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( SHOULD'VE WORSHIPPED HER SOONER ) // johannita

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fire nation
Kamiko Yinren
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fire nation
‹ MESSAGES : 823
‹ AVATAR : LEE JI EUN (IU).
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‹ AGE : vingt ans, ça se moque de l'âge, de la maturité, des années passées à se rendre compte de rien. kamiko c'est une enfant, une adolescente qui comprend rien, rien à ce qui lui arrive, à ce qui arrivera; à ce qu'elle doit faire. jolie minois, si innocent, elle sait pourtant mordre, grogner et défendre ce qui est sien. l'enfant plongée dans ses rêves et ses étoiles, pourtant devra un jour devenir femme.
‹ STATUT : fiancée, ucucuc
‹ SANG : argent, un privilège dont elle s'est délectée toute sa vie. kamiko est sans aucun doute, issue de la noblesse. elle a grandi dans des draps brodés d'or, traitée comme la princesse qu'elle ne sera jamais. si elle est tolérante, elle est pourtant ignorante, ignorante des injustices qui l'entourent, la démangent, et ces gens qui crèvent pour des causes braves; qui ne seront jamais les siennes.
‹ POUVOIR : lumière et feu, ucucuc
‹ METIER : pianiste, ucuc
‹ ALLEGEANCE : sans aucune allégeance, ucuc
‹ ADIUTOR : alfie, il est loin, si loin, que ça crèverait presque le coeur. elle a jamais pensé aimé, ni apprécié, ni s'y attaché et pourtant c'est arrivé. ça l'a pris de court, de loin et la seule leçon dont elle en a tiré, c'est qu'elle aurait du s'en éloigner, le quitter, l'effacer de sa mémoire.
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( SHOULD'VE WORSHIPPED HER SOONER ) // johannita Vide
MessageSujet: ( SHOULD'VE WORSHIPPED HER SOONER ) // johannita ( SHOULD'VE WORSHIPPED HER SOONER ) // johannita EmptySam 10 Mar 2018 - 16:20


When I was a child, I'd sit for hours Staring into open flame Something in it had a power; Could barely tear my eyes away. All you have is your fire And the place you need to reach. Don't you ever tame your demons But always keep 'em on a leash

Cher roi de pacotille,

Je t’invite à me rejoindre dans la forête d’amarazia dans trois jours. Je pense qu’il est temps que toi et moi nous ayons une discussion sincère sur la suite des évènements. Sur ce qu’il va t’arriver, parce que comme tu peux te l’imaginer, j’ai énormément de choses planifier pour ta personne. Viens-y seul, comme j’y serai seule.
Nous savons de toute façon qui de nous deux gagnerait si l’un de nous venait à lever les armes.

Avec tout mon mépris,
Rita Kimora

La lettre est envoyée depuis maintenant quelques jours. Mutine, maligne, Rita ne saurait effacer le petit sourire qui vient émacier son visage enfantin. Elle l’attend, ô qu’elle l’attend, au bas de sa porte, à venir cette fois-ci se jeter dans sa gueule. Les rôles échangés, c'est son ombre à elle à présent qui s'étire derrière l'ennemi. elle n'est plus la biche, il est si loin d'être le loup. Blessée à l’abdomen, l’enfant du sang reconnaît la faiblesse qui l'incombe, les mouvements sont amoindris par les pansements, mais la volonté d'égorger est si présente, si enivrante, qu'elle fera tout pour taire cette soif. Son cœur en rate des battements, alors que ses mains encerclent déjà ses sabres. Revenue qu’il y a quelques heures dans son manoir, dans son château, elle ne connaît ni répit, ni repos. Il est temps qu’elle attrape les cornes du taureau avec ardeur et qu’elle n’ait plus peur, peur d’affronter ses anciens démons. Rita, ô jolie Rita n’oubliera jamais ce qu’il l’a forcé à faire, ni ses ordres, ni ses mains sur son corps. Inconsciente, lobotomisée, elle ne rechignait pas ; il a connu la biche, le lièvre si facilement piégé, à présent il rencontrera la vallée de la Mort, plus fière que jamais. Rien n’encourage plus Rita d’avancer et de démolir que le combat, et surtout le sang. Alors que de ses mains imbibées du liquide vermeille, elle maîtrise les plus nonchalants, son esprit lui, manipule ce qui