanos
Anne-Marie Osanos
water nation
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she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) Giphy
‹ AGE : QUARANTE-SEPT; l'élixir introuvable, c'est le temps qui afflige son corps, la jeunesse n'est plus depuis longtemps déjà.
‹ STATUT : MARIEE; la déesse s'est détournée du kraken, fuyant sa folie et ses idéaux corrompus, elle ne l'a jamais aimé.
‹ SANG : ARGENT; insouciance de l'ichor, elle est vivante avant tout, à la sève vermeille et précieuse.
‹ POUVOIR : EAU GUERISON; fluides changeants, mais demeurant en son sein, elle se voit désormais bénie de la compassion faite pouvoir, permettant à la déesse de soigner les plus malheureux.
‹ METIER : MERE; le giron criant à l'absence de la progéniture, les jambes parcourant milles lieux pour les retrouver.
‹ ALLEGEANCE : ENFANTS; lula et hyppolite passeront avant tous, elle ne s'intéresse guère aux batailles de couronne et ne cherche que la paix d'antan.
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MessageSujet: she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) EmptyLun 27 Nov 2017 - 9:05

I’m full of love, I’m aiming for your heart
ariane / tobias
- - - - - - - ❖ - - - - - - -

Les couloirs dans lesquels il déambulait ce jour-là étaient, depuis quelques temps déjà, tendus d’une électricité méconnue du palais. D’audacieux mots avaient été prononcés, et des actes d’une nature similaire avaient été entrepris : voilà que le royaume se déchirait. Thomas s’était proclamé roi, et de sa fille avait fait son héritière. Ariane la divine deviendrait la prochaine reine d’Eartanera à la mort de l’ambitieux, et Tobias la regardait depuis de son regard pétillant aux milles éclats d’admiration. Si les actes commis n’étaient pas du goût du petit mêlé, son allégeance se tenait auprès de ce clan aux ambitions cupides et ce, depuis que la Cérémonie l’avait lié à jamais au noble - devenu aujourd’hui prince - Eros. Il sourit, malgré lui, à cette idée : petit mêlé des bas-fonds d’Azurite devenu adiutor fidèle d’un prince rebelle. Qui aurait pu croire au chemin que ce gamin terrifié par la nuit emprunterait ? Lui-même avait encore du mal à y croire, à vrai dire.

De ses grandes jambes, il avançait rapidement dans les corridors sinueux du palais des fleurs, son regard alerte cherchant dans la foule celle de tous ses désirs : Ariane la divine, fillette ayant ravi le cœur de ce pauvre gamin dès leur première rencontre à l’Académie. Il avait tenté de l’impressionner, à cette époque, avec ses livres, et ses connaissances. Mais rien n’y avait fait, et son amour secret pour cette rose d’un autre monde était resté indéniablement secret. Les mots n’avaient pu franchir les lèvres de ce gamin angoissé, et aujourd’hui encore, il ne pouvait se résoudre à lui avouer les soupirs de son cœur. Il était le fidèle compagnon, celui qui jamais ne partirait au loin, celui qui écoutait et conseillait si la demande était faite. Jamais il ne jugeait - du moins pas à haute voix - puisque lui-même avait commis erreurs et bêtises. Certaines avaient pu être rattrapées, et même pardonnées, mais les plus graves l’empêchaient encore de dormir la nuit. Il repoussait Morphée et embrassait la lune de toutes ses hantises malsaines. Orphelin sans famille, seul coupable de son destin funeste. Mais les Griffith tenaient encore - bien que beaucoup se demandaient comment - et Tobias leur avait juré fidélité et soutient infaillibles. Le jour était venu pour qu’il montre ses talents, et à l’aube d’une guerre terrible, le clan avait plus besoin que jamais de ses plus fidèles soutiens. Tobias balayait ses doutes et regret d’un revers de la main, et s’agenouillait devant la puissance de cette famille qui n’était qu’à moitié sienne.

Il finit par entrer dans une antichambre, celle boisée aux reflets d’or rose et qui menait à la chambre intimiste de la princesse héritière. « Est-il possible de s’entretenir avec Ar-- la princesse ? » demanda-t-il maladroitement au soldat qui gardait férocement la porte d’or, mélangeant titre formel et nom de son amie précieuse. « Ce n’est pas urgent. Je peux attendre. » Et il attendit, grand dadais qu’il était assis sur ce fauteuil au tissu pêche et à la finition princière. Que faisait-il ici, ce malheureux faiblard ? Là n’était pas sa place, et il devait se rendre bien vite à l’évidence : Ariane était désormais princesse, et bientôt porterait sur sa tête la couronne de granit - dans cette vision du futur, il n’était pas l’homme qui se tenait à ses côtés. Tobias n’était qu’une poussière dans la foule, ombre parmi les ombres, son bracelet d’orange marquant sa différence avec ceux qu’il pensait ses proches. Non, il n’était qu’un fou, un dangereux fou aux aspirations romantiques toutes aussi folles. D’un bond soudain, il se leva et esquissa ses premiers pas vers la sortie. Mais dans son dos, la grande porte d’or précieusement gardée s’ouvrit dans un souffle lourd, et la divine s’offrit à lui. « Ariane. » la salua-t-il d’une voix basse et coupée, avant de se reprendre. « Votre Altesse. » Il lui offrit sa plus basse révérence, son regard évitant celui de la divine. Son cœur manquait de défaillir. Elle l’invita dans ses appartements, et il la suivit docilement. Les soldats le regardèrent d’un air complice, et il savait déjà que son aventure au cœur de l’intimité de la princesse aurait fait le tour du palais avant que ne tombe la nuit. « Je m’excuse du dérangement. » Il s’avança vers elle, son regard embrassant toute la pièce si ce n’est le petit corps royal qui se tenait devant lui. Mais bien vite, il reprit ses esprits, et c’est un genou à terre qu’il se présenta à elle, son regard d’encre profondément plongé dans ses prunelles abyssines. « J’ai juré fidélité à ton frère lord de la Cérémonie. J’ai juré fidélité à ton père le jour de son couronnement. Mais aujourd’hui, c’est à toi que je jure fidélité. A partir de ce jour, mes talents et pouvoirs sont tiens, et tes souhaits sont mes ordres. » Il débitait ces qu’il avait parfaitement appris dans sa chambre d’adiutor, s’inspirant des vieux serments d’antan. « Je te reconnais comme l’héritière de notre nation, et comme la régente légitime de ses terres. » Le menton tendu vers son visage angélique, ses joues rosissaient à vue d’œil et son palpitant s’emballait. Mais au moins une fois dans sa vie, Tobias avait eu assez de courage pour prononcer les paroles qui lui brûlaient si ardemment les lèvres.
