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the stars we see are already dead (chaos)

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the stars we see are already dead (chaos) Vide
MessageSujet: the stars we see are already dead (chaos) the stars we see are already dead (chaos) EmptyMar 24 Oct 2017 - 12:57

echo
&
naos
my bones are the forgotten fossils of a skeleton sunken city. my mouth a boneyard of teeth broken from biting down on themselves; the hollow auditorium of my chest swoons with echoes of a heartbeat, but I am a careless tourist here.
L’ébène de la voute céleste était un linceul sous lequel le mêlé tentait de camoufler sa présence. Ombre parmi les ombres, l’enfant de la misère retournait enfin aux terres arides et mortifères de son enfance. Le quartier malfamé de sa jeunesse n’avait rien perdu de sa laideur. Les murs découverts et décatis des demeures laissant place aux miasmes fiévreux d’une vie refusant de s’astreindre aux lois d’un univers auquel rien ne pourra les faire adhérer. Portant le linceul de ses regrets à même ses épaules, sa crinière d’ébène camouflée sous le tissu de sa capuche, le Jagger traversait les ruelles dans un silence mortuaire. Il était des tombes sans nom camouflé à l’abri des regards sous le pavé. Des gamins qui conjuraient l’espoir à grand coup de cri déchiré, conscient que bientôt viendrait l’heure où ils seront oubliés. La jeunesse crevait la gueule ouverte pendant que les rois ankylosés en leur tour d’ivoire redoutaient le frôlement sacré de leurs mains avides de justice. Malgré lui, Naos sentait la misère se répandre en ses veines, son sang devenant nuit au plus il s’enfonçait sur les sentiers désaimés de ces années exemptes de tendresse.

   
Frustré par le temps venu à lui manquer, par cette étincelle lui glissant entre les doigts, le brun grommelait en sa barbe alors que chaque minute passée en dehors des limites aseptisées du château amoncelait les dangers le menaçant. Après les évènements s’étant produit à la fête de l’été, la tentative de kidnapping avorté à l’égard de la famille royale, rien ne serait plus jamais vraiment comme avant. Dans le fond, rien ne l’était déjà plus depuis longtemps. Forcé de rejoindre le trou, s’enfonçant dans les ténèbres afin d’y trouver la plus brillante des étincelles, l’adiutor du prince redoutait les prunelles inquisitrices des spectateurs. Que ferait le palais si on le trouvait ivre de gloire dans ce lieu de non-vie ? Quelles chaines porterait-on à ses poignets de peur que sa rage n’entrave l’existence d’un autre ? L’esprit embrumé par d’autres songes, les souvenirs du ballet délictueux de deux corps désireux de se trouver sous les draps, Naos atteignit l’antre de la misère sous la plus grossière de ses formes. Les exclamations de joie, de craintes, d’effroi lui retournaient l’estomac alors qu’offert aux yeux de tous une femme martelait le visage d’un homme comme si sa vie en dépendait. Peut-être était-ce le cas. Le mêlé avait fini par oublier l’urgence de cette vie fleurissant à l’abri des regards. Ces fleurs fanées forcées de subsister au cœur de l’obscurité quitte à ne jamais retrouver l’innocence sacrifiée au sépulcre de cette rage intemporelle. Peut-être qu’il avait finalement perdu la flamme, ce gamin de Jhiu N'guri qui avait abandonné la terre de ses racines dans l’espoir de mettre à sang un foyer dont il était devenu l’un des piliers. L’ironie était amère, son cœur était las. Même si le Jagger préférait ignorer la réalité de son existence, les années défilaient et le clébard de la royauté n’avait toujours pas été capable de ronger ses chaines. C’était pathétique.

