La créature motelle n'est qu'un vulgaire esprit vengeur qui se traîne ici et là, sans autre but que celui de rendre la douleur qui lui a été infligée. Perdue et déboussolée, elle n'est plus qu'un fantôme, dépourvue d'une identité, sans un endroit où se poser pour retrouver celle qu'elle était autrefois. Blessée au plus profond de son âme, la poupée mêlée se cherche une raison d'existée, désillusionnée par la vie qu'elle avait toujours connue, elle ne sait plus trop comment cotinuer, puisque toutes ses jolies certitudes se sont si facilement envolée. La libre penseuse se perd sur les chemins de ses souvenirs, s'accrochant aux brides d'un passés qu'elle aurait du oublié, morceau d'une réalité à laquelle elle avait tourné le dos, pour les vérités mensongères de son seigneur et maître.  Une erreur cruelle que d'avoir élevé l'imposteur au rend de divinité, la chute n'en était que plus douloureuse. Alors elle courre après le passé, persuadée d'avoir vu son présent et son futur sombré avec ses rêves et ses espoirs absurdes. La voilà dans le palais, à courir après le vestige d'une amitié passée et dépassée... peut être même un peu plus, elle ne s'était pas laissé l'opportunité de le découvrir, s'abandonnant aux désirs de son maître capricieu.  Adossée contre un mur, dans l'ombre d'un couloir, la somptueuse créature laisse son regard glissé sur les silhouette étrangères à la quête de celui qu'elle désirait retrouvé. Petite égoïste, elle était sortie de sa vie sans lui donner la moindre explication, et la voilà qui s'apprêtait à reprendre la place qu'elle avait laissé, sans se soucis des dommages qu'elle pourrait causer. Lèvres pincées, elle est silencieuse, observatrice, nulle ne se doute de sa présence jusqu'à ce qu'elle ne le désire, que son corps se détache des ténèbres aorès que ses orbes aient accrochés la silhouette de l'enfant de feu. Un sourire qui se glisse sur sa bouche alors qu'elle calque ses pas à ceux du jeune homme, venant glissé sa main dans la sienne pour le faire tourner les talons. Sa main livre vient se glisser contre sa bouche pour l'empêcher de dire quoi que ce soit. Elle ancre son regard dans le sien, se perd dans la noirceur de ses orbes, emprunte cette furieuse machine à retourner le temps pour redevenir celle que le Yinren avait toujours connu. On peut se trouver un endroit pour parler? Supplication dans le regard ambré de la fille au bracelet émeraude. Les demeure bleuté colore encore la peau porcelaine de la poupée, souvenir imperméable des poings de l'amant qui se sont abattu sur sa possession.

Depuis plusieurs semaines, la sueur perlait sur le front du jeune homme. Constamment sur garde, son anxiété naturelle était montée d'un cran. C'était simple, il ne faisait plus confiance à personne, dans ce palais où les sourires de façades étaient devenus son quotidien. Il pouvait relâcher la pression, faire tomber ce masque, seulement lorsqu'il se retrouvait seul, dans ses appartements. Et encore, même seul ses pensées le dévoraient. Alors il se trouvait des occupations, pour passer le temps, pour apaiser cette boule qui enflait de plus en plus dans son estomac. Il devait faire croire qu'il était du côté de cet empereur qui avait arraché le future de sa sœur, de sa nièce, alors qu'en vérité il lui donnait envie de gerber. Ce monde de faux-culs n'était pas pour lui, il en avait conscience et cela le consumait peu à peu. Malheureusement il n'avait pas d'autre choix que de se plier à ces règles perfides et hypocrites, et de lancer des sourires à droite à gauche.