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MessageSujet: Re: she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) EmptyVen 1 Déc 2017 - 19:55

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La princesse Griffith était concentrée sur les documents officiels qu’elle était en train de remplir, assise. Même lorsqu’elle se contentait d’écrire, de remplir de la paperasse, elle était majestueuse, Ariane. Droite, fière et impressionnante. C’est ce qu’elle devait être, d’après Thomas. Une régente, une Reine, se doit d’être respectée et pour se faire, il faut qu’elle soit intimidante. Tout cela bien-sûr, Ariane n’en avait rien à faire. Elle se s’efforçait de suivre les conseils de son paternel, pour lui faire plaisir, sachant pertinemment qu’elle ne deviendrait jamais une Reine que tout le monde craint. Non, Ariane ne voulait pas être Reine. Elle préférerait passer son temps à lire, à cuisiner ou à se balader dans la forêt, comme elle le faisait lorsqu’elle n’avait pas encore était désignée comme héritière de la famille, lorsqu’elle était encore libre de faire ses propres choix. Malheureusement, le destin en avait décidé autrement et elle se devait d’être à la hauteur, non pas pour sa famille, mais juste le temps d’obtenir la couronne de granit. Le bruit de la porte en bois qui fermait le doux cocon dans lequel elle s’était enfermée s’ouvrit dans un grincement désagréable, ce qui la fit sursauter. Aussitôt, elle relevait la tête pour découvrir qui venait la déranger. « Votre Altesse, un homme demande une audience avec vous.» Le garde ne prit pas la peine de mentionner le nom de la personne, mais un malin sourire se dessinait sur ses lèvres. Un homme, qui ? Des petites rides apparurent sur son front, exprimant l’anxiété qu’elle arrivait à masquer dans sa voix. « Bien. Dites lui que je termine ce que je suis en train de faire et que je viendrai le chercher dès que j’aurais fini. » Un sourire forcé apparu sur son visage pour remercier le garde de l’avoir avertie et elle se rassit bien vite dans son fauteuil pour terminer ce qu’elle avait à faire.

Ariane poussait la lourde porte de son bureau, un peu anxieuse à l’idée de trouver une personne qu’elle n’avait pas la moindre envie de voir. Quelqu’un comme son père, par exemple. Elle fut soulagée de trouver Tobias. Lorsque ses yeux se posèrent sur lui, son regard s’anima et elle lui offrit un sourire. « Ariane. » D’un signe de la tête, elle le saluait et avant qu’elle ne puisse prononcer son nom, il renchérit avec une réplique beaucoup trop protocolaire. « Votre Altesse. » Son sourire s’élargit encore plus, mais elle haussait les sourcils, toujours surprise qu’il soit si protocolaire avec elle. « Tobias. Je t’ai déjà dit qu’Ariane suffisait, inutile de s’embêter avec le protocole. » Son ton était doux, son regard rieur. Cela l’avait toujours amusée qu’il s’obstine à l’appeler « Votre Altesse ». « Je t’en pris, entre. » D’un geste de la main, elle lui indiquait qu’il pouvait entrer dans sa chambre. Elle rentrait dans la pièce qui était la sienne, suivi par le mêlé. Tobias, elle le connaissait depuis des années et d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, il avait toujours été là pour elle. Il l’était l’ami sur qui elle pouvait compter, même si elle avait maintes fois rêver qu’il soit plus qu’un simple ami. « Je m’excuse du dérangement. » Elle se retournait pour lui faire face, toujours le sourire aux lèvres. Elle soupirait suite aux excuses de Tobias, à la fois flattée qu’il soit si polie, mais aussi énervée qu’il pense la déranger alors qu’ils avaient passés toute leur scolarité –et les nombreuses années qui suivirent- à se conduire comme de simples amis, de simple personne qui n’avait pas de responsabilités, ni de sang royal dans leurs veines. « Tu ne me déranges jamais, tu le sais bien. » Dit-elle en secouant la tête avant de totalement s’immobiliser en le voyant s’avancer vers elle, sans la regarder. Son cœur loupait un battement et ses prunelles ambrées étaient rivés sur Tobias. Lorsqu’il posait un genou à terre, Ariane ouvrit grand les yeux. Elle n’y croyait pas la princesse, surprise. « J’ai juré fidélité à ton frère lord de la Cérémonie. J’ai juré fidélité à ton père le jour de son couronnement. Mais aujourd’hui, c’est à toi que je jure fidélité. A partir de ce jour, mes talents et pouvoirs sont tiens, et tes souhaits sont mes ordres. » Les prunelles abyssines de Tobias plongées dans les siennes, elle devait se concentrer pour comprendre ce qu’il disait. « Je te reconnais comme l’héritière de notre nation, et comme la régente légitime de ses terres. » Elle restait une seconde figée, sans prononcer une seule syllabe, puis revînt à la raison. Le sourire qui avait quitté ses lippes quelques instants plus tôt revint ravir son doux visage tandis