 
Traversant la foule comme un homme en mission, ses prunelles se posèrent sur la raison de sa venue, l’enfant lune qui du revers de ses prunelles attisait le démon. Désireux de la rejoindre au plus vite, de se défaire de ce poids qu’il avait sur la conscience, le Jagger avait besoin de laisser l’encre s’écouler de ses lippes. Laisser la bile lui ronger les lèvres alors qu’il s’épancherait sur les ébats fiévreux d’une erreur qu’il avait commise. Une erreur à laquelle il ne pouvait cesser de penser, conscient que s’il écoutait l’organe déficient en sa poitrine il finirait par défoncer la porte de l’Oshun dans l’espoir sincère de s’envoler en fumée à ses côtés. C’était l’ironie du bourreau épris de sa victime. Celui qui, incapable de soutenir l’épée de la justice, finissait par s’empaler de peur qu’à prendre l’autre dans ses bras il finirait par la transpercer. Bousculant par inadvertance un homme sur son chemin, le brun fit un pas de côté alors que l’homme s’ébrouait comme un animal prêt à charger le malotru l’ayant frôlé. « Veuillez m’excuser. »  Souffla le Jagger alors que le poing de son vis-à-vis s’élevait en sa direction sous l’effet d’une rage dirigée à son intention sans raison. Grimaçant, les traits baignés par l’obscurité protectrice recouvrant son faciès, il évita sans mal l’attaque grossière de celui qui devait certainement être un de ses maîtres bedonnants incapables d’assurer sa propre protection. Mouvant ses doigts le long de son poignet alors qu’il sentait les os en ce dernier se briser sous l’effet de son don. Un sourire satisfait aux lèvres, il abandonna l’homme éructant de douleur pour attraper Echo par la hanche et l’entrainer dans son sillage : « On devrait vraiment pas rester ici. » Après une seconde durant laquelle la Wickham sembla s’apprêter à casser le nez de son agresseur, la brune se détendit alors qu’elle suivait le Jagger sans un bruit.

 
Pressant le pas comme deux entités existant en un même souffle, les deux amis d’enfance s’arrêtèrent à l’abri des regards, profitant de l’effervescence du trou pour garder anonyme le cœur de leurs échanges. Un mince sourire attendri au bout des lèvres, Naos souleva sa capuche avant d’enlacer sa sœur d’âme. Il était parfaitement conscient que le temps était une donnée jouant en leur défaveur. Ces amis d’autrefois que rien ne pouvait séparer et qui aujourd’hui peinaient à exister à un même endroit. « Tu m’as vraiment manquer. » Libérant son amie de sa prise, il jeta un regard circulaire au lieu dans lequel ils se trouvaient avant d’ajouter : « Je sais que ça t’énerve quand je dis ça, mais j’aime pas quand tu traines dans ce genre d’endroit. » Grand-frère protecteur malgré lui, bien qu’il savait que la mêlée n’avait pas besoin de sa protection, il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour celle sans qui sa vie ne serait pas la moitié de ce qu’elle était. Echo lui avait donnée une raison d’être, un but. Elle était une étincelle qui avait bouté le feu en ses veines et depuis le Jagger n’avait eu de cesse de se consumer. Il avait laissé à sa peine, à sa hargne le boulot de ne laisser derrière lui que les cendres d’un homme qui n’avait jamais pleinement exister. Pourtant, au fond des prunelles de la Wickham, il ne pouvait nier le réconfort qu’il ressentait à ce dire que s’il ne devait exister qu’à un endroit ça serait en ces prunelles inquiétées et tièdes que partageaient ses amis, sa famille. Malgré le sourire étirant ses lèvres, le brun ne doutait pas une seconde qu’Echo perçait aisément le masque affable figeant ses traits. Peut-être déjà se noyait-elle dans les contrées sans lumière de ses iris, trouvant au fond de son regard les réponses aux questions qu’il n’osait poser. Passant une main dans sa crinière d’ébène, clairement plus mal à l’aise qu’il ne le devrait, il posa ses yeux sur l’arène et la violence si brutalement affichée incapable de dénouer les émotions coincées sous sa carne. Le spectacle se déroulant sous ses yeux ressemblait à un massacre et le Jagger ne doutait pas du chaos régnant en ses veines. Pas quand il avait passé toute la journée à retourner en sa tête le sens de ce qui s’était produit, incapable de comprendre comment il avait fait de la haine de l’amour et de l’amour une source d’insomnie. « J’ai passé la nuit dernière dans les quartiers de la princesse. » Peut-être le savait elle déjà, lisant en les cernes sous son regard fatigué, en ses traits tirés par le doute et cette chair marquée par les flammes. Peut-être pouvait-elle voir qu’il avait aimé et qu’il s’en trouvait profondément troublé.