l'obsède tant; la Mort. A sa cause se joindra le peuple, à sa cause la nation de l’eau reverra naître une gloire d’antan et qui bon voudrait la convaincre du contraire, saura provoquer le châtiment. Impardonnable, véritablement haineux. Rita suivra les pas de son allié de la nation de la terre. Intransigeante, elle mijote, elle promet, tout ça pour un simple et ultime objectif : sa victoire. Fatiguée, épuisée de perdre, de se noyer dans sa propre défaite, il n’est plus les temps enfantins, mais bien le temps d’une nouvelle ère, où Johann Osanos n’a pas sa place. Elle souhaite, rêve de le voir plier genoux, l’implorer de lui laisser la vie sauve, et de voir dans la prunelle de ses yeux, la lueur de sa vie s’éteindre, lentement, douloureusement. Ses douces implorations désespérées résonnant encore dans ses oreilles. ô elle veut lui rendre tout ce qu’il a provoqué. Comme un domino, tout ce qui lui est cher, lui sera arraché, et pendu devant son nez ; à commencer par ses ventouses, la chose à laquelle il tient le plus ; ses enfants. Son nom. Son sang. Rita ne tuera aucun des siens, ce serait trop simple, trop rapide, non, à la place elle les liera à sa vie, à son camp, à son mouvement. Les pavanant face au visage égratigné de son ancien amant. Elle jubile déjà à l’idée de lui voler tout ce qui le compose, le tient. Elle ne rechignera pas, plus, jamais.
Fragmentant son deuil en plusieurs stades, pour le détruire petit à petit, comme lui l’a détruite. Reconstruire chaque destruction pour la fracasser une nouvelle fois plus ardemment que la fois d'avant. Jusqu’à ce qu’il s’agenouille et jette ses armes. Et en guise de réponse il n’obtiendra qu’un simple rire, un rire sec, cruel, pourvu que d’une simple et même émotion : le mépris (et le dégoût). Parce qu’il lui arraché tant de choses, trop de choses. A commencer par sa fierté, son égo et sa vertu. Tétanisant sa mémoire dans un mensonge gonflé de jour en jour par des mensonges teintés de vérités si merveilleusement voilées. Il lui a pris tout ce qu’elle était, à commencer par son essence, par l’amour qu’elle portait à sa sœur, et la haine qu’elle voue encore aujourd’hui à son père. Lui faisant tourner le dos à ses cousins, à ses frères et sœurs d'arme. Il l’a manipulé, et aujourd’hui, aujourd’hui elle compte le manipuler à son tour, lui faire voir le revers de la médaille ; sa vengeance à elle. Alors non, en ce jour elle ne le tuera pas, elle enclanchera les mécaniques de son plan, de cet énorme objectif qui est de le casser dans le temps, l’arrêter et lui reprendre ce pouvoir qui l’a rendu fou, tyrannique. Qu’il en devienne une chose pathétique, sur laquelle le plus petit des vauriens pourra cracher.
Elle avance vers le lieu de rendez-vous, sentant frotter contre son armure, les pansements venant encercler sa plaie. Rita ne connaît la douleur que l’inconvénient de celle-ci. Ses mouvements sont plus saccadés, moins fluides, assez pour donner une impression de faiblesse à son futur interlocuteur. Mais elle ne peut s’en empêcher, elle ne peut se refuser à cette opportunité. Personne ne sait, ne saura jamais ce qu'elle fait ici aujourd'hui. S’appuyant contre un arbre, nonchalante, comme à son habitude, elle recompte les dagues qu’elle a caché sur son corps ; dix au total. Assez pour lui faire mal, s’il venait à l’attaquer. Ne lui faisant en rien confiance, elle lui a demandé de venir seul, et si elle doute qu’il aura respecté cette part de son marché, ça ne l’empêche pourtant pas d’avoir l’ascendant sur le combat s’il venait à éclater. Ce sont ses bois, sa région, son empire. Et elle les connaît par cœur, pouvant se mouvoir dans la forêt comme le roi de ses animaux. Entendement un craquement non loin d’elle, elle empoigne son sabre dans son dos et le dégaine sans sa grande difficulté. – Alors, Osanos, on a eu le courage de sortir de son nid douillet ? – Le crachas qui s’ensuit s’écrase contre les feuilles mortes, alors qu’elle tourne sur elle-même, dans l’attente de revoir son visage.
