Elle se sent vide la mêlée. terriblement vide. Dépossédée de l'essence même de son existence, elle n'est qu'une âme en perdition, enfermée dans une carcasse cruellement mortelle. Elle est seule, l'enfant d'azure, amputée de la plus belle partie de son âme, elle ne sait plus comment exister. Elle avait oublié ce que c'était, Aléa, la solitude d'un cœur qui n'avait jamais su aimé. Elle est écrasée par cette réalité bien trop dure à aborder, cette furieuse maladie qui lui avait arraché la seule chose qui ait jamais compté. Un battement de cil, un battement de cœur et il s'était envolé, laissant derrière lui un vide incommensurable qui ne pourrait jamais être comblé. Chaque bouffée est douloureuse, l'air emplit ses poumons, s'infiltre dans chaque recoins de son être, amputée de sa tendre moitié. Elle ne sait pas, elle ne sait plus. A-t-elle toujours sa place à ses côtés maintenant qu'il n'a plus besoin d'elle? Maintenant qu'elle n'est plus cette présence qui lui avait été imposée sans qu'il n'en ai jamais voulu? Est-ce que cela remettait tout en question? Est-ce que cela changeait ce qu'ils avaient été l'un pour l'autre? Elle ne semblait pas si différente, l'enfant souillée, elle demeurait semblable à ce qu'elle avait toujours été... Ah moins que. Des fragment d'elle s'était brisé, à commencé par son pouvoir, indomptable, qui glissait en elle, sournoisement, lui rappelant qu'elle n'en avait plus la maîtrise. La sale môme erre dans les couloirs du palais des enfants de la terre, à la quête de la seule créature qui puisse lui rendre la vie, parce qu'elle n'est plus qu'une ombre, la sauvage, elle n'est plus qu'une âme en peine, sans la moindre raison d'être. Des soldats croisent son chemin, les voix s'éteignent, se transforment un murmure alors que les regards viennent accrocher celui de la mêlé. Il ne lui en faut pas plus. Elle virevolte, certains meuble suivent le mouvement, se fracassant contre les murs alors qu'elle vient d'y repousser un des soldats, la main férocement agrippé à la gorge du guerrier. Parle, ou je ne fais qu'une bouchée de toi. La voix claque, indomptable, elle n'a plus rien à perdre, la sublime, puisqu'elle a perdu la seule chose qui ait jamais compté. Il détourne le regard, à a recherche de soutient auprès de son comparse, mais les doigts de la protectrice se referme davantage contre sa gorge, lui arrachant les mots qu'il n'ose pas prononcer. C'est... Le prince Adonis, il... Il a tué un homme lors de son entraînement. Elle se le prend en plein visage. Les objets qui volaient s’effondre au sol alors qu'elle relâche sa prise. Ne t'avise plus de colporter des rumeurs sur le prince de granite, qu'elle soit fondée ou non, parce que je viendrais moi-même t'arracher la langue. La voix de la mêlé se brise, abîmée par l’inquiétude qui s'infiltre en elle, empoisonne son sang. Elle n'a plus un regard pour les hommes de la terre, elle se détache d'eux, prenant la direction des appartements princiers.

