( sweet creature )

Sujet: ( sweet creature ) Mer 16 Aoû 2017 - 15:05

aura arundell

As-tu découvert ce qui se cache derrière la lumière ? La pluie sans relâche, maintenant que ... Souris-tu toujours ? Quand tu les regardes, quand tu fais l’amour, tes yeux qui s’attardent. Maintenant que ... Pourras-tu me dire, ce qui me retient, dans notre avenir. Désespoir sans fin.

prénom, nom ‹ Aura Arundell. Identité factice. Aura, c’est court, c’est joli, ça sonne bien, ça fera l’affaire. Arundell, nom de famille de cette femme protectrice, aimante, mère davantage que celle qui t’a donné naissance. âge ‹ Trente ans. Tu sens le temps devenir vaporeux, filer entre tes doigts. Ta mine le matin qui n’est plus si éclatante, ta fatigue plus présente parfois. Mais ton esprit toujours vif, vagabond. date et lieu de naissance ‹ Tu es née au mois d’avril mais la date précise t’es inconnue. Tu n’as jamais fêté ton anniversaire, jamais souhaité non plus que l’on t’offre des cadeaux pour fêter ta venue au monde. Pourquoi le ferais-tu, alors que tu n’es qu’une erreur, une enfant si peu désirée qu’on aurait sans doute préféré que tu meures de froid au coin de cette rue pavée. statut matrimonial ‹ Tu es à lui et si sauvage à la fois. Tu t’abandonnes à ses bras, et pour tout autre tu deviens impalpable. Enfermée dans une chrysalide qu’il est le seul à visiter. sang ‹ Mêlé. L’enfant d’un maître et d’un adiutor, l’enfant sans intérêt qu’on ne peut assumer, destinée à servir à son tour. métier ‹ Lui, qui t’enferme autant qu’il te libère. Lui à qui tu te consacres entièrement sans qu’il ne t’y oblige. Mais le choix n’est pas présent pour autant, tu veilles sur lui et le temps restant devient trop précieux pour que tu puisses occuper un métier. Tu aurais voulu être propriétaire d’une boutique, tu y aurais vendu des objets atypiques, abandonnés, pas forcément beaux mais mystérieux. Comme toi. adiutor ou Maître ‹ Adiutor de cet homme couleur ébène, dont les yeux et la peau se confondent par leur couleur et leur douceur. pouvoir ou élément maîtrisé ‹ C’est avec fierté que tu parades, du orange au poignet, devant les patients inquiets que tu puisses violer leur intimité. Mais ils ne t’intéressent pas, tu n’as que faire de leur petite vie inintéressante depuis que tu as lu en lui. C’est comme un livre auquel il n’y a pas de fin, comme un film qui commence mal mais qui ne se termine pas bien. allégeance ‹ Lui, encore. Lui, toujours. Le reste t’importe peu, ce monde t’importe peu. Ce monde qui n’en avait que faire que tu vives ou que tu crèves. Le seul que tu sembles préoccuper, c’est lui. Ton monde, c’est lui. Sans amour pourtant, sans que tu saches même ce qu’est l’amour, sans passion souvent, sans fausse promesse, il est au centre de ta vie, comme un équilibre incertain. localisation actuelle ‹ tu t'es perdue dans les méandres d’un esprit qui n’est pas le tien. groupe ‹ Shimmering Silence avatar et crédits ‹ tuppence middleton + morphine

anecdote 01 ‹ Elle en a plein les tiroirs de sa chambre, des grenouilles, papillons, avions de papiers. Elle froisse la matière entre ses doigts, lui redonne vie. Elle en a fait des planètes qu’elle aurait voulu lui donner. anecdote 02 ‹ Cette tâche brune à l’arrière de sa cuisse, sur cette peau diaphane. Elle l’a en horreur, pense qu’elle doit la tenir d’un père, ou bien d’une mère. Une tâche, un cercle rond comme un macaron, qui lui rappelle l’abandon d’une enfant déracinée. anecdote 03 ‹ Elle aime l’odeur de la pluie, sentir les gouttes d’eau s’écraser sur son visage et gorger ses cheveux. C’est comme un brouilleur à l’esprit vagabond qu’elle est. Elle n’entend plus qu’un brouhaha ambiant, plus de pensées qui parviennent parfois sans qu’elle ne l’ait vraiment souhaité, plus qu’un bourdonnement apaisant. anecdote 04 ‹ Aura a travaillé dur pour être rattachée à un homme bon, intelligent. Saignant tous les livres qui passaient sous sa main, devenant toujours plus assidue durant son apprentissage, jusqu’à être son adiutor. anecdote 05 ‹ Elle aime les objets loufoques, qui ne servent pas à grand chose, voire qui sont tout à fait inutiles. Elle les aime parce qu’elle veut pouvoir leur donner une seconde chance, leur trouver une utilité qui n’était probablement pas la leur au départ. Elle n’est pas particulièrement douée à vrai dire, rend l’inutile hideux. anecdote 06 ‹ Elle aime les plantes, les fleurs, la nature. La verdure, les couleurs chatoyantes. Elle voudrait avoir la main verte, préserver cette vie qui s’ouvre en pétales. Mais elle n’est bonne qu’à faire crever les plantes, et ce n’est pourtant pas faute d’essayer. C’est lui qui surprend, lui qui ressuscite le vert et redonne des couleurs, passant après toi, inlassablement. anecdote 07 ‹ La maladresse est sans nul doute son pire défaut. Le verre brisé rythme sa vie probablement autant que les battements de son coeur. anecdote 08 ‹ Elle n’est que rarement vêtue de manière colorée. Elle trouve que le orange de son poignet ressort d’autant plus lorsqu’elle se pare d’ombres. Elle aime le savoir visible, elle n’est pas de ceux qui cachent leur identité, surtout que c’est sans doute la seule racine dont elle soit certaine. anecdote 09 ‹ Sa mère est une personne sacrée pour elle. Elle la sait éphémère, elle la sait très âgée puisque d’âge mûre déjà lorsqu’elle l’a recueillie. Et ça inquiète Aura, elle a peur de l’instant où elle partira, peur de l’instant où plus rien d’autre que lui ne la retiendra ici. anecdote 10 ‹ Elle a parfois du mal à le regarder dans ses yeux. Elle a l’impression de se retrouver face aux siens, face à son propre regard, comme un miroir troublant, comme s’il pouvait lui aussi lire en elle.

