i light the match to taste the heat (iderys)

Hot blood these veins
my pleasure is their pain

Insane, inside the danger gets me high Can't help myself got secrets I cant tell I love the smell of gasoline I light the match to taste the heat I've always liked to play with fire

Il est revenu, Ido. Il est revenu est n'a sans doute pas été accueilli comme il s'imaginait l'être ; traître, déserteur, parjure – les qualificatifs ne tarissent pas de sombres éloges, et la Norhalis mentirait en prétendant n'avoir été l'instigatrice d'aucune d'entre elles. Pourtant, contrairement à beaucoup de ses pairs, la mêlée est persuadée qu'il n'a pas rejoint la ligue, qu'il n'a pas trahi cette armée de meurtriers utopistes ; trop déraisonnablement loyal à cette amitié le liant à leur leader, à cette cause qu'il défend bec et ongles depuis trop longtemps pour s'en défaire si facilement. Mais le défendre alors même qu'il se décrédibilise si bien de son propre fait, qu'il fissure sans aide cette absolue confiance qu'on plaçait en lui, inébranlable jusqu'à ce jour où les regards convergent avec ce presque mépris teinté de méfiance ? Impensable pour celle qui n'en finit pas de jubiler devant le sort de son meilleur ennemi. Il sombre, l'Ideral, il sombre et n'en finit pas de sombrer, et c'est avec un plaisir non-dissimulé que la ténébreuse savoure sa déchéance, se délecte de la vision d'une camaraderie périclitant sous le poids des soupçons qu'on ne parvient pas à dissiper. Incapable de tenir en place, c'est d'un œil agacé que la mêlée tente de repérer la silhouette du revenant dans la masse de soldats qui flânent et s'affairent. Pourtant, il lui suffit de voir quelques uns s'écarter pour deviner sa présence ; alors, victorieuse, elle s'avance vers l'homme dont le procès est ici permanent. « mon traître favori déambulant à travers le camp en véritable paria. quel merveilleux spectacle ! » qu'elle l'accueille, malicieuse, sans se préoccuper de savoir si l'Ideral accepte sa présence à ses côtés – elle sait que non, et s'en réjouit d'autant plus. Elle pourrait presque avouer s'être ennuyée, sans avoir la possibilité d'exercer sur sa proie favorite ses idéniables talents d'emmerdeuse. « il paraît qu'anders t'attends ? » la question est purement rhétorique ; simple préambule à ces mots qu'elle s'impatiente de prononcer, ce poison qu'elle rêve de distiller avec la grâce hypocrite de ces inquiétudes comédiennes, ces peurs irraisonnables qu'elle saura si bien insinuer au creux de son cœur apprivoisé par l'ingénue courtisane, celle qu'il pense sans doute loin, et qui pourtant n'a jamais été aussi proche. Qui l'aurait cru capable d'aimer, l'abrupt soldat, s'énamourer d'une créature aussi frêle, aussi naïve ? Sûrement pas elle. « ne sois pas si pressé de le rejoindre, je crois qu'il est déjà très occupé avec l'une de tes amies. clysée, c'est ça ? elle est absolument dé-li-cieuse. je pense que notre adorable leader est du même avis que moi, si tu vois ce que je veux dire » le ton est badin, pourtant, une lueur malfaisante danse dans les iris caféinés de la diablesse. Clysée n'est pas une simple faiblesse ; c'est la faiblesse d'Ido, celle qui le rend plus vulnérable qu'aucune autre. Anders aussi l'a compris. Et aucune nouvelle ne pourrait être plus effrayante pour l'Ideral, car même elle ne saurait dire jusqu'où Pollux serait capable d'aller pour lui faire courber l'échine, pour retrouver ce contrôle perdu sur l'ancien ami – ce qu'elle devine, en revanche, c'est qu'elle adorera la surprise, et Ido beaucoup moins.

