Ce matin là, Lula s’était levée du mauvais pied. Elle était d’une humeur massacrante et elle éprouvait une furieuse envie de taper sur tout ce qui bouge. Tous ses maux avaient besoin de sortir, elle avait besoin de les extérioriser. C’était comme si elle avait refoulé tous ses sentiments depuis son arrivée à Nytthus et qu’ils refaisaient soudainement surface. Elle était furieuse. Furieuse d’avoir perdu sa famille, furieuse d’avoir été assez bête pour se faire manipuler par sa sœur, furieuse de s’être fait avoir. Mais elle avait évolué, Lula. Mine de rien, ces évènements l’avaient fait changer. Elle avait muri, Lula. Elle n’était plus la petite fille pleurnicharde et naïve qu’elle avait pu être, non, elle avait grandi. Assez pour ne plus jouer les gamines de mauvais humeurs et adresser un regard noir à chaque personne qu’elle croisait une fois sortie de la pièce où elle se trouvait pour se rendre à la salle d’entrainement. Se défouler lui ferait du bien, cela lui permettrait d’extérieur toute cette rancœur. Peut-être qu’elle y croiserait Braam et avec un peu de chance, ce dernier aurait un peu de temps à lui consacrer pour lui apprendre des techniques de combats avancées. La tête droite, la démarche sûre, elle avançait rapidement lorsqu’un mêlé qu’elle ne connaissait que très peu l’interceptait.  – Osanos, on te demande. – Lula restait immobile un instant, se demandant ce qu’elle avait bien pu faire pour qu’on la convoque de bon matin.  Le palpitant battant à tout rompre, elle suivait le Vert sans broncher. Elle avait l’air calme, mais son cerveau bouillonnait. Elle réfléchissait à toute vitesse, se demandant qui voulait la voir sur le champ. Akram peut-être ? Hm, non. Il serait venu de lui-même le connaissant. Les couloirs défilaient sous leurs pas et ils finirent par s’arrêter devant une porte où Lula n’était jamais entrée. Elle adressait un regard au mêlé, les sourcils fronçaient, mais elle savait qu’il ne daignerait pas répondre à ses questions. Le seul moyen de savoir qui l’attendait à l’intérieur était de prendre son courage à deux mains et d’entrer.

Lorsque sa main enfonçait la poignée, elle hésita quelques secondes, puis finit par ouvrir la porte et la franchir. Une fois à l’intérieur, elle se figeait. Le monde semblait s’écrouler sous ses pieds. Elle n’arrivait pas à y croire ce qu'elle voyait. Il était là. Rhaegar était là. Ses yeux s’exorbitaient sous la surprise, elle aurait voulu parler, mais aucun mot ne daignait franchir ses lippes. Elle resta planter là, immobile, ses prunelles se noyant dans les siennes. – Je vous laisse. – La voix du Vert la fit brusquement revenir à la réalité. Elle se tournait vers lui et lui adressait un signe de la tête pour le remercier de l'avoir conduit jusqu'ici. En un instant, toute sa mauvaise humeur avait disparu, remplacée par une joie immense. Rhaegar était là. Il était vraiment là. Elle aurait voulu se frotter les yeux pour être sûr que c’était bien réel. La seule chose qu’elle fut capable de faire fut de courir vers lui pour l’enlacer, nichant son visage dans le creux de son cou. Elle le serrait comme si elle avait peur qu’il disparaisse. – Tu es là, tu es vraiment là. – Murmurait-elle sans le lâcher, légèrement tremblante. Ses derniers temps avaient vraiment été difficiles, surtout sans Rhaegar à ses côtés. Elle mourrait d’envie de lui raconter tout ce qui s’était passée depuis leur dernière rencontre, mais elle n’était pas prête à le lâcher et ce serait certainement lui qui devrait mettre fin à cette étreinte car elle n’en aurait surement pas la force.

