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the kids don't wanna come home // brandrei

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earth mutant
Braelyn Wheatdrop
Braelyn Wheatdrop
earth mutant
‹ MESSAGES : 1843
‹ AVATAR : candice patton
‹ CRÉDITS : vs (vavas & gif), endlesslove (signa)
the kids don't wanna come home // brandrei KBDJiNe
‹ AGE : cela fait vingt-huit ans qu'elle a vu le jour, lors d'une belle journée d'été
‹ STATUT : annulaire de nouveau garni, ses troisièmes fiançailles conclues, son nom n'est plus à perdre
‹ SANG : argent, la dernière à porter son nom, l'une des trois à ne pas être tombées dans la disgrâce
‹ POUVOIR : le virus lui a fait perdre l'élément qu'elle commençait à peine à apprivoiser ; c'est désormais les métaux qu'elle doit apprendre à faire se plier et se briser sous ses ordres, enduillée par la perte de sa terre chérie
‹ METIER : ambassadrice de la couronne d'eartanera, elle relaie et participe à entretenir la paix ; paix qu'elle chérit, malgré son implication dans l'armée
‹ ALLEGEANCE : adonis griffith, son roi, ami précieux ; eartanera, terre mère dont elle se s'éloignera pas, à laquelle elle est dévouée corps et âmes
‹ ADIUTOR : isis, à la fois son double et sa moitié. liées depuis dix ans, elles n'ont que très rarement été éloignées l'une de l'autre depuis le jour de la cérémonie. combinaison parfaite, alliance indestructible, elles sont un tandem solide. la jaune est sa plus précieuse amie - une seconde soeur, la seule qui lui reste.
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MessageSujet: the kids don't wanna come home // brandrei the kids don't wanna come home // brandrei EmptyMar 26 Sep 2017 - 12:53


I don't know what I want, if I'm completely honest
I guess I could start a war, I guess I could sleep on it
THE KIDS DON'T WANNA COME HOME



Elle ne pensait plus au caractère si spécial de cette journée. Elle ne pensait plus au fait qu'aujourd'hui, Andrei Valaeris rentrait chez lui. Après des mois passés coincés dans un sommeil qui leur avait, à tous, semblé interminables, l'homme qu'elle allait devoir épouser passerait de nouveau la porte de sa maison à Launondie. Elle ne pensait plus au fait qu'à partir du moment où il serait de retour, la vie qu'on lui avait imposé reprendrait son cours plus ou moins tranquille. Et étrangement, elle était partagée entre penser que tout rentrait dans l'ordre, et que tout s'effondrait une seconde fois. C'était comme aménager à Launondie une fois encore, devoir apprendre à le supporter - tout recommencer, comme si les derniers mois n'avaient jamais existé. Seulement, cette fois, elle savait à quoi s'attendre - et elle savait que rien, dans ce retour, n'était bon. Mais Braelyn n'y pensait plus. Comme bien souvent, Braelyn pensait à ses fleurs.

Elle était encore une fois agenouillée à même le sol, ne se tracassant que peu de tâcher sa robe. Ses mains ne touchaient même pas la terre en elle-même, mais la maniait tout de même en de beaux gestes qu'elle maîtrisait désormais à la perfection - les seuls, en vérité, qu'elle connaissait réellement. Elle arrosait, retournait, sectionnait, avec un automatisme déconcertant. Son éternel sourire était bien là, toujours aux anges quand il s'agissait de son précieux jardin - enfin, si l'on pouvait réellement le qualifier comme le sien. Car elle éprouvait toujours grand difficulté à se sentir ici chez elle. Elle attendait avec impatience le jour où elle pourrait retourner à Biogeriha, où elle appartenait. Là-bas au moins n'avait-elle pas l'impression d'être une étrangère.

Le fil de ses douces pensées est interrompue par quelques bruits provenant de l'intérieur. Elle avait laissé les portes qui menaient au jardin grand ouvertes, mais elle ne se retourne pas, se contentant d'entendre parfaitement ce qu'il se passait dans l'entrée. Des bruits de pas, des voix, dont une qu'elle reconnaîtrait entre toutes. Il était là. Elle déglutit, anxieuse à l'idée de le confronter pour la première fois depuis son réveil. Elle sent son ventre se tordre en pensant à tout ce qu'il trouverait à lui dire de peu flatteur ou d'insultant. Alors elle reste immobile, faisant presque comme si de rien n'était. Elle attendrait que la conversation soit nécessaire pour daigner lui accorder le moindre mot. Ou peut-être pas. Peut-être allait-ele se lever pour lui faire face, pour lui sourire, et pour lui souhaiter la bienvenue chez lui. Mais il était loin, pour l'instant, et c'était tout ce qui comptait.
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air mutant
Andrei Bolkonsky
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‹ AVATAR : toby regbo
‹ CRÉDITS : DΛNDELION (av) yann/volantis (img sign)
‹ COMPTES : m. bel, am. osa
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‹ AGE : VINGT SIX ANS; qui viennent d'éclore en son sein, âge dont la vigueur lui échappe effrontément.
‹ STATUT : MARIE; la bague enfin passée au doigt, et l'enfant qui naitra bientôt. l'esprit, pourtant, ne peut s'empêcher d'errer dans les contrées lointaines.
‹ SANG : BLEU; azur aux reflets argentés d'un passé révolu.
‹ POUVOIR : MUTANT DE L'AIR; les vents caressent ses joues et bousculent ses boucles, leur violence est sienne, il tire sur les ficelles de leur rage.
‹ METIER : PRINCE AMBASSADEUR; autrefois rêveur et artiste séducteur, l'enfant est devenu adulte, c'est la diplomatie de l'ambassadeur et les responsabilités de prince qui occupent ses journées.
‹ ALLEGEANCE : LUI-MEME; fleur qui éclate timidement sur les devants de la scène, il se détourne du giron maternelle pour enfin battre de ses propres ailes.
‹ ADIUTOR : ASHA; asha qui lui a été enlevée par le virus, asha qui est partie, asha qui l'a trahi.
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MessageSujet: Re: the kids don't wanna come home // brandrei the kids don't wanna come home // brandrei EmptyMar 26 Sep 2017 - 16:10