‹ comment vous comportez vous vis à vis des Mêlés et de la loi des Adiutor ?

C’est comme si l’égalité n'allait jamais être atteinte. Comme s’il s’agissait d’un énième pied de nez fait aux sangs mêlés, c’est tout ce qu’elle a toujours pensé. Les mêlés d’abord asservis par les maîtres, forcés de réaliser leurs désirs. Et quelle évolution à présent ? Quitter un asservissement pour un autre, simplement appelé « protection ». Rien ne change, tout n’est qu’une question de vocabulaire. Encore a-t-elle eu la chance d’être affiliée à lui. Il y a le hasard de la naissance, hasard qui ne lui a pas réussi, puis il y a eu celui du maître. Et pour cela, les autres mêlés ont tout à lui envier.

‹ quel est votre avis sur la nation du feu et sur l'actuelle famille régente ?

Ça lui donnerait presque envie de rire, qu’on lui demande son avis à ce sujet. Est-ce que son avis changera la face du monde ? Vraisemblablement pas. À vrai dire elle est résignée et la nouvelle famille régente est probablement la seule chose pour laquelle elle ne souhaite pas se révolter. Pas envie de dépenser de l'énergie pour ça, alors que les mêlés comme elle resteront sans cesse les laissés pour compte de ce monde. Elle estime, probablement à tord, que ce n’est pas son problème, qu’après tout les maîtres resteront toujours des maîtres, quelle que soit la famille régente, et que les adiutors seront toujours asservis.

‹ CONTRÔLEZ-VOUS VOTRE POUVOIR, COMMENT DÉFINIT-IL VOTRE VIE DE TOUS LES JOURS ?

Il la rassure, ce pouvoir. Comme le baiser d’une mère sur un front fiévreux, comme un chocolat chaud au coeur de l’hiver. Elle se perd avec fluidité et facilité dans les pensées de ceux qui l’entourent, et elle sait, elle voit, elle sent, qu’il y a pire. Que si sa vie n’est pas facile, celle des autres pourraient lui tirer des larmes qu’elle ne verse plus. Les jours où elle trouve ça trop dur, où elle suffoque dans cette vie brouillon, elle ouvre son esprit aux autres et avec la détresse qui l’entoure, c’est l’apaisement qui l’envahit. Ce pouvoir c’est un médicament, un traitement qui force à relativiser. Et elle le maîtrise avec aisance, si ce n’est que parfois elle peine à dresser des barrières, assaillies pas des pensées sans le vouloir, parfois à tel point qu’elle s’en frapperait la tête contre les murs si le silence pouvait envahir sa boîte crânienne.

pseudo et prénom ‹ j'ai jamais vraiment réussi à me trouver un pseudo Laughing

Émeline âge ‹ vingt-deux pâquerettes comment as-tu trouvé le forum? ‹ bazzart pays ‹ France fréquence de connexion ‹ presque tous les jours (normalement tous les jours en fait, mais je garde une petite sécurité, je veux pas m'avancer I love you

) votre avis sur le forum ‹ magnifique ! Je suis fan du contexte (vous avez du vous creuser la tête), et ce design ! cutie2

smiley préféré‹ rainbow

gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

PINNED UNDER THE WEIGHT 2017

Sujet: Re: ( sweet creature ) Mer 16 Aoû 2017 - 15:05

réparer les vivants

As-tu accepté ce qui se meure le long des allées ? Les âmes fatiguées, maintenant que ... Ressens-tu toujours ceux qui te désirent ? Les silences lourds, le feu des soupirs ? Maintenant que tu as déserté les lignes de ma main après les avoir gravées, maintenant que tu as effacé jusqu’à mon parfum après m’avoir tout donné.