Il marchait seul, dans les couloirs de ce sombre palais qui n'avait plus les mêmes couleurs depuis quelque temps. Il ne savait même pas vers où, mais il marchait. Peut-être pour se vider la tête, pour se recentrer sur lui même et sur ses objectifs. Il sentit quelque chose lui prendre la main, le saisir. Sans vraiment qu'il puisse y faire quoique ce soit il avait déjà arrêté sa course et s'était retourné. Ses yeux s’écarquillèrent alors que la main de la jeune femme lui pressait la bouche. Le temps s'était figé autour de ces deux corps qui étaient devenus étrangers. Pourquoi ? Comment ? Trop de questions et d'incompréhension jaillissaient dans son esprit tourmenté. « On peut se trouver un endroit où parler ? » Non, il ne s'était toujours pas remis de cette apparition soudaine. Elle avait disparue de sa vie, sans un mot, sans un geste, et il avait mis du temps à s'en remettre. Trop de temps pour la considérer comme une simple amie. Son cœur battait la chamade alors que la main de la rousse redescendait le long de son corps, libérant sa bouche. Il aurait voulu qu'elle le prive de son sens un peu plus longtemps, parce qu'il ne savait pas quoi dire. Après quelques secondes qui lui semblèrent interminable, il s'empara de la main de la jeune fille et la tira derrière lui, sans dire un seul mot. Alors qu'ils parcouraient les couloirs du palais à toute allure, Agus n'en menait pas large. Il bifurqua sur la première porte qu'il trouva et se jeta à l’intérieur, Nimué sur ses talons. Par chance ils étaient tombés sur une pièce vide. Haletant il se pencha en avant et posa ses mains sur ses genoux pour reprendre son souffle. Lorsqu'il releva la tête elle était toujours là, devant lui. Ce n'était donc pas un rêve. « Qu'est ce que tu fais... » Dans la surprise, Agus n'avait même pas pris le temps de l'observer. Des tâches bleutées contrastaient sur le pâleur de sa peau de porcelaine. Il s'avance et posa délicatement la main sur son visage de poupée, ayant peur de la briser. « Qu'est ce qui t'es arrivée Nimué ? » On pouvait sentir l'inquiétude sa voix. L'inquiétude d'un ami. L'inquiétude pour une personne qui tenait une place particulière dans son cœur.

Le regard bronze de la créature mêlée s'ancre dans les orbes du fils d'argent, déterrant des souvenirs enfouis depuis bien trop longtemps. Elle se heurte au silence de son éffroie, sans oser prononcer le moindre mot par crainte qu'il ne s'évapore, qu'il ne te glisse entre les doigts et que cette fois, ce soit lui qui s'échappe. La main de l'enfant des flammes vient se saisir de celle de la poupée pour l'entraîner à sa suite. Elle le suit, sans réffléchir une seule seconde, elle le suit, elle prend le risque, ce risque. Et finalement une porte qui s'ouvre et se referme aussitôt dans un bruit de fracas. Il l'attire dans cette cachette de fortune. Le souffle court, la respiration halentante, le coeur en cavalcade, elle vient poser ses mains contre ses hanches, avalant des bouffées d'air avec gourmandise pour emplir ses poumons à l'agonie. La douleur tambourine contre ses tempes. Elle le toise, jusqu'à ce que son regard sombre ne vienne à nouveau rencontrer le sien. Qu'est ce que tu fais.. Qu'il souffle entre deux respirations saccadées. Elle sent son regard dévié, glissé sur les cicatrices d'une mise à tabac dont elle n'était pas sortie indemne. Pire, l'enfant flamboyant dévore la distance pour venir cueillir le visage de porcelaine de la rouquine. Elle pince ses lèvres, retient son souffle... Détourne le regard, honteuse de la situation dans laquelle elle se trouvait, presque malgré elle... Et pourtant, elle se sentait coupable, coupable d'avoir trop attendu, d'être devenue sa chose sans tenté de lui échapper, de l'avoir aimé bien plus que de raison.  Qu'est ce qui t'es arrivée Nimué ? En avait-elle seulement une idée? Ses pensées se mêlaient et s'entremêlaient. Le souvenir de caresses devenant des armes, le souvenir de ses mains si délicieuse, transformés en poings s'abattent furieusement sans parvenir à s'arrêter jusqu'à ce qu'un dernier souffle de vie ne soit extirpé. Il ne restait rien d'elle, si ce n'est une carcasse déformé par les coups, le carmin dégoulinant de son être, souillant son corps de porcelaine. Des jours. Des semaines. Des mois. Il avait fut une convalescence atrocement longue pour que son visage et son corps ne retrouvent un semblant d'humanité. Je ne sais même pas par où commencer. Qu'elle murmure dans un soupire, alors que sa main vient se poser par dessus la sienne, que son visage ne s'appuie contre sa paume, forçant le contact dont il a pourtant ét l'instigateur. Elle ferme les yeux, s'avour la sensation provoquée par l'effleurement de sa carne. Il n'était pas ce que je croyais. Aveux douloureux. C'est comme si elle s'était réveillée, après des années désillusion, c'est comme si elle ouvrait les yeux, découvrant la véritable nature de Cerberus, après des années passées à ses côtés. Tant de mensonges, d'erreurs et de tromperies, elle ne savait plus quoi en penser. Je ne savais pas où aller. Tout était faux. Plus rien n'a de sens. Je... Je suis désolée, tu es la seule personne à qui j'ai pensé. Les orbes reviennent chercher celle du jeune homme. Elle est perdue, déboussolée, elle ne sait pas où elle en est au delà de sa vengeance.