Ses prunelles accrochent sa silhouette alors qu'il allait disparaître derrière la porte de sa chambre. Elle s'y glisse, s'insinue sans y être invité pour parvenir jusqu'à lui alors que la porte se referme dans un claquement sonore sans qu'elle n'ait fait le moindre mouvement pour... A moins que son pouvoir ne s'en soit chargé pour elle. Elle ne sait pas, mais cela lui importe peu, il n'y a que lui qui compte. Elle s'approche à peine qu'il l'enferme dans l'étreinte de ses bras. Elle y cède sans avoir opposer la moindre résistance, pire elle s'y abandonne, s'imprégnant dans chaque parcelle de lui, se fabriquant des souvenirs par crainte que la perte du lien ne vienne lui arracher tout ses précieux souvenirs. Ses doigts glissent contre sa peau, se l'approprie sans jamais rien demander, parce qu'elle n'a pas besoin, elle n'en a jamais eu besoin... il est à lui d'une façon que nul autre ne pourrait comprendre. Il ne s'écarte que pour plonger son regard dans le sien. Il est perdu, elle le sent et ça lui déchire le cœur de le savoir aussi torturé, elle voudrait lui donner plus, tellement plus, mais il n'est plus là où il se trouvait, comme s'il s'était échapper d'elle... S’il te plait, reste. Ses doigts glissent, encore, alors que son menton signe à la négative. Elle ne peut pas l'entendre, parce qu'il ne devrait pas avoir à lui demander quoi que ce soit, non, elle reste, elle le lui a promis, elle lui promettrait encore et toujours, aussi longtemps qu'il en aura besoin. Elle reste, pour toujours et à jamais, elle reste, pour ne plus jamais avoir à le quitter. Les doigts de la mêlée glisse contre ses épaules, sa nuque, viennent avidement s'emparer de ses joues. Elle chérit sa peau, l'effleure avec une douceur qui tranche avec les orbes sauvage de la petite myosotis. L'une de ses mains glissent dans ses cheveux. Elle se l'approprie, comme si elle réapprenait à le connaître, à la quête de cette connexion qu'on lui avait dérobé. Je suis là. Je serais toujours là. Je te le jure. Je t'en fais le serment, ici, maintenant, devant les sept et les anciens. Elle s'approche, elle s’agrippe à l'arrière de son crane, l'attirant à elle pour déposer son front contre le sien, pour retrouver toujours plus de proximité avec cet être sans lequel elle n'est plus réellement elle-même. Promets moi de me garder auprès de toi. Je t'en supplie... Je m'en fiche de ce lien, je suis à toi, je l'ai toujours été. Elle murmure, elle crève de trouille, elle n'est pas comme les autres mêlés, elle n'est pas de ceux qui ont quittés leur maître, trop heureux de goûter à cette liberté fraîchement offerte, non, pas elle, elle n'est pas comme eux, elle n'est pas comme ça.

A chacun de ses gestes, à chacun de ses mouvements, elle cherche avidement ce qui lui a été subtiliser, elle cherche, une once de souvenir, même la gêne qu'une telle étreinte avait l'habitude de suscité entre eux. Rien. Il n'y a rien. Que des souvenirs fade, dépourvu de la saveur de ce qu'ils ont été l'un pour l'autre. Elle se laisse porter par ses instincts, Aléa, elle laisse libre cours à sa soif de le retrouver, pleinement, entièrement, de remplir son âme de sa présence. Elle n'est complète que lorsque le beau brun fait partie d'elle. Elle voudrait fermer les paupières, savourer plus fort les doigts qu'il laisse vagabonder contre son corps, mais elle ne peut pas se résoudre à fermer les yeux, à laisser son image s’effacer de son champ de vision, parce qu'elle a bien trop peur qu'il ne disparaisse et qu'elle ne puisse plus jamais le retrouver. Alors ses doigts s’agrippent, s'accrochent plus fort, marque sa chaire, tire sur sa tignasse sombre. Son corps se presse contre celui du divin, chaque vide est comblé par ses courbes qui viennent épouser les siennes. Insupportable distance qui subsiste, alors que contre lui, c'est lui qu'elle cherche encore avec une avidité nullement dissimulé. Mon Aléa… Il murmure. Sa voix éclate dans son coeur, résonne dans le vide et le néant que son âme à laissé en s'échappant pour retrouver pleinement ce corps qui n'est plus que le sien. Elle cherche comment réunir leur deux âmes maintenant qu'elles sont exilés dans deux corps séparés. Elle cherche comment redevenir elle même, en puisant un peu de lui. Elle s'accroche à l'ambre de son regard, dernière fenêtre de son âme prisonnière, hors d'atteinte. J’ai beau te garder contre moi, j’ai l’impression que tu es à des kilomètres. Cette même impression qui entaille son cœur agonisant d'une séparation trop violente, trop réelle pour être supportable. Elle s’asphyxie, la douce, à la recherche d'un souffle qui ne vient pas. Elle panique, surtout, emprunte à des craintes qu'elle n'avait alors jamais eut à éprouver. Comme si nos corps ne se reconnaissaient plus. Qu'elle murmure en retour, non pas pour lui répondre, mais pour compléter cette phrase qui n'a pas le moindre sens tant la fracture entre eux est irréaliste. Ses doigts cherchent encore, une faille, une sensation, ses doigts désirent plus, toujours plus, ils veulent nourrir l'absence qui résonne détestablement dans le cœur de la mêlée. Je suis cassé, Aléa. Ce virus, il m’a tout pris. A commencer par toi. Son visage signe à la négative, furieusement, luttant contre les conséquences irréparable causé par cette foutue maladie. Elle n'y croit pas, elle ne peut pas y croire, elle n'arriverais pas à survivre sans lui. Et ce sentiment ne fait que s'accentuer lorsqu'elle se trouve dans les bras, incapable de retrouver cette sensation qui les unissait autrefois. Je suis là. Je serais toujours là. S'il te plaît, reviens moi. Comme si lui pouvait y faire quelques choses, comme s'il pouvait lui rendre ce qu'ils avaient tout les deux perdu. Sa voix n'est qu'une murmure, une supplication douloureuse qui  s'extirpe de ses lèvres qui sont pratiquement contre celle du divin maître de la terre. Je ne peux pas continuer, pas sans toi. Reviens moi. Sa voix monte légèrement dans les aigus, emprunte d'un désespoir qu'elle n'avait jamais connu.