Il est en face de toi. Tu regardes dans le vide, n’ose pas poser les yeux sur lui depuis ce qu’il s’est passé. Hier, tu t’es perdue. Tu t’es abandonnée dans sa peau d’ébène et dans la profondeur de ses yeux sombres. On croirait une voleuse prise la main dans les diamants. Tu n’oses pas lever les yeux vers lui, garde le regard fixé sur son torse, juste assez bas pour ne pas voir son visage sans pour autant te montrer trop inférieure en regardant la tomette au sol. Les épaules basses, tu te tiens droite, comme si tu étais sous l’emprise des tuteurs qu’il s'évertue à mettre à ses plantes. Tes mains se rejoignent dans ton dos et tu les serres si fort que la jointure de tes doigts devient blanche du sang qui ne parvient plus à circuler. Un murmure imperceptible frappe dans ton crâne et tu fermes ton esprit, y dresses des barrières infranchissables, même par toi. Tu ne veux pas lire en lui, pas maintenant. Tu te sens incapable d’affronter ce qu’il pense, son probable dégoût d’avoir gémi dans le corps d’une mêlé, ses regrets d’avoir partagé avec toi un plaisir qui t’était inconnu jusqu’alors.

Un raclement de gorge et tu fermes les yeux. Visiblement il attend que tu réagisses, s’impatiente. « Tu as peur ? Tu ne veux pas affronter mon regard ? » Touchée. Il sait comment t’atteindre, il sait que tu es orgueilleuse même si tu prétends le contraire. Tu as mal à ta fierté. Automatiquement, tes yeux se lèvent jusqu’à se heurter aux siens, plus doux que ce que tu imaginais. « Tu étais plus entreprenante hier. » Si tu avais été en train de boire à ce moment précis, tu aurais bu la tasse. Il te provoque, gratte la plaie avec la pointe du couteau, enfonce la lame par instants, se met à la tourner. Frappe là ou ça fait mal. Alors tu te veux provocante aussi. « Et toi moins bavard. »

Tu fronces les sourcils, le fixe sans même plus prendre le luxe de cligner des yeux. Si tu pouvais aspirer son âme par ton regard, ce serait chose faite. Et les barrières s’effondrent chacune à leur tour, tu plonges la tête la première dans des pensées qui pourraient t’anéantir. Mais tu sens du désir, du plaisir, de l’inquiétude et de l’incertitude. Pas de dégoût. Pas de regret. Son regard aussi se durcit, s’enfonce presque en toi aussi profondément que le tien en lui. Il te fait front, il sait ce que tu fais, il sait que tu lis en lui comme il te l’a si souvent interdit. Alors l’esprit toujours embué du souvenir de la veille, tu fais un pas, plaque ton corps au sien, ta poitrine contre son torse, si incrustée en lui que tu sens les battements de son coeur jusque dans ta cage thoracique. Tes doigts s'emmêlent dans les siens et, de ta bouche, tu emprisonnes ses lèvres. Le contact visuel se rompt, vous fermez les yeux, et tu sens déjà ton corps qui n’est plus vraiment tien.

...

Elle est malade, et ça te fait mal, et ça te fait chier. Elle est malade, maman, et tu te sens malade toi aussi, de savoir que c’est bientôt l’heure. Combien de temps va-t-elle tenir ? Va-t-elle souffrir ? Ton esprit est assailli de questions, tes yeux assaillis de larmes. Tu ne veux pas la voir dépérir. Tu crains de voir son visage qui s'affaisse se déformer en grimaces douloureuses. Ça te donne la nausée.

Tu l’admires, silencieusement. Maman. Ses rides, comme des cicatrices causées par des inquiétudes te concernant. Sa bouche pincée, usée de t’avoir trop crié de faire attention dehors, de ne pas courir trop vite, de bien te couvrir. Ses mains, polies par tes cheveux dans lesquels elle passait les doigts pour t’endormir. Son coeur, faible et pourtant si grand d’avoir recueilli l’enfant d’une autre, de l’avoir fait sienne.

Elle a peur, tu le sens. Elle a peur de te laisser seule, maman. Mais ce ne sera jamais le cas, et toi tu as peur de n’avoir plus que lui, qu’il soit le seul à te raccrocher ici. Lorsqu’elle partira, lorsque tu vivras l’ultime abandon de ta vie, il sera l’unique capable de te relier au monde, à la nature, aux éclats de rire. Et c’est tout ce qui te fait trembler, que cette sensation de vivre à travers lui, ou pour lui, tu ne sais jamais vraiment, s’exacerbe davantage.

Alors tu la serres, si fort qu’elle en a le souffle coupé, maman. Tu te sens proche d’elle, plus que jamais, mais tu la sens t’échapper.