La porte s’ouvrit devant lui, et la liberté qu’il chérissait tant autrefois fut sienne. Plus de trois mois passés ici, et voilà enfin qu’on le laissait partir. A ses côtés, sa fidèle Asha, qui n’avait pas tardé à rejoindre son chevet une fois qu’il fut réveillé. Elle portait ses quelques affaires, le peu de tenues qu’on lui avait apportées. Lui fixait l’horizon éblouissant qui s’offrait à lui, première vision de l’extérieur qu’il voyait depuis des mois. Il ne bougeait pas, appuyé sur sa canne. Il n’osait bouger, il n’osait retrouver ses vieilles et banales habitudes. Marcher, esquisser un mouvement, ne serait-ce que respirer, lui demandait encore beaucoup d’effort, mais les médecins de la capitale s’étaient tous accordés sur le fait qu’il était temps qu’il retourne chez lui. Sa famille l’attendait à Volastar, le seul endroit qu’il daignait appeler maison - et soudain son cœur se serra en se souvenant que toute sa famille n’y était pas. Pas Oleg, pas son père que le gamin qu’il était admirait tant. Il avait certes du sang sur les mains, mais qui, dans tout Aksana, n’en avait pas ? Oleg n’avait fait que protéger et défendre sa famille, il n’en était pas moins coupable que les autres. « Tu as besoin d’aide ? » lui demanda Asha, attendant qu’il bouge, qu’il fasse un pas, ne serait-ce que minime. « Non. Je gère. » Il soupira et, sans un regard en arrière, esquissa quelques pas clopinant, aidé de sa canne.

Avant de rejoindre le palais familial, Andrei devait récupérer quelques affaires dans la demeure qu’il partageait il y a peu - et qui pourtant lui semblait si lointain - avec sa sœur aînée, et la femme qu’il devait épouser. Asha avait tout prévu, et à l’extérieur du bâtiment hospitalier les attendaient voiture et chauffeur. Durant le trajet - qui ne dura pas plus que quelques minutes - le silence avait pris place. Le petit prince avait la tête baissée, le regard fixé sur l’anneau qui ornait son doigt, symbole d’une promesse faite par son père, désormais discrédité. De son autre main, il fit tourner l’anneau autour de son doigt, la mine assombrie par les méandres de ses pensées. Asha ne disait rien, se contentait de jongler entre un regard posé sur l’extérieur défilant et un sur son maître. Le blond finit par sourire, étonné de l’attitude taciturne qu’adoptait son adiutor. « Tu ne dis rien. » lui dit-il, posant ainsi son regard clair sur les joues basanées de la jeune femme. Elle qui fixait alors les paysages fuyants, reporta son attention sur son partenaire, toute interdite qu’elle était. « Je suis juste contente de te voir en vie. » Il acquiesça, comprenant son attitude. S’il disparaissait de ce monde, elle le suivrait, victimes du terrible lien les unissant. « Moi aussi, Asha. Moi aussi. »

La voiture s’arrêta devant la demeure des Valaeris, celle-là même qui n’abritait plus personne depuis des mois. Quelques domestiques étaient restés sur place afin d’entretenir la maison et de s’occuper comme il se devait des quelques visiteurs aventureux. Andrei s’arrêta, observant la maison qui était sienne. Elle était comme des souvenirs, malgré sa vision quelque peu brumée. Haute, imposante et semblable à celles peuplant Volastar, malgré son architecture launondienne. Un faible sourire s’imposa sur les lèvres du prince, mêlé de regrets et d’incertitude, et celui-ci avança de sa démarche boiteuse. Rien n’avait changé à l’intérieur non plus, si ce n’est cette absence de vie. Il traversa, lentement, le grand salon, se dirigeant alors vers ses appartements privés. A mi-chemin, cependant, il s’arrêta, son regard attiré par une présence extérieure. « Asha, va donc me remplir un sac, veux-tu ? J’ai à faire dehors. » La jeune femme acquiesça, et reprit son chemin. Alors qu’il la regardait s’éloigner, il remarqua, posé au sol, le tableau commandé par les deux beaux-pères à l’aube de la relation de leurs enfants. Si Andrei était capable d’en faire tout autant, il devait cependant reconnaitre le talent du peintre qui avait justement représenté les futurs mariés. « Emporte le tableau également. » dit-il d’une voix sans émotion, morne, basse, celle même d’un malade en convalescence. Le dernier cadeau de son père, un bien plus sentimental envers Oleg que sa future épouse, toute aussi douce et bonne qu’elle était. Celle-ci, justement, se trouvait dans le jardin, et était la cible attrapée par son regard quelques instants plus tôt. Armé de sa canne, il clopina jusqu’au jardin, envahi de milles fleurs aux senteurs exquises méticuleusement entretenues par la jeune femme. « Braelyn. » souffla-t-il pour la saluer. Un nom qu’il n’avait pas prononcé depuis longtemps - mais l’avait-il déjà prononcé, ne serait-ce qu’envers elle ? Il balaya les buissons et fleurs en tous genre de son regard éteint, un sentiment d’approbation dans le cœur qui n’arrivait pas à atteindre ni ses yeux, ni ses lèvres. « Tu as fait du beau travail. L’endroit est agréable. » furent les seuls mots qu’il arriva à prononcer. Il soupira, baissa la tête. Il connaissait l’objet de sa présence en ces lieux, il n’avait plus qu’à chercher le courage de l’admettre à voix haute. Un courage qu’il n’avait jamais vraiment eu, son cœur et le moindre de ses gestes plutôt guidés par une certaine audace insolente, un charisme inné dont il avait tant profité. Mais à quoi ressemblait-il désormais, le divin prince, avec son teint blafard, sa démarche boiteuse, sa canne, ses cernes, et autres signes de maladie encore présents ? Il avait maigri également, et le tout ressemblait plus à un cadavre qu’à l’homme qu’il fut autrefois. « J’ai à te parler. » arriva-t-il néanmoins à articuler, ses doigts jouant avec l’anneau de fiançailles. Comment, cependant, mettre les mots sur sa décision ?
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Braelyn Wheatdrop
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MessageSujet: Re: the kids don't wanna come home // brandrei the kids don't wanna come home // brandrei EmptyMar 26 Sep 2017 - 22:06