Sujet: Re: i light the match to taste the heat (iderys) Mar 2 Jan 2018 - 0:10

Les regards fusent, à droite, à gauche, des regards accusateurs, des regards inquiets pour la plupart, quand d'autres restent amicaux mais rares, trop rares si bien qu'Ido se demande encore ce qu'il fout là. Peut-être parce qu'au fond il lui reste un peu d'espoir, celui de sauver une relation qui date de plus de quinze ans, une amitié, un lien qu'il croyait fort, indéfectible, un ami, un frère qu'il croyait acquis, qu'il pensait sincère et qu'il voit, chaque jour, s'enfoncer un peu plus dans une haine qui le détruit. C'est lui qui l'a rappelé, après l'avoir laissé partir, certainement pas par choix, alors Ido se dit que la raison doit en valoir la chandelle et que, dans un sens comme dans l'autre, les choses devraient changer. Il est donc prêt, préparé à tout ou presque, et même au pire, à ce qu'il croit être le pire, à l’enfermement, la torture ou même l'exclusion. Plutôt serein, bien qu'impatient, Ido rentre au bercail avec l'accueil glacial des premiers jours. Rien n'a changé ici, encore moins cette atmosphère nauséabonde où les rumeurs glissent plus vite que le vent tourmenté, plaisir mesquin des pourritures divaguant dans les allées de fortune du campement. Et s'il y en une seule de pourriture qu'Ido ne souhaitait pas voir sur son chemin, c'est bien Jaehaerys, mêlée de malheur s'étant toujours crue supérieure aux autres quand elle n'est en réalité qu'une pale caricature de ce qu'elle dépeint. Il sait qu'elle vient pour lui alors qu'elle s'avance, le sourire aux lèvres, aussi perfide qu'un serpent et fuyante qu'une anguille électrique. Il sait qu'elle va encore le provoquer, petit jeu malsain dont elle semble se repaître quotidiennement, sachant toujours trouver les mots, les informations pour le piquer à vif, à croire que son plaisir vire à l'obsession. C'est donc sans grande surprise qu'Ido accueille sa première pique, ses yeux roulant dans leurs orbites avec une exaspération non feinte alors qu'il souffle, vigoureusement, marquant l'ennui mortel qu'elle lui procure. - Nan mais franchement... Changez de refrain putain, vous en avez pas marre de répéter vos conneries à longueur de journée ? Traître par ci, déserteur par là, aucun d'eux ne connaît la vérité, aucun d'eux ne sait ce qu'il s'est passé, ou pas, au sein de la Ligue ou ailleurs, aucun d'eux n'est à même de le juger quand ils ont tous leurs casseroles pendant à leur cul. - Va voir Milo, vous faites la paire, vous devez bien vous entendre je suis sûre. On vous a nommés dans le comité d'accueil d'ailleurs ? C'est bien, enfin un rôle à votre mesure... Ido souffle, encore, tellement soûlé par ces rats toujours prêts à leur passer entre les jambes et à mordre avec leurs petites dents acérées, se croyant protégés de par leur proximité avec le grand chef des lieux. Jae est d'ailleurs au courant, comme d'habitude, ce qui ne manque pas d'étonner Ido qui ne le montre pas, préférant jouer au même jeu qu'elle, à savoir la provoquer et ce même s'il est conscient être bien moins doué qu'elle dans ce domaine. - Et t'es jalouse c'est ça ? Si tu veux je glisse un p'tit mot sur des intentions lubriques ? Mais n'aies pas trop d'espoir, je crois qu'il les aime un peu moins... vulgaires. Soit bien éloignées de ce que Jaehaerys dégage, cette lubricité grossière qu'elle offre à qui le veut bien, comme une marchandise ce qui n'a eu de cesse de dégoûter Ido, si tant est qu'il puisse l'être encore un peu plus. Continuant sa route sans vraiment se soucier de sa compagnie désobligeante, Ido presse le pas alors que face à lui se dessine les contours de la construction abritant le chef de clan. Il n'écoute plus qu'à demi mot la mêlée dont les jacassements le saoulent sans discontinuer, feignant de l'ignorer avec une certaine assiduité. Pourtant, un mot le stoppe immédiatement. Un nom et ses jambes freinent sa course au beau milieu de l'allée, manquant de se faire percuter par un groupe les suivant de peu. - Pardon ? Dit-il, la voix aiguisée, prête à la trancher en deux avant de lâcher un petit rire. Elle l'aurait presque eu, presque, Ido réalisant que tout ceci n'est encore que mensonge et provocation, du vent en somme qu'elle lui jette à la figure pour se faire mousser encore un peu plus. - Si tu veux que je te refasse le portrait comme ce cher Milo, faut le dire Jae et je me ferais un plaisir de t'envoyer mon poing dans la figure... Mais franchement, qui irait gober tes conneries... Et il rit encore Ido, bien qu'il ne soit pas très fier, ni très rassuré. Après tout, Anders l'a rappelé ici et pour une bonne raison mais il est impensable que Clysée, bien que disparue dans la nature, ait réussi à arriver jusqu'ici. Jae a du apprendre son prénom de ce petit con de Milo, rien de plus. Non, rien de plus.

