Adonis Griffith à Wanda Oshun, le 27 février 2165

Wanda,
Ma chère Wanda,

Qu'ai-je entendu, avant d'aller croupir en prison ? Tu participes à la purge ? Comment as-tu pu ? Alors qu'andrei et moi sommes ceux là même que la foi assassine t'ordonnes de tuer ? Qu'aurais-tu fait de notre enfant, si il avait eu la chance de naître ? Sachant que son père était un mutant.

De toutes celles qui pouvaient un jour se retourner contre moi, pourquoi a-t-il fallu que ce soit toi ? Les gens coupables du même crime que toi sont, sur mes terres, jugé par le roi lui-même. Par moi. Nul dieux n'a le droit de vie ou de mort sur ceux qui étaient jadis leurs enfants si précieux. Cette soit disant bénédiction que les dieux vous ont accordés n'en est rien. Vous êtes faibles, dépendant d'une maîtrise moindre et d'un substitut de pouvoir à peine contrôlable. Vous, maîtres d'un feu a peine plus puissant que la flamme d'une bougie vous ne pouvez rien contre la délicieuse puissance d'un feu bleu. Tout comme les maîtres des brises ne peuvent rien contre le déchaînement violent des tornades de notre frère Andrei. Tout comme mon père n'a rien pu contre la puissance dévastatrice d'une lave en fusion et d'un métal qui tranche les gorges des traîtres.

Je n'ai plus de patience pour ceux qui sont si enclins à voir mon cœur s'arrêter dans ma poitrine, ceux là peuvent prier leurs dieux pour que je ne vienne pas pour eux.

Et tu en fais partie.

Adieu Wanda.
Adonis

Adonis,

Inutile de feindre ma surprise quant à ces mots que je lis aujourd'hui, je me doutais bien que ce jour arriverai, celui où tu cesserai de comprendre et d'essayer de voir plus loin que le bout de ton nez. Tout ne tourne pas autour de toi, Adonis, et bien que je comprenne ta colère quant à ma participation à la purge, je ne l'ai en aucun cas fais dans le but de te faire du mal à toi, ou à ceux qui partagent ta nouvelle condition. Si cela devait même t'intéresser, je n'ai ôté aucune vie. Une seule m'intéressait en particulier.
Je veux bien comprendre que tu prônes le pouvoir de ta Nation, il est évident que la Terre est forte et que ses Maîtres le sont également. Mais tu es Roi désormais Adonis, et tu te rendras rapidement compte que ce Feu que tu dénigres et cet Air que tu rabaisses te seront bien rapidement nécessaires pour qu'Eartanera renaisse.

Tu as pardonné à Cal. Peut-être seras-tu clément envers Ariane ? Je pense que nous serons tous rapidement au courant. Et pourtant, voilà que tu me blâmes si rapidement pour un crime que je n'ai jamais commis. Peut-être que cela en dit finalement beaucoup sur notre amitié. J'ignorerai également la mention de notre fils dans ta lettre, mais sache que tu devrais avoir honte de l'utiliser d'une telle manière, déverser ta haine est une chose, mais l'utiliser lui en est une toute autre.

Je pense qu'il est inutile de te donner la peine de répondre à cette missive, ton esprit semble beaucoup trop enclin à une seule pensée.
J'espère que tout te réussira.

Wanda Oshun

Wanda,

Ta défense est pathétique. A partir du moment où tu as accepté de suivre le mouvement induit par les sacerdos, tout en sachant la conditions de gens que tu estimais proches et chers à ton coeur, tu nous a implicitement bannis de ton entourage, nous cataloguant comme des bêtes à abattre, tout autant que ceux que tes amis assassinent dans les rues de Flamaerin. Je n'ai pas besoin que tu cherches à directement me tuer moi, pour être touché. N'importe quel mutant que tu laisses mourir est une attaque envers cette condition que nul n'a choisi.

Jamais je n'ai dénigré les autres nations. Si Eartanera est le première dans mon coeur, je suis pourtant l'allié de Flamaerin, et d'Aerinstin. Ce que je dénigre, en revanche, sont les accusations perfides d'hommes et de femmes jaloux. Vos pouvoirs diminués distillent la peur des mutants en vous. Continuez à tuer des mutants, mais ne vous étonnez pas du jour ou ils répliqueront. Du jour où le feu bleu envahira les rues de Flamaerin, et que vous n'y pourrez rien. Ce n'est pas ce que je souhaite, mais c'est ce que vous apporterez sur vous-même.

Je ne peux tolérer une amitié avec quelqu'un qui désire si fort de voir mes frères et mes soeurs mutants six pieds sous terres. Continue ta campagne d'extermination, princesse. Que tu ne tues personnes de tes propres mains n'y change rien. Le sang est toujours là, sur toi, partout, et il y restera à jamais. Tu as sali ton âme en ne défendant pas les innocents. Vis avec, et sans moi.

Adonis