Elle l'entend souffler son nom, et elle n'a pas le moindre souvenir, même vague, de l'avoir déjà entendu sortir d'entre les lèvres de son fiancé. Ils ne s'appelaient pas, voilà tout ; s'adressaient la parole quand les circonstances les faisaient se retrouver dans la même. Jamais aucun d'eux n'avait eu besoin de la présence de l'autre, ni même ressenti assez de colère pour se crier leur nom au milieu d'une dispute animée. Il s'agissait, depuis le début, de conversations dont ils auraient pu se passer - en tous cas, en ce qui la concernait - et qui aurait tout aussi utile si passées sous silence. Alors oui, son nom qui parvient à ses oreilles la surprend assez pour qu'elle daigne tourner la tête sur le côté, simplement pour lui faire signe qu'elle l'avait bien entendu. Elle ne distingue que sa silhouette, et la canne sur laquelle il s'appuyait. À aucun moment la jeune fille de la terre ne lève le regard plus haut pour apercevoir son visage. Elle ne prononce même pas un seul mot pour le  saluer à son tour, se contentant de retourner à ses fleurs, dont quelques branches mortes devaient être retirées.

Quoiqu'il en soit, elle parvient à esquisser un léger sourire quand, de la façon la plus banale qui soit, il la complimente sur son travail au jardin. Naturellement, il s'agissait là d'une évolution remarquable comparée à la terre qu'un ignorant aurait pu appeler stérile que Braelyn avait trouvé en arrivant ici. Elle avait si peu de choses à faire, dans cette grande maison blanche et inconnue, qu'elle n'avait trouvé que cela pour l'empêcher de basculer dans la folie. Je fais de mon mieux. Des mots, enfin, mais toujours pas le moindre regard. Cependant, elle laisse sa plante un instant, et décide de finalement se lever. Elle lui fait encore dos quand elle se dresse, lissant le devant de sa robe pâle, retirant quelques saletés qui s'y étaient incrustées. Et enfin, elle se tourne, lui faisant face pour la première fois depuis le festival d'été.

Elle ne sait pas ce qu'elle voit en l'homme qui lui fait face, mais elle est certaine d'une chose: il n'a rien à voir avec celui qu'elle avait connu. Son corps et son visage étaient bien là, mais tous deux avaient changé, énormément changé. Il était étrange de ne le constater que maintenant, considérant le nombre de visites qu'elle avait rendues à son fiancé ; mais le voir devant elle, l'air si malade, à peine capable de tenir debout, la surprend énormément. Elle fronce les sourcils alors qu'il parle à nouveau, et hoche simplement la tête comme toute réponse, avant de désigner en un geste aérien le salon de jardin, un peu plus loin. Allons nous asseoir, plutôt. En vérité, elle avait surtout peur qu'il s'effondre. Comment est-ce que toute l'énergie qui lui était innée avait-elle pu s'échapper de son corps tout entier ? Pendant un court instant, elle a envie d'aller prendre son bras pour l'aider à marcher - mais elle se rend compte qu'il n'aurait probablement pas daigner lui porter une telle attention, et elle se ravise, préférant commencer à s'avancer une fois assurée qu'il la suivrait. Elle tire une première chaise pour qu'il s'y assoit, et cette fois, elle ne peut se retenir de passer les mains sur ses épaules une fois assis, comme pour épousseter le dessus de sa veste, mais qui s'avère se faire plus tendre, presque maternel. Elle prend place à son tour sur la chaise à sa droite, et elle fait de son mieux pour se caler correctement sur l'assise de fer peint en blanc. Elle garde le dos bien droit, croise sa jambe droite par dessus la gauche, et lie ses dix doigts sur ses genoux. Je suis toute ouïe.
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Andrei Bolkonsky
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‹ POUVOIR : MUTANT DE L'AIR; les vents caressent ses joues et bousculent ses boucles, leur violence est sienne, il tire sur les ficelles de leur rage.
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MessageSujet: Re: the kids don't wanna come home // brandrei the kids don't wanna come home // brandrei EmptyJeu 28 Sep 2017 - 11:08

