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fb, it's killing me to love you: saeko

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water mutant
Hyppolite Osanos
Hyppolite Osanos
water mutant
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‹ AVATAR : douglas booth.
‹ CRÉDITS : morsmordre.
‹ COMPTES : RO, MH, AS, TO.
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‹ AGE : vingt-deux années passées en ce monde.
‹ STATUT : amputé du poids de son deuil, l'annulaire provisoirement libre de toute alliance.
‹ SANG : bleuté.
‹ POUVOIR : la maîtrise du sang. don qui avait tendance à le terrifier lors de son apparition et en lequel il s'applique désormais à voir une arme précieuse.
‹ METIER : gamin verni, jusqu'alors en marge d'une guerre à laquelle il refusait de prendre pleinement part. il en va autrement aujourd'hui. sa peine a été effacée au profit d'une haine sans merci à l'égard de ses ennemis.
‹ ALLEGEANCE : à sa royale cousine.
‹ ADIUTOR : une bleue dont il ne se soucie nullement.
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MessageSujet: fb, it's killing me to love you: saeko fb, it's killing me to love you: saeko EmptyLun 8 Jan 2018 - 16:07



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Your arms are weary but you’re trying to hide this
I'm bringing you home
It’s been so long
We’re finding the road
Back to where we belong
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But it’s killing me to love you



Lorsqu'il avait eut vent du bal qui aurait lieu au palais impérial pour Halloween quelques jours plus tôt, Hyppolite avait retenu à grande peine un profond soupire. Quelques semaines plus tôt, il aurait sauté sur l'occasion de voir Saeko, mais tout avait changé depuis. Il ne l'avait vu qu'une seule fois depuis son retour à Azurite et le souvenir de cette horrible rencontre ne l'avait pas quitté depuis.Comme s'il n'avait pas d'ores et déjà suffisamment de raisons de s'inquiéter comme cela, la découverte de sentiments existant entre Saeko et Idriss Swanson l'avait mise dans un état de fragilité émotionnel dont il n'était pas fier. Intérieurement, il bouillait. Il fulminait contre le monde entier, sa propre personne comprise dans le lot. Il s'époumonait sans desserrer les lèvres, se reprochant sa propre bêtise. Ce n'était pas qu'il regrettait d'avoir quitté la résistance, car ce n'était pas le cas. Ses opinions politiques n'avaient guère changées. Hyppolite restait profondément persuadé que la guerre avait déjà bien trop pris à tout le monde et qu'elle devait cesser pour de bon. Il voulait toujours croire en la paix, en un monde lavé du sang qui le colorait à l'heure actuelle. Il croyait toujours en un avenir solaire, baigné de lumière, aussi follement utopique que cela puisse sembler compte tenu de l'horreur des temps actuels. Et pour cela, pour retrouver une vie décente, il continuait à croire en Saeko. Rien n'avait changé en ce point. Hyppolite pensait chacune des paroles qu'il lui avait adressé lors de leur dernière rencontre, quelques minutes seulement avant le couronnement de Merle. Il lui avait confié qu'il croyait en elle et quand bien même il lui avait par la même occasion arrachée des larmes, il ne regrettait guère d'avoir prononcé ses mots. Il voulait qu'elle le sache. Qu'elle soit consciente qu'il était derrière d'elle. Qu'il avait confiance en elle. Malgré tout cela cependant, après ce qui s'était passé avec Idriss, Hyppolite n'avait aucune envie d'être confronté à elle. Depuis le couronnement, il s'était employé à l'éviter, redoutant plus que tout de lui faire à nouveau face. Cette distance forcée ne le réjouissait guère. Au contraire, elle lui était franchement douloureuse, telle une plaie rougie dans laquelle il enfoncerait continuellement une lame acérée, ravivant la douleur à chaque instant. En se privant de la présence de Saeko, il se malmenait ouvertement, ravageant son propre cœur. C'était douloureux au delà des mots, mais c'était aussi la seule façon qu'il avait trouvé de se préserver. Il nourrissait l'espoir que la distance finirait par venir à bout de l'amour impossible qu'il nourrissait pour Saeko depuis son adolescence. Bien sûr, l'hypothèse n'était guère très encourageante et Hyppolite n'y croyait pas vraiment. Il avait été séparé durant longtemps de Saeko après avoir fuit avec sa famille et la distance forcée n'avait jamais été capable de venir à bout de ce qu'il persistait à éprouver.