Elle n'est plus rien, elle n'est plus personne. Tout ce qu'elle avait toujours été s’effondre, puisqu'elle n'est plus la protectrice de ce prince à qui elle a offert une couronne avant même qu'il n'en possède une. Elle se recompose, usant des fragment de son être pour forger cette nouvelle version d'elle-même. Elle se découvre, autrement, puisque celle qu'elle avait toujours été n'est et ne sera plus la même maintenant qu'on l'a dépossédé de cette part d'elle, cette part de lui. Elle le découvre, lui aussi, différent, désirable, entre ses doigts avides et gourmands, qui sillonnent sa peau délicieusement brûlante. Il lui cède, il vient poser ses lèvres contre les siennes, elle n'était pas certaine de sa demande avant de l'embrasser, avant d'en vouloir bien plus qu'un vulgaire baiser qu'elle lui rend sans même y penser. C'est presque naturel de le retrouver de la sorte, après l'avoir perdu aussi abruptement.  Elle ne pense plus à rien, Aléa, même pas au pouvoir qui dégouline d'elle pour refermer leur emprise sur le mobilier de la chambre. Ce n'est rien, rien du tout en comparaison à ce manque qui lui cloue les entrailles et l'irrésistible besoin de le retrouver, peu importe de quelle façon. Je te veux. Elle entend sans entendue, la sublime, parce qu'elle revient déjà reprendre ses lèvres pour s'enivrer un peu plus de lui. Alors prend moi qu'elle arrive à susurrer avant de revenir prendre sa bouche d'assaut, gouttant à ses lèvres, inlassablement, le goût d'une proximité retrouvée, le goût une illusion bien trop réelle. Ses  lèvres jouent à ce jeu dangereux avec délice, taquinant les siennes, les pinçant, avec plus ou moins de pression, cédant au désir qui la consume. Elle se hisse contre les épaules alors qu'il la soulève, elle s’accroche à lui, redécouvrant ce corps qu'elle croyait pourtant connaître. Laisse moi t’avoir. Elle soupire, alors que la bouche du divin enfant de la terre vient s’approprier sa mâchoire. Son visage bascule en arrière, le temps d'un souffle, d'une inspiration, parce que déjà, elle vient le recherche alors que son corps vient contre le lit et qu'il ne revient pas assez vite à son goût. Elle agrippe ses vêtements, l'attire furieusement à elle, se débarrassant de cette distance, foutue distance, bien qu'infime, elle demeure insupportable. Elle écarte les cuisses, pour accueillir le corps de son prince argent, laissant une jambe s'enrouler autour de ses jambes pour l'attirer encore d'avantage. Ses hanches dansent, viennent aguiché ce corps qu'elle veut sentir contre elle. L'air brûle ses poumons alors qu'elle revient retrouver sa bouche avec ardeur. Ses doigts dansent contre sa peau, dévorée par le désir, elle en deviendrait presque malhabile. Ses mains s'infiltrent sous le tissus, venant chercher ce qu'elle considère comme à elle, cette fois, cette fois seulement. Elle le cherche, elle veut le retrouver, elle le veut tellement qu'elle finit par y croire et se perdre dans cette étreindre qu'elle n'avait jamais réussi à savourer. Les objets se brisent, malmené par le pouvoir dévastateur de la sublime créature de luxure, alimentée par ses émotions, ses sentiments, et là, par un désir charnel presque insaisissable.