Il se tenait là, debout au milieu du jardin, interdit dans ce lieu qui lui appartenait pourtant. Il se sentait comme un visiteur, une présence indésirable, un inconnu sous son propre toit. Des mois passés loin de tout, et voilà qu’il avait perdu toute habitude, toute sensation autrefois pourtant si familière. Le souffle de son nom caressa ses lippes, marquant son retour en ses lieux. La demoiselle daigna à peine tourner la tête, son regard se posant rapidement sur lui avant de reprendre son activité. Il déglutit, le prince cadavre, et peina à prononcer d’autres mots. Des mots vides de sens, des mots qui voulaient tant dire. Il avait changé, l’homme, il n’était plus le même. Il faisait attention aux détails désormais, il découvrait le monde qu’il n’avait pas pris le temps de voir. Il la vit elle aussi, il fit attention à son allure, à la robe pâle qu’elle portait, à la manière dont elle avait fait ses cheveux. Des détails qui, bientôt, ne lui seraient plus d’aucune importance. C’est avec le tableau qui se rappellerait de son visage, un visage si doux, si particulier ; un visage qui reflétait tant l’âme bonne qui l’habitait. « Je fais de mon mieux. » finit-elle par lui adresser en se relevant. Peut-être aurait-il du l’aider dans l’effort, peut-être aurait-il du lui tendre la main. Mais sa canne, plantée dans le sol, l’empêchait de bouger. Et enfin, les fiancés se font face. Le visage qui lui apparait est tout aussi charmant que celui qu’il avait en mémoire, et son corps toujours aussi plein de grâce. Braelyn était encore la prude fiancée qu’elle était, et de sa démarche royale, s’avança jusqu’à lui. Elle le dévisageait, lui qui avait du tant changer. Lui qui ne ressemblait plus à rien. Il baissa le regard, intimidé, honteux. Honteux d’être si faible, de se présenter ainsi à elle. Elle acquiesça à sa demande, lui indiqua le salon de jardin. « Allons nous asseoir, plutôt. » Il sentit son hésitation dans le geste qu’elle esquissa, peut-être aurait-elle voulu l’aider. Peut-être aurait-il accepté, lui qui ne se reposait que sur sa maigre canne. Elle le devança cependant, et il la suivit tant bien que mal, de sa démarche bancale, lentement, maladivement.

Elle lui tira cependant une chaise, comme il aurait fait autrefois dans n’importe quelle réception, à n’importe quelle demoiselle qu’il désirait séduire. Les rôles étaient inversés. Il réussit à atteindre le siège, et s’y laissa choir d’un grand soulagement. Ses mains lâchèrent le bout de bois et le posèrent contre la table, il était enfin délivré de ce supplice. Ainsi, il aurait pu passer pour celui qu’il fut : aucun signe ne le montrait malade, si ce n’était le visage maigri et le teint blafard du mort. Braelyn était toujours debout, stationnée derrière lui, et, dans un geste qui du l’étonnait autant lui qu’elle, passa ses mains sur les épaules de son fiancé. Andrei frémit au contact de leurs deux corps encore inconnus l’un à l’autre, ne réagissant pas à ce geste. Ne sachant pas y répondre. Il la laissa partir, s’installer à ses côtés. Son regard la fuyait, ses doigts jouaient de nouveau avec l’anneau. « Je suis toute ouïe. » Le moment était venu, et il peinait encore à trouver les mots. Il ne pouvait pourtant la laisser longtemps ainsi, à attendre ses paroles. Il ne pouvait plus longtemps tripoter l’anneau qui ornait son doigt, ses pensées embrouillées et confuses. Il agit alors, ses doigts retirant l’anneau de sa main le posèrent sur la table. Il ne dit rien, pas pendant quelques instants, il laissa le temps suivre son cours, son regard posé sur l’anneau d’or devant lui. « Notre engagement, » finit-il par dire, « n’a plus de raison d’être. » Il n’osait encore la regarder. Il peinait à parler, il peinait à agir. Son père l’avait choisie elle, et son père n’était presque plus. Devait-il respecter les choix de son géniteur, et les honorait comme l’enfant admirateur qu’il était, ou devait-il faire ses propres choix et soutenir la famille en péril qui était la sienne ? « Tu n’as jamais voulu de cette alliance, elle t’a peiné plus qu’elle ne t’a fait sourire. C’est pourquoi j’ai pris la décision qu’il était inutile pour nous deux de continuer sur ce chemin. » Enfin, il leva le regard. De ses jambes croisées à son visage ensoleillé, il finit par rencontrer les sombres prunelles de la demoiselle. Il ne savait le déchiffrer, il ne savait interpréter sa réaction. Elle attendait, interdite, peut-être choquée par les paroles qu’il venait de prononcer. « Je te rends ta liberté. » Quelques instants de plus, et sa main attrapa la canne sur laquelle il s’appuya pour se relever. Il en avait fini ici. Il lui tourna le dos, et entreprit de retourner à l’intérieur, là où Asha l’attendait sûrement. Il voulait retourner chez lui, à Volastar, tombait dans les bras de sa mère, pleurer et s’enfermer dans ses poèmes comme l’enfant apeuré qu’il était.
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MessageSujet: Re: the kids don't wanna come home // brandrei the kids don't wanna come home // brandrei EmptyJeu 28 Sep 2017 - 13:49

