prénom, nom ‹ kushiel, rhy. sans importance, sans résonance, si ce n'est celle d'un lointain maître de l'eau qu'il n'a jamais connu et que sa mère - avant de lui être arrachée - lui parlait quelques fois. rhy a fait la part des choses depuis longtemps et se préoccupe peu de son ascendance. une erreur, diraient certains. âge ‹ 23 ans. cependant, sa mine angélique le rajeunit souvent - une fourberie de plus à son arc, et dont il se sert souvent. date et lieu de naissance ‹ zunear, un 23 juillet, en plein été. enfant du soleil jusqu'au bout, astre qui se révèle aujourd'hui dans toute sa personne. statut matrimonial ‹ lui, se marier ? il rit aux éclats rien qu'à l'idée - mais chez lui, cela ne se traduit que par un sourire à peine esquissé. sang ‹ mêlé. fils d'un maître de l'eau de zunear et d'une prostituée mêlée, rhy est le digne fils de ses parents : liquide, louvoyant, insaisissable. métier ‹ rhy est un soldat - il n'a pas  eu le choix, véritablement, de se lancer dans cette carrière dangereuse : son maître s'y est toujours destiné et rhy ne se voyait pas attendre le retour de l'imbécile au château, comme une promise esseulée. adiutor de ‹ depuis ses dix-huit ans, rhy est l'adiutor d'antwan belikov, un jeune noble ombrageux dont le comportement mélancolique et les colères terribles rythment l'existence de rhy. le virus a saccagé leur lien, mais rhy est resté à ses côtés, sans expliquer son choix, bien entendu. élément ou don ‹ il porte le bracelet orange, rhy, et comment en douter lorsqu'on pose les yeux sur lui ? une beauté angélique, sertie d'une jeunesse vigoureuse et d'un sourire à peine esquissé est alliée à un esprit capable de s'écouler dans celui des autres, goutte à goutte, jusqu'à les remplir d'images et de souvenirs imaginaires. allégeance ‹ antwan. simple, clair, net et précis. compétences ‹ manipulation, charisme, furtivité. localisation actuelle ‹ dierinung, avec son maître antwan. car même si le lien s'est brisé, rhy reste aux côtés de sa moitié. groupe ‹ divide et impera. avatar et crédits ‹ froy gutierrez, lydie.

anecdote 01 ‹ zunear, cité des eaux, butinée de marins et de lascars, a vu naître rhy un soir d'été. sa mère, snella, est une mêlée et son père un maître de passage qui ne s'est jamais inquiété d'une éventuelle progéniture. il faut dire que la mère de rhy avait laissé entendre au maître qu'elle consommait régulièrement un thé lui permettant d'éviter ce genre de désagréments. demi-vérité ou pas, toujours est-il que la  charmante gourgandine s'est retrouvée bien vite encombrée d'un ventre proéminent et qu'elle a accouché dans le lupanar qui lui servait de maison. une chance que la mère maquerelle ait eu snella en affection et ne l'ait pas jeté à la rue (ou au canal, si l'on veut être exact). mais dans un bordel, les rivalités sont nombreuses et le moindre chuchotement peut se faire rumeur, et la rumeur enfle, grossit, se transmet à un client puis à un autre et encore un autre, et rhy est finalement arraché aux couloirs capiteux et aux alcôves du lupanar qui l'a vu naître. il est élevé loin de sa mère - quand à son père, il est peut-être maître de l'eau mais c'est un véritable courant d'air. anecdote 02 ‹ son enfance est celle d'innombrables mêlés. à ses cinq ans,  la nourrice qui s'occupe de ces marmots effrayés s'aperçoit que le petit blond qui n'ouvre jamais la bouche est muet pour une bonne raison : les paroles, il préfère aller les chercher à la source, dans l'esprit de ses petits camarades.  