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dancing in the dark (atharon)

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MessageSujet: dancing in the dark (atharon) dancing in the dark (atharon) EmptySam 15 Juil 2017 - 16:05

if you ever wanna join me
i'll be
dancing in the dark
 Athalia se voyait dans les jardins du manoir familial de Greenstall, foulant l’herbe tendre de ses pieds nus. Le soleil se déversait sur sa peau, ses rayons l’aveuglant à moitié. Elle parvenait même à sentir les parfums familiers de la terre de son enfance. Fermant les yeux, la jeune fille inspira cet air qui signifiait maison, sécurité et famille. « Athalia ! » Son cœur fait un bond. Elle se retourne, cherchant du regard le propriétaire de cette voix familière. Si douloureusement familière. « Isaiah ? »  Mais aucun signe de son cousin dans les parages, si bien qu’elle se demande si son esprit ne se l’est pas simplement imaginé. Elle voit soudainement cette silhouette si chère à son cœur qui s’emballe brusquement. Il se tenait devant elle, son cousin, son meilleur ami. Son pilier. Tout sourire, éternelle lueur malicieuse dans son regard, comme si rien ne les avait jamais séparés. Alors elle se précipite, court sans s’arrêter, désireuse d’enfin tenir dans ses bras un des êtres les plus chers à son cœur. Plus elle s’approche, plus elle a l’impression de voir sa silhouette s’effacer. Elle accélère la cadence, utilisant sa panique comme carburant, celle-ci augmentant au fur et à mesure que ses yeux ne distinguaient plus les contours de son être. « Isaiah ! » Dernier effort, et elle tend sa main pour attraper la sienne, son cœur battant à l’idée d’enfin ressentir sa chaleur rassurante. Mais ses doigts ne se resserrent que sur du vide. Rien. Plus rien. Isaiah a disparu. Il est parti.

« Isaiah ? » Faible murmure qui s’échappe des lèvres de la jeune fille, tandis que ses paupières se soulèvent avec violence. Athalia se retrouve dans son lit, son souffle irrégulier s’échouant sur les murs froids de sa chambre. Elle reprend progressivement ses esprits, comprenant qu’elle est à Launondie. Elle se redresse, s’assoit sur le bord de son lit, toujours secouée par la présence d’Isaiah hantant ses nuits. Ce n’était qu’un rêve. Sa main tremblante essuie les larmes qui coulent sur son visage sans même qu’elle s’en soit rendue compte. Sa respiration se fait plus laborieuse, elle étouffe dans ce manoir qui lui est inconnu. Ne souhaitant déranger ni son frère ni son adiutor, elle se lève et sort de cette pièce. Ses pieds la mènent jusqu’à l’arrière du bâtiment, où elle a accès au jardin situé à l’arrière du bâtiment. Elle cherche la connexion avec son élément, se réconforte avec une pâle copie des étendues verdoyantes de sa terre natale. Elle a besoin de respirer, d’échapper à cette atmosphère lourde et pesante qui semble vouloir la suffoquer en compagnie de ses démons encore présents.

Elle ne prend pas la peine d’enfiler des chaussures lorsqu’elle se retrouve enfin dehors, l’Eartanaerienne qu’elle est réconfortée par la sensation de la terre sous ses pieds. Même si celle-ci est asséchée par le soleil rugueux qui frappe sans relâche Flamaerin du matin au soir. L’air est plus frais durant la nuit, le ciel paisible au dessus de sa tête. Athalia profite de la plénitude que lui offrent les étoiles et la lune, mais son regard accroche vite à une silhouette familière non loin d’elle. Charon. Comme si au fond d’elle la jeune fille se doutait que cela allait arriver, elle s’approche doucement jusqu’à se retrouver à ses côtés. Puis le silence se fait, confortable et paisible, comme souvent entre eux ces derniers temps. « Greenstall me manque. »
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MessageSujet: Re: dancing in the dark (atharon) dancing in the dark (atharon) EmptyMer 13 Sep 2017 - 21:06

You know the two of us are just young gods
And we'll be flying through the streets with the people underneath
And they're running, running, running
(@originecitation // beerus)
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Athalia
&
Charon  
 

Esclave de naissance, tu avais toujours eu du mal à dormir depuis que tu avais pris conscience de ta condition, celle qui t'enchainait au bon vouloir de quelqu'un d'