prénom, nom ‹ elle ne devrait pas porter ce nom, ananké, une flamme depuis bien longtemps éteinte mais qui semble pourtant perdurer en sa personne. elle elle la dernière du nom et cela devrait impliquer une certaine responsabilité si par ailleurs sa famille avait eu la moindre importantancce. mais étant donné son statut, le fardeau de faire passer ce nom ne relève donc pas de la jeune sofi morrigan ananké - des prénoms qui ont sans doute des significations qu'elle ignore et ignorera. tout cela ne signifie plus rien. tout peut être arraché. âge ‹ le poids des années qui tombent sur les épaules de la jeune femme est quelque chose qu'elle a parfois du mal à supporter et lui donne l’impression d’avoir vécu un siècle, tant sa douleur et sa peine sont immenses. pour autant, lorsque l’on pose les yeux sur elle on ne voit qu’une jeune femme de trente ans, aux yeux doux et au sourire tendre, mais mieux vaut ne pas se fier aux apparences. date et lieu de naissance ‹ ici ou ailleurs, partout et nul part. quelle importance. aucune. pas de souvenir, ou de simple bribe d'aguarinui, sans aucune confirmation. elle est née dans un monde qui semble la meurtrir, encore et toujours. statut matrimonial ‹ poupée chiffon balançant de mains en mains, chevelure trop souvent entrevu dans un coin sombre et dans une ruelle mal fréquentée. sofi n'a jamais eu aucun statut et ne compte pas voir cela changer. son coeur n'est qu'un organe destiné à lui permettre de vivre et l'amour est un concept bien trop inconnu pour ses années. célibataire, sans attache, sans rien. sa vie ne se mesure pas en homme qu'elle a aimé ou aimera, n'ayant pas le luxe de gouter à cela. sang ‹ la crasse, la saleté, le commun, l'humain. ses cellules ne sont l'amalgame d'un sang rouge lambda bien trop banal pour avoir la moindre parcelle d'importance, simple produit d'un amour éphémère qui la condamna. métier ‹ existence vide de sens, les tâches qu'elle accomplit jour après jour ont pour but de servir son maitre, faisant d'elle une esclave. elle l'a toujours été ainsi. la seule différence depuis des années est que son maitre est un homme, une personne tangible et non pas une entité ou une quelconque raison obscure qui l'empêcherait de se réaliser. habilités ‹ hormis son talent à manipuler et mentir, la jeune sofi ne se considère pas comme ayant des habilités particulières - son corps meurtrit par les coups est capable d'encaisser une certaine dose de douleur, mais la n'est pas chose aussi formidable qu'une quelconque capacité. allégeance ‹ fut un temps ou des mots la guidait à travers l'enfer qu'elle traversait. elle s'y raccrochait comme un enfant refusant de lâcher sa peluche favorite, bien trop effrayé pour pourtant le reconnaitre. à présent, son dos est courbé par sa volonté et non par celle des autres. esclave d'un maitre au nom révélateur, elle sait désormais où se trouve sa place. localisation actuelle ‹ elle est son ombre. comme un animal cherchant à réclamer un peu d'attention au sein de la capitale - elle fait ce qui doit être fait. elle rêve d'ailleurs et pourtant incapable de l'envisager, pensant tout ceci dénué de sens. groupe ‹ shimmering silence. avatar et crédits ‹ alicia vikander / glamor.

(01) iron heart ‹  on ne ce doute de rien quand on pose les yeux sur la jeune demoiselle. on s'imagine une personne au caractère pliable et docile, qui ne posera aucun problème, que l'on pourra contrôler et manipuler à sa guise, qui saura obéir sans poser de question.  tout le monde a tort car tout ça n'est que façade. sofi est tel un iceberg : la partie que l'on voit n'est qu'un infime morceau de sa personnalité. si on l'observe attentivement, on peut s'apercevoir qu'un monstre bien que fragile existe et que surtout, vous auriez tort de la sous estimer. (02) disturbia ‹ voilà de long mois que le sommeil semble avoir déserté les nuits de l'esclave qui a parfois du mal à concilier ce manque de repos avec ce qu’elle doit accomplir tout au long de la journée. dans les longues heures de la nuit, tremblements et cauchemars semblent les rythmés - tandis que les ténèbres bien décidés à prendre encrage se font de plus en plus présent. (03) lost innocence ‹ entendre. voir. comprendre. on ne se doute pas qu'une enfant sait parfois se dissimuler afin d'écouter aux portes. on n'imagine pas qu'une esclave a d'autres préoccupations que de se protéger. surtout quand l'innocence est arraché brutalement et de façon répétitive. (04) jar of hearts ‹ orpheline. abandonnée. pas de famille. aucun foyer. une oubliée de l'amour profond ressentit par une personne entourée de ses parents. des humains lambda, dénuées de la moindre habilité à être autre chose que ce qu'ils étaient. (05) battle scarred ‹ le corps en lambeau, les marques laissés par l'homme ne sont pourtant pas toujours visible à l'oeil nu. des cicatrices, des marques à jamais portées. à l'extérieur comme à l'intérieur. de celles qui sont visible, il y en a trop. d'autres empêchent son esprit de trouver le repos ou d'agir comme le plus commun des mortels. parfois, des cris se font entendre puis disparaissent. que peut-on attendre de plus de la part d'une esclave à jamais torturée. (06) unheard melodies ‹ une voix se faisait entendre dans les cellules dans lesquelles elle se trouvait. la mélodie résonnait sur les parois, une lueur à travers la noirceur du monde dans lequel elle était obligé de vivre. c'était sans doute la seule chose qui lui permettait de maintenir un minimum d'esprit. ses chants lui donnant l'impression d'être encore en vie ou de pouvoir s'accrocher à tout cela encore un peu plus longtemps.  (07) all at once ‹ des années de mauvais traitement ne sont pas pour rendre un corps robuste. des expériences ont laissés des traces qui encore aujourd'hui sont présentes dans la vie de sofi. en effet, bien que sa santé ne soit pas des plus mauvaises, son ouïe elle, décline, tout comme sa vue. sans doute finira t-elle par devenir sourde et aveugle dans sa vieillesse, mais l'esclave ne compte pas rendre les armes si facilement. (08) fight away‹ résidu indésirable de sa condition, le moindre contact physique est indésiré par la jeune femme. depuis que sa personne est sous l'autorité de l'oren et qu'elle peut donc jouir de certaines petites libertés le touché est banni. la seule personne qui a la présomption de toucher la peau de porcelaine est lui même. l'homme étant le seul contact qui ne fait pas remonter sa bile dans sa gorge. sans doute est-ce des fantômes qui perdurent un peu trop, quoi qu'il en soit, il semble que cette condition ne soit pas connu de son maitre. (09) voices in your head ‹ le doux murmure d'une mère à son enfant. le son rauque d'une voix paternelle distante. elle s'imagine des choses la poupée de chiffon. parfois, leurs voix se font entendre, comme un morceau d'espoir ancré au plus profond. sans doute est-ce un mécanisme de réconfort développé dans les cellules qui, encore aujourd'hui, représentent un des rares ancrages à une réalité arrachée mais désirée. (10) stolen ‹ elle sait qu'il est en vie, quelque part en ce monde. qu'il a les mêmes yeux. qu'il lui ressemble. après tout, il vient d'elle, de ses entrailles. son enfant. dans ses bras il n'y a passé guère de temps, trop vite ôter de ces derniers. inutile de le chercher. on n'a rien à offrir à un être lorsque l'on est soi même une coquille vide.