Elle se consume, Aléa, elle goûte à la vie,  pour la première fois depuis qu'on les a séparé l'un de l'autre, elle est vivante. Véritable phœnix, l'oiseau de feu renaît, dans le feu ardent des baisers dispensé par le bellâtre. Désirable. C'est la seule chose qu'il n'avait jamais été l'un pour l'autre et pourtant, il le devenait, alors qu'il n'était plus rien. Ses cuisses se ferment sur le corps du divin, l'emprisonnant dans une étreinte de chaire, affirmant l'emprise de son corps sur le sien, pour le récupérer dés qu'il lui viendrait l'idée de s'éloigner d'elle. Insatiable, elle n'a pas finit de le touche, de sa bouche, de ses doigts, elle veut couvrir chaque parcelle de son corps, marqué sa peau d'emprunte brûlantes et indélébile, connaître tout de lui. Sa chemise, son pull, les vêtements volent, n'opposent pas la moindre résistance, elle sans son pouvoir arracher le tissus, guidée par les instincts animales qui lui dévore les entrailles, rongées par l'envie. Ce don elle le découvre, pour la première fois en allié, alors qu'elle s'y était toujours confronté... mais elle n'y pense pas plus que cela, parce que ses pensées sont pervertie par la perspective d'être possédée par lui, elle ne s’intéresse qu'au fait que les vêtements tombent plus rapidement contre le sol, lui donnant tout le loisir de chérir sa peau. Elle laisse échapper des soupirs, des gémissement, s'abandonnant au plaisir que lui procure les baiser qu'il parsème ici et là, effleurant les endroits sensibles de son épiderme. Elle brûle d'un désire ardent, elle s'élance dans une danse effrénée, elle ne peut pas s'arrêter, pas maintenant, pas lorsqu'elle est touchée de cette façon. Elle n'est plus elle même, pervertie par l'effet qu'il a sur elle. Elle ne réfléchit plus, elle ne pense plus, obsédée par l'idée de faire tomber toutes les barrières qui pourraient subsister entre eux. Elle glisse contre son torse, redessine le tracé parfait de sa musculature, elle l'attire encore, toujours, refusant la moindre notion d'éloignement, même lorsqu'il n'y en a aucun. Son bassin bouge, danse, roule, cédant à une étreinte langoureuse qui en appelle à bien plus. Elle  n'est plus qu'une créature, vile tentatrice, qui vient attiser le désire chez cet autre qu'elle connaît que trop bien. C'est étrange, elle le découvre, presque inconnu, mais le retrouve, curieusement familier. Son corps invite le sien, à se perdre, toujours plus, à s'abandonner, alors que ses mains glissent déjà vers son pantalon, que sa  langue glisse, s'amusant, avant que ses lèvres ne reviennent. Ses mains, glissent, évocatrices, encore, elles parlent pour elle, elles distillent les mots qu'elle ne saurait prononcer, pas quand ses mains set son corps tout entier savent si bien les manier. Elle le veut. Adonis. Simplement Adonis. Il n'y a plus que lui. Et d'une certaine façon, il n'y aura jamais que lui.  

Chaque soupire extatique est une supplication pour qu'il la touche, qu'il s'approprie chaque parcelle de son corps, qu'il la possède. Elle emprisonne ses lèvres entre les siennes, les mord délicieusement, les effleure, puis se laisse emporter par la passion dévorante qui la consume tout entière. Elle en veut plus, tellement plus, toujours plus. Elle veut lui appartenir, redevenir sienne, entière, pleinement, elle veut exister pour lui, entre ses doigts qui s'approprie sa carne frissonnante. Son corps cambre, épouse naturellement les caresses qu'il distille contre sa peau, enivrée par le désir qu'il éveille en elle. Elle s'offre à lui, sans que ses mains n'arrivent à s'arrêter, elles glissent, frôlent et chérissent cette peau qu'elle découvre, source d'une jouissance insoupçonnée. Elle l'a toujours aimé, son prince sans couronne, mais jamais de cette façon, jamais avec autant de passion. Son bas ventre vrombit furieusement de plaisir, comme si une nouée de papillon voltigeait furieusement dans ses bas ventre. Elle redevient femme, vivante et désirable. Elle défait l'étreinte charnelle de ses jambes pour  s'écarte de lui, juste le temps de défaire sa boucle de ceinture, avide et gourmande, elle n'aspire qu'à atteindre l'extase entre ses bras. Malgré la distance qu'elle instaure entre eux pour le défaire de son pantalon, elle le garde entre ses cuisses, refusant de le laisser partir. Elle le veut tellement, elle se surprend à penser à lui de cette façon, parce qu'elle n'avait jamais pensé qu'il puisse lui procurer cet extase là. Elle parsème sa peau de baiser, couvre son épiderme de son souffle ardent, susurre son prénom dans un murmure jouissif avant de venir reconquérir ses lèvres. Elle brûle de l'intérieur, elle aspire à soumettre chaque parcelle de lui dans des soupires orgasmiques. Elle ne connaît pas d'autre façon de se sentir proche d'elle, aussi proche qu'ils l'ont été au cours des dernières années. Elle a besoin de combler le vide qui creuse son cœur, de pallier à l'absence, d'oublier qu'ils ne sont plus liés d'une quelconque façon que ce soit. Elle a besoin de lui. Alors elle fait tomber ce qu'il reste de tissus, ses mains galvanisée viennent se frayer un chemin jusqu'à la courbe tentatrice de ses fesses. Les mouvements de son bassin se font plus langoureux, aguicheur et provoquant. Elle se perd, s'enfonce dans un monde où chaque parcelle de son corps crève d'envie d'être possédé par l'enfant de la terre.

