Elle est dévorée par un rancœur, la douce, le poison se distille furieusement dans ses veines, alimentant la noirceur de son âme et les aspects les plus sombres de son être. Elle se pare d'une froideur glaciale, pour dissimuler aux yeux d'autrui, les flammes colériques qui dévorent ses entrailles. Elle laisse l'une de ses dames de compagnie l'aider à enfiler un peignoir de soie avant de les renvoyer, elle et les autres, à d'autres tâches. Elle n'a nullement besoin d'elles pour ce qu'elle compte entreprendre en cette matinée. La sublime se dérobe aux appartement qui étaient encore les siens il y a peu. Elle y a trouver refuge la veuille, refusant de partager le lit d'un époux qui ne cesse de la bafoué aux yeux d'un peuple trop avide à les voir s’effondrer. La garde impériale l'encercle, enveloppant leur précieux reine des astres telle une aura protectrice et bienveillante. Si l'un deux vient lui ouvrir la porte qui mène au quartier impériale, il la laisse entrer sans la suivre, demeurant dans les couloirs. Elle laisse couler son regard sur les lieux, cherchant avidement la présence de son furieux époux. Son regard rencontre le sien, avec une froideur glaciale, elle hausse un sourcil avec désinvolture alors que ses mains viennent se glisser sur son ventre à peine rebondit. Elle glisse son regard vers leur lit alors qu'un sourire dépourvu de saveur vient orner ses lèvres pulpeuses. Elle en revient à lui, le menton relevé, flamboyante reine, incandescente enfant du feu. Je suis presque étonnée de te retrouver seule, mon chéri, j'espère que tu as escorté le prince de la terre jusqu'à la frontière. Il serait fâcheux qu'il lui arrive quelques choses. Elle siffle perfide, elle l'attaque sans prendre la peine de dissimuler son agacement, parce qu'elle est agacée, la jeune impératrice, agacée de voir son mari se perdre dans une addictions sordides pour un prince ennemis, sans se soucier le moins du monde de la sécurité de son héritier... Elle aura pu encaisser cet affront, si celui-ci n'avait pas mis en péril le fruit de ses entrailles. Il a éveillé le feu, sans même se rendre compte de la fureur qu'il lui en coûterait. Elle s'avance vers lui avec une lenteur exagérée alors que son sourire se dissipe. Elle arrive à proximité, soulève sa main qu'elle glisse contre sa joue avec une douceur fausse et surjouée, puisque la main s'écarte pour venir claquer contre l'épiderme de ce prince, ce roi, cet adoré qui 'la tant déçu. Elle le toise avec tout le mépris qu'il lui inspire, à cet instant, cet instant unique. Il a fallut quelques seconde seulement pour que l'admiration qu'elle lui voue s'écroule, quelques secondes que son épouse aurait sans doute occulté, mais pas la mère en devenir. Elle est changée l'impératrice, métamorphosée par cet être qui grandit en elle et qui prend déjà tant d'importance dans son existence. Je me fous de ce qui peut bien y avoir entre toi et cet homme que tu prétends ne pas aimer, mais ne t'avise plus jamais de le faire passer avant la vie de mon enfant, notre enfant. Tu n'es qu'un crétin aveuglé par tes sentiments, OUI, Cal, sentiment, tu n'as même pas pensée une seule seconde que ces rebelles auraient pu être une diversion pour atteindre ton héritier. Remercie ton frère d'avoir pris soin de ta famille, puisque toi, tu n'en as pas été capable. Remercie les Swanson, d'avoir pris soin de ton héritier à ta place. Remercie Idriss, d'être mon garde fou. La voix claque, dispensant cette cruelle vérité qui la ronge de l'intérieur.

J'imagine l'avoir mérité. Un rire sardonique franchir le seuil de ses lèvres. Elle n'est pas elle même, la douce, elle est teinté d'une lueur furieuse, alimentée par des flammes incandescentes, alimentées par une colère sans précédent. Il s'imagine bien, L'Oshun. Elle a le cœur empoisonnée par la rancœur et l'amertume accumulée ces derniers jours. Elle ne supporte pas cette détresse qui empêche son myocarde de battre à son allure régulière. Elle emprunte un chemin sinueux la furieuse reine solaire, mais elle s'y enfonce, elle s'acharne, attisant la rage qui la consume. Elle suit du regard le fou qu'elle a épousé, cherchant en lui celui en qui elle avait placé une confiance aveugle, cherchant les vestiges de ce qu'ils avaient été, de ce qu'ils auraient dû être l'un pour l'autre. Elle est aveuglée par la colère, elle est incapable de comprendre que c'est la tristesse qui déchire son cœur de future mère. Il s'écarte d'elle, pour aller se prostré dans un fauteuil et ça la blesse, la déesse des flammes, sans qu'elle ne comprenne pourquoi elle s'offusque d'un geste des plus simples. Ses orbes glacées suivent l'avancer de l'enfant terrible d'Aksana, elle met un temps avant de le rejoindre, debout, elle n'a aucune envie de s'asseoir, de discuter posément avec lui alors qu'elle ne rêve que de se débarrasser de cette rage qui la consume. Elle croyait pourtant que les mots suffiraient, que de voir sa chaire coloré de rouge lui apporterait une once de satisfaction, mais il n'en est rien. J'accepte tes reproches et ta colère. Il accepte. Par tous les sept. Qu'est-ce qu'elle en avait à faire qu'il accepte, elle voulait qu'il comprenne, qu'il apprenne de ses erreurs, elle voulait qu'il devienne l'homme qu'elle avait toujours en lui, l'homme que leur enfant méritait d'avoir. Elle roule des yeux, exaspérée alors qu'elle se laisse tombée dans le fauteuil qui lui fait fasse. Ses mains se crispent furieusement contre les accoudoirs de son fauteuils, ses ongles s'enfonçant furieusement dans les tissus luxueux qui orne le mobilier.  Et je reconnais mes fautes. J'aurais dû être là pour vous mettre en sécurité, toi et notre héritier. Elle soupire, elle est à peine apaisé par les aveux de son époux. Son visage se secoue à la négative, son orbes venant s’ancrer dans celle de son époux. Que somme sous devenu, Cal? Il n'a fallu que quelques mois pour que notre confiance l'un envers l'autre s’effrite et que nous devenions des inconnus condamnés à vivre ensemble. Elle soupire encore alors qu'elle s’enfonce dans le canapé, ses orbes se soulevant vers le ciel. Je ne sais pas ce que tu imaginais, mais pour ma part, c'était loin d'être ce à qui j'aspirais. Pour nous. Pour notre enfant. Pour l'empire. Nous devions être mieux qu'elle, ne pas reproduire les erreurs du passé. Elle se livre e la colère s’effrite, pour laisser place aux désillusion qui tiraille son âme.