Il y a cet anneau qui tombe sur la table en fer du jardin, et leurs deux paires d’yeux le suivent. Aucun des deux jeunes argents ne prononce le moindre mot pendant un cours instant. En ce qui concernait Braelyn, il s’agissait plus d’un silence poli qu’un silence choqué. Elle était plus intriguée qu’abasourdie, et attendait simplement qu’Andrei apporte une explication au geste lourd de sens qu’il venait d’effectuer. Le bijou brille sous soleil de Launondie, et il est presque impossible pour la jeune femme de cesser de le regarder. Elle ne l’avait jamais vraiment vu, cet anneau, maintenant qu’elle y réfléchissait. Son père lui avait mis dans la main quelques instants seulement avant qu’elle n’ait à le passer au doigt d’Andrei – et c’était chose faite. Elle n’était pas matérialiste, ne s’attardait pas à ce genre de détails qui lui semblaient, finalement, presque insignifiants. Mais maintenant qu’il était là, seul, vulgairement posé sur une table, il semblait prendre toute la place. Il suffit cependant que le jeune homme ouvre la bouche pour faire relever les yeux de la maître de la terre. Elle déglutit, peut-être même sans s’en rendre compte. Et une fois encore, elle attend. Elle ne relève ni son silence qu’elle vénérait tant, ni son regard qui la fuyait, ni la portée de ses derniers mots. Elle sait qu’elle n’aura pas besoin de lui demander de continuer, qu’il le fera par lui-même. Alors elle attend. Patiente tranquillement, tout à fait immobile. Elle sent que son visage reste impassible, parce qu’elle y travaille – mais en vérité, elle n’avait même aucune idée de l’expression qu’il aurait porté si elle ne maîtrisait pas l’art de ne pas l’imprégner de quelque sentiment que ce soit. Son esprit s’embrume, et elle sait pertinemment que rien n’aurait le moindre sens avant qu’Andrei parle encore. Vite, ses prochains dires arrivent, et ils lui font baisser le regard à son tour, tout droit vers la bague qui ornait encore son annulaire, avant de hocher lentement la tête. En effet, ce mariage ne l’avait jamais ravie. Il n’y avait pas besoin d’y réfléchir longtemps avant de comprendre que les deux jeunes gens étaient des plus opposés, sans même en être complémentaires – et il n’était secret pour personne qu’ils auraient mis des années, des décennies même, avant d’apprendre à se supporter.

Elle prend vite la décision de ne pas protester – elle serait la dernière à vouloir s’essayer à contredire ce qu’Andrei venait d’énoncer. De toute façon, qui aurait quoique ce soit à y redire ? Ni son père, ni son oncle n’étaient si friands à l’idée de voir un Valaeris rejoindre les rangs de leur pieuse famille, finalement – et le pauvre Oleg, lui, n'avait aucun moyen d’être entendu. Elle le voit lever les yeux, et ne détourne pas les siens quand leurs iris s’entrechoquent. Tout ce qu’elle arrive à lire dans ceux d’Andrei, c’est la fatigue, la douleur, la mort qui l’avait frôlé - mais rien de tout cela ne lui fait détourner l’attention. Elle pensait qu’il avait fini. Elle s’apprêtait à porter la main à sa bague, pour la retirer à son tour et la déposer aux côtés de celle du blond. Mais il y a ces derniers mots qu’il prononce, des mots qui la heurtent, des mots qui lui font hausser les sourcils, car purement et simplement surprise. Mais elle ne dit toujours rien. Elle le regarde se lever, après avoir attrapé sa canne une fois encore, toujours sans faire s’échapper le moindre mot d’entre ses lèvres. Mais c’est quand elle le voit s’échapper qu’elle intervient, enfin. Tu sais que tout cela n’aurait été que temporaire, n’est-ce pas ? Elle marque une pause, sans trop savoir pourquoi, car elle n’attend pas qu’il se retourne où qu’il s’arrête de marcher pour continuer. Qu’une fois nos vœux prononcés, je serais rentrée chez les miens – et que tu m’aurait suivie, que tu le veuilles, ou non. Cette fois, sa pause est due au temps qu’elle prend que décroiser ses jambes, gardant toutefois son dos bien droit, ses mains jointes, et son visage, de marbre. C’est de ta liberté dont il s’agit véritablement, en fin de compte. Et personne n’a à me redonner la mienne. Surtout pas toi. Elle espérait qu’il comprendrait, que sa liberté, elle ne l’avait jamais vraiment perdue. Y a-t-il autre chose ?
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‹ STATUT : MARIE; la bague enfin passée au doigt, et l'enfant qui naitra bientôt. l'esprit, pourtant, ne peut s'empêcher d'errer dans les contrées lointaines.
‹ SANG : BLEU; azur aux reflets argentés d'un passé révolu.
‹ POUVOIR : MUTANT DE L'AIR; les vents caressent ses joues et bousculent ses boucles, leur violence est sienne, il tire sur les ficelles de leur rage.
‹ METIER : PRINCE AMBASSADEUR; autrefois rêveur et artiste séducteur, l'enfant est devenu adulte, c'est la diplomatie de l'ambassadeur et les responsabilités de prince qui occupent ses journées.
‹ ALLEGEANCE : LUI-MEME; fleur qui éclate timidement sur les devants de la scène, il se détourne du giron maternelle pour enfin battre de ses propres ailes.
‹ ADIUTOR : ASHA; asha qui lui a été enlevée par le virus, asha qui est partie, asha qui l'a trahi.
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the kids don't wanna come home // brandrei Vide
MessageSujet: Re: the kids don't wanna come home // brandrei the kids don't wanna come home // brandrei EmptyMer 11 Oct 2017 - 11:32

Sublime était le silence qui retomba sur eux, sans non-dits, sans sous-entendus. Si caractéristique de la relation qui était leur, qui fut la leur. Les mots ne restèrent pas en suspens, n’eurent aucun mal à franchirent les lippes barrières pour ce qu’ils ne furent jamais crées. Le temps ne ralentit pas, ne se tordit pas non plus, il n’avait aucun moment merveilleux à valoriser. Il s’agissait là simplement de deux inconnus, vraiment, déchirant un contrat passé par leurs aînés. Un contrat qui ne les intéressait pas, ni même les arrangeait. Il était certes plus sage d’y mettre fin, comme deux adultes consentant en la catastrophe qu’aurait été leur mariage. Une folie imaginée par des patriarches aux anciennes méthodes, et détruite aujourd’hui par l’espoir de la jeunesse. Ils n’avaient rien en commun, ces deux là, et l’un comme l’autre le savait. Voilà la raison pour laquelle les mots ne sortaient pas. Tout se finissait là, en cet instant précis, et aucune conclusion autre ne pouvait être prononcée. C’était fini, voilà tout. Aucune parole ne pouvait rattraper le désastre du lien qui les avait unis le temps de quelques mois. Andrei en avait conscience, tout comme celle qui était désormais son ancienne fiancée. Ainsi, en connaissance de cause, il se leva, le corps faible appuyé sur son bout de bois.

