Il y avait le vent marin qui soufflait à leur fenêtre, une brise printanière qui accompagnait parfois ses rêves sur leurs lendemains. Kalei, d'ordinaire il ne s'y risquait jamais. A songer à l'après, à ce que le destin leur réserverait demain. L'université était devenu leur refuge, une bulle de douceur loin de la pression familiale et des exigences paternel, loin des incessantes insistances de sa mère. A Stanford, il était juste Kalei.
Kalei qui se fondait dans les bras d'Azriel.

- Et si on rentrait jamais?

Il y avait ses doigts qui se perdaient dans ses boucles folles. Des mèches éparses, éparpillés d'avoir été étreinte à mainte reprises. Alors qu'il gémissait sous lui, lorsqu'Azriel lui avait tout prit. Ses rêves, ses espoirs, ses attentes, ses rejets et ses inespérances, ses joies, ses peines, le gouffre de son désespoir. Effacés, raturé, brisés à coup de reins, à coup de baiser. Azriel, parfois il lui semblait qu'il ne cessait de le renverser. De le retourner contre vent et marré. A chaque caresse. A chaque sourire. Il avait peur de le perdre. Il espérait qu'un jour, oui un jour, le temps s'arrête. Dans ces instant dissolus où les heures devenaient solubles, elles s'agitaient, frénétique, sur le cadran, elles couraient plus vite, cruelles d'indifférence face à son bonheur dans ses bras à lui.

- On finirait par manquer de thune et de bouffe Lei.

Alors bien sûr, ils ne pouvaient pas restés confinés dans cette chambre d'hôtel à Bristol.
Mais Kalei avait espéré, peut être. Il avait espéré que l'oublis devienne amnésie, courbe infernal de cette amour peu banal qui lui prenait et lui offrait tout, tout à la fois. Il l'avait espéré si fort, en posant les yeux sur le dos de cet homme. Et il l'avait voulut si fort, lorsque son regard s'était plongé dans les yeux, les lèvres étirés dans un sourire, prêtent à mordre toutes les bouches. Mais le monde n'était constitué que de ça dans le fond, de vaines espérance.

- Je t'aime.

Un aveu. Alors que son corps recouvre le sien. Alors qu'il retrouve le goût de ses lèvres, la chaleur de son souffle, la rudesse de ses mains qui étreignaient les siennes. Je t'aime. Dans une dernière faiblesse. Sur un air de… Joyeuse Saint Valentin.