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MessageSujet: Re: ( SHOULD'VE WORSHIPPED HER SOONER ) // johannita ( SHOULD'VE WORSHIPPED HER SOONER ) // johannita EmptySam 10 Mar 2018 - 18:51




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Le doigt glisse comme une larme : il flatte le parchemin raide, épouse la moindre de ses parcelles, goûte le plus infime de ses grains. Sur ses yeux d’ordinaire lucides semble s’être déposé un voile d’émoi abstrus, duquel s’échappe sans nul doute une brûlante ardeur, prête à avaler l’encre de tous ses mots, à les graver quelque part, sur la peau. Dès lors que la missive lui avait été remise, Poséidon avait ordonné solitude. Le luthier du chant de son oiseau désormais évanoui s’était retiré tout de suite, agressé par l’ordre altier, et le silence avait accablé la pièce. Nulle chaleur dans cette intimité imposée : la lettre elle-même semblait avoir été baignée dans une mer de glace. Écorchant les pans du papier jauni, Johann avait lu et relu l’épître jusqu’à pouvoir la réciter par cœur. Il en avait humé d’elle l’arôme sordide d’un temps passé, d’une époque qui s’était jouée de la vérité, jusqu’à anesthésier ses évents. Mais c’était moins le dédain qui en transpirait qu’en avait retenu le roi mer, pas plus que l’injure hurlante et vomissante qui y siégeait. Non, ce que Johann ne pouvait se soustraire à oublier, c’était la griffe, tout en bas : la rondeur de la signature alliée aux branches cassantes des initiales d’un nom qu’il n’avait, fut un temps, pas cessé de réclamer. Un nom qui, jadis, avait eu l’illusion de se mouvoir, de s’altérer, de transformer ce « k » flétrissant en un « o » fleurissant dans les cellules toutes aussi troublées de la cervelle de Johann. Dans cette culture du mensonge et du leurre, qui de lui, ou elle, avait donc été le plus pêché ?
Pourtant, la douce fragrance de l’instant secret mourut aujourd’hui : là, dans sa marche, Johann a revêtu son éternelle allure saumâtre de monarque. César d’outrecuidance et de vanité, la brèche s’était vue dissimuler, maquiller de poudre de salure. Mais la lettre est gardée près du cœur, comme un joli vestige, enterrée dans son long cardigan noir azuré. Malgré tout, il aurait été facile de deviner, lorsqu’il avait franchi les marches de son palais restitué, l’empressement caprice qui suintait de tous ses pores. Le visage de Rita, au fil du temps, s’était flouté : comme si le reflet s’était vu ridé par la surface tremblante de l’eau qui, malgré la déception, ne ressentait qu’une terrible amertume.
Finalement, dans son horizon, il croit percevoir une silhouette qui se meut au travers de la frondaison, et Poséidon presse encore une fois le pas. Le perchis moite n’arbore pas le même panache que les bois indigestes dans lesquels il avait dû se perdre une autre fois, dans les terres de boues et de cailloux. Là, tout revêtait les arômes de la maison. Mais dès lors qu’il avait finit d’écarter une branche qui se brisa sur son passage, l’oiseau avait déjà déployé fer et acier de ses ailes désormais libérées. Alors, Osanos, on a eu le courage de sortir de son nid douillet ?
