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darling, dearest, dead. (os)

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water mutant
Hyppolite Osanos
Hyppolite Osanos
water mutant
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‹ AGE : vingt-deux années passées en ce monde.
‹ STATUT : amputé du poids de son deuil, l'annulaire provisoirement libre de toute alliance.
‹ SANG : bleuté.
‹ POUVOIR : la maîtrise du sang. don qui avait tendance à le terrifier lors de son apparition et en lequel il s'applique désormais à voir une arme précieuse.
‹ METIER : gamin verni, jusqu'alors en marge d'une guerre à laquelle il refusait de prendre pleinement part. il en va autrement aujourd'hui. sa peine a été effacée au profit d'une haine sans merci à l'égard de ses ennemis.
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darling, dearest, dead. (os) Vide
MessageSujet: darling, dearest, dead. (os) darling, dearest, dead. (os) EmptyJeu 7 Juin 2018 - 10:03


when we were together i felt breathless.
now you are.

Hyppolite était à bout de souffle. Immobile, blanc comme un linge, il tâchait de donner du sens aux paroles qu'il venait d'entendre sans y parvenir. Cela ne faisait pas sens. Cela ne pouvait pas faire sens. Il ne pouvait pas en être vraiment ainsi. Non, non, non. Ce n'était pas la première fois qu'il confrontait à la mort. Pour un garçon de vingt-deux ans, il comptait d'ores et déjà un certain nombre de fantômes planant autour de lui. Aymeric. Atalante. Rei. Des vies fauchées, parfois sous ses propres yeux. Des deuils qu'il avait péniblement surmonté, des plaies qui demeuraient à vif, lacérant son palpitant bien amoché. Et voilà que cela se reproduisait encore sans crier garde. Un nouveau fantôme. Un nouveau cadavre.
Autour d'Hyppolite les conversations continuaient. Les paroles fusaient, murmures assourdissants. Les lèvres d'Hyppolite, elles, demeuraient scellées alors qu'il tentait vainement de se convaincre qu'il ne pouvait vraiment en être ainsi. Que Saeko Yinren n'était pas morte. Car cela était absurde, mais la mort ne l'était-elle pas ? Bien sûr que si. Comme c'était absurde qu'une personne puisse brusquement cesser d'exister.
Hyppolite sentait quelques regards l'effleurer. S'il s'appliquait à ne regarder personne en particulier, tâchant de fixer son attention sur un point quelconque, il n'avait aucun mal à imaginer ce qu'il pourrait bien lire dans les iris maladroitement braqués sur lui. De la curiosité, mais aussi de la tristesse arrosée d'une large dose de pitié. De la pitié pour leur prince ébranlé. Si sa relation passée avec Saeko ne relevait pas franchement du domaine publique, elle n'avait rien d'un secret non plus. Si les tournants les plus récents de cette tortueuse de relation demeuraient passablement confidentiels, beaucoup de gens savaient qu'une histoire d'amour avait fleurie entre la fille de feu et l'enfant de l'eau. Ce qu'ils ignoraient en revanche, c'est que ce passé commun ne se rapprochait en rien d'un bête amour d'adolescence pour Hyppolite.
Quoi qu'il fasse ou dise ces derniers mois, il n'avait jamais cessé d'aimer Saeko. Ses sentiments étaient restés parfaitement inchangés, inaltérés par les nombreux tournants malheureux autour desquels s'était récemment articulée son existence. Rien ni personne n'était parvenu à venir à bout des sentiments qu'il nourrissait à l'égard de la première née de la famille Yinren.