qu’elle s’avançait vers lui. « Merci. Merci de me vouer une telle loyauté, Tobias. Mais sais-tu réellement dans quoi tu t’engages ? » Il s’offrait à elle, en tant que soldat, alors qu’elle aurait voulu qu’il s’offre à elle d’une tout autre manière. Et le plus compliqué dans cette histoire, était de savoir s’il était prêt à faire autant de sacrifice qu’elle pour mener à bien son projet. S’il était aussi déterminé pour mettre en place la démocratie dont elle rêvait, pour le bien être du peuple. Nerveuse de le voir à un genou à terre, sentant trop d’inégalité entre eux, elle s'emparait de sa main pour l'aider à se relever et la serrait aussi fort qu'elle pouvait, en signe de remerciement. « Je t’en pris, relèves-toi et viens t’asseoir. » Une fois qu’il fut debout, elle marchait jusqu’à son bureau pour s’asseoir dans son énorme fauteuil qui la faisait paraître si petite et innocente, et elle lui désignait la chaise en face d’elle, d’un geste de la main. « Si tu es prêt à te battre pour défendre ma cause, mieux vaut que tu saches précisément les idées que je défends. » Le moment était venu pour lui d’apprendre ce qu’Ariane voulait réellement faire de la couronne de granit, c’est à dire s’en débarrasser.
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MessageSujet: Re: she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) EmptyDim 3 Déc 2017 - 20:00

« Tobias. Je t’ai déjà dit qu’Ariane suffisait, inutile de s’embêter avec le protocole. » Sa voix s’envolait, guillerette et toute rieuse, mélodie envoûtante pour celui qui voulait l’entendre - et Tobias, lui, ne demandait que ça. « Je sais. » Sa voix était faible, elle n’était que souffle, et son regard s’attardait sur les gardes - que pensaient-ils de cette familiarité ? Il entendait déjà les rumeurs circuler dans les corridors, alors qu’il pénétrait tout juste dans les appartements de l’héritière. Que diraient les domestiques et autres veilleurs des lourdes portes et importantes personnes que celle-ci renferment ? Il percevait déjà la réputation de la douce princesse s’effiler alors que la voyait convier un mêlé auprès d’elle, en sa chambre, et sans chaperon. « Je t’en prie, entre. » Cependant, Tobias, aveuglé par l’amour qu’il portait à cette divine Chloris - et invité par celle-là même - la suivit d’un bon pas, et referma la porte derrière eux ; les amants ignorés se coupaient du reste du monde. La pièce dans laquelle le pauvre garçon avait atterrie traduisait le rang occupé par la biche princière : richesses et dorures, tissus fins et finitions florissantes, se mariaient aux couleurs de l’imposante famille qui était sienne. Le clan Griffith, aussi vieux que le monde ne l’était, vivait dans l’exubérance de leur richesse sacrée. La rose se mêlait au granit, et tout symbolisait l’ichor bleu qui clarifiait leur teint de nacre. Les mots roulèrent au sein de sa bouche, et s’échappèrent de ses lippes couvertes des secrets qu’il n’osait formuler. Ses excuses rencontrèrent aussitôt le sourire angélique de la divine, et ses soupirs réprobateurs. Néanmoins, voilà qu’il se sentait rassurer - il haïssait déranger les autres, surtout quand il s’agissait de la princesse aimée. « Tu ne me déranges jamais, tu le sais bien. » Malgré ses paroles rassurantes, et son ton évocateur d’une tendresse singulière, il continuait de fuir son regard complaisant de biche, et scrutait non sans un intérêt hésitant le lourd tissu des rideaux. « Je sais. » répéta-t-il pour la deuxième fois en si peu de temps, comme si l’amour pour sa divine lui ôtait toute capacité de formuler d’autres paroles que celles-ci. Il n’était, cependant, pas venu pour cela, et son cœur bouillait du même feu passionnel qui hantait chacune de ses pensées. Le monde changeait, et il en était le témoin innocent - chétif homme ne prenant part ni aux combats, ni aux décisions. Quel était son rôle, désormais ? Il ne pouvait accepter de passer l’éternité à soupirer les passions que jamais il n’évoquerait. C’était à ses côtés qu’il voulait prendre place, et c’est ainsi qu’il s’élança vers l’infante de ses rêves et de leur monde, et se jeta à ses pieds - sans la violence du geste cependant, tout en douceur qu’était ce grand imbécile heureux. Ses prunelles funèbres s’écorchèrent contre les bourgeons mordorés de la demoiselle, et ses mots lui échappèrent, filèrent remplir l’espace qui séparait leurs deux corps. Il parla, débita toutes sortes d’imbécilités qui le surprirent lui-même, mais son regard plongé dans celui d’Ariane, Tobias trouvait tout le courage dont son cœur avait besoin pour s’exprimer - ou presque, il se brida néanmoins avant de n’en dire trop. Elle restait interdite face à cette hardiesse soudaine, et il prit peur de l’avoir offusquée par ses propos audacieux. Mais son visage fleurit de nouveau d’un généreux sourire