Quoi qu'il en soit, s'il avait jusqu'alors réussi à fuir toute éventuelle rencontre avec la jeune impératrice, Hyppolite s'était néanmoins vu forcé de se présenter devant les portes du palais impérial. Tout au long de la soirée, il avait pris sur lui. Il s'était paré d'un sourire doux et agréable, concédant à faire la conversation à quiconque s'approchait de lui. Évitant méticuleusement le couple impérial et toute chevelure rougeoyante susceptible d'appartenir à Idriss Swanson, il était resté pour l'essentiel en compagnie de maîtres de l'eau, ménageant ainsi tant bien que mal son palpitant méchamment amoché. Naturellement, la douleur infligée s'était malgré tout vu réveillée. Il ne pouvait pas éviter la vision radieuse qu'offrait Saeko et il avait presque réussi à s'extasier poliment en apprenant qu'un bébé impérial était en route tout en crevant intérieurement d'envie de cogner de toutes ses forces sur quelque chose (de préférence la tête d'Idriss). Cependant, conformément au tempérament pacifiste qu'on lui connaissait, il était resté parfaitement courtois, laissant entendre qu'il passait une charmante soirée alors qu'il n'aspirait qu'à rentrer chez lui. Il avait envie d'en finir. Il voulait se retrouver seul et être libre de laisser éclater sa frustration et sa peine dans l'intimité adorée que lui offraient ses appartements personnels. Il ne voulait plus avoir à s'infliger le spectacle dévastateur qu'offrait Saeko, pendue au bras de son époux dont elle portait l'héritier ou l'héritière. Il voulait se trouver loin, très loin d'elle. Mais il ne pouvait pas. Il lui fallait prendre sur lui en bon garçon qu'il était. Les breuvages alcoolisés aidaient un peu à noyer son chagrin quand bien même il ne s'autorisait pas à s'y abandonner totalement, de peur que la boisson ne délie sa langue. A une heure avancée de la nuit, il se décida à fausser un instant compagnie aux personnes avec lesquelles il était en train de discuter et alla se perdre un moment dans les jardins du palais. S'ils n'étaient pas déserts, d'autres ayant comme lui ressenti le besoin de retrouver un semblant d'intimité, il s'y senti instantanément mieux qu'à l'intérieur. Le froid le revigora, s'insinuant sous les couches de vêtements qu'il portait. Il passa un moment dehors, traversant les extérieurs méticuleusement entretenus, repoussant sans arrêt le moment où il lui faudrait regagner la foule massée à l'intérieur. Il progressait sans but, inspirant de grandes bouffées d'air frais en s'efforçant de ne pas penser à tout ce qui le déchirait de l'intérieur, sans véritablement y parvenir. Ses pensées le gardaient prisonniers, telles des voix horripilantes qui murmuraient inlassablement dans sa tête, ne lui laissant pas le moindre répit. Il mourrait d'envie de s'époumoner à voix haute contre ses démons, mais il s'en abstenu. Il avait suffisamment de contrariétés auxquelles faire face à l'heure actuelle. Il n'avait pas besoin de hurler à l'air libre, s'exposant ainsi aux regard éberlués des autres promeneurs qui auraient eut tôt fait de faire passer le message que Hyppolite Osanos était tout aussi dérangé que son monstrueux patriarche. Près d'une heure s'était écoulée lorsqu'il dut se résoudre à rentrer à nouveau à l'intérieur. Outre le fait qu'il n'était pas assez chaudement vêtu pour passer tant de temps à l'extérieur, il ne pouvait décemment pas fuir éternellement, aussi délicieuse que soit cette perspective. Dès l'instant, où il posa un pied à l'intérieur, il senti à nouveau peser sur ses épaules le poids de ses attentes déchues et dut faire preuve de volonté pour ne pas faire demi-tour sans plus attendre. A la place, il s'enfonça dans les couloirs du palais, son regard se posant de ci de là. Il tâchait encore de gagner du temps, fuyant malgré lui la salle de bal et les personnes qu'elle contenait. Quelques minutes s'écoulèrent avant qu'il ne se fasse  violence en prenant pour de bon la direction de la salle de bal qui se vidait peu à peu, quoique beaucoup trop lentement au goût d'Hyppolite. Il croisa quelques nobles, élégamment vêtus et qui se déplaçaient gracieusement jusqu'à la sortie, les joues rosies et le regard légèrement brillant. Hyppolite fendit la foule dispersée qu'ils formaient dans leur progression jusqu'aux grandes portes du palais des flammes, se faufilant parmi les corps avec adresse. Il lui restait un couloir à