CODAGE PAR AMIANTE


Dernière édition par Naos Jagger le Mer 1 Nov 2017 - 2:42, édité 1 fois
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the stars we see are already dead (chaos) Vide
MessageSujet: Re: the stars we see are already dead (chaos) the stars we see are already dead (chaos) EmptyMar 31 Oct 2017 - 22:47

Les soirées placées sous le signe de la misère et de la violence, Echo les supportait uniquement pour servir la cause à laquelle elle était entièrement dévouée. La ligue dictait sa vie et les décisions qu'elle prenait en conséquence. Mais tout ça était un choix, contrairement à sa condition qui lui avait toujours pesé sur les épaules. Maudite dès la naissance, vouée à une existence de rien, à l'injustice de la servitude des gens comme elle. Une réalité qui lui serrait le cœur, qui allumait l'étincelle qui courrait dans ses veines. Lorsque son regard enflammé se posait sur cette arène de fortune, sur les participants qui s'entretuaient et leurs maîtres qui profitaient du spectacle, la mêlée sentait la rage qui habitait son âme s'intensifier. Elle les détestait, les puissants de ce monde, ceux qui n'avaient jamais eu une once de considération pour les siens. Ceux qui étaient assez stupides pour mettre leur propre vie en danger en poussant leurs adiutors à se battre presque jusqu'à la mort. Echo se pavanait, se glissait entre les silhouettes amusées des riches, attentive aux mots échangés, aux phrases lourdes de sens, mais elle les haïssait tous plus les uns que les autres. Comment des personnes aussi imbues d'elles-même, aussi stupides, avaient pu prendre le contrôle de ce monde, laissait la jeune femme perplexe. Peut-être était-ce l'Histoire qui les avait rendu ainsi, mais elle en doutait. Pourris jusqu'à la moelle, leurs âmes noircies par leur propre égocentrisme, rien ne semblait plus pouvoir sauver les maîtres aux yeux de la jaune. Et pourtant. Elle se trouvait bien hypocrite, à cracher sur ceux qu'elle disait détester de tout son être, alors que l'un d'entre eux détenait pourtant son cœur. Un fait qu'elle avait difficilement accepté, mais qui lui était impossible à nier désormais. Cet amour était trop profondément ancré en elle pour qu'elle puisse se contenter de l'ignorer. Elle ignorait pourquoi l'enfant de l'eau avait réussi à gagner une place si particulière dans son cœur. Comment avait-il fait pour se hisser au delà du mur de préjugés et d'idées bien conçues, pour laisser une empreinte indélébile sur l'âme de la Wickham. Un magicien, un ensorceleur, voilà tout ce qu'il était. Echo le détestait pour s'être ainsi emparé de ses sentiments, et pour la priver de cette liberté à laquelle elle aspirait tant. Car jamais la mêlée ne pourrait être vraiment libre tant que cet amour continuait parfois à la détourner du chemin qu'elle avait choisi. Un chemin qui la menait régulièrement jusqu'au Trou, ce soir ne faisant pas exception. Occupée à sourire, de ce rictus peu sincère qui se voulait enjôleur, Echo ne remarqua pas Naos dans la foule, jusqu'à ce que ce dernier ne passe son bras autour de sa taille. Quelques secondes, la brune se retrouva surprise face à cette proximité inattendue, prête à partager le fond de sa pensée avec quiconque osait prendre de telles initiatives. La voix de son ami apaisa ses songes, et son corps se détendit grâce à l'aura rassurante de l'ancien gosse des rues. Elle le suivit sans rien dire jusqu'à une alcôve qui leur offrait autant d'intimité qu'un endroit tel que le Trou avait à offrir. Un sourire sincère, cette fois-ci, étira les lèvres rosées de la jeune femme alors que Naos l'attirait dans une étreinte réconfortante. Il lui avait tant manqué. Malgré les années, Echo ne réussissait jamais vraiment à s'habituer à l'absence de sa moitié d'âme. Chaque moment de sa vie, elle regrettait de ne pas pouvoir le passer en compagnie du mêlé. De ne pas pouvoir le voir lorsqu'elle le