et, de par son timbre mélodieux, effaça son inquiétude si bien qu’il douta de l’avoir éprouvée. « Merci. Merci de me vouer une telle loyauté, Tobias. Mais sais-tu réellement dans quoi tu t’engages ? » Son nom, chanté par elle, était un délice à ses oreilles - n’y voyez cependant aucune forme de coquetterie, mais simplement une affection immuable et langoureuse. Il rêvait de l’entendre encore et encore, en soupirs épris, en jouissance plaisante, en murmures secrets, et bien d’autres formes encore, tant que celles-ci glissent sur les lippes rosées de la sublime. « Que veux-tu dire par-là ? » Il était confus, l’amant enfantin, ne savait plus quoi répondre après son audace voisée. L’avait-il vexée, malgré son sourire bienveillant ? Il se laissa faire lorsqu’elle plongea ses petits doigts au creux de sa main, et sentit son corps entier frissonner de ce contact inopiné. « Je t’en prie, relèves-toi et viens t’asseoir. » Il obéit à sa reine, à celle en laquelle il plaçait tous ses espoirs d’un avenir meilleur, aujourd’hui comme hier. Il se releva auprès d’elle, et son palpitant d’espérer plus de sa personne. Une étreinte, un baiser, ne serait-ce même qu’un regard volé, empli d’amour et de désir caché. Mais il ne sut déceler rien de tout cela en elle, et observa seulement sa silhouette s’éloigner de lui. Son âme soupira de cette non-romance, elle qui crevait sous les aspirations romantiques d’un autre temps. Le chevalier suivit sa dame jusqu’à ce petit fauteuil qu’elle lui offrait si gracieusement, et dans lequel son mètre quatre-vingt-cinq semblait si ridicule. « Si tu es prêt à te battre pour défendre ma cause, mieux vaut que tu saches précisément les idées que je défends. » Il tourna la tête, et ses iris dégringolèrent le long de ses joues. Elle était si belle, sa demoiselle rêvée, qu’il sentait son cœur défaillir à chaque regard croisé. Mais le temps n’était pas aux soupirs mélancoliques, et le menton haut de la divine traduisait son sérieux dans la conversation. Il effaça son sourire débile de ses lèvres, et hocha la tête d’un air grave, baladant ses boucles brunes mollement sur le haut de son crâne. « Je t’écoute, tes idées sont les miennes, Ariane. » Un pincement lui serra le cœur, et soudain, il hésita. « J’étais sérieux, vraiment. Mes services sont tiens, et tes souhaits sont mes ordres. Je souhaite m’impliquer dans le monde de demain, et c’est à tes côtés que je désire le faire. » Le preux chevalier à l’épée sanguinolente et au cheval ivoirin désirait cependant plus : les lèvres de sa maîtresse.
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MessageSujet: Re: she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) EmptyMar 12 Déc 2017 - 19:36

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« Que veux-tu dire par-là ? » Sa voix laisse transparaitre une certaine confusion, ce qui fait provoque un froncement de sourcils chez la Griffith. Ariane ne répond pas, elle se contente de lui indiquer la chaise qui fait face à son fauteuil. Geste qui pourrait passer pour de la froideur et du mépris, si ce n'était pas elle qui le faisait. Malgré tout ce qu'il vient de dire, elle ne peut s’empêcher d’avoir peur, peur qu’il ne prenne pas son parti. Cette peur, elle la connaît. Elle ressent chaque fois qu’elle vient lui parler, chaque fois qu’elle appréhende sa réponse et qu’elle a peur d’être repoussée. Seulement, les raisons qu’elle s’apprête à évoquer son bien plus importantes qu’une histoire de cœur inexistante. La Griffith est ensorcelée chaque fois que les prunelles du brun croisent les siennes, mais attristé chaque fois qu'il se dérobe. Moment si rare qui s’offre à elle, lui qui évite toujours son regard pour une raison qu’elle ne connaît pas. Les avant bras posés sur les accoudoirs de son fauteuil majestueux, elle l'observe, guettant sa réaction. Ce qu’elle s’apprêtait à lui dire n’était pas chose facile, elle redoutait sa réaction. Si Tobias, l’un des seuls véritables amis qu’elle n’ait jamais eu et qu'il lui tournait le dos maintenant, elle serait anéantie. Elle voit le sourire de son prince disparaître et un air grave prendre place sur son doux visage, provoquant ainsi un pincement au coeur qu'elle tente d'ignorer. Son sourire était si... magique. Il avait le don de pouvoir lui remonter le moral et de lui faire oublier toutes ses peines, quelles qu'elles soient. « Je t’écoute, tes idées sont les miennes, Ariane. » Elle sent qu’il est sincère, mais l’hésitation dans sa voix n’aide pas l’héritière à se détendre. « J’étais sérieux, vraiment. Mes services sont tiens, et tes souhaits sont mes ordres. Je souhaite m’impliquer dans le monde de demain, et c’est à tes côtés que je désire le faire. » En revanche, elle ne peut s’empêcher de sourire en entendant ses derniers mots. Il est là, il est avec elle, il est de