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Finalement, ça n'a rien d'un don, de savoir énerver Ido ; il lui suffit d'entrer dans son champ de vision pour allumer dans son regard azur les cierges d'un déplaisir à peine contenu. Il est exaspéré, agacé, et rien ne pourrait faire plus plaisir à la mêlée, qui baigne dans l'indéniable plaisir de savoir que ce n'est qu'un début, que ce ne sont que les prémisses d'une colère qui enflera lorsqu'elle lui annoncera la nouvelle. Il n'a aucune idée de ce qui l'attend, des épreuves qu'il devra traverser, du poids sous lequel son échine finira par plier ; la responsabilité de la vie de Clysée, la culpabilité d'être la raison de sa présence ici, en sursis, sa destinée enchaînée au désirs belliqueux d'un meneur qui ne souciera plus de rendre son périple dans ses rangs agréable. Il va plonger en Enfer, Ido, et Jaehaerys sera là, immobile, à le contempler d'un œil éternellement moqueur, vainqueur. Ce sentiment de rejet qu'il expérimente depuis son retour ? Un simple avant-goût, quelque chose qu'il regrettera lorsque devant ses yeux se dressera le portrait de son avenir. L'impératrice des éclairs ne connaissait pas tous les détails, mais savait qu'Anders ne laisserait pas passer cette pseudo-trahison. Jamais. Aussi, déjà certaine d'une victoire indirecte sur le soldat, la diablesse encaisse ses réflexions avec complaisance. « et bien, on dirait que quelqu'un s'est levé du mauvais pied, ce matin » qu'elle se contente de commenter d'un sourire railleur. Imperméable à ses invectives, trop heureuse de savoir ses sarcasmes alimentés par une haine collective, celle de la nuée de regards méfiants poignardant sa silhouette traîtresse, la Norhalis ne se départit pas de son horripilant sourire. Et puis, elle admettait volontiers former un assez bon duo avec l'orange, qui l'avait eu la (très instinctive) bonté de la tenir informée de l'existence de la jolie Clysée. « crois-moi, je ne crois pas que qui que ce soit puisse te jalouser, dans ta situation » elle se moque, parce qu'ici-même, elle, la guerrière tristement célèbre pour sa désinvolture et son individualisme séditieux, a plus de crédibilité que ce soldat qui n'inspire plus confiance. Elle doute qu'il parvienne un jour à récupérer la place qu'il avait alors, lorsque son meilleur ami n'aurait jamais imaginé devoir se défier de lui. Quel amertume alors, de savoir qu'elle, vulgaire garce à la concupiscence dévoilée sous un chant de sirène glissé à l'oreille d'un meneur joueur, lui soit devenue plus digne de crédit que lui, l'honorable et vaillant Ido Aderal, le traître misérable, l'infâme renégat. L'ironie est palpable, délicieusement palpable, lorsqu'elle reste et restera toujours plus déloyale qu'il ne le sera jamais, bien que nul n'en soit vraiment conscient. Paisiblement, elle accompagne l'Aderal sur son chemin, consciente que les prochains mots auront sans doute assez d'effet pour piquer sa curiosité et l'arrêter avant qu'elle ne le laisse aux mains d'Anders. Fait avéré, lorsque l'humain s'arrête net pour exprimer le désir d'entendre à nouveau des paroles qu'il avait pourtant déjà entendue (et que la mêlée ne répéta évidemment pas). Et c'est jouissif, de voir l'autre essayer de ne pas la croire, de toutes ses forces. Qu'il aimerait qu'elle soit l'affreuse petite menteuse qu'elle admettait être trop souvent, que ce ne soit qu'une chimère dispersée lorsqu'il verrait son cher et tendre leader.« allons, nous savons bien toi et moi que tu serais mort avant même d'espérer me toucher. » elle le nargue, le lambda qui pense pouvoir surpasser la mêlée, plus forte, plus rapide et dotée d'un pouvoir destructeur. Seul, il n'a aucune chance, et le simple fait qu'il pense pouvoir l'effleurer lui arrache un gloussement tant l'idée lui paraît grotesque. « oh, crois-moi, c'est bien réel. Ton petit oisillon si frêle est tombé dans les pattes du grand méchant loup et je crois qu'entre vous, l'amitié et la confiance ne sont plus à l'ordre du jour, mh ? » elle transpire d'une euphorie malsaine, Jaehaerys, parce qu'elle est à cet instant plus puissante qu'Ido ne le sera jamais, à voir lorsqu'il préfère s'aveugler, à savoir ce qu'il tente désespérément d'ignorer. « et, si tu persiste à ne pas me croire ... et bien, j'imagine que trancher la gorge d'un mensonge n'a jamais fais de mal ? » qu'elle rajoute, une ombre carnassière s'étendant sur son visage jusqu'à son inquiétant sourire. Que Pollux empêche quiconque de toucher à un seul des cheveux de leur captive ne l'empêcherait décemment pas d'essayer. Et c'est sans doute ce que l'humain lisait dans la lueur diabolique dansant au fond de ses iris, pleines de lugubres promesses.

Sujet: Re: i light the match to taste the heat (iderys)