Ses prunelles s’entrechoquaient dans les siennes à l’instant où elle franchissait la porte. Elle avait l’impression que le sol s’écoulait sous ses pieds, Lula. Elle avait l’impression de tomber des nues. Une part d’elle attendait impatiemment la venue de Rhaegar, mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il soit déjà là. Ses lettres laissaient témoigner qu’il avait besoin de temps, beaucoup de temps et elle l’avait laissé tranquille, elle avait pris un peu de retrait afin qu’il puisse réfléchir et se retrouver. Une fois de plus, elle sautait dans ses bras. C’était presque devenue une habitude, car il n’y avait pas eu –ou presque- une seule rencontre où elle s’était retenue de le faire. Il lui manquait trop, Rhaegar. Elle voulait rompre cette insupportable distance qui les séparait, elle voulait le toucher. Elle sentait les bras de son amant l’entourer et la serrer avec force. Elle se sentait plus en sécurité que jamais. Plus en sécurité que lorsqu’elle était Diana, plus en sécurité que dans le palais d’Azurite entourés de gardes, plus en sécurité que n’importe où. Elle l’aimait d’une force démesurée, plus encore que sa propre famille. Des petits tremblements la saisirent à cause de l’adrénaline qui se déchargeait dans tout son être. Elle avait du mal à y croire, elle était tellement heureuse et soulagée qu’il soit là. « Je suis là. » Elle se détentait un peu en l’entendant parler, signe qu’il n’était pas qu’un mirage. Un sourire naissait sur ses lèvres, mais elle ne bougeait pas, préférant savourer ce moment. L’Osoryd déposait un baiser sur ses cheveux foncés, avant de se reculer pour déposer un baiser sur ses lèvres. Douce sensation qu’elle n’avait jamais oublié. Ce baiser provoquait une explosion de sensation dans son estomac, accompagnés des papillons virevoltant dans tous les sens. Elle répondait à ce baiser, trop court à son goût, mais elle ne s’en offusqua pas. « C'est tellement bon de te revoir enfin. Tu m'as tellement manqué. » Elle ne fut pas déçu car pour ponctuer sa phrase il l’embrassait à nouveau. Un baiser beaucoup plus long, un baiser doux mais intense. Un baiser digne de ce nom. Et c’est avec regret qu’elle mettait un terme à moment si précieux en se décollant de lui. Elle aurait bien aimé continuer, mais ils devaient discuter. Elle s’écartait d’un pas, un peu essoufflée par ce dernier baiser et laisser glisser sa main dans la sienne pour ne pas rompre le contact. – Tu m’as manqué aussi. – Laissait-elle échapper en souriant. Rien n’aurait pu l’empêcher de sourire en cet instant. – Comment vas-tu ? Que s’est-il passé depuis ta dernière lettre ? – Un flot de questions naissaient dans sa tête et lui brulaient la langue, elle voulait tout savoir. Et si le questionner lui permettait d’éviter les sujets sensibles, c’est à dire Diana, son nouveau don plus si nouveau que ça, elle s’en donnerait à cœur joie.