son côté et le sera toujours. Pourquoi doutait-elle autant d’elle même lorsqu’il s’agissait de Tobias ? Une maigre sourire s’étire sur ses lippes. « Merci. » Encore un merci. Elle ne sait donc rien faire d’autres ? Elle aurait envie de se gifler tant elle se trouve stupide face à lui. Puis, prise d’un élan de courage, elle inspire profondément et se lance dans une tirade interminable. « Contrairement à ce que je laisse croire, je ne compte pas suivre les traces de mon père. » Elle marque une pause, jouant nerveusement avec ses doigts. Elle qui est d’habitude si posée, calme et tranquille, la voilà angoissée comme jamais. « Mon père n’est qu’un tyran, il ne vaut pas mieux que l’Impératrice ou que son fils. Il veut simplement la couronne de granit et le pouvoir qui va avec, il se fiche du peuple, il se fiche des pauvres gens qui meurent de faim et de froid tant que lui est bien au chaud dans son château. » A nouveau, elle marque une pause et s’efforce de ne pas baisser le regard. Elle veut avoir l’air convaincante, elle l’est, mais ceux qui la connaissent savent déceler la parcelle d’inquiétude qui fait trembloter sa voix. Pour mettre plus d'humanité dans son discours, elle avance ses mains lui, hésitante. Ses douces mains finissent par se poser sur celles du mêlé. Contact électrisant qui la fait frissonner, mais elle tente de ne rien laisser transparaitre et continue son discours. « Mon père est égoïste, mais je ne suis pas comme lui. Je veux croire en la possibilité d’un monde meilleur, je veux croire en un monde qui pourra être dirigé non pas par un Griffith mais par un homme ou une femme qui sera élue par le peuple. Et lorsque je parle d’un homme et d’une femme, je parle aussi bien des maitres que des mêlés et des lambdas. » Folle alliée, voilà pour qui il doit la prendre. Vouloir cela paraît inconcevable, irréaliste et infaisable.   « Je veux une démocratie, Tobias. » Et je serais prête à mourir pour cela. Elle se retient de dire cela, mettant fin à son discours. Ses ambres étaient restées ancrées dans celles de son celui qui pourrait être son amant pendant tout ce temps, mais elle ne peut s’empêcher de détourner le regard, ayant peur d’y trouver une forme de rejet. Elle sent l’angoisse monter en elle, elle a l’impression que sa cage thoracique va exploser tant son cœur bat rapidement. Elle retire ses mains des siennes à contre coeur, les yeux vagabondant d'un objet à l'autre dans la pièce sans jamais croiser à nouveau son regard. A présent, il ne reste plus qu’à attendre la réaction de celui qu’elle aimerait avoir pour amant, de celui qu’elle tuerait pour avoir à ses côtés ou de celui qu’elle aime tout simplement.
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MessageSujet: Re: she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) EmptyJeu 28 Déc 2017 - 22:57

« Merci » Et les pétales de la rose s’étirèrent en un éclat délicatement fleuri. Le regard de Tobias pétillait de voir ainsi cette floraison automnale prendre place sur le visage de sa divine princesse. Ses lèvres se plièrent sous l’air qu’elle inspira pour se donner courage, et Tobias en profita pour détourner le regard - à trop l’admirer, il s’en brûlerait la rétine. « Contrairement à ce que je laisse croire, je ne compte pas suivre les traces de mon père. » Mais la surprise l’attira de nouveau à elle, et ses ronds encriers se teintèrent d’une lueur étonnée lorsqu’ils glissèrent sur ses joues roses. Il la remarqua nerveuse, ses doigts joueurs et agités captaient vilement son regard, alors que Tobias ne demandait qu’à s’abreuver de ses prunelles ambrées. Mais la gravité de sa voix poussa les envolés lyriques de son palpitant de côté, lui rappelant qu’il n’était pas là pour batifoler, qu’il ne serait jamais là pour batifoler à vrai dire, mais qu’il venait de prêter sa plus totale allégeance à cette Rose merveilleuse. Il ne connaissait pas cette facette politique de son aimée, mais la devinait pourtant sans mal. Ariane était faite pour cela, Tobias n’en avait aucune hésitation. Il la savait sérieuse et intelligente, et soupçonnait des talents que beaucoup ignoraient. Et à présent, il voyait clair, et l’amie des livres devenait la reine de demain, une reine en qui il avait pleinement confiance. « Mon père n’est qu’un tyran, il ne vaut pas mieux que l’Impératrice ou que son fils. Il veut simplement la couronne de granit et le pouvoir qui va avec, il se fiche du peuple, il se fiche des pauvres gens qui meurent de faim et de froid tant que lui est bien au chaud dans son château. » Elle se tut de nouveau, et le silence effaça le son de ses mots qui, pourtant, résonnaient encore au creux de ses oreilles. Il ne l’avait pas lâchée du regard, et ses prunelles abyssines chatouillaient ses délicates joues, rosies par l’émotion courageuse. Mais Tobias sentait le