Elle succombe, la belle, pleinement, entièrement. Ses paupières viennent recouvrir ses orbes noisettes, des nuées de couleurs s'emparant de son esprit, une explosion de saveur plus délicieuse les unes que les autres. Elle laisse échapper des gémissement d'extase alors des frissons orgasmiques effeuillent chaque parcelle de son épiderme. Elle soupire, laissant son corps retomber lascivement contre les draps qu'ils ont froissés de leurs corps entremêlés. Elle n'est pas habituée, la belle Aléa, à rester dans les bras d'un quelconque amant. Elle est troublée, mais presque rassurée lorsqu'il lui revient, que son corps retrouve naturellement le sien. Ses doigts glissent avec une douceur contre la peau brûlante de son précieux rois, couronnée par son coeur il y a des années de cela.  Je t’aime, Aléa. Ses paupières se voilent, un instant, un instant seulement. Elle voudrait que ce soit suffisant. Elle rêverait que son amour comble les attentes d'un cœur qui n'aspire qu'à la fièvre que seul le prince des flammes peut lui infliger. C'est étrangement douloureux. Ses orbes noisettes réapparaissent finalement, alors que la divine mêlée essaye d'échapper à des pensées bien trop cruelle, bien trop réelle. Ses lèvres se pincent, alors qu'un nouveau soupire vient fendre ses lèvres. Elle inspire et expire, profondément, laisse son souffle reprendre un rythme plus léger, sans réellement y parvenir, son myocarde troublé par les délices auxquelles elle n'aurait peut-être jamais dû goûter... Par crainte d'avoir à s'en passer un jour où l'autre. Elle crève de trouille, la fille mêlée, elle crève de trouille à l'idée qu'elle ne soit devenue comme les autres, purement, simplement, qu'elle ne soit plus que ça dans les yeux de celui qu'elle avait toujours protégé. Elle se laisse submerger, lointaine, alors que ses doigts se délecte encore de la chaleur de sa carne. Moi aussi, Adonis. Qu'elle murmure. Le prénom de son roi ne lui a jamais semblé aussi étrange à prononcer. Et si elle l'aimait trop? Et si elle l'aimait plus qu'elle ne le devrait? Elle se love contre lui, sa joue venant reposer contre le sommet de son crâne. Elle s'abandonne, elle apprend à être avec lui, différemment, mais elle crève de trouille, à l'idée de ce que cela pourrait devenir. Ne m'abandonnes pas, s'il te plaît. Qu'elle le supplie dans un souffle à peine audible. Elle en oublie presque les meubles qui ont cessés de se déplacer, apaisée, miroir visible des émotions qui bouleverse la brune.