traverser pour atteindre la salle lorsqu'il fut stoppé net dans sa progression. Saeko Oshun filait droit vers lui, flanquée du prince Maven. Hyppolite parvint de justesse à retenir le juron qui s'était frayé un chemin jusqu'à ses lèvres scellées. Il jeta un rapide coup d’œil derrière lui, recherchant malgré lui une porte de sortie quelconque qui lui permettrait d'éviter une conversation qu'il ne voulait pas avoir, mais il lui fallu se rendre à l’évidence : Saeko l'avait repéré et il ne pouvait décemment pas se mettre à courir en sens inverse. Il allait devoir l'affronter, aussi pénible que cela puisse être. Prenant sur lui, il progressa donc vers Saeko d'une démarche qu'il espérait dépourvue de l'amas de tension qui l'habitait. Il progressait vite, trop vite. Le cœur empli d'amertume, il comptait mentalement ses pas dans un infernal compte-à-rebours. Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un. Il s'immobilisa juste devant elle. Il se tenait droit, l'expression faciale aussi dénuée d'émotions qu'il s'en sentait capable. Arborant le sourire doucement poli qu'il avait présenté à tout le monde tout du long de la soirée, il salua gracieusement ses interlocuteurs. « Votre majesté impériale. » Prononça-t-il à l'intention de Saeko, ne croisant son regard qu'une poignée de secondes avant de faire glisser ses yeux rendus plus brillants qu'à l'accoutumée par la maigre quantité d'alcool ingérée sur le frère cadet de l'empereur. « Votre altesse. » Il mourrait d'envie de s'esquiver sans plus de cérémonie, mais en garçon bien élevé, il refoula ses propres désirs, laissant parler ses bonnes manières à la place. Au prix d'un effort pour le moins périlleux, il reporta à nouveau son attention sur Saeko en ne lui adressant que la froideur courtoise et révérencieuse réservée en tant normal à l'impératrice qu'elle était. « Toutes mes félicitations pour votre enfant à naître, vous devez être comblée. » Les mots lui brûlaient véritablement la langue à mesure qu'il les prononçait, mais il parvint malgré tout à les aligner sur un ton velouté, gracieux. Ne lui restait qu'à attendre qu'on l'invite à disposer pour mettre fin à cette conversation pour le moins douloureuse et délicate.
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fire nation
Sièm Grimsrud
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‹ AGE : La trentaine effleuré du bout des doigts, ele n'a pas vu les années filées, entre deux âges, la sublime des flammes ne sait plus trop où elle en est.
‹ STATUT : Une bague encercle à nouveau son doigt, promesse d'une union à venir qui lui arrache un sourire dépourvu de saveur. Elle a trop souvent vu ses promesses de mariage réduite au néant que pour y croire à nouveau. Le maudit Idriss Swanson, amant et veuf de l'impératrice déchue, elle s'attend presque à le voir fuir loin d'elle, comme les autres avant lui
‹ SANG : L'argent colore le sang qui sillonne tes veines, une illusion, une prétention, une récompense pour une allégeance dédiée à la dynastie Oshun.
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MessageSujet: Re: fb, it's killing me to love you: saeko fb, it's killing me to love you: saeko EmptyLun 8 Jan 2018 - 20:45


it's killing me to love you
Escorté par ce frère d'une autre mère, la déesse flamboyante avait le visage toujours dissimulé derrière les dorure dentelée de son masque. Un regard échangé avant son précieux amis, elle passa une main sur son visage pour en arraché le masque, laissant vagabonder quelques mèches sombres hors de sa somptueuse coiffure composée autour de sa couronne. Sous l'impassibilité de ses traits, on devine la rage et la colère qui dansent langoureusement dans les lueurs assassines de son regard sombre. Maudit soit ce foutu empereur et son obsession dévorante pour l'enfant ennemi. Elle ne supporte plus de le voir agir de la sorte, pas lorsque la vie de leur enfant est concerné. Elle rumine, dans le silence de son âme alors qu'elle se fait un chemin parmi cette marée humaine pour regagné ses anciens appartements. Elle est cruellement silencieuse, la divine, blessée d'être constamment mise de côté par son époux, au profit d'un amour perdu. Oh, elle ne lui en veut pas réellement d'aimer au delà de leur couple, non, elle-même a laissé son cœur basculé. Non. Ce n'est pas ce qui attise la rage de la reine des astres. Elle est dévorée par le manque d'intérêt qu'il