trémolo qui nuançait faiblement son timbre grave, ce petit tremblement qu’il ne reconnaissait pas, celui-là même causé par l’angoisse qui agitait follement le palpitant de la princesse. Et alors qu’il s’inquiétait à déceler les inquiétudes cachées dans ses mots, elle déposa maladroitement sa main au creux des siennes. Le frémissement de ce contact inhabituel attira toute l’attention des encriers émus de l’oranger, lui qui n’arrivait pas encore à croire à ce contact. Le touchait-elle réellement ? Que devait-il donc faire ? Il connaissait le corps féminin, et en avait caressé certains, mais Ariane ! Ariane était différente. Ce n’était pas qu’un instinct primitif qui le poussait vers elle, mais bien un cœur follement agité qui battait à en perdre haleine dans sa cage de chair tremblante. Il l’aimait, sans jamais l’avoir touchée, sans jamais l’avoir avouer. Il n’aimait qu’elle, et n’aimerait qu’elle demain. Elle était la constante qui colorait son passé, qui illuminait son présent et qui le rassurait quant à son futur. Mais si elle aussi était autant émue qu’il ne l’était par leurs mains l’une contre l’autre, elle n’en laissa rien paraitre, et continua son discours. « Mon père est égoïste, mais je ne suis pas comme lui. Je veux croire en la possibilité d’un monde meilleur, je veux croire en un monde qui pourra être dirigé non pas par un Griffith mais par un homme ou une femme qui sera élu par le peuple. » Il l’écoutait d’une oreille attentive, alors que son regard, lui, ne pouvait quitter leurs mains entrelacées. Elle lui offrait ses mains si maladroitement, et lui en était si reconnaissant. Il les attrapa de ses grandes paluches gauches, et son pouce caressait instinctivement ses paumes pâlottes. Qu’elle était douce, et délicate, et cet avant-goût déjà le transportait bien loin de leurs conditions sociales. Déjà Tobias s’imaginait un avenir à ses côtés, en tant qu’époux et amant, en tant qu’homme heureux et comblé. Il s’imaginait un avenir qui ne pouvait exister ici-bas, et son cœur se brisa. « Et lorsque je parle d’un homme et d’une femme, je parle aussi bien des maitres que des mêlés et des lambdas. » La surprise lui releva la tête, et ses iris sombres vinrent s’entrechoquer contre celles qui, déjà, leurs étaient accrochées. Avait-il donc bien compris ce que sa divine aux mains délicates lui dévoilait ? Un monde, un monde possible et façonné selon ses désirs, où ils seraient l’égaux l’un de l’autre. Un monde où leurs conditions natales seraient oubliés, un monde où il lui serait possible de lui dire je t’aime et où il serait libre de l’appeler sienne, et de se faire sien. Etait-ce bien possible ? « Je veux une démocratie, Tobias. » Quelques petits mots, décorés de tremblements certains et assurés, quelques petits mots qui déposaient à ses pieds de nouvelles perspectives. Il aurait voulu se lever, et embrasser celle qui pourrait bientôt devenir sa moitié, mais Aksana n’avait pas encore changé, et Ariane était encore la princesse, tandis que lui n’était rien : ainsi, il ne fit rien. Elle le lâcha, d’abord du regard, et fissura son palpitant déjà abîmé par cet amour qui ne pouvait être. Ensuite, elle retira ses mains des siennes, l’abandonnant totalement, et brisa ce qui restait de son cœur meurtri. Elle se refusait à lui, et coupait les ailes que l’idée de démocratie lui avait données. Elle le fuyait, regardait tout autour d’elle, si ce n’est sa silhouette gauche et imposante, de celui-là même qui se racla la gorge pour chasser les effluves sentimentaux qui assaillaient tout son être. « C’est -- » Il se tut aussitôt, que pouvait-il donc répondre à celle qui venait de tant lui dévoiler ? Si ce n’est se dévoiler à son tour, mais folle utopie que cette idée-là. « Je partage, secrètement, tes opinions concernant ton père. » Mais il ne faut que cela s’ébruite, ou je perdrai ma tête. « Je -- » Nouvelle hésitation, et le courage vint se chercher sur les joues de l’aimée, où son regard nocturne vint se glisser. « J’admire ton cœur qui renferme tant d’hardiesse. » Le mien ne renferme que des sentiments passionnés à ton tendre égard. « Et je n’ai de cesse de réaffirmer mon allégeance : Ariane, quel que soit tes rêves pour ce monde qui est le nôtre, je les partage. » A son tour, il vint chercher les mains secrètes de l’enfant couronnée, et les enserra de ses doigts timides. « Spécialement lorsqu’il s’agit d’un avenir où nous serons égaux, un avenir où -- » Le silence angoissé avala ses derniers mots, et d’un difficile raclement de gorge, il les retrouva dans un faible souffle. « Un avenir où je pourrai t’aimer sans en craindre les conséquences. » Interdit il resta, le souffle court, ses mains dans les siennes. L’aveu était fait, et l’accusé attendait que la lourde sentence vienne libérer ses épaules de sa grosse et stupide tête.