Il est trop tard quand elle s'en rend compte, la belle Aléa. Elle l'aime comme elle n'a jamais aimé. La distance et l'éloignement n'ont fait que renforcer l'intensité des sentiments qui écrase son myocarde. Elle sait pourtant, elle sait qu'il ne l'aimera jamais comme il le voulait, que son furieux cœur appartient au divin des flammes. Elle sait, la douce, elle sait et elle n'espère rien de plus que ce qu'il peut lui offrir. Elle se laisse emprisonner dans l'étreinte protectrice de ses bras. Il n'est plus le même, son beau prince, il est changé, métamorphosée, son corps façonné et sculpté par les entraînements. Et voilà que son regard vient happé le sien, sa joue venait délicieusement cueillir sa joue. Alors elle ferme les yeux, électrisée par ce contacte qui fait battre furieusement battre la nuée de papillon qui sommeil dans son bas ventre. T’abandonner pour qui ? Le regard de la brune se fait plus fuyant, alors qu'elle vient se nicher contre son torse. Un soupire fend ses lèvres, ses doigts chérissant la peau encore brûlante du maître de la terre. Je ne sais pas, elles son nombreuses autour de toi. Et moi... Moi, je ne suis plus qu'une mêlée. Une simple et vulgaire mêlée. Sans le lien, elle n'est plus rien, rien de particulier en tout cas. Elle crève de trouille. Douce ironie. Cruel paradoxe. Elle ne vouait pas conquérir la place occupée par Cal, mais elle perdait pied rien qu'à l'idée que le divin fils des forêts puisse la remplacer. Elle ne voulait rien de plus que demeurer là où elle avait toujours été, à ses côtés. Sa bouche vient à nouveau combler la sienne, alors elle s'abandonne, Aléa, elle se perd et elle oublie d'avoir peur. Ses pensées s'envolent, elle savoure cet instant suspendu hors du temps. Sa langue passe contre ses lippes, savourant le souvenir de ses baisers.  Dort avec moi, ce soir. Son cœur bondit dans sa cage thoracique. Il ne sait peut-être pas à quel point ça compte pour elle. Il ne soupçonne pas le poids de la douleur qui lui étreint le cœur à l'idée qu'il ne pourra pas toujours en être ainsi. Elle a toujours su, la petite myosotis, qu'une autre viendrait un jour gagné la couche de ce beau prince des bois, mais elle ne s'attendait pas à ce que la réalité soit si difficile à accepté. Tu es sûre? Qu'elle demande, presque inquiète qu'on ne lui arrache ce petit instant de bonheur. Elle est heureuse, la délicieuse, son pouvoir incontrôlée s'est éteint, apaisée par la proximité de cet autre qui lui manque cruellement.

Un instant. Un instant seulement. le temps d'un battement de cil, d'un battement le cœur, le temps se suspens curieusement aux lèvres silencieuses du fils de la terre. Elle retient son souffle, la mêlée, parce qu'elle crève de trouille en imaginant ce que ce silence pouvait bien signifier. Ne dis pas ça. Elle pince les lèvres, Aléa, pour retenir les mots qu'elle ne devrait pas prononcé, mais qu'elle ne peut s'empêcher de penser. Triste et cruelle réalité à laquelle elle se heurte au quotidien. Elle le sent, elle le vit, petite mêlée évoluant dans une sphère de maître de la terre, elle accuse le poids de leur regard, elle ne se sent chez elle que lorsqu'elle est auprès de lui. Ses doigts se soulève pour venir caresser sa joue avec une douceur singulière. Tu comptes pour moi, c'est tout ce qui importe, non ? Elle n'a pas le temps de penser, elle n'a pas le temps de parler, que déjà, le divin vient se saisir de ses lèvres, les emprisonnant d'un baiser qu'elle savoure. Elle se laisse si aisément emporté par ses sentiments, jetant aux abîmes le moindre regret pour se perdre un peu plus, pour oublier, simplement oublier. Naturellement, ses courbes vienennt épouser le corps du guerrier en devenir. délicieux Un paradoxe délicieux, une curieuse ironie, pour ceux qui n'avaient jamais éprouver une once de plaisir à s'étreindre de la sorte. Mais elle perdait pied, la petite bleue, son univers changeait, tout se métamorphosait, la seule constante était sa présence... Et si les choses n'étaient plus ce qu'elles avaient été autrefois, il n'en était pas moins là, comme il l'avait toujours été depuis qu'il faisait partie de sa vie. Elle glisse ses doigts contre sa taille, taquine sa carne brulante, plongeant ses orbes de bronze dans le regard du prince. Elle sourit, savoure ce rire qui éclate. Quelques seconde, juste quelques seconde, avant que la fatalité ne s'empare de ses traits. Oh, elle sait, la douce, elle sait avant qu'il ne prononce le moindre son que les affres du virus reviennent le hanter... Avec ses conséquences désastreuses. J'ai été m’entraîner ce matin. Ses mains parcourent la distance qui les séparent de son visage, qu'elles viennent cueillir avec une tendresse qui leur est propre, elle capte ce regard qui tente en vain de lui échapper. Je sais, Adonis. ses doigts caresse son épiderme, cercle apaisant qu'elle lui dispense sans quitter son regard. Tu ne dois pas t’inquiéter, tu ne dois pas avoir peur, nous allons chercher à comprendre ce qui t'arrive ensemble... Cela ne change pas ce que tu es, mon roi. Elle se hisse, vient chercher ses lèvres pour murmure contre celle-ci. Je suis là. je le serais toujours.