« Je ne sais même pas par où commencer. » La poupée de porcelaine pose sa main sur la sienne. Des frissons parcourent le corps du garçon, qui essaie de garder une contenance. Il n'avait pas l'habitude d'être touché, Agus, alors il savoura la sensation provoquée par ce contact. Sa main était étrangement chaude, sûrement dû à la course effrénée qu'ils venaient de réaliser. Son coeur battait de plus en plus vite, dans sa poitrine qui ne faisait que se soulever. Il ne savait pas encore ce qu'elle allait lui dire, si elle allait vouloir lui raconter. Elle était blessée, à l'extérieur comme à l'intérieur. Il lui en voulait de l'avoir laissé comme un con, sans nouvelle. Il ne pouvait simplement pas le lui reprocher, là, maintenant, alors qu'elle se trouvait détruite devant ses yeux impuissants. Malgré les cicatrices qui parsemaient son visage, elle était radieuse. Une beauté froide, glaciale même. « Il n'étais pas se que je croyais. » Cerberus. Il savait que c'était de sa faute, il le savait depuis qu'elle lui avait attrapé la main. Il sert son poing, le garçon, de colère. Contre Cerberus, oui, mais aussi contre lui-même. Il n'était jamais présent lorsque les personnes auxquelles il tenait se trouvaient en difficulté. Comme sa sœur. Il sert le poing encore un peu plus à l'idée de Saeko, brûlante de colère. Non il n'était jamais là quand il le fallait, quand cela comptait. On venait le voir après coup, le mettant devant le fait accomplie. Impuissant, comme toujours, il ne pouvait rien faire. « Je ne savais pas où aller. Tout était faux. Plus rien n'a de sens. Je... Je suis désolée, tu es la seule personne à qui j'ai pensé. » Pourquoi n'était-elle pas venue le voir directement ? Pourquoi avait-elle attendu autant de temps avant de revenir dans sa vie ? C'était trop pour lui, beaucoup trop. Haletant il détache sa main de son visage implorant, rompant le contact de leur peau par la même occasion. Son autre poing était toujours serré contre sa jambe, manifestant sa colère, son incompréhension. « Je vais le tuer. » Il avait marmonné ça entre ses dents, dans un simple souffle. Ce n'était pas son habitude, d'être violent. Il n'aimait pas spécialement se battre, même s'il était plutôt doué. Malheureusement il ne contrôlait plus son coeur, et son coeur avait parlé. Oui il allait le tuer, pour lui avoir fait tant de mal, à elle. Il fait les cent pas dans la pièce, pour se remettre de ses émotions, pour rassembler son esprit. Soudain il s'arrête, droit, fixe comme il ne l'avait jamais été. Il lui tourne le dos, parce que les cicatrices présentes sur son corps lui rappelaient son impuissance, son inutilité. « Pourquoi t'es pas venue me voir plus tôt ? Pourquoi maintenant Nim, après des mois de silence ? » Sa voix tremblotait parce qu'il retenait ses larmes de couler. Il ne savait pas encore exactement ce qui était arrivé à la jeune fille, mais d'imaginer son corps à l'agonie sur le sol froid lui foutait la gerbe. « J'aurais pu faire quelque chose, j'aurais pu... » Sa voix se perd encore une fois dans un sanglot silencieux. Non il n'aurait rien pu faire, parce qu'il n'en avait pas le courage. Il n'était pas un héros, Agus. Il n'était rien. C'est ça qui l'attristait le plus, le fait qu'il ne lui aurait sûrement été d'aucune utilité. « Je m'en veux de ne pas avoir été là, pour te protéger de ce monstre... » Il lui tourne toujours le dos, parce qu'il ne veut pas qu'elle le voit s'effondrer. Comme à son habitude il se sent blessé alors qu'il ne lui est rien arrivé. Comme à son habitude il pleur de sa solitude, de son inefficacité. Et il ne voulait pas qu'elle le voit dans cet état, parce que c'était à elle de pleurer, pas à lui.