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MessageSujet: Re: she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) EmptyVen 29 Déc 2017 - 14:45


I’m full of love, I’m aiming for your heart
ariane / tobias
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Ses mots, elle les prononçait avec attention. Elle était douée pour les choisir, elle avait appris à être celle qui devait parler et qui devait savoir formuler correctement ses phrases. Et d’ordinaire, elle n’avait aucun mal à le faire. Sauf que cette fois-ci, c’était différent. Ce n’était pas un public qui était en face d’elle, c’était quelqu’un de bien plus important. C’était Tobias. Et quand ce dernier s’empare de ses mains -minuscules à côté des siennes- et caresse ses paumes avec son pouce, elle marque un pause. Caresse qui la rassure, caresse qui embrase la flamme qui vit en elle. Elle a du mal à se concentrer, trop obnubilée par les mains de son prince. Et pourtant, elle continue, jusqu’à ce qu’il relève les yeux admiratifs vers elle. Son palpitant loupe un battement en voyant la surprise naitre sur son visage aux joues rosies. L’avait-elle choquée, la princesse ? Elle savait que son prince mêlé voulait tout autant qu’elle un monde où ils seraient égaux, mais la réciproque n'était pas vrai. Peut-être ne l’avait-il même jamais soupçonné. Et Ariane voulait plus que ça, elle voulait un monde où elle pourrait ne plus être l’héritière Griffith, celle qui hériterait de la couronne et où toutes responsabilités –politiques- auraient disparu, elle voudrait un monde où elle vivrait heureuse, avec une famille, avec.. Tobias. Elle ne lui avait jamais avoué ce qu’elle ressentait pour lui, estimant les rares moments où ils échangeaient comme trop précieux. Elle ne voulait pas briser ce lien si particulier qui les unissait, ce lien qui allait au delà de tout, même du lien qui unissait un maitre et un adiutor. C’était inexplicable, tout simplement. Ses iris fuyaient celles de son amour caché, non pas honteuses, mais anxieuses. Elle ne pouvait pas prévoir la réaction de Tobias et plus le temps passait, plus elle l’appréhendait la chose. . « C’est -- » Dès qu’il ouvrait la bouche, elle relevait immédiatement la tête vers lui, comme s’il était parole d’Evangeline. Elle épiais le moindre de ses mouvements, tentant d'interpréter sa gestuelle. « Je partage, secrètement, tes opinions concernant ton père. » La princesse laisse échapper un soupire de soulagement. Par les Septs, qu’elle est rassurée. Parmi tous les mêlés qu'il y avait dans son monde, son frère avait hérité de l'un des meilleurs. Il avait eu la chance de tomber sur un homme bon et surtout, qui n'était pas dupe. Mais elle aurait du s'en douter, la princesse. Car le mêlé qui lui faisait face n'était pas n'importe lequel, c'était Tobias. Son Tobias. « Et je n’ai de cesse de réaffirmer mon allégeance : Ariane, quel que soit tes rêves pour ce monde qui est le nôtre, je les partage. » Ses prunelles ambrées se posent sur les grandes mains qui viennent chercher les siennes. Elle se laisse faire, Ariane. Son cœur bat à la chamade lorsque leurs doigts s’entremèlent. Il bat vite, trop vite. Mais cette fois ci ce n’est plus parce-qu’elle a peur de sa réaction, c’est à cause de ce contact si particulier, celui qui lui donne l’impression d’avoir des papillons dans le ventre. « Spécialement lorsqu’il s’agit d’un avenir où nous serons égaux, un avenir où -- » Elle attend et le silence qui s’en suit est insoutenable. « Un avenir où je pourrai t’aimer sans en craindre les conséquences. » Et cette fois, son cœur s’arrête. Le plancher semble s’écrouler sous ses pieds, en même temps que des papillons qui lui parcourent l’estomac. Elle ne s’y attendait pas, Ariane, et elle est perturbée par cet aveu. Elle ne parle pas durant quelques secondes, elle se contente de regarder ses prunelles abyssines qu’elle aime tant. Elle cherche ses mots, elle tente de les assembler, mais elle n’y arrive pas. Nerveusement, elle se mordille la lèvre inférieure et ses mains se détâchent des siennes, à contre cœur. Elle se lève de son lourd fauteuil majestueux et  ne quitte pas Tobias des yeux, ne voulant pas rompre ce contact merveilleux. Elle s’efforce de garder un air à moitié sérieux, mais si cela ne tenait qu’à elle, elle aurait sauté de joie. Elle n’a qu’une envie, la princesse, c’est poser ses lèvres sur les siennes et pour une fois, elle s’autorise à faire ce dont elle a envie. Lorsqu’elle arrive près de lui, elle s’approche de façon à n’être plus qu’à quelques centimètres de lui. Elle le sent crispé. Il doit l’être, puisqu’elle est entièrement maitre de la situation. A la fois amusée et  attendrie, elle caresse délicatement sa joue d’un revers de main. « Si… - » C’est à son tour de béqueller, de ne pas trouver les mots qu’il faut pour satisfaire son prince. « Si tu savais depuis combien de temps j’attends que tu me dises cela. » Et là, elle laisse échapper le sourire qu’elle retient depuis qu’il a prononcé les mots qui la font rêver. Elle n’a pas l’impression que c’est réelle, Ariane. Elle a l’impression d’être dans un rêve, une énième fois. « Cet avenir avec toi, je le veux aussi. » Elle le voulait, mais elle ne vulait pas attendre d’avoir mis en place cette démocracie si chère à son cœur, non. Elle voulait être avec lui, maintenant. Elle le voulait tout de suite, elle ne voulait plus gaspiller une seconde. « Et je n'en peux plus d’attendre, Tobias. Je veux - » Elle s’arrête, de peur de paraître trop exigente. « J’aimerais qu’on commence à le batir dès maintenant. » Ses ambres sont toujours ancrées dans les siennes, elles n’arrivent plus à s’en déloger. C’est comme si elles étaient attirées par celles de Tobias, comme des aimants. Puis, prise d’un élan de courage, elle se met sur la pointe des pieds pour déposer ses lèvres sur celle de son amant. C’est un baiser chaste et doux, un baiser timide. En son fort intérieur, une explosion de sentiment festoie. Elle sent son palpitant battre dans ses tempes et elle ne réfléchit plus, embrassée par ce baiser.
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MessageSujet: Re: she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) she was the gravity that held the earth firmly in place (tobiane) EmptyMer 3 Jan 2018 - 18:03

Baboum.
Boum.
Baboum.
Boum.