Incandescente, torride, Rita a le même air que lors de cette rencontre qui sonnait comme sonnent les toutes premières. Celle là même où elle avait, dans sa témérité ou sa bêtise, tenté d’harponner le requin dans sa propre mer. Le rictus s’élève : mais Rita ne saurait déterminer que derrière cette viciée raillerie, ne somnole en vérité qu’une véritable euphorie. Alors, les nageoires se lèvent un instant, comme pour se montrer déjà cerné. Il m’est désormais bien moins difficile de m’en éloigner depuis que tu l’as quitté. Les pattes retombent tout de suite, et Johann, méprisant sans dédain son arme, continue son chemin. Là, à deux pas de Rita, il se retourne presque trop vite : il ne lui serait possible pour lui de ne pas l’étudier après tant de temps, un temps qui s’était écoulé comme des années.
Son oiseau n’est plus moineau. Elle est redevenue l’aigle que Circe et lui s’étaient affairés à déplumer, sans se douter que sous le duvet dénudé se cachait une cuirasse de fer et d’acier. Amazone, belliqueuse, Johann laisse son regard couler sur ses contours, guignant le galbe et le tracé : celui là même qui s’était cambré sous son toucher, sous ses baisers. Mais le regard est différent. Il n’a plus la même opacité, il a retrouvé sa vue et l’aveuglement s’est brisé. Comme tu vois, je suis venu seul. Alors Poséidon s’avance, se postant front à l’ardente : il flirte constamment avec le danger, Johann. Mais son seul vrai danger, c’est Rita qui l’a toujours été. Et il n’est pas prêt à abolir leur téméraire oaristys. Après tout, ce genre d’entrevue ne nous est pas inhabituelle, Rita la voix roule et chuchote. Poséidon n’est ni amour ni chaleur. Il est séduction et maléfice, mais le vrai sort s’est retourné contre lui. Je suis persuadé que tu t’en rappelles aussi bien que moi.
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MessageSujet: Re: ( SHOULD'VE WORSHIPPED HER SOONER ) // johannita ( SHOULD'VE WORSHIPPED HER SOONER ) // johannita EmptyMer 21 Mar 2018 - 13:48


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L’aura solaire se couche en son fond alors que les rayons illuminés laissent à entendre, un remplacement lunaire. D’une lune qu’elle, la reine des nuits, a su dompter, par ce simple don qu’est son élément. Le sang, ce même sang qu’elle sent pomper dans ses veines, et dans les siennes. A ce lui, à cet autre, qui n’a pas changé. Les yeux sont les mêmes, les mains sont les mêmes, le sourire sardonique est le même. Et dans sa mémoire, il y a le pour et le contre, de ces souvenirs qui l’aimaient, comme la mémoire qui le hait. Elle voudrait rire, ordonner à son cerveau d’arrêter, de briser le silence qui s’y est immiscé, parce que la réaction ne vient pas, qu’une œillade discrète, mais inquisitrice, alors que les lèvres sont scellées à la vue du roi, auquel elle ne croit pas. Elle lui a promis de prendre son trône, sa vie, son sang, et sa fierté, elle n’a jamais menti sur ses intentions. Mais de le voir, en chair en os, de se souvenir de ce qu’il lui a fait, de ce qu’elle lui a fait, des soirées passées à brûler la terre toute entière de leur rage commune, des baisers volés, de ses doigts sur ses hanches, ça lui laisse un goût amer dans la bouche. Elle a l’impression de voir un miroir, une dimension où elle n’est plus elle-même, mais une autre. Les mêmes yeux, la même silhouette, la couleur noir charbon de ses cheveux détachés ; et pourtant son rire, sa voix, ses gloussements ne sont pas Rita. Parce que l’ancienne rita, la vraie rita, n’aurait jamais accepté un tel dénigrement, une telle manipulation, un si gros mensonge. Et elle se demande encore parfois, comment a-t’il pu vivre en sachant, en sachant ce qu’on lui avait fait, ce qu’il lui a fait endurer. Il ne sait pas lui, le flot de culpabilité, de remords et de rage dans lequel elle s’est noyée, quand la mémoire a décidé de réapparaître. Il ne connaît pas l’impression d’avoir perdu l’essence de soi, d’avoir trahi morale et principes, pour une entité qu’elle n’aurait jamais dû supporter ; il ne sait pas qu’à cause de lui, jamais elle n’a plus détesté que sa propre personne, et cette culpabilité accablante, ne se tait jamais, vient même la hanter la nuit. Elle tente de laver la conscience par des faits, pas de nouveaux idéaux, aider le peuple, aider sa nation, mais au fond, c’est peut-être aussi pour gommer les derniers mois et y réinstaurer quelque chose de nouveau. Parce que de l’ancienne Rita ne reste pas grand-chose, il s’est chargé de l’annihiler, mais de la nouvelle, il n’y a qu’un chemin tracé, un chemin comblé d’obstacles, qu’elle sait, saura contrer. S’il a détruit l’ancienne elle, il n’a que formé la nouvelle vague, plus mortelle que jamais. Alors elle lève le menton, elle lève les yeux, et ne courbe en rien l’échine. Elle veut l’observer de haut, de ce piédestal qu’elle s’est construit pour lui prouver qu’aujourd’hui il ne l’atteindra plus. Jamais.