il est battu - régulièrement - et son silence entêté fait enrager ceux qui manient la baguette. mais rhy, lui, se livre à un jeu malsain : il puise dans les émotions de ses tortionnaires, s'enivre de la colère qu'il diffuse comme un poison, s'intéresse en silence à ce qui se passe autour de lui. comme un serpent invisible, il s'enroule autour de ses camarades, procède en voyeur et viole leur intimité sans autre forme de procès. en vérité, il s'agit là de son seul divertissement. il est obsédé par les souvenirs, rhy, surtout par les souvenirs heureux, les rares éclats de rire et les caresses qu'il perçoit dans la mémoire de ses congénères mêlés. il vit dans l'esprit des autres à défaut de pouvoir s'imaginer une vie pour lui. c'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour lutter contre le froid glacial de la toundra d'aguarini, là où il avait été envoyé, à l'écart du monde. une enfance brutale et rude, mais qui n'est pas totalement parvenue à effacer en lui cette langueur fluide et aquatique, héritée de sa mère la courtisane. anecdote 03 ‹ il a l'habitude de susciter des réactions vives, rhy. forcément, dans son sang de mêlé coule le pouvoir de contrôler les esprits, de s'infiltrer dans les pensées et d'y jouer comme un enfant s'amuserait avec des dés. une capacité qui s'est développée lentement chez lui et qu'il a ensuite utilisé pour satisfaire des curiosités vicieuses, lorsqu'il est arrivé à koldoveretz et qu'il a commencé à percevoir des changements dans son corps et dans celui de ses camarades : qu'est-ce que les filles ressentaient lorsqu'il les touchait ? et ce garçon aux boucles soyeuses et aux lèvres pleines, lorsqu'il mordait dans son épaule en secret, pourquoi éprouvait-il une honte profonde mêlée d'un plaisir indéniable ? en grandissant, il a pris la mesure d'un tel pouvoir et a appris à le maîtriser, à le plier au bon vouloir des maîtres de koldoveretz. mais il reste, quelque part, un voyeur émotionnel. effacer des souvenirs, lire les secrets, manipuler, il peut mais ça ne l'intéresse que vaguement. son obsession, ce sont les ressentis. anecdote 04 ‹ rhy ne parle pas. il s'écoule parfois des semaines sans qu'il ne prononce un seul mot. une particularité qui découle tout simplement de son pouvoir. pourquoi parler, poser des questions, lorsqu'il peut anticiper par la pensée ? pour lui, les mots sont superflus. il les trouve inutiles. lorsqu'il y est obligé, certes, il s'exécute, avec une acidité facétieuse qui trahit son ennui. derrière son mutisme, il se protège et seuls ses yeux parlent, parfois trop expressifs pour son propre bien. anecdote 05 ‹ rhy a toujours traversé son existence avec une sorte de désinvolture assurée. à koldoveretz, il est toujours passé aux travers des mailles du filet, conscient qu'en tant qu'orange, il lui fallait se faire tout petit. être associé à un bronze, un argent ou même un bleu, rhy n'en avait rien à faire. les maîtres l'indifféraient : pour lui, il s'agissait là d'une caste imbue d'elle-même qu'il pourrait servir tout en occupant constructivement son temps à côté. du moins, c'était ce qu'il pensait jusqu'à ce qu'il rencontre antwan belikov et que son monde s'inverse. liés à l'âge de dix-huit ans, les deux garçons sont le feu et la glace. l'un est un soldat d'airain, promis à un brillant avenir de soldat ; l'autre est une ombre lascine qui trouverait mieux sa place dans un bordel de luxe. ils sont un, quoiqu'il arrive - et rhy le comprend mieux que personne, lui qui s'infiltre dans l'esprit de son maître pour en décortiquer le mystère. antwan est un mystère pour rhy, et ce malgré leur temps passé ensemble. son maître devient pour lui la première constante de sa vie : pour une fois, rhy sent que sa vie fait du sens, qu'il n'est pas juste un voyeur aux tendances indécentes. la vie d'antwan est entre ses mains et il désire le protéger plus que tout, mû par un instant irrépressible. c'est d'ailleurs ce qu'il a fait à des nombreuses reprises. aujourd'hui, pourtant, leur équilibre si fluide est menacé par les orages d'antwan, qui reproche à son adiutor de ne pas avoir été là lorsque le mesquin erwin l'a estropié. rhy ressent les reproches d'antwan