Lorsque une vague de tristesse survolait le visage de son ancien amant, Lula se sentit coupable. Jamais elle n’aurait du lancer le sujet. Elle savait qu’il avait énormément souffert de la perte de son père et elle avait fait une boulette. Une grosse boulette. Mais elle pensait que, quelque part, cela lui ferait certainement du bien d’en discuter. Elle n’avait eu que très peu d’informations sur le sujet et elle n’avait jamais cherché plus loin. Les détails sanglants ne l’intéressaient pas, seul l’état d’esprit de son ancien fiancé comptait. Elle n’aimait pas le voir souffrir, elle voulait le voir sourire. Elle voulait qu’il aille mieux, mais il avait visiblement encore du mal à accepter le décès du patriarche Osoryd. Consciente de son idiotie, elle se mordait la lèvre inférieure lorsqu’il laissait lourdement retomber sa main. De son côté, elle serrait davantage la main qui était resté dans la sienne, comme si cela pouvait montrer une forme de soutien silencieux.  « Mon père est mort. » Ses mots lui transperçaient les tympans. Même si ce n’était pas son père à elle, la douleur que ressentait Rhaegar était clairement exprimée. Ses mots étaient durs, difficiles à entendre. Son ton, à la fois triste et inconsolable, lui brisait le cœur. « Je n'ai plus de chez moi. Plus de famille. » Elle se retenait d’enchainer avec une phrase, voyant qu’il n’avait pas encore fini de s’exprimer. Elle voyait qu’il en avait besoin, elle voyait que les mots étaient près à franchir ses lèvres pour sortir de sa gorge où ils étaient trop longtemps restés enfouis. . « Je n'ai plus que toi. » Ses mots la touchèrent bien plus qu’elle ne le laissait paraître. Ils lui rendirent le cœur plus léger tandis que celui de Rhaegar l’ankylosait. L’ Osanos sentit les doigts enlacés entre les siens se serrer davantage et elle fit de même. Elle plongeait ses saphirs dans les siens, ne sachant que dire. « J'avais envie de revenir vers toi au plus vite, mais j'avais besoin de temps seul. J'ai passé des semaines entières avec mes pensées en guise d'unique compagnie, tâchant d'accepter ce qui s'est produit. C'est tout ce que j'ai fais. Pas franchement du temps sagement employé. » Le sourire forcé qu’il affichait montrait qu’il n’était qu’à demi-content. Content d’être là, avec elle, mais tellement malheureux d’avoir perdu son père. Cette tristesse, Lula ne la connaissait que trop bien. Elle avait d’abord perdu Aymeric, puis Rei et maintenant Diana. La douleur d’une telle perte était presque devenue une habitude chez elle et elle ne pouvait que compatir à la douleur que Rhaegar devait ressentir. L’ancienne maitre de l’eau s’avançait vers lui pour venir caresser sa joue, quelque peu piquante à cause sa barbe naissante, d’un revers de main. Son regard était bon, bienveillant. Elle aurait voulu pouvoir effacer toute cette peine de son visage, mais elle savait que seul lui pouvait la chasser ou l’enfuir au plus profond de son être. – Tu es chez toi, ici. Je sais que tu viens d’arriver, mais je te garantie que tu finiras par te sentir comme chez toi. – Après tout, elle avait fini par s’y faire. Elle avait eu sa propre chambre, modeste contrairement à celle qu’elle occupait autrefois au Palais d’Azurite, mais c’était amplement suffisant. Lula avait réussi à se faire une place dans la petite communauté qu’était la Ligue et elle savait que Rhaegar y arriverait également. Après tout, si elle et son caractère de cochon avait pu y arriver, c’était que cela ne devait pas être si compliqué. – Ecoute, je sais que tout ce que je pourrais dire n’effacera ni cette perte, ni la douleur que tu ressens, mais saches que tu n’es pas seul Rhaegar. – Elle marquait une pause, laissant sa main glisser dans ses boucles brunes. – Comme tu l’as dis, je suis là. Mais, il y a aussi.. – Les mots se coincèrent dans sa gorge. Devait-elle le dire ? Etait-ce vraiment à elle de lui en faire part ? Elle hésitait un bref instant avant de finir par cracher le morceau. – Braam est ici. – Elle pinçait ses lèvres, comme une gamine venant de dire une bétise. Elle laissait sa main retomber, attendant de voir sa réaction. – Il est ici depuis un moment, je suis désolée de ne pas te l’avoir dit. Je pensais qu’il le ferait lui-même. Je suis vraiment désolée, j’aurais du te le dire comme j’aurais dû te dire un tas d’autres choses. – Elle faisait allusion à la disparition de Diana, son manège, mais aussi au fait qu’elle était devenue mutante. Elle n’en pouvait plus de lui mentir et puis, dans l’enceinte de la Ligue, il finirait par l’apprendre tôt ou tard. Et ça, elle savait que c’était à elle de lui dire et à personne d’autre.