Ses pas, lents et incertains, le firent traverser le jardin entretenu par les mains expertes de la pieuse. Une perfection, il devait l’admettre, un havre de paix au cœur de la chaotique capitale. La senteur exquise des élégantes fleurs aux milles couleurs accompagna le malade dans son pèlerinage de repli. Un souffle léger provenant d’une toute aussi légère brise caressa son pâle visage, tentant d’apporter un semblant de force, ou quelque réconfort, à son prince. Le tout - le parfum fleuri, la vue paisible, le zéphyr céleste - lui donna une sensation de liberté retrouvé. L’engagement annulé, l’enfant du firmament reconquérait l’indépendante liberté que tout maître de l’air chérissait. Il n’eut cependant le temps de faire seulement quelques pas vers là où l’attendait la fidèle Asha au poignet bleu, avant d’être interrompu dans sa difficile épreuve par celle qui se trouvait dans son dos. « Tu sais que tout cela n’aurait été que temporaire, n’est-ce pas ? » Sa voix porta, forte et fière, jusque là où l’infirme s’arrêta. Par politesse et respect, comme l’étiquette le lui avait appris, il effectua un quart de tour afin de faire face à celle qui lui adressait la parole. Ses prunelles cristallines se posèrent délicatement sur le visage brun de la pieuse noble. Son regard, ainsi dirigé, se trouvait des plus objectifs. Il avait, après tout, dit tout ce qu’il avait à dire, fait tout ce qu’il avait à faire. Il était temps pour lui de repartir auprès des siens, ou du moins du peu de famille qui lui restait, et tourner une bonne fois pour toute une page sur cette mésaventure. Ainsi, il ne bougea point, n’haussa même pas les épaules, ne souleva aucun sourcil. Andrei se contenta simplement de la regarder. La regarder réellement, peut-être pour la première fois. Elle qui aurait dû devenir sa moitié, elle qui fut choisi par un homme qui ne serait bientôt plus. Elle qui se tenait face à lui, le dos droit et le menton haut. Elle qui respirait honneur et droiture, pieuté et féminité. Elle qui dégageait une certaine aura de force, au travers de son caractère honorable et loyal. Elle qui ne sera jamais sienne, elle qui n’avait plus rien à voir avec lui. « Qu’une fois nos vœux prononcés, je serais rentrée chez les miens – et que tu m’aurais suivie, que tu le veuilles, ou non. » Elle avait raison, il le savait bien que cela lui faisait mal de l’admettre. Si ce mariage avait eu lieu, il aurait du dire au revoir à ses proches, à son foyer, ses étendues montagnardes et aériennes, ses habitudes de chez lui. Il aurait du quitter tout ce qu’il affectionnait pour suivre une femme qu’il n’aimait pas, dans une contrée bien trop plate et sans assez de vent pour le satisfaire. Peut-être, au bout de quelques années, se serait-il acclimaté. Peut-être que le mal du pays aurait fini par disparaitre. Il n’aurait pas été prisonnier, il aurait eu le droit de visiter sa famille, elle à ses côtés. Mais vivre loin de ses parents, loin de sa sœur, était un cauchemar qui terrorisait encore le jeune homme qu’il était. « C’est de ta liberté dont il s’agit véritablement, en fin de compte. Et personne n’a à me redonner la mienne. Surtout pas toi. » Elle appuyait ses mots, transmettait la force de son cœur dans ses paroles. Andrei n’avait pas encore bougé, ni articuler un seul mot. Elle avait raison, après tout, mais il avait été celui à faire le premier geste en leur faveur. Il avait été celui qui avait jeté l’anneau de leurs fiançailles avant elle. « Disons, alors, que je me rends ma liberté. J’agis pour moi, en notre faveur. Je suis égoïste, et immonde, un terrible fils de l’air. J’agis pourtant pour nos deux intérêts, au vu de ce qui approche. » La guerre. Entre leurs deux nations, l’air contre la terre. Il ne se voulait pas pris au milieu des belliqueux, son cœur Aerinstin, son alliance à Earterana. Il agissait avant qu’il ne soit trop tard, avant que tout ne vole en éclat. « Y a-t-il autre chose ? » finit-elle, son dos bien droit appuyé contre le dossier de cette chaise. « Je m’attends à ce que tu quittes cette demeure. Ce n’est pas un ordre, une simple contestation : je sais que tu souhaites rentrer chez les tiens tout autant que moi chez les miens. Prends tout ton temps, cependant, je ne voudrais pas te mettre dehors. » De nouveau, il tourna les talons. Sa canne avança au rythme de ses pas. « Je te souhaite la meilleure vie qu’il te soit possible, Braelyn. » lui lança-t-il un peu plus loin.
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earth mutant
Braelyn Wheatdrop
Braelyn Wheatdrop
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‹ MESSAGES : 1843
‹ AVATAR : candice patton
‹ CRÉDITS : vs (vavas & gif), endlesslove (signa)
the kids don't wanna come home // brandrei KBDJiNe
‹ AGE : cela fait vingt-huit ans qu'elle a vu le jour, lors d'une belle journée d'été
‹ STATUT : annulaire de nouveau garni, ses troisièmes fiançailles conclues, son nom n'est plus à perdre
‹ SANG : argent, la dernière à porter son nom, l'une des trois à ne pas être tombées dans la disgrâce
‹ POUVOIR : le virus lui a fait perdre l'élément qu'elle commençait à peine à apprivoiser ; c'est désormais les métaux qu'elle doit apprendre à faire se plier et se briser sous ses ordres, enduillée par la perte de sa terre chérie
‹ METIER : ambassadrice de la couronne d'eartanera, elle relaie et participe à entretenir la paix ; paix qu'elle chérit, malgré son implication dans l'armée
‹ ALLEGEANCE : adonis griffith, son roi, ami précieux ; eartanera, terre mère dont elle se s'éloignera pas, à laquelle elle est dévouée corps et âmes
‹ ADIUTOR : isis, à la fois son double et sa moitié. liées depuis dix ans, elles n'ont que très rarement été éloignées l'une de l'autre depuis le jour de la cérémonie. combinaison parfaite, alliance indestructible, elles sont un tandem solide. la jaune est sa plus précieuse amie - une seconde soeur, la seule qui lui reste.
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MessageSujet: Re: the kids don't wanna come home // brandrei the kids don't wanna come home // brandrei EmptyMer 1 Nov 2017 - 16:42

