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DRABBLE (tobiane) - you have broken every promise

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water nation
Anne-Marie Osanos
Anne-Marie Osanos
water nation
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DRABBLE (tobiane) - you have broken every promise Vide
MessageSujet: DRABBLE (tobiane) - you have broken every promise DRABBLE (tobiane) - you have broken every promise EmptyLun 23 Avr 2018 - 16:51


Ses yeux s’écorchaient contre le parchemin. Les bleus se fondaient dans ses prunelles, à force de lire et relire ces mêmes mots, de se cogner contre l’évidence qu’il réfutait. Les mots de son frère le cognaient à chaque œillade, comme un coup du sort si hilarant que les Dieux eux-mêmes n’auraient pu l’imaginer. Il avait le myocarde en sang, et les iris en larmes. Mais il ne céda pas, et il froissa en une boule la missive funeste, avant de la jeter au feu. Il refusait la vérité. Il refusait la mort. Il refusait une vie sans elle.
Les flammes crépitaient dans l’âtre, et il faisait les cents pas dans la petite chambre de l’auberge ; il martelait le sol de ses pas lourds et incessants. Il avait le visage rouge, et sillonné par les coulées de pluie salée. En son sein grondait l’orage terrible d’un chagrin immense, d’une colère féroce. Il renversa la table, et les objets qui s’y trouvaient se fracassèrent contre le sol boisé. Il saccagea les fauteuils, les renversa un à un. Il se replia sur lui-même, les bras tordus contre son abdomen, les genoux pliés - meurtris sous le poids du chagrin colérique - alors qu’un cri l’époumona. Un hurlement si long qu’il en déchira la nuit, qu’il en brûla les astres. Qu’il détruit l’homme qui le créa.

Son long manteau claqua au vent. La pluie s’abattit en rythme sur ses épaules. Il se tenait loin, à des dizaines de mètre. Elle n’était qu’un poids à l’horizon, un souvenir dans sa mémoire - mais si vive, si nette, que la douleur n’en était que plus grande. Il n’aurait pas dû se trouver là, lui qui était persona non grata en ces lieux désormais. Il n’avait pu, cependant, se résoudre à la laisser partir sans l’accompagner - même de loin, même en silence, même parmi les ombres. Ils étaient nombreux à la pleurer, parce qu’elle était douce, et qu’elle était aimable. Il ne pleura pas - peut-être avait-il déjà épuisé son stock de larmes -, il se contenta d’observer la scène funeste dans un silence des plus douloureux.
Il fut le dernier à rester. Tous étaient retournés à leurs vies, tous s’en étaient allés. Lui était resté, toujours prostré au loin, sans que personne ne l’ait vu. Il resta là un long moment, sans bouger, jusqu’à ce qu’il se résolu lui aussi à quitter les lieux. A l’abandonner à son triste sort, six pieds sous terre.

Il s’en était passé, des mois, depuis qu’il s’était retrouvé sans elle. Depuis qu’il avait sombré dans cette douce folie. Depuis qu’on l’avait banni de partout, même des cœurs qui lui étaient le plus cher. Il avait fait sa route seul, auprès des ombres et des monstres de sang et de fumée. Il avait suivi une voie loin de toute lumière - certains le disaient irrécupérable. Mais lui, il y croyait encore. Rédemption. Il voulait crier son nom, il voulait embrasser son corps, il voulait gagner son pardon.
Et il lui faisait face, à cette mère qui lui avait montré la sortie du doigt, les yeux humides. A cette femme qui portait en son sein la rédemption tant espérée. Les fracas jonchaient le sol, les cris les avaient abimés. Ils n’étaient que douleur, chagrin, colère, amertume, déception, … noirs de sentiments impurs. « Parce que j'étais pas là pour la protéger ! » gueula-t-il, le regard noir, les traits tirés - la colère possédant son maigre corps. Il tremblait, il pleurait, il hurlait à sa gueule les regrets qui lui pourrissaient le cœur. Dans un souffle, il se calma - les sanglots firent vibrer sa colonne vertébrale. « Elle est morte, et j'ai rien pu faire. » Demi-ton, presque inaudible. Presque irréel (comme son absence). « Elle est morte, répéta-t-il, plus fort, et c'est de ma faute, parce que j'étais pas là. J'aurais dû, j'aurais dû être là. » Ça s’enchainait dans sa bouche, ça coulait du miel des regrets chagrinés. Ça lui remuait chaque cellule, ça lui crevait l’âme. « Mais avec Hemera, ça sera différent, hein ? Parce que je serai là. » Il s’approcha, maladroit qu’il était, tendit une main vers elle, suppliante. Il leva le regard, suppliant. « Je la protégerai. » Une promesse qui lui mordit les lippes, un serment qu’il n’avait su tenir autrefois. Il pleura davantage, encore un peu plus, encore un peu moins, il n’en était plus à ça près - il avait le faciès ravagé par les perles de sel. « Hissa, s'il te plait, s'il te plait, s'il te plait -- » Il tomba à genoux, il leva la main vers Rédemption. Vers Pardon. Les gémissements sonnaient comme la litanie sublime de ses supplications enchantées. Dans une voix brisa, il essaya une dernière fois : « Laisse-moi -- » Quoi ? Me racheter, retrouver l'espoir, vivre.
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