Il rompt le compte, l'enfant d'argent. Elle voudrait suivre le mouvement de sa main, maintenir la proximité en entremêlant ses doigts au sien, mais elle se ravise lorsque ses iris caramel perçoivent le feu d'une colère interdite. Elle ne dit rien, laisse retomber mollement son bras contre son flanc alors que le silence entre eux revient prendre ses doigts. Elle est presque honteuse, la môme au bracelet de jade, d'être venue se perdre si loin de chez elle, pour un ami qu'elle avait abandonné depuis bien trop longtemps... Pour un ami, mais elle, avait-elle été cette amie pour lui? Était-elle restée à ses côtés? Non. Foutue égoïste aveuglée par son appartenance au monstre de bronze. Elle se dérobe, laisse son regard s'abaisser, se perd dans le tréfonds de ses pensées obscures et déjà, la créature pense à s'évader, s'évanouir dans la nature pour redevenir l'ombre qu'elle aurait dû rester. Je vais le tuer. Un sursaut lorsque la voix lui parvient, grognement presque inaudible, elle n'est pas certaine d'avoir compris les mots que l'héritier des flammes laisse échapper. Elle redresse son regard, cherche les siennes, à la recherche de réponse à ses interrogations silencieuse. Elle veut s'avancer, mais se ravise encore, impuissante face à ce sentiment ravageur qu'elle a éveillé en lui. Il rôde, furieuse bête enfermée dans une cage, il tourne en rond, rongée par cette rage qu'elle lui avait insufflé. Elle demeure, interdite, immobile, elle ne sait pas comment l'apaiser, comme le cogner des sentiments désastreux qui le tiraille. Et voilà qu'il s'arrête. Statue de chaire. Elle préférait encore quand il s'afférait. Il lui tourne le dos, n'osant même pas poser ses orbes sur sa pauvre carcasse abîmée. Pourquoi t'es pas venue me voir plus tôt ? Pourquoi maintenant Nim, après des mois de silence ? Elle ouvre la bouche et la referme aussitôt, les mots crèvent avant de passer le seuil de ses lèvres, incapable de former le moindre soin. Elle n'arrive pas à rompre le silence, alors elle dévore la distance qui les sépare, vient se blottir contre le dos qu'elle lui offre, ses mains tremblante se glissant contre sa taille. Elle ferme les yeux, savoure le contact, l'humanité et la chaleur de cette étreinte qu'elle lui impose. J'aurais pu faire quelque chose, j'aurais pu... Elle le serre un peu plus alors que son minois signe à la négative, sans qu'aucun mot n'arrive encore à franchir le seuil de ses lèvres gercée. Je m'en veux de ne pas avoir été là, pour te protéger de ce monstre.. Elle sent les tremblement qui ébranle la voix du fière enfant Yinren, elle aimerait trouvé les mots, mais elle ne trouve rien, si ce n'est quelques écorchures brisée qui franchissent enfin le seuil de ses lèvres. Il ne m'avait jamais rien fais avant cette nuit là... J'ai cru pouvoir m'en sortir toute seule, être forte... Mais je suis fatiguée, tellement fatiguée, je suis épuisée de cette solitude... Et j'ai besoin de toi, de tes bras. Elle le pense, mais elle ne le dit pas, parce qu'elle ne veut pas gonflé son cœur d'espoir absurde, elle a besoin de chaleur humaine, de se sentir vivant, pas de replonger dans une histoire d'amour impossible.