Une fois encore, Braelyn l'écoute sans ciller. Si elle ne lui vouait pas l'affection que leurs pères avait souhaité voir naître entre ces deux âmes contraires, il n'empêchait qu'elle le respectait, au moins un minium. Elle s'était acclimatée à la situation de femme mariée qui l'attendait, il y avait encore quelques secondes. Elle avait appris à le voir autrement que ce que son esprit lui avait d'abord soufflé, après leur première rencontre. Il était étrange, alors que le fil qui les liait venait d'être coupé, la façon dont elle se remémorait soudain cette après-midi printanière qui les avait rassemblés une première fois. Elle serait capable de décrire tout ce qui s'était alors trouvé autour – les gens, leurs visages, les habits qu'ils portaient. Elle se souvenait parfaitement de sa propre robe, tâchée par la rare maladresse d'Asha. Mais elle ne se souvenait pas de ce qu'elle avait pensé de lui. Peut-être pouvait-elle le supposer, mais elle avait la désagréable impression que ce fragment de souvenir ait disparu à jamais, détruit par le temps et le changement. Car les Sept savaient à quel point les choses avaient changé. Elle sent ses yeux s'emplir de larmes inattendues, et elle les baisse immédiatement, à l'instant où il mentionne le futur. Un futur qui ne les regardait pas qu'eux, mais Askana tout entier. Feu, sang, mort. Trois fléaux qui s’abattraient très vite sur toutes leurs têtes, et qui les sépareraient très probablement. Tous allaient se retrouver séparés, amis ou ennemis, frères ou amants. Il avait raison, il s'agissait là de la décision la plus sage et rationnelle qu'un couple comme le leur – bancal, insensé – pouvait prendre. Elle hoche la tête alors qu'il continue, rejoignant son avis sur la question qu'il venait de soulever. Je serai partie demain, sois en assuré. À nouveau, le fils des cieux pivote sur ses pieds, s'aide de sa canne pour marcher. Elle l'observe, ne le quitte pas des yeux un seul instant. Elle esquisse un fin sourire alors qu'il lui lance ses adieux déguisés, et elle murmure une réponse, l'empêchant de l'entendre. Toi de même. Elle continue d'essayer de se souvenir. Elle persiste, mais n'arrive à rien. Andrei Valaeris était beaucoup trop de choses différentes aux yeux de Braelyn Wheatdrop pour que la femme d'ébène ne puisse se forger un véritable opinion. Elle repense à tous les mois qui s'étaient écoulés depuis l'annonce de leur fiançailles, de tous les mots qu'ils avaient pu s'adresser, de tous les regards qu'ils avaient laissés traîner. Elle repense à Dragondale, à l'instant où il l'avait poussé à le suivre, celui où il s'apprêtait à lui glisser quelques confidences, celui où les premières explosions avaient retenti. Elle ferme les yeux une seconde, et quand elle les rouvre, il a déjà disparu. Elle replace une mèche de ses longs cheveux derrière son arrière avant de déglutir et de se lever, marchant à sa suite.