Une main effleura l'avant bras d'Hyppolite et il sursauta vivement, comme si le contact venait de bruler sa chair. Dans un geste défensif inapproprié, il eut un geste de recul, reculant d'un pas et croisant ses deux bras sur son torse. Il leva ses grands yeux bleus égarés sur un visage vaguement connu. Il planta son regard dans celui de la jeune femme qui lui faisait face. Et effectivement, comme il l'avait présumé, il n'y lut qu'une pitié sourde saupoudrée de ci de là d'un semblant de curiosité prononcée. Brusquement insupporté par la présence d'autant de corps autour de lui, Hyppolite se résolu à ouvrir la bouche. « Excusez moi » articula-t-il d'une voix blanche dont il se félicita qu'elle ne soit pas beaucoup plus chevrotante. « J'ai besoin de prendre l'air. Je reviens d'ici quelques minutes. » Mensonge. S'il allait effectivement se mettre en quête d'un endroit où il lui serait plus aisé de respirer, il n'entendait pas revenir de si tôt et encore moins d'ici une poignée de minutes seulement. Avant que qui ce soit ait l'idée de le retenir, il fit volte face et traversa la pièce d'une démarche légèrement chancelante.
Il avait le sentiment d'être prisonnier dans un rêve sordide. Et il voulait se réveiller. Plus que tout, il voulait ouvrir les yeux à présent. Il voulait ouvrir sur les yeux sur l'obscurité angoissante mais néanmoins familière de sa chambre. Il voulait émerger de ce mauvais rêve, le cœur battant et le corps couvert de sueur, pour se rendre compte avec un immense soulagement que rien de tout cela n'était réel. Que, où qu'elle puisse se trouve en ce moment, Saeko était en vie et bien portante. Qu'elle respirait toujours. C'était tout ce qu'il voulait. Il n'avait besoin de rien d'autres. Rien d'autres que la certitude qu'elle irait, qu'elle allait bien.
Mais Hyppolite ne se réveillait pas.

Il quitta la pièce de sa démarche mal assurée et déboucha sur un balcon. Azurite se présenta à lui, inchangée et pourtant étrangement différente. Immense, gracieuse, parfaite. Le corps d'Hyppolite le lâchait peu à peu. Il était agité de tremblements incontrôlables. Il referma ses doigts sur la rambarde et serra très, très fort. Entre deux respirations saccadées et bruyantes, Hyppolite tâcha de focaliser toute son attention sur ses doigts. Il regarda ses phalanges blanchirent sous l'effort. Il ne relâcha pas sa prise pour autant. La douleur était insupportable et elle n'était en rien liée au calvaire silencieux imposé à ses mains. C'était la pensée d'un monde privé de Saeko Yinren qui lui était intolérable. Il ne pouvait pas, ne voulait pas vivre dans un monde dans lequel elle n'existait plus. Détachant ses doigts devenus douloureux de la rambarde, il fut à nouveau secoué par de gros sanglots. Et il ne faisait rien, rien pour interrompre cette crise de larmes. Et il se fichait même qu'on l'entende, qu'on le voit. Comme il se foutait de tout et de tout le monde tout à coup. Il se foutait de ses grands yeux bleus vitreux, porte grande ouverte sur son âme amputée. Il se foutait de ses joues humides. Il se foutait de se faire l'illustration même d'une faiblesse moquée.

Il resta sur le balcon un long moment, glacé par la perspective de revenir sur ses pas. Il n'avait pas le choix cependant. Il n'avait pas d'autres issues possibles pour regagner ses appartements et il devinait sans peine la curiosité des uns et des autres qui ne manqueraient pas de lui tomber dessus à son retour dans la pièce. Au bout d'un moment, il se résigna à franchir la porte. Après avoir rapidement essuyé ses larmes, il referma sa main sur la poignée et la fit tourner. Il ne pouvait décemment tromper personne. Il n'avait pas sottise de ne serait-ce que vaguement croire qu'il puisse berner qui que ce soit. Ses yeux bleus humides et rougis dévoraient une bonne partie de son visage, il le devinait sans mal et les tremblements incontrôlés qui agitaient son corps n'avaient pas totalement cessés. Malgré tout, il lui fallait affronter brièvement le monde extérieur avant de retrouver une solitude ardemment désirée. Avec un soupire larmoyant, il ouvrit la porte et s'engouffra à nouveau dans la pièce. Naturellement, il sentit les regards converger sur lui et ne s'essaya même pas à faire bonne figure. Peu importe qu'il fasse preuve d'une impolitesse criarde. C'était là définitivement la dernière de ses préoccupations. Tête inclinée vers l'avant, il traversa à nouveau la pièce sans un mot et disparu derrière une autre porte avec un soulagement de trop courte durée. Car peu importe. Peu importe qu'il soit à l'abris de tous ses regards curieux. Peu importe car Saeko était toujours morte. Et rien, absolument rien, de ce qu'il pourrait bien faire n'allait suffire pour la ramener.

Saeko était partie.
Hors de sa portée.
Elle errait désormais trop haut, trop loin.
Elle avait gagné un lieu où personne ne pouvait plus la suivre.
Où il ne pouvait pas la suivre.
Et il était furieux, Hyppolite.
Furieux contre elle.
Furieux contre le monde entier.

Et en cet instant, rien ne lui fit plus envie que la perspective de quitter ce monde, lui aussi.
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