– Il m’est désormais bien moins difficile de m’en éloigner depuis que tu l’as quitté. – Elle mime un relent de vomi s’écrasant dans sa bouche, alors que ses yeux le fusillent d’une ardeur méconnue. A l’époque où elle ne quittait que rarement le siège de son roi, l’époque où elle n’était accrochée qu’à ses yeux et bras. Son bourreau de l’ombre, son esclave. Parce que finalement, c’était ce qu’elle avait été ; à présent les chaînes rebondissent au sol, n’ayant pour maître aucun poignet. – Comme tu vois, je suis venu seul. – Elle tape dans ses mains presque théâtralement, la seule parole qu’il saura garder ce soir, alors qu’elle ne le croit pas. Lâche, menteur, hypocrite, il peut tenter de lui insuffler les vérités qu’il pense être vraies, mais Rita ne se trompera pas une seconde fois, pas quand la situation est sienne, pas quand elle a enfin la chance de le dominer. – Après tout, ce genre d’entrevue ne nous est pas inhabituelle, Rita… – Elle rit, ça sort, ça plane autour d’elle, parce que c’est ridicule ; risible. Pourrait-elle le tuer maintenant ? pourrait-elle jouir de le tuer ? effacer ce qu’il lui a fait endurer en l’éteignant, en le lobotomisant comme lui l’a fait ? serait-ce une vengeance à la hauteur de ses actes ? lui dérober son humanité, son essence, pour la manipuler dans son intérêt, jouer l’égoïste, le forcer à aimer et détester quiconque se mettant en travers de son chemin. O peut-être qu’elle aime cette idée, peut-être même que si elle en avait les possibilités, elle le ferait, mais elle se contente de pouffer comme une enfant ingrate. La main tenant toujours l’arme fidèle, le sabre brassant l’air de sa lame aiguisée ; qu’elle a aiguisé seulement pour lui, pour le jour où elle touchera la chair de l’homme, du diable, de la némésis. – Je suis persuadé que tu t’en rappelles aussi bien que moi. – Un petit sourire malicieux se mue sur les lèvres de la sirène, alors qu’elle s’approche de lui, comme le félin qu’elle est. Rangeant son épée, consciente qu’elle n’en aura plus besoin la nuit tombée, qu’elle pourra faire de lui sa poupée si elle le souhaite, elle se fiche face à lui, quelques centimètres les séparent, et seul un rire gras, fort, forcé s’échappe de sa bouche. – Oh je me souviens très bien de ces soirées d’insatisfaction. Si j’ai tiré une leçon de ces derniers mois Osanos, c’est que tu n’es pas aussi performant que tu sembles le penser, dans tous les sens du terme. – Une pique personnelle, qui n’a rien à faire dans cette discussion, dans la guerre qu’ils se livreront dans si peu de temps. Mais c’est plus fort qu’elle, cette rage, cette haine l’appelle, conteste la raison et l’esprit logique. C’est l’enfant, la gamine fière qui ressort et qui veut lui rendre ce qu’il lui a fait endurer. C’est irresponsable, probablement dangereux de se faire courser sur cette route, il pourrait la rattraper et la bouffer comme il l’a fait la première fois, mais Rita sait, elle sait qu’elle n’est plus l’enfant. Non elle est la femme, et lui n’est rien