Sa bonne santé la fait le ratrapper très vite ; il était encore dans le patio quand elle arriva à sa hauteur, et qu'elle lui coupa la route en se plantant devant lui. Elle le regarde pendant un très court moment, avant d'à son tour retirer son alliance de son annulaire. Mais elle ne la pose nulle part, ni ne la jette, ou ne la range pas à l'intérieur de sa robe. Au lieu de cela, elle attrape la main libre de l'artiste, le force à ouvrir ses doigts, pour pouvoir déposer l'anneau au creux de sa paume. Elle ne lâche sa main qu'après avoir fait se refermer ses doigts pâles. Et elle relève les yeux, ne peux s'empêcher de les plonger tout droit dans l'océan qu'étaient les siens. Comment est-ce que le jeune homme souriant et arrogant qu'elle avait connu pouvait-il désormais porter tout l'épuisement du monde sur ses fins traits ; comment la vie, qui était pourtant bien là, pouvait-elle si peu peindre les orbes du maître de l'air ? C'était dans ces orbes qu'elle regardait quand Dragondale avait rugi ; c'était là qu'elle regardait quand elle l'avait perdu. Je t'ai cherché partout, ce jour-là. Elle n'avait pas crié son nom une seule fois, mais elle avait promené son regard sur toute la foule, à l'affût, espérant pouvoir s'assurer qu'il allait bien. Elle ne sait pas trop ce qui avait fait se fissurer la carapace qu'elle portait pourtant si fièrement et se briser la barrière que formait ses lèvres entre ses mots et son cœur Tout le monde a dû te dire qu'ils avaient eu peur, je suppose ? Sache simplement qu'il en fut de même pour moi. Elle ne sourit pas. Elle ne bouge pas. Elle n'attend aucune réponse ou geste de sa part. Elle avait simplement cru devoir lui dire au moins ça, parce qu'il semblait clair que leurs chemins ne se recroiseraient probablement pas. Et Braelyn n'avait pas envie de partir sans qu'Andrei ne sache qu'elle ne le détestait pas de ton son être, comme il aurait été si facile de le présumer. Et c'est après ces mots qu'elle le laisse, s'éloignant aussi vite qu'elle le pouvait.
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air mutant
Andrei Bolkonsky
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‹ AVATAR : toby regbo
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‹ COMPTES : m. bel, am. osa
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‹ AGE : VINGT SIX ANS; qui viennent d'éclore en son sein, âge dont la vigueur lui échappe effrontément.
‹ STATUT : MARIE; la bague enfin passée au doigt, et l'enfant qui naitra bientôt. l'esprit, pourtant, ne peut s'empêcher d'errer dans les contrées lointaines.
‹ SANG : BLEU; azur aux reflets argentés d'un passé révolu.
‹ POUVOIR : MUTANT DE L'AIR; les vents caressent ses joues et bousculent ses boucles, leur violence est sienne, il tire sur les ficelles de leur rage.
‹ METIER : PRINCE AMBASSADEUR; autrefois rêveur et artiste séducteur, l'enfant est devenu adulte, c'est la diplomatie de l'ambassadeur et les responsabilités de prince qui occupent ses journées.
‹ ALLEGEANCE : LUI-MEME; fleur qui éclate timidement sur les devants de la scène, il se détourne du giron maternelle pour enfin battre de ses propres ailes.
‹ ADIUTOR : ASHA; asha qui lui a été enlevée par le virus, asha qui est partie, asha qui l'a trahi.
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MessageSujet: Re: the kids don't wanna come home // brandrei the kids don't wanna come home // brandrei EmptyDim 19 Nov 2017 - 18:12

Il se retourna enfin, et laissa le passé derrière lui. Leurs fiançailles resteraient posées sur cette table de jardin, auprès de l’anneau d’or, et leur mariage ne verrait jamais le jour. La possibilité que leur couple fût s’effaça aussitôt qu’il tourna les talons. Leurs chemins se séparaient, sans pour autant s’être véritablement croisés. Tout n’était que détails à moitié effacés sur la page qu’il tournait sans une seconde pensée. Voilà qu’il quittait désormais l’endroit, clopinant dans le petit jardin, et elle par la même occasion. Ils n’étaient plus, ceux qui n’avaient jamais été.

Dans le patio, à l’intérieur de la demeure, les quelques domestiques s’affairaient à ramasser ses affaires en vu de son retour à Volastar. « Tout est prêt, nous n’attendions que toi. » Asha se au milieu de la pièce, les bras croisés sur sa poitrine et son regard sombre supervisant les mouvements des autres. « Je suis là. Nous pouvons partir. » La bleue attrapa le sac de cuir dans lequel elle avait rangé ses affaires, et alors que les autres sortaient charger la voiture des affaires du prince, elle s’avança vers lui afin de soutenir avec lui le poids de sa fatigue. « Je peux me débrouiller seul. » Il s’appuyait sur sa canne, sa jambe gauche pourtant bien raide ralentissait son allure. Mais le duo ne put aller bien loin, le soleil se mit sur le chemin. Braelyn se tenait droite, elle se tenait toujours droite. Et, sans un mot, alors que ses iris d’encre tombaient dans les deux cieux azurés d’Andrei, elle retira à son tour l’anneau qui cerclait son doigt. Sa main attrapa celle du blond, et ses doigts s’amusèrent à délier ceux, encore tremblants, de l’enfant du firmament. L’auréole d’argent se posa froidement en sa paume, symbole d’une histoire toute aussi austère. Le regard de l’homme glissa jusqu’au bijou, aphasiques pupilles céruléennes. Aucun mot ne vint trahir ses molles lippes, et rien ne brisa la monotonie de son regard bas. « Je t'ai cherché partout, ce jour-là. » Sa voix suave appela à elle, en un glissement timide, les rondes prunes d’osmium. Il était inutile pour elle d’en rajouter plus, de préciser d’avantage le jour qu’elle évoquait en ses mots. Il savait duquel il s’agissait, comment pouvait-il en être autrement ? Ce jour-là n’était qu’un jour. Aucun autre jour ne pouvait être évoqué ainsi. Mais que pouvait-il dire ? Les mercis et les questions n’atteignaient pas sa langue, et aucune excuse ne venait se glisser entre ses dents. « Tout le monde a dû te dire qu'ils avaient eu peur, je suppose ? Sache simplement qu'il en fut de même pour moi. » Il hocha simplement la tête. A défaut de savoir quoi dire, il lui offrait un dernier geste de reconnaissance. Peut-être aurait-il dû lâcher sa canne le temps d’un instant, se reposer sur Asha et baiser ses doigts d’amourette. Mais il n’en fit rien, sa main resta fermement posé sur l’embout de sa canne. Il pensa à attraper cette mèche rebelle qui pendait le long de sa joue, pour la déposer sur son oreille. Mais il n’en fit rien, ses doigts restèrent accrochés au bois. Ses lippes ne se murent nullement, et son regard lui échappa. Sans un mot de plus, la pieuse disparue au loin.

Asha lui jeta un regard d’incompréhension, mêlée à un certain jugement qui était sien. « Ne dis rien. » Sans doute aurait-elle attendu, elle aussi, un geste de sa part. Un geste, quelconque, mais un geste. Il fit retomber mollement sa main le long de son corps, l’anneau d’argent encore au creux de sa paume. Il fit un pas vers la porte. « Allons-y, Volastar nous attend. »

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