souhaitait, autant qu'elle le voulait. Le savoir dans sa tour d'ivoire, dans sa prison dorée, au milieu des vautours, lui déplaisait énormément. Elle savait que c'était nécessaire, mais elle aurait préféré l'avoir à ses côtés, même ici dans les quartiers malfamés de la Capitale. Jhiu N'guri lui avait toujours semblé moins dangereux que l'enfer que représentait le palais impérial. Et de là où elle était, la brune était incapable de faire quoique ce soit pour veiller sur son ami. Trop loin pour l'atteindre, mais pourtant assez proche pour connaître les dangers qui le guettaient. Ça la tuait, Echo, mais elle essayait de ne pas laisser ces ressentiments prendre le dessus lorsqu'elle réussissait à voir Naos. « Toi aussi tu m'as manqué. » Enfants, rares étaient les journées où la Wickham ne voyait pas le Jagger. Et elle s'y était habituée, à ces moments partagés tous les deux, tous les trois, avec Thanos. Les trois gosses de la rue, les trois étoiles qui brillaient trop fort pour ce quartier triste. Elle s'était imaginé un futur semblable. Pourtant, rien ne semblait aller comme son imagination d'enfant l'avait décidé à l'époque. Un léger rire échappa des lippes de la faiseuse d'éclairs face à l'inquiétude de son ami. Naos se comportait toujours ainsi avec elle, tel un grand frère protecteur. Elle faisait de même, en réalité. Ils n'étaient pas liés par le sang, mais c'était tout comme. Lui et Thanos étaient la famille qu'elle s'était elle-même choisi, et c'était au-dessus de tout lien génétique. « Personne ne s'intéresse à la mêlée qui est uniquement là pour faire joli. » C'était vrai. Les maîtres posaient leur regard sur elle sans jamais vraiment la voir. Invisible sans pour autant l'être, un fantôme parmi les âmes damnés, qui savait se faire oublier. « C'est plutôt toi qui ne devrait pas être là. » La raison n'était pas explicitée, mais Echo savait qu'il comprendrait. Elle n'était pas celle qui était liée à un maître aussi important que le prince héritier. Un maître dont la tête était certainement mise à prix. Et à défaut de pouvoir atteindre l'Oshun, cloîtré derrière les murs de son palais, il restait toujours son adiutor, sûrement bien plus féroce, mais plus accessible. Et Echo ne doutait pas que même dans ce quartier, et surtout dans cette endroit, on serait capable de reconnaître le chien du futur empereur. La brune détestait l'idée de savoir la vie de son ami menacée à cause de ce sang bleu qu'elle haïssait, cet enfant-roi de pacotilles. La Wickham détaillait le visage du brun, s'imprégnant de chaque trait. Elle voyait que Naos semblait tiraillé, son regard sombre voilé par la lueur du doute. Les mots qu'il prononça ensuite ne furent pas vraiment une surprise. Echo s'était préparée à cette révélation depuis un certain temps déjà, elle était même impressionnée qu'une telle fatalité ne se soit pas produite avant. Peut-être que la princesse était plus farouche qu'elle ne le pensait, enfin de compte. La mêlée savait que son frère d'âme se tournait vers elle car il avait besoin de se défaire de ce poids qui devait probablement peser sur son cœur, et envahir ses pensées. Isaure Oshun était un mal dont le Jagger semblait être incapable de se défaire, à l'instar d'elle et Rhysand. Un démon ayant pris forme humaine, une tentatrice qui avait saisi le mêlé entre ses griffes et qui ne voulait plus l'en défaire. Echo se retrouvait toujours partagée lorsque la princesse des flammes était au centre de leurs discussions, presque incapable de laisser de côté son animosité pour la blonde. « Naos... » Elle poussa un léger soupir. Ça n'était pas de l'agacement, plutôt de la frustration de voir son ami piégé de la sorte. « Alors tu as vraiment fini par être pris à ton propre jeu, au final. » Elle ne le jugeait pas, elle ne le jugerait jamais. Mais elle était inquiète, Echo, inquiète de ce que ces sentiments représentaient, et du danger qui s'y apparentait.