d’autre qu’un parasite. – Mais nous ne sommes pas là pour parler de tes incapacités personnelles, ça ne me regarde plus (même si je viens à plaindre ta future victime). – Elle forme le sourire sardonique sur ses lèvres et lève les yeux vers les siens. – Comment te sens-tu Johann ? Tu m’as l’air un peu tendu, peut-être un peu angoissé. A ta place je le serai aussi. Si mon ancien jouet venait à tout me dérober en quelques semaines, j’aurais peut-être une aussi sale gueule que la tienne actuellement. – Elle expire, inspire, qu’elle ne fourche pas sur sa langue, qu’elle ne s’incline pas fasse à sa fausse grandeur. Usant de ses charmes et surtout des faiblesses de Triton, elle saura le faire taire, plaider coupable. Le voir tomber de haut, si haut. – mais ne t’inquiète pas, je suis d'humeur clémente. Baisse tes armes et plie genoux maintenant, et je laisserai la vie sauve à tes suiveurs. – théâtrale, elle dépose une main sur l’épaule du roi de pacotille. – malheureusement, je ne pourrais pas en dire autant pour toi. Mais tu mérites une fin grandiose. – elle se racle la gorge, déposant sa main sur la joue de l’homme. – je te promets, en hommage à nos moments partagés, que je t’infligerai la mort la plus spectaculaire au monde, le monde se souviendra de toi au moins pour ça. – l’étincelle qui scintille dans ses yeux, à la réalisation, qu’elle pourrait peut-être un jour, vraiment le tuer. Le voir ployer genoux. Et supplier, comme elle a supplié pendant des heures et des heures qu’on ne lui arrache pas ce qu’elle était.
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MessageSujet: Re: ( SHOULD'VE WORSHIPPED HER SOONER ) // johannita ( SHOULD'VE WORSHIPPED HER SOONER ) // johannita EmptyDim 25 Mar 2018 - 14:33




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Les fragrances se mêlent. L’odeur de Rita est accouplée aux émanations agrestes, portées par un fin lit de brise. Derrière la dulcinée rêvée, l’horizon se peint des teintes du crépuscule, annonçant les rêveries à venir. Mais Poséidon n’a que faire de ces artifices naturels. Il est déjà plongé dans une mer de songes, la missive ayant eu fonction de tremplin à sa noyade. Pourtant, en l’état, tout ne lui paraît que trop réel, car ce tout s’est habillé d’un essaim de distinctifs désagréables et tristement manifestes. La distance effective avec sa chimère est trop marquante : elle scie ses utopies et ses mythes diurnes, dans lesquelles l’amante n’était qu’analogie, que contiguïté, que superposition avec lui. La vision est alors spectre, simulacre amer de ses intentions sauvages, désabusé par la carence de contact, lui-même subtilement sujet à prohibition. L’oisillon devenu aigle est mépris grossier, et Rita s’est faite étalage du déplaisir sporadique de cette rencontre. Dans tous ses traits, Johann ne lit que les lettres muettes d’invectives acerbes, alors qu’il n’y avait déchiffré, dans son jadis presque aujourd’hui chimérique, sur la peau dans les yeux au coin des lèvres, qu’appétence et inclination.