Il a le coeur lourd, Agus. Son corps tremble, sans vraiment savoir pourquoi. Il sert son poing si force qu'il commence à avoir mal. Mais il ne s'arrête pas, parce qu'il en a besoin de cette douleur. Il en a besoin pour lui rappeler qu'il était impuissant, comme toujours. Ses larmes coulent et il ne fait rien pour les arrêter. Il n'avait jamais déclarer ses sentiments à la jeune femme, il n'avait pas le droit de se sentir si touché. Et pourtant il l'était, touché. Beaucoup trop. La fille de porcelaine s'avance, enroule ses bras autour de son corps. Alors que leurs peaux se touchent, il se sent revivre un petit peu. Il ne m'avait jamais rien fais avant cette nuit là... J'ai cru pouvoir m'en sortir toute seule, être forte... Mais je suis fatiguée, tellement fatiguée, je suis épuisée de cette solitude... Elle le sert de plus en plus fort. Il sent son visage contre son dos, mais il ne se retourne toujours pas. Il ne sait pas s'il peut affronter son regard sans s'effondrer. Et il voulait être fort, pour elle. Pour lui aussi. Il ne voulait plus subir sa vie. Parce que c'est ce qu'il fait. Il subit et il ne fait rien pour changer ça. Alors il reste là un moment, immobile, silencieux. Il profite de ce contact, de cette présence humaine. Puis il se retourne, brusquement, et la regarde. Ses yeux sont encore humides mais les larmes se sont arrêtées de couler. Il glisse sa main sous le menton de la jeune femme, relève sa tête, et dépose ses lèvres contre les siennes. Il n'avait jamais embrassé personne, Agus, c'était une première. Les lèvres de la mêlée étaient douces, sucrées. Il l'embrasse encore plus, pour la rassurer, pour se rassurer. Il s'éloigne et l'adrénaline retombe. Pourquoi avait-il fait ça ? Il ne savait même pas si elle en voulait elle de ce baiser. Son visage se rougis de honte, de peur. Je… Je… Il ne trouve plus les mots. Il n'est pas très doué le jeune Yinren pour exprimer ses sentiments. Alors il se conforte dans un mutisme presque insultant. Il ne le fait pas exprès, il est comme ça. Il a constamment peur de ne pas faire les bons choix, les bonnes actions. Il ne regrette pas son geste, loin de la, il appréhende simplement la réaction de Nimué, cet être brisé par la vie. Je veux juste te dire que tu n'es pas seule, tu ne l'es plus. Sa voix tremble, son timbre craque. Il ressert son poing pour empêcher son corps de trembler. Ce n'était peut-être pas le moment de lui faire une déclaration, elle n'avait sûrement pas besoin de ça.

L'enfant des flammes restent immobiles, longuement, plongée dans une torpeur que la fille de jade n'arrive pas à comprendre. Ses paupières se referment, venant couvrir ses orbes ambrées... Jusqu'à ce qu'il ne se mouve enfin pour lui faire face, qu'il glisse sa main contre son menton, forçant avec tendresse la mêlée a plonger son regard dans celui du Yinren. Elle le laisse venir chercher ses lèvres sans le repousser, à la recherche d'un soupçon d'étincelle, d'une passion qui vient la saisir les entrailles, mais elle se heurte à la douceur trop parfaite du garçon de feu. Je… Je… Elle vient faire taire ses balbutiements de ses lèvres contre les siennes. Elle se hisse sur la pointe des pieds alors que ses mains viennent se glisser dans la nuque du flamboyant Yinren. Elle se perd, cherche dans ce baiser tout ce qu'il n'est pas, tout ce qu'il ne sera jamais, mais elle essaye, elle essaye d'oublier les traces que cet autres à laisser sur elle. Elle est hanté par le fantôme de cet ancien amant qui la souillé de sa brutalité... Et pourtant, elle n'arrive pas à oublier la sensation qu'il a tant de fois fait naître en elle et qu'elle ne parvient pas à retrouver, même dans ses bras à lui, prince charmant dont toutes les filles rêveraient, homme parfait. Elle s'écarte de lui, laisse ses prunelles s'enfoncer plus profondément dans son regard. Elle laisse le silence venir s'insinuer entre eux, laissant glisser ses doigts de sa nuque jusqu'à ses épaules parfaitement dessinée. Ses lèvres se pincent, alors que son corps se soulève furieusement au rythme infernal et irrégulier des battements de son cœur.  Je veux juste te dire que tu n'es pas seule, tu ne l'es plus. Un sourire douloureux vient s'incruster contre ses lèvres alors que son minois se penche légèrement sur le côté, offrant un mouvement à sa crinière de feu. Je ne peux rien t'offrir de plus. Ni te faire la moindre promesse. Tout ce que j'ai, c'est ici, maintenant. Parce qu'elle ne peut dompter son cœur à l'agonie, elle ne peut lui faire oublier que cet autre la possède toute entière et même si elle voudrait s'en défaire, elle n'y parvient pas. Elle aurait aimé l'aimer, lui donner tout ce qu'il désirait, mais elle ne le peut, l'enfant terrible, coincée avec des sentiments contraires, tourmentées par des fantômes qu'elle ne peut oublier.