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MessageSujet: Re: the stars we see are already dead (chaos) the stars we see are already dead (chaos) EmptySam 4 Nov 2017 - 19:36

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naos
my bones are the forgotten fossils of a skeleton sunken city. my mouth a boneyard of teeth broken from biting down on themselves; the hollow auditorium of my chest swoons with echoes of a heartbeat, but I am a careless tourist here.
Ils étaient venus. Ils avaient vu. Puis ils avaient cru. Ils avaient tellement cru, ces trois gamins de rien, leurs mains jointes afin d’invoquer d’autres fins moins sanglantes qu’ils avaient fini par payer. Du haut de leur tourmente, prison de verre dont tout le monde contemplait le reflet, ils s’étaient ouvert le thorax, avaient déversé les torrents alanguis de leur foi aux pieds d’idoles sans croix. Le temps les avait forgées, leur rage s’était fait foyer. Ils avaient pris de l’âge et avec les années n’avaient plus su faire la différence entre la haine les animant et l’amour les liant. Aujourd’hui, plus qu’hier, ils étaient les mêmes gamins délaissés, ceux qu’on oubliait à la fin, qui avaient la misère pour toute maisonnée. Pourtant, quand ses bras s’enroulaient autour d’Echo c’était comme si le temps s’arrêtait. Le Jagger en oubliait le siècle dans lequel il était, le trouble qui pouvait le figer et cette brûlure abandonnée à la voute de ses songes. Quand il retrouvait sa moitié, le mêlé n’était pas le serpent infiltré dans le jardin d’Eden. Il n’était pas le prisonnier de la couronne. Pas même l’homme qui à force de briser des rêves avait fini des éclats de lui entre les doigts et rien pour les recoller. Il n’était rien pour une seconde et ça faisait du bien.
« J’espère bien, sinon ils ne feront pas long feu avec moi. » La violence pour tout langage, les errances pour toute récompense, Naos avait passé sa vie à courir après l’étoile filante comme si elle avait besoin d’être protégée. Ils savaient autant l’un que l’autre que ça n’était pas le cas. La Wickham bien moins brutale et pourtant bien plus létale que sa moitié. Haussant les épaules face à la remarque de son amie, le Jagger détourna le regard pour observer la barbarie de leur capitale. La glorieuse qui une fois bercée par les étoiles voyait son sang versé sur les pavés. Et, s’il fallait que le pourpre coule, le brun imaginait pire destinée que celle de se répandre en torrent alangui au creux de la nuit. Surtout s’il emportait avec lui le soleil d’Aksana, faisant du jour nouveau celui d’une ère nouvelle. Echo ne voyait cependant pas les choses de la même façon, incapable d’entendre le soldat de plomb quand il lui évoquait un nom exempt de son nom. La belle l’avait tant écouté qu’il ne comprenait pas comment elle s’accrochait encore à ce gars des promesses plein les doigts et rien que des chaines à ses poignets. Ils étaient censés changer les choses et voilà qu’il trainait la patte pour lui parler de l’overdose. Le mêlé s’était brûlé les doigts à jouer avec une femme flamme. Il s’était consumé les rétines à observer le feu animant celle qu’il avait autrefois éteinte. Pour tout souvenir de cette nuit rien que l’arrière-goût de cendre, il ne lui restait plus que ses cicatrices pour prouver que l’amour était venu. Il avait l’Arctique en ses veines pour prouver qu’il s’en était allé.