Ces derniers temps, Lula n’avait été qu’à moitié elle-même. Certes, être à la Ligue, être pour l’égalité des sangs et se battre pour une cause qu’elle estimait juste la représentait au plus haut point. Cependant, sans Rhaegar, elle n’était que l’ombre d’elle même. Elle n’était que la moitié d’une âme en peine qui attendait désespérement voir la seconde moitié arriver, et cet espoir avait fini par se noyer dans les ténèbres en ne voyant pas le maitre du feu pointer le bout de son nez. Et elle avait appris à vivre avec, elle se disait qu’il arriverait tôt ou tard, et qu’elle devait se concentrer sur d’autres choses bien plus importantes en attendant. Des choses comme l’apprentissage de son nouveau don, sa maitrise du sang qu’elle commençait tout juste à accepter et à contrôler, ou sur les nouveaux projets de la Ligue. Malheureusement, même en montrant un interêt forcé pour ses divertissements, elle n’arrivait pas à se sortir Rhaegar de la tête. Il était là. Constamment. Parce qu’il ne pouvait en être autrement. Elle l’aimait, plus que tout, et elle ne voulait qu’une chose, ce fût qu’il soit à ses côtés. Et avec le temps, elle avait finit par accepter que ce ne serait pas demain la veille. C’est pour cela qu’elle avait été surprise lorsqu’il avait débarqué, mais elle n’en était pas moins heureuse. Ses mains tremblaient encore un peu et son palpitant ne ralentissait pas. Boum, boum, boum, qu’il faisait. Ils avaient beau discuter, parler du drame qui avait meurtrie le cœur de Rhaegar et ceux du reste de sa famille, son cœur ne ralentissait pas. Lula savait bien qu’il avait de la peine, qu’il était malheureux d’avoir perdu sa sœur et elle était bien placée pour savoir ce qu’il pouvait ressentir, ayant elle-même perdu sa petite sœur prénommée Rei et son grand frère, Aymeric. Trois même, si on comptait Diana. Mais pouvait-elle vraiment l’inclure là dedans ? Diana n’était pas morte, du moins, pas vraiment. Elle s’était jouée de Lula, se faisant passer pour morte pour elle ne sait quelle raison, mais l’idéaliste qu’elle était aimée se dire qu’un jour peut-être, elle la reverrait et elles pourraient discuter, comme de vieilles amies perdues de vue. Ce rêve était quelque peu naïve, bien sûr, mais elle aimait espérer que le destin les réunirait d’une quelconque façon, que ce soit dans la vie ou dans la mort. Quoiqu’il en soit, pour l’instant elle était bel et bien vivante, qui plus est aux côtés de l’homme qu’elle aimait. Et elle croyait dur comme fer qu’il trouverait sa place au sein de la Ligue. Peut-être que cela prendrait du temps, mais il finirait par la trouver. Leurs idéaux, si ceux du maitre du feu n’avaient pas changés depuis leur dernière discussion, étaient semblables et il finirait surement par accomplir bien des choses à ses côtés. Et aux côtés de Braam. Braam, son frère qu’il n’avait pas revu depuis si longtemps et qui se trouvait aux côtés de Lula depuis quelques mois. C’est le cœur serré qu’elle lui avait annoncé cette nouvelle, ayant peur qu’il ne lui en veuille de ne pas l’avoir dit plus tôt. Les lettres n’avaient pas manqué, et quand bien même, elle aurait pu lui en faire parvenir une exprès pour lui annoncer cette nouvelle, mais l’Osanos estimait que ce n’était pas à elle de le faire. C’était à Braam de lui dire où il se trouvait, et c’est le cœur lourd et les yeux dégageant un soupçon d’inquiétude qu’elle lui avouait sa présence. Avec bien du mal, le prénom de son frère ainé franchissait ses lippes et dès qu’il parvint aux oreilles de Rhaegar, ce dernier fronça les sourcils. Un flot de scénarios défila dans l’esprit de Lula, l’un où il se mettait violemment en colère, l’un où il fondait en larme et l’un où