Son cœur battait la chamade, irrégulier tambour chahutant dans sa cage thoracique, sautant et tressautant au fil de son discours. Voilà donc qu’elle se révélait à lui, et que l’utopie qu’elle lui dépeignait s’harmonisait avec ses désirs secrets d’un amour interracial. Un amour qui lui était d’ordinaire interdit, et que, pourtant, elle semblait lui en donner la possibilité. Il rêvait, Tobias, un tel jour ne pouvait arriver, pas dans ce monde qui était leur, pas dans ce monde régit par les puissants dont il ne ferait jamais parti. Il était destiné à servir ces hommes maîtres du monde, et non pas à aimer leurs filles ni à épouser leurs héritières. Cette vie qu’il s’était imaginée à ses côtés, elle ne pouvait être vraie. Et pourtant. Pourtant voilà qu’elle énonçait à haute voix les desideratas de son faible palpitant. Et lui l’écoutait avec une envie grandissante, et une admiration pour celle qui, un jour, gouvernerait leurs destins.
A son tour, sur ses lèvres humectées, vinrent rouler ses aveux amoureux. L’un de ses plus grands secrets que jamais il n’avait dévoilé à qui que ce soit venait d’être désacralisé sur l’autel de sa divine. Enfin, il sentait un poids se retirer de ses épaules : elle connaissait les desseins de son palpitant, et lui mourait dans l’attente de sa réponse. Pourquoi s’était-il montré aussi fou, quelle mouche l’avait piqué ? Il aurait mieux fait de se taire, et d’enterrer ces sentiments au fond du trou, en compagnie de sa dignité depuis longtemps égarée. Il était impossible qu’Ariane ressente quoi que ce soit pour cet imbécile heureux, et les cent pas qu’elle effectuait à présent n’étaient que la traduction de son malaise grandissant. Il se leva à son tour, s’apprêta à s’excuser auprès de la princesse, et à fuir aussi rapidement qu’il lui était possible. Il irait se terrer bien loin, dans l’ombre de la lune, là où aucun regard ne viendrait déranger son mal-être éternel. Déjà, ses lippes s’écartèrent, prêtes à faire couler les plus plates excuses, mais furent stoppés par le retour d’Ariane aux côtés de Tobias. Elle posa sa main délicate sur la joue du mêlé, et Tobias ferma les yeux - n’attendant que la gifle qui ne tarderait à le frapper. Il avait bafoué l’honneur de la princesse en s’imaginant une idylle impossible à ses côtés, et un soufflet de sa part ne serait que la punition amplement méritée. « Si… - » Elle ne le frappa pas, et Tobias en fut le premier étonné. Ses paupières closes dévoilèrent les encriers apeurés de l’enfant trentenaire, et rencontrèrent dans une embrassade intime le visage poupon de son aînée. « Si tu savais depuis combien de temps j’attends que tu me dises cela. » Ses sourcils s’arquèrent, son regard s’arrondit, et la surprise, de nouveau, vint soulever son cœur. Qu’était-elle donc en train de raconter, la divine princesse dont le visage écarlate se targuait désormais d’un sourire des plus merveilleux ? « Cet avenir avec toi, je le veux aussi. » Elle parlait, elle dévoilait les inspirations de son for intérieur, et étrangement, celles-ci correspondaient si parfaitement à celles qui paralysaient Tobias depuis tant d’années. Mais malgré les affirmations qu’elle lui confiait, il ne pouvait s’autoriser à y croire. Comment ? Stupide question qui ne cessait de marteler son esprit orangé, quelque peu lent désormais. Oh, si seulement il pouvait se permettre de fouiller ses pensées, alors il verrait toute la véracité de ses élans - non, non, il se le refusait fermement, et usait de toute sa volonté pour assiéger le vile pouvoir qui lui avait été attribué (et qui ne cessait de demander d’être nourri).
« Et je n'en peux plus d’attendre, Tobias. Je veux - » Elle s’arrêta soudainement, et il sentit son cœur tremblait sous l’attente insoutenable de sa prochaine phrase. « J’aimerais qu’on commence à le bâtir dès maintenant. » Une volonté princière, une demande qu’il ne pouvait refuser à celle qu’il avait promis de servir dès à présent. Comme le béat qu’il était, Tobias fit éclore sur ses lèvres rougies un étrange sourire satisfait. Oh, qu’est-ce qu’il semblait idiot ainsi ! Et voilà que la reine vint le sauver de sa piètre apparence, et déposa chastement sur ses lèvres fleuries un baiser si délicat que Tobias sentit ses jambes le trahir. Il tremblait sous la passion qui l’assiégeait de toutes parts, et si elle ne s’était pas accrocher si fermement à lui, voilà qu’il aurait cédé à l’abandon de ses jambes et se serait retrouvé le cul par terre.
L’idiot amoureux répondit à l’étreinte de sa belle, et ses grandes mains vinrent encadrer le visage poupon de son aimée. Il la tenait si précieusement entre ses mains, il ne voulait surtout pas casser ce petit bout de femme de sa maladresse légendaire. Il se montrait délicat envers elle, précieux amant aux soins de sa divine partenaire. La réponse à son baiser était toute aussi chaste que la première embrassade, malgré les passions incandescentes qui brûlaient ses entrailles, et plus encore. Enfin, il se retira de ses lippes, laissant la princesse reprendre son souffle, et de son regard transi, admira la femme qu’il aimait si tendrement. Elle était belle, et elle l’était encore plus entre ses bras, les lèvres rougies par les baisers qu’il lui accordait. Ses doigts glissèrent le long de sa joue, et replacèrent une rebelle mèche de cheveux parmi ses compagnes d’ambres brunes. Il ne dit rien, cependant, ne voulant pas briser la magie de ce moment si précieux, et continua d’admirer le doux visage afin d’en graver dans son esprit les moindres détails. Ainsi fait, il repartit, délicatement, à l’assaut des lippes suaves de son aimée.
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