Les mots en sa bouche étaient trainants, sirupeux. Il les sentait trainer le long de son palais, s’accrocher à ses canines avant de jaillir de ses lippes serrées. Il les sentait glisser le long de sa trachée, enflammer son diaphragme en se faisant expulser de ses bronches. Il les savait incertains, il se savait hésitant. Redoutant les prunelles inquiétées de sa sœur d’âme et le jugement qui ne manquerait pas d’être porté à l’égard de cette chair défaite maintenant qu’elle avait posé les armes aux pieds d’une princesse au cœur fané. Son nom sonna comme une supplique entre les lèvres d’Echo, la profession de foi d’une dévote testée par son seigneur. Et le Jagger n’avait pas besoin de plus pour lire la désillusion, l’irritation dans les prunelles de la belle. Il était censé être plus que cela. Il était censé être meilleur, imparable, un mal inévitable. Il était censé mener les Oshun à leur perte et en une dernière gerbe d’étincelle rendre un dernier souffle solennel en l’honneur de toutes ces vies gâchées. Il avait promis d’être plus. Tellement plus qu’un homme brisé face à ses choix, écartelé entre ses désirs et ses idéaux d’autrefois. « Je voulais pas… » Et pourtant il la désirait l’Oshun, incapable de défaire son cœur de ce poids l’empêchant de respirer. Qu’est-ce qu’il n’aurait pas donné pour être meilleur. Infaillible. Pour que son cœur ne manque jamais sa cible et qu’il reste à jamais indifférent au charme d’une fleur refusant de faner même si sa terre était aride et ses racines avaient été arrachées.
Les lèvres pincées, il contemplait la Wickham de ses prunelles défaites. Mal à l’aise, Naos passa une main dans sa crinière déjà bien ébouriffée alors qu’il s’agiter sans savoir que faire de cette nervosité lui nouant les entrailles. Qu’attendait-il ? Que voulait ? Echo avait-elle les mots nécessaires à lui faire retrouver la paix ? Il avait besoin de l’entendre, besoin de savoir que faire pour s’arracher à cette tourmente. Il buvait la tasse et il n’y avait que son amie pour l’arracher aux flots de ses regrets, il ne savait juste pas par où commencer pour refermer la plaie. « Qu’est-ce que je dois faire ? » Sa voix était urgente, ses prunelles consumées par l’inquiétude. Le regard fou, les traits tirés, elle était loin la douceur des traits d’un gamin aux joues émaciées. Elle était loin l’assurance de l’homme prétendant pouvoir abattre le château de cartes lui faisant face sans finir dévasté par les ruines qu’il abandonnait dans son sillage. Voilà que Naos n’avait abandonné personne de plus ruiné que lui-même, posant un genou à terre avant même que l’obscurité ne devienne une nuit sans étoile et que l’aurore recouvre la douleur de son voile. Le brun portait son linceul, pour tout deuil celui de l’homme qu’il était. « J’en peux plus de rester enfermé dans cette cage dorée. Faut qu’on y mette le feu, faut qu’on fasse tout exploser. J’en peux plus de rien faire et de prétendre que ça sert à quelque chose. Ça sert à rien. » A part à l’effriter, dévoilant les insécurités cachées sous le vernis. Rien ne faisait sens, c’était certain. Sous l’égide du corps à ses côtés, le brun avait retrouvé son carmin sur les draps, des fragments de lui étalés à leurs pieds. Dans le fond, ça ne changeait rien. Il avait laissé Isaure dévastée une décennie plus tôt. Maintenant la belle avait planté ses crocs en sa chair le laissant exsangue. Leur histoire était la même, leur fin inéluctable. Détruire, aimer. Il n’y avait pas de différence pour le gamin de Jhiu N'guri.

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