il s’en allait tout simplement. Le premier n’était pas réaliste, Rhaegar n’était pas violent et même si elle était inquiète, elle savait qu’il ne se montrerait jamais violent avec elle. Le second était déjà plus probable, même si elle doutait le voir s’effondrer. Le troisième, elle ne savait pas. Il pouvait partir sans rien dire, certes, mais la stupeur lisible sur son visage et ses yeux écarquillaient indiquaient qu’il ne le fera pas. Il était immobile, comme figée, et c’était compréhensible. Il ne s’attendait pas à une telle nouvelle. Une ride apparaissait sur le front de Lula lorsqu’elle vit son visage s’embuer et une larme couler. – Ce n’est rien. – Ses paroles eurent l’effet escompté, car le cœur de Lula n’en fut que plus léger. Soulagée, mais pas moins inquiète, elle continuait de le fixer comme si elle craignait qu’il cède sous le choc et finissent par tomber sur le sol. – Je… – Elle était suspendue à ses lèvres, attendant qu’il dise quelque chose malgré la difficulté flagrante qu’il éprouvait à prononcer un mot. . – Pardon. – Un maigre sourire aux lèvres, Lula secouait légèrement la tête pour lui montrer qu’il n’avait pas à s’excuser. S’il y avait une personne fautive ici, c’était elle. – C’est juste que je n’en reviens pas. Après son évasion, je… J’étais persuadé que je ne le reverrais plus jamais. – Perspective qu’elle avait envisagé bien des fois avec sa propre famille, mais les choses changeaient si vite qu’il ne fallait pas se fier à ce que l’on croyait. – J’ai l’impression que notre dernière conversation remonte à une éternité. – Et c’était un peu le cas. Même si cela ne faisait pas vraiment une éternité, il s’était passé tant de chose que ce terme était legitime. – Comment va-t-il ? Il est en bonne santé ? – Elle fut légèrement prise de court par l’urgence soudaine du ton employé par Rhaegar. Un instant, elle restait silencieuse. – Oui, il va parfaitement bien. Et d’après ce que j’ai vu, il se plait ici. Je dirais même qu’il se plait beaucoup. – Dit-elle pour le rassurer, et ses dires étaient vrais. Braam se plaisait énormément à la Ligue et il le montrait. Il était réellement investi dans ce mouvement démocrate et elle était certaine qu’il allait finir par obtenir un poste haut placé. – Souhaites-tu le voir ? – Question idiote, mais les mots franchirent ses lèvres avant qu’elle n’ait le temps de réfléchir. Bien sûr qu’il désirait le voir et cela se voyait dans ses yeux. A l’instant où elle avait parlé de la possibilité qu’il puisse le voir et lui parler, une étincelle qui semblait éteinte depuis la mort de son père s’était allumée. – Viens, sortons. – Sur ces mots, elle lui prenait la main pour l’entrainer hors de sa chambre. Doucement, elle refermait la porte derrière eux et la porte à clef. – Il doit être dans les parages, cela ne te gène pas si je te laisse chercher seul ? J’ai une chose importante à faire. – Ce n’était qu’un mensonge, car elle ne voulait pas les déranger. Et visiblement, cela ne le dérangeait pas non plus. Pour Lula, leurs retrouvailles étaient intimes, elles devaient se faire en famille et elle ne se considérait pas membre de leur famille, même si elle avait failli l’être il y a un an de cela. Avant de le quitter, elle s’approche de lui et grimpe sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres. – On se retrouve vite, je te le promets. – Elle lui sourit avant de lui tourner le dos pour partir elle ne sait où encore, avec une pointe d’inquiétude à l’idée de le laisser vagabonder seul dans le quartier général. Elle tentait de se rassurer en se disant qu’il ne risquait rien, mais c’était plus fort qu’elle. Après tout, il ne lui restait plus que lui désormais.

RP TERMINÉ.