irradier jusque dans son corps et il s'enferme dans un mutisme désemparé, conscient de son erreur. il aurait dû être là. il a fait le choix de rester avec antwan après le virus parce qu'il l'aime, comme un Patrocle aime un Achille, et il ignore comment réparer leur relation. anecdote 06 ‹ depuis le virus, qui les a tous deux touchés, rhy sent bien qu'il ne pourra pas récupérer le lien qu'il avait antwan et ce vide le plonge dans un abîme de souffrance et de perplexité. si pour certains de ses semblables, la fin de ce sort sonne l'orée de la liberté, pour lui c'est une prison qui se referme autour de lui. sans antwan à protéger, le gouffre de sa vie s'enfonce inexorablement et il a comme l'impression d'être attiré par le vide. un comble, pour celui qui a juré fidélité et loyauté à la nation de l'air. de noires humeurs commencent à la traverser, le hantant de sentiments qu'il ne connaissait pas auparavant : jalousie, rancoeur, et même la haine. d'habitude spectateur des émotions, il en devient acteur malgré lui et cette soudaine vague le laisse complètement démuni. anecdote 07 ‹ rhy a peu d'ennemis, mais il en est deux qu'il voudrait voir morts et enterrés. le premier, c'est bien entendu erwin belikov, le traître, le jaloux, celui qui a blessé son précieux antwan. si rhy ne l'a pas encore envoyé valser six pieds sous terre par la seule force de son esprit, c'est parce qu'il sait qu'antwan s'est arrogé ce droit et ne veut en aucun cas interférer avec les desiderata de son ombrageux  compagnon. le second, c'est michail belikov, le glorieux officier, celui qui occupe les pensées de son maître. il ne dit rien, rhy, mais il bout, il crève de jalousie et le pire dans tout ça, c'est qu'il ne se l'explique pas. savoir que l'officier occupe les désirs les plus sombres d'antwan le révulse, mais il ne peut rien faire et se contente de fulminer, attendant son heure qui viendra, il en est certain. anecdote 08 ‹ les amants de rhy se comptent sur les doigts d'une main. il lui en faut beaucoup pour susciter le désir, et rares sont les créatures qui ont su captiver son oeil lascif.  il prend les garçons comme les filles, mais au final, il n'y a qu'un être qui retient son attention et ça n'est pas réciproque. alors, depuis quelques temps, rhy se surprend à être ouvert dans ses choix et à se laisser charmer par ceux et celles qu'il ne couvrait auparavant pas d'un regard. en revanche, lui a l'habitude d'être un objet de convoitise et il se joue de l'attirance qu'il peut exercer sur certains - une leçon tirée de son enfance passée dans les bordels de zunear. anecdote 09 ‹ malgré son allégeance à aeristin, rhy est resté attaché aux moeurs et coutumes d'aguarini et étrangement, de son enfance passée dans la toundra glaciale. un passé qui se révèle dans ses goûts : son amour pour tout ce qui vient de la mer, ses yeux d'aigue-marine, ses manières de s'habiller.  il devrait être plus prudent, il le sait, mais cette nostalgie de sa terre natale, il la garde précieusement comme une part d'innocence intouchable. à moins que cela ne soit une faiblesse sur laquelle appuyer en des temps plus opportuns. nul n'est infaillible, surtout pas celui dont le coeur se déchire et s'offense un peu plus chaque jour. anecdote 10 ‹ ce qu'il aime, rhy, ce sont les arts, la musique en particulier. il a toujours aimé écouter sa mère chanter ou jouer de la harpe pour satisfaire ses clients fortunés et sophistiqués. harpiste doué, c'est pourtant dans la lyre qu'il trouve les plus doux accords. sa première lui a été offerte par antwan, après que rhy ait pris la vie d'un homme pour lui. l'orange tient à l'instrument comme à la prunelle de ses yeux et s'évertue à composer pour son maître orageux. mais il joue également pour son propre plaisir et laisse encore une fois un autre langage parler à la place des mots.