Oh, je me souviens très bien de ces soirées d’insatisfaction… Les commissures s’étendent sur la vitrine faciale de Poséidon. Rita, tendron d’insoumission et d’ébullition, laisse s’écouler sa lave d’animosité infantile. La volcanique bouillonne, crache, dégueule, vomit, mollarde, la moindre substance de sa férocité, de sa grippe désormais rambinée. Mais Poséidon est la cuve de la taille d’un océan, il est prêt à récolter la moindre bagatelle venant d’elle, quand bien même celle ci revêt toutes les instances de sa répugnance. Au fond, il est jouissance violente, démesurée : car Rita s’est approchée, féline, tentatrice. Comme les serpents des rivières sombres, elle s’est glissée vers lui, la langue sifflante, claquante. Mais nous ne sommes pas là pour parler de tes incapacités personnelles, ça ne me regarde plus… Alors Johann se joint à ses interlocutoires puériles, et un rire déchire sa gorge. Oh, tu peux leur mentir, à tous… Me calomnier, décrier tout ce que je t’ai fait, Rita. Tu peux même te trahir mais… Tu ne peux pas me mentir, à moi. Car Johann est allé au plus loin que tous les autres. Armé de doigts virtuoses, il a su piller les statures les plus encrées en la Kimora, faire craqueler le marbre de ses valeurs. Johann était allé au plus loin que tous les autres chez Rita : il avait su faire sien son propre abîme et toute sa rocheuse et dangereuse enveloppe. Il s’était immergé dans ses vagues nébuleuses, dans les profondeurs de sa nature. Quand bien même Rita s’en illusionnait autrement, tous deux avaient connu l’intimité ardente, incandescente, du corps et de l’esprit de chacun d’eux. Tu m’as l’air un peu tendu, peut-être un peu angoissé ? Le roi mer n’est qu’exaltation, qu’excitation, qu’effervescence. Et sa turbulente écume s’agence. A ta place je le serai aussi. Si mon ancien jouet venait à tout me dérober en quelques semaines, j’aurais peut-être une aussi sale gueule que la tienne actuellement. L’arcade sourcilière se pend au milieu du front. Le ton s’amuse, se joue des maux d’antan encore trop présents. Te comparerais tu à une babiole ? C’est une bien triste image que tu donnes de toi, Rita, je te connais plus fière. Tu sais que j'ai toujours eu pour toi de grands desseins. La voix se fait murmure, susurrement atroce, les pupilles fondues sur les siennes après avoir tracé du regard la courbure des lippes invitantes. Des desseins de reine, de souveraine. Bien plus que de simples cabales récréatives.
Mais Rita n’en a pas terminé avec ses élucubrations. Baisse tes armes et plie genoux maintenant, et je laisserai la vie sauve à tes suiveurs. Elle est faite pour ça, sa colombe noire : fiévreuse oratrice, elle a la dégaine et le maintien de celles qui règnent, une aura monarque qu’il aurait voulu voir avec lui  tyrannique. Peut-être aurait-il pu plier rotule, Johann, mais uniquement si elle s’était tenue aux côtés de ses propres flancs. Il est friand de rêves, Johann. Comme la mer, il reflète naïvement à la nuit tombée tous les souhaits chuchotés aux astres étoilés. Finalement, un autre rire vient perturber le calme de ses cordes. Ton erreur, mon amour, c’est que, de nous deux, tu crois être la seule à avoir planifié des ravages. On sait tous les deux que ni toi, ni moi, ne sommes objet à la plus infime soumission. Nous sommes trop grands pour ça. Nous sommes nés pour nous élever, pas pour plier.
La serre de l'aigle a fondu sur l’épaule : c’est à la fois chaleur du désert et froid de la toundra, et les deux n’offrent qu’horizon stérile. Et pourtant, pourtant… il y a cette même fleur de désir qui persiste, tandis que de ses lèvres désirées, elle clame menace. …je te promets en hommage à nos moments partagés, que je t’infligerai la mort la plus spectaculaire au monde, et le monde se souviendra de toi au moins pour ça. A ces mots, alors, sa propre nageoire fond vers l’amante. Je me fiche du monde. Le ton est sordide, et flatte les plus basses mélodies. Sa main continue sa course de langueur. Elle frôle le bas ventre, pour venir finalement s’échouer sur la nuque : la prise se fait, douce, caressante, mais elle a surtout des airs de serpent terrible. Si je venais à m’éteindre, Rita, de ta main ou d'une autre, je sais que toi, pour sûr, tu ne pourras jamais m’effacer.
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