porte à sa sécurité, plus encore à celle de son enfant. Elle déglutit, ravale sa rancœur, alors qu'elle s'avance, la démarche d'une élégance impériale, le menton relevé, intouchable. Elle ne fera pas le plaisir de montrer à ces résistants la peur qui gronde en elle. Et c'était sans compté sur la défiance de son furieux amant. Ils se sont blessés, déchirés, abîmes, au point qu'ils ne se sont pas parlé. Elle a bien essayé de faire un pas vers lui, mais il l'a éconduite, comme si elle n'était qu'une vulgaire fille de passage tentant de ravir son cœur. Elle chasse ses pensées, bien trop douloureuse. Elle rumine ses pensées obscures, quand son regard échoue sur une silhouette tristement familière. Son myocarde loupe un battement, avant de reprendre une course doucereuse. Elle s'avance vers lui, son monstrueux protecteur sur ses talons. Elle accroche le regard du fils des eaux, mais il s'empresse de s'en détourné. Son palpitant se serre, douloureusement, mais elle ne peut rien dire, elle ne peut rien faire, elle est la seule, l'unique responsable. Votre majesté impériale. Cette distance qu'il laisse entendre dans ses mots. La rage incommensurable laisse place à une tristesse bien cruelle, qu'elle ne se sent pas le droit de ressentir. Il est son oeuvre la plus regrettable. Elle incline la tête, respectueuse, mais elle n'arrive pas à prononcer le moindre mots, les yeux rivés sur lui. Votre altesse. La voix de l'impétueux Oshun gronde, teinté d’impatience. L'ancienne Yinren relève le regard vers le géant au cœur pure. Elle le gratifie d'un sourire alors que sa mains vient se poser contre son bras. Maven, tu devrais retourner auprès d'Harald et les siens pour terminer les fouilles. Je suis entre d'excellente main. Un regard complice entre les enfants de la couronne de feu et la belle vient déposer un baiser contre la joue de son presque frère. Il sait, Maven, ce qui la relie au jeune Osanos. Lui même s'était lié à la cousine de ce dernier. Une alliance inédite, interdite, entre l'eau et le feu. Un mouvement du menton, elle invite Hyppolite à avancer, sa main osant à peine effleurer son coude pour initier le mouvement. Elle s'avance, guide ses pas jusqu'à ses anciens appartements qui ne sont plus très loin. Elle referme la porte derrière eux, silencieuse, ses pensées filent, à la recherche de mots qu'elle ne trouve pas suffisamment fort pour lui retransmettre tout ce qu'elle pense de cette curieuse situation. Elle imprègne les lieux, allant jusqu'à sa commode pour y déposer son masque, se débarrasser de cette couronne trop lourde à porter, redevenir son amie, plus que tout autre chose. Elle lui tourne le dos. Elle n'a toujours pas trouvé ce qu'elle pourrait bien lui dire. Un soupire et elle se tourne avec lenteur, ses orbes cherchant avec avidité à rencontrer les siennes. Je suis tellement désolée, Hyppolite, je ne voulais pas que les choses se passent comme cela entre nous.
PINNED UNDER THE WEIGHT 2017

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MessageSujet: Re: fb, it's killing me to love you: saeko fb, it's killing me to love you: saeko EmptyLun 8 Jan 2018 - 21:25



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Il aimerait pouvoir la détester. Et durant un instant, il y était presque parvenu. Il avait ressenti une colère sourde, incongrue, effrayante. Un sentiment qu’il sentait encore, substance lugubre tapie en lui. Il ne reconnaissait guère cette noirceur qui colorait son être, morsure cruelle laissée par un cœur brisé. Car c’était bien de cela qu’il s’agissait. Elle lui avait brisé le cœur. En un instant, tout avait volé en éclats. Elle l’avait détruit sans même le vouloir, en l’espace de quelques minutes. Encore aujourd’hui la déception lui fendait le cœur et il peinait à croire que cela cesserait un jour de faire aussi mal. Tout ce qu’il voulait, c’était qu’elle lui laisse le luxe de l’oublier, car il en avait besoin. Il lui fallait prendre conscience que Saeko n’était pas la seule l’unique. Qu’il y avait quelqu’un d’autre pour lui. Qu’il y aurait un après. Cela lui semblait impossible cependant. Pas alors que la douleur était encore si vive, morsure profonde dans sa chair tendre.  « Maven, tu devrais retourner auprès d’Harald et les siens pour terminer les fouilles. Je suis entre d’excellente main. » Hyppolite se mordit la lèvre. Elle voulait lui parler. Ne comprenait-elle pas que cela ne pouvait que faire empirer les choses ? Que sa seule présence lui était douloureuse ? Fallait-il véritablement qu’il le lui explique ? Ne pouvait-elle pas en prendre conscience seule ? Hyppolite fuyait son regard et retins un soupir alors que le prince Maven se détournait, leur offrant une intimité qui ne le réjouissait guère. Une fois son beau-frère hors de portée, Saeko lui adressa un signe de menton, lui intimant de le suivre.  L’expression faciale d’Hyppolite ne s’était guère adoucie, au contraire. Il n’arborait plus le sourire de façade finement travaillé qu’il avait arboré pour la saluer et l’habituelle douceur qui le caractérisait avait déserté ses traits. Lorsque Saeko fit mine de lui effleurer le bras, Hyppolite retira précipitamment le sien. C’était tout bonnement plus fort que lui. Il ne voulait pas qu’elle le touche, pas lorsqu’elle le touchait lui. Ou plutôt eux. Tant de lèvres autres qui s’égaraient contre les siennes. Au souvenir du baiser rapide échangé entre elle et Idriss, embrassade dont il avait été le spectateur malheureux, une nouvelle vague de rancœur le submergea. N’y pense pas. Ne pense pas à ça. Mais, naturellement, c’était bien plus simple à dire qu’à faire. Lorsque Saeko ouvre la porte de ce qu’il devine être ses anciens appartements, il y pénètre de mauvaise grace, le cœur lourd et le regard glacé. Il se plante au centre de la vaste pièce, les bras croisés sur son torse dans un geste défensif, comme pour la tenir à distance. Car il ne veut pas la toucher et il ne veut pas qu’elle le touche. Il refuse de goûter à ce qu’il n’aura jamais. Il s’efforce de détourner les yeux alors qu’elle se débarrasse de sa couronne, rappel constant de son titre et des responsabilités qui en découlent. Et une fois débarrassée du précieux artifice, elle semble presque normale. Presque redevenue elle-même et il pourrait presque s’y laisser prendre. Mais ce n’est pas le cas. Il n’arrive pas à la regarder, pas sans revoir inlassablement le film de leur dernière rencontre. Il ne peut pas la voir sans s’abandonner à la vision déchirante de ses livres pressées contre celles d’Idriss Swanson. Et ça lui troue le cœur. Lorsqu’elle se tourne enfin pour lui faire, il plante son regard dans le sien. La colère et la peine se mêlent dans ses iris alors qu’il la met au défi de trouver les mots à même d’apaiser la douleur qui le broie tout entier. « Je suis tellement désolée, Hyppolite, je ne voulais pas que les choses se passent comme cela entre nous. » Et il devrait être gentil. Et il devrait être doux. Car c’est ce qu’il est. C’est la personne qu’il est sensé être. Il devrait accepter ses excuses, aussi follement inutiles qu’elles puissent être car ce ne sont pas ses excuses qui panseront ses plaies. Et peut-être que ça lui fait du bien à elle de prononcer ses mots, mais lui n’y gagne rien. Rien du tout. Et il n’a pas envie d’être bon. Il n’a pas envie d’être doux, ou compréhensif. Il a juste envie d’être en colère, car il en a marre. Il en a marre de perdre. Il en a marre de souffrir. Alors ses lèvres se desserrent et les mots s’écoulent en un torrent gelé. « Je peux parler sans crainte ? » Qu’il lance, cassant. Cela ne lui ressemble pas. La douleur le transforme, oppressant son cœur. Il jette un regard circulaire autour de lui, fait mine de jeter un coup d’œil derrière le lit immense. « Où est-ce que ton chien de garde rouquin se cache quelque part, prêt à surgir devant moi pour me planter ses crocs dans la jambe ? » Il en a marre. Il est fatigué. Il veut juste que cela cesse. Il a cessé de gesticuler et à nouveau s’immobilise, plantant à nouveau son regard dans celui de Saeko. « Si c’est le cas, je te saurais gré d’avoir la décence d’attendre que je quitte la pièce avant de lui sauter dessus. » Car elle savait, forcément. Elle savait qu'Hyppolite l’aimait. Il n’avait jamais été un bon menteur. Elle le savait et cela ne l’avait pas empêché d’embrasser ce type devant lui, lui brisant le cœur alors même qu’il était d’ores et déjà à terre. Il éclate d’un rire amer, rendu roc par la peine qui tend à percer dans sa voix. « Est-ce que t’as seulement conscience du mal que tu m’as fais ce jour-là ? Du mal que tu me fais maintenant ? »


Dernière édition par Hyppolite Osanos le Mar 9 Jan 2018 - 7:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: fb, it's killing me to love you: saeko fb, it's killing me to love you: saeko EmptyMar 9 Jan 2018 - 7:50


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Il ne lui accorde que son silence, l'enfant terrible des sept mers. Il demeure, inchangé et pourtant, sensiblement le même. Elle attend, le regard ancrer dans le sien, elle fait face à toute la froideur dont il peut faire peur. Une punition cruelle, mais mérité. Je peux parler sans crainte ? Il brise le silence, il se décharge de sa colère et elle ne peut rien faire la belle, si ce n'est laisser échapper un soupire lasse. Elle croise les bras contre sa poitrine, plantant ses orbes noisettes dans l'azur de ses yeux. La colère teinte chacun de ses mots, donne des intonations détestables à sa voix, méconnaissable. Elle ne peut lui en vouloir, la divine, elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même. Elle le laisse déverser ses torrents colériques sans ciller, elle encaisse, en silence, presque impénétrable, intouchable, si l'on s'arrête au traits de son visage. Ses orbes cependant ne peuvent mentir, fenêtre de son âme, elles trahissent la détresse d'un cœur en souffrance. Où est-ce que ton chien de garde rouquin se cache quelque part, prêt à surgir devant moi pour me planter ses crocs dans la jambe ? Sa mâchoire se crispe, presque imperceptible, alors que ses poings se referment furieusement. Sa comédie est insupportable, mais elle ne dit rien, la reine solaire, non, elle se terre dans un mutisme qu'elle s'impose pour laisser libre court aux pensées accusatrices de celui qu'elle a tant blessé. Elle n'a que ça a lui offrir, une écoute attentive et silencieuse. Elle refuse de penser à l'enfant du feu. Non, elle ne peut pas, pas sans faillir, pas sans s'écrouler. Elle enferme son cœur, le barricade, parce qu'elle ne peut pas penser, elle ne peut pas continuer, pas comme ça. Alors elle se tient, fière et droite, elle encaisse les joutes verbales orchestrées par l'enfant des océans. Il s'immobilise enfin, mais il est loin d'en avoir terminé avec elle. Si c’est le cas, je te saurais gré d’avoir la décence d’attendre que je quitte la pièce avant de lui sauter dessus. Un battement de cil, un battement de cœur raté. Les coups sont de plus en plus douloureux, mais mérité, alors elle inspire profondément, l'air brûlant ses poumons férocement à chaque bouffée d'air avalé. Elle ne lui fait pas l'affront d'abaisser le regard, non, elle l'affronte, elle se brûle les ailes en chemin, mais cela n'a pas la moindre importance face à la détresse de ce fantôme du passé. Elle ne supporte pas l'idée d'être l'instigatrice de ses malheurs, elle s'en veut, de ne pas avoir su lire entre les lignes, de ne pas avoir vu à quel point son cœur était encore entiché du sien. Elle déglutit, difficilement, ravale ses sentiments, parce qu'ils n'ont pas la moindre importance. Est-ce que t’as seulement conscience du mal que tu m’as fais ce jour-là ? Du mal que tu me fais maintenant ? Non, elle ne sait pas, l'idiote, elle n'a pas vu, aveuglée par ses propres sentiments. Foutue égoïste. Elle encaisse, encore. Elle vacille, la douce enfant, son éclat chancelle, elle décroise les bras pour se maintenir contre un meuble, mais surtout, pour maintenir l'illusion. Après les mots, le silence... Et c'est peut-être ça le pire, c'est qu'il s'arrête. Je suis désolée, Hyppolite, sincèrement désolée. Qu'elle murmure, encore, elle ne s'excusera jamais assez pour tout le mal qu'elle lui aura fait. Il ne viendra pas. Pas cette fois. Plus jamais, mais elle se garde bien de le dire. A quoi bon? Cela ne servirait à rien. Elle ne sait pas où elle en est. Elle est perdue. Sa main se soulève, vient masser ses tempes rendue douloureuse par la débâcle de ses émotions. Je t'aime et je t'aimerais toujours. Tu as été mon premier amour, Hyppolite, mais tu es parti, simplement partis. Tu m'as brisé le cœur, sans me donner le donner le moindre espoir. Qu'est-ce que je devais faire Hyppolite? T'attendre dans l'espoir que tu me reviennes? Sa voix s'élève, monte dans les aigus, trahissant les émotions qu'elle refoule, qu'elle enfouit au plus profond de son être. Je suis désolée, sincèrement désolée que tu l'ais appris comme cela, plus encore que cela te fasse souffrir. Je te jure, je n'ai jamais voulu te faire le moindre mal. Jamais.
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‹ ADIUTOR : une bleue dont il ne se soucie nullement.
‹ POINTS : 1121

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MessageSujet: Re: fb, it's killing me to love you: saeko fb, it's killing me to love you: saeko EmptyMar 9 Jan 2018 - 14:26



Your body is broken but you’re trying to fight this
Your arms are weary but you’re trying to hide this
I'm bringing you home
It’s been so long
We’re finding the road
Back to where we belong
It’s growing faster than you’ve grown
Annd ow you’re stronger than yourself
I’m fighting for you
I’m hunting for you
But it’s killing me to love you



C'était tout bonnement pénible, à la limite du supportable. Hyppolite était à cran, empli d'une rage trop longuement contenue. La rancœur qui entravait son cœur était bien loin de laisser entrapercevoir la facette la plus reluisante de sa personnalité, mais en cet instant il n'en avait pas grand chose à faire. Il souffrait et il n'était pas d'humeur à dissimuler cette peine sous le sourire courtois qu'il s'était plaqué sur le visage tout du long de la soirée. Le temps de quelques minutes, il laissait la vaste comédie que décrivait leurs vies s'effriter. Terminé de jouer des rôles et de s'embourber dans des histoires amères et gorgées de faux semblants. L'heure était venue d'affronter la vérité, aussi dure qu'elle puisse être à entendre. Saeko s'était tue jusqu'alors, restant à distance, le laissant débiter sa colère. Tant mieux, cela valait mieux ainsi. Rien de ce qu'elle pourrait dire ou faire n'était à même de réparer le cœur morcelé d'Hyppolite. Il voulait juste qu'elle sache, même si ce n'était pas juste. Pendant qu'elle se perdrait dans l'étreinte du fils Swanson, il voulait qu'elle garde pleinement conscience qu'elle lui avait brisé le cœur. Et ce n'était pas gentil de sa part, cela n'avait rien de bon, mais n'avait-il pas droit d'agir comme un foutu salaud lui aussi parfois ? De toute façon, peu importait le regard qu'elle pourrait bien porter sur lui désormais. Cela ne rimait plus à rien. Sa présence à l'heure actuelle dans ses appartements ne rimait à rien. « Je suis désolée, Hyppolite, sincèrement désolée. » Qu'elle lui murmure inlassablement, espérant sans doute que cela puisse le consoler d'une manière ou d'une autre. C'était absurde bien sûr, quand même la sincérité était perceptible dans sa voix. Oh, Hyppolite ne doutait pas qu'elle pensait effectivement les photos prononcés. Il était sûr qu'elle était effectivement désolée pour la douleur qu'elle engendrait malgré elle. « Il ne viendra pas. Pas cette fois. » Hyppolite n'en avait strictement rien à faire. Rien à faire de ce type et de ce qu'elle pouvait bien faire avec lui. Il ne voulait plus jamais avoir à faire à Idriss Swanson. Idriss Swanson qui demeurerait toujours à ses yeux la représentation cristallisée de tout ce qu'il avait perdu. Il devait être satisfait ce salaud. Fier de s'être emparé du cœur de l'impératrice, fier d'avoir brisé celui du fils Osanos par la même occasion. Il aurait pu le frapper, Hyppolite, tout en proie qu'il était à une détresse sourde. Lui qui n'avait jamais approuvé la moindre forme de violence voulait véritablement refaire le portrait du garçon dont la seule faute était de s'être épris de la femme qu'il aimait. L'enfant de l'eau ne se reconnaissait pas. Cet amas de ténèbres qui enveloppait son cœur tuméfié ne lui sciait nullement. Toujours planté au milieu des appartements épurés, il songea avec envie à son lit qui l'attendait à Azurite. Il avait envie de s'y effondrer pour une durée encore indéterminée. Il voulait être loin. Il voulait être seul. « Je t'aime et je t'aimerais toujours. » Il secouait doucement la tête de gauche à droite, refusant ses mots, lui hurlant sans desserrer les lèvres de se taire car ses paroles ne lui offraient pas le moindre réconfort, loin de là. Cela ne rendait la situation que plus difficile encore. Loin d'arranger les choses entre eux, cela les empirait au contraire. « Tu as été mon premier amour, Hyppolite, mais tu es parti, simplement parti. Tu m'as brisé le cœur, sans me donner le moindre espoir. » Il continuait à secouer de la tête alors qu'elle s'exprimait, non car il indiquait son désaccord quant aux propos tenus, mais plutôt car la vérité le meurtrissait, le mettant au supplice. « Qu'est-ce que je devais faire Hyppolite ? T'attendre dans l'espoir que tu me reviennes ? » Oui voulait-il lui rétorquer égoïstement, mais le mot ne franchit jamais la frontière tacite de ses lèvres. Il demeura silencieux, happé par son propre passé. « Ce n'était pas mon choix » balbutia-il, autant pour elle que pour lui-même. Il n'avait pas eut le luxe de choisir, ne l'avait jamais eut. Il aimait Saeko et n'avait jamais eut qu'un seul désir : rester auprès d'elle quoi qu'il advienne, en toutes circonstances. La vie cependant ne lui avait jamais offert ce désir infiniment cher à son âme. Si leur idylle avait été condamnée dès le début par le refus ferme et définitif de Johann qui ne pouvait ne serait-ce qu'envisager d'unir la vie de son garçon à celle d'une enfant des flammes, la fuite forcée des Osanos avait officiellement marqué la fin de tout espoir de fin heureuse pour eux deux. Et pourtant, Hyppolite avait espéré. L'imbécile. Gamin idiot, enclin à l'utopie. Épris de l'espoir que tout finirait par s'arranger, il n'avait pas réalisé que tout était déjà terminé pour Saeko. Il s'était bercé d'illusions, y trouvant refuge en ces temps sanglants. Il ne s'était pas figuré que le retour à la réalité n'en serait que plus glaçant. Il payait le prix de sa propre innocence florissante. « Je suis désolée, sincèrement désolée que tu l'ais appris comme cela, plus encore que cela te fasse souffrir. Je te jure, je n'ai jamais voulu te faire le moindre mal. Jamais. » Dénouant ses bras, Hyppolite plaqua ses deux mains sur son visage. Il en avait assez. Il voulait que cela cesse. Que cela arrête de faire aussi mal. Déjà, sa colère s’essoufflait, sentiment méconnu, peu naturel. La douleur demeurait, si vive qu'il n'aurait guère été surpris de constater la présence d'une large plaie sanguinolente souillant sa douce peau, mais la haine vociférante se tassait lentement, domptée par les pans vacillants de sa véritable personnalité. La rage devint fatigue alors que les nuits passées sans dormir le rattrapaient. « Arrêtes, je t'en prie, arrêtes de t'excuser. » Car c'était ridicule. Si elle avait effectivement fait preuve de maladresse en embrassant Idriss devant lui, elle n'aurait pas dut avoir à formuler d'excuses pour justifier la présence de sentiments qu'elle ne pouvait décemment pas contrôler. Tout cela, ce n'était la faute de personne. « Arrêtes de parler. » Sa voix avait retrouvé son timbre familier, doux et un brin chevrotant. La fatigue se lisait sur ses traits alors que la tension se ratatinait. Esquissant quelques pas, il se laissa tomber sur un fauteuil recouvert de velours et demeura un instant muet, figé dans la contemplation de ses longues jambes qu'il étendit devant lui. Lorsqu'il rouvrit la bouche, ce fut pour pousser un soupire avant qu'il ne concède à reprendre péniblement la parole. « Je suis désolé pour ce que je t'ai dis. Je n'aurais pas dut, tu ne mérites pas ça. » Car Saeko était une bonne personne et il le savait. Et il la croyait lorsqu'elle lui promettait n'avoir jamais eut l'intention de le blesser. Il la savait sincère sans même avoir à fouiller son regard pour cela. Passant une main dans sa chevelure brune officiellement décoiffée, il jeta un regard hagard sur la vaste pièce dans laquelle il se trouvait, évitant toujours de croiser le regard de Saeko. Il lui était plus simple de parler ainsi, sans se confronter à elle de plein fouet. « Toi et moi, cela n'aurait jamais pu fonctionner. » Et cela lui coûtait beaucoup de l'admettre, quand bien même il l'avait toujours sut au fin fond de son cœur. « Mon père n'aurait jamais accepté que je t'épouse et quand bien même il aurait par miracle approuvé, tes parents s'y seraient opposés. » Car que valait un enfant de l'eau face à un prince héritier ? Hyppolite enfonça ses dents dans sa lèvre inférieure jusqu'à ce qu'un gout âpre imprègne sa langue. « Même si je n'étais pas parti, même si ma famille n'avait pas été décrétée ennemie de la couronne, même si Aymeric n'était pas mort... » Sa voix se brisa alors qu'il goûtait à la sonorité oubliée du prénom de son aîné décédé. Il secoua doucement la tête, comme pour éloigner la vision du corps ensanglanté de son frère défunt. « Même sans Idriss. Cela n'a rien à voir avec tout ça. Nous étions condamnés dès le début. » Il ne la regardait toujours pas alors qu'il parlait. Il avait rivé son attention sur ses mains posées sur ses cuisses. Ses ongles étaient rongés, pour certains jusqu'au sang, témoins visibles de son angoisse permanente. « Et je le savais. Je l'ai toujours sut. Et je croyais que je m'étais fais à l'idée, que j'avais accepté de ne jamais pouvoir être avec toi... » Il l'avait vraiment cru. Mais il avait été berné. Berné par son propre cœur. « Mais il faut croire que je ne suis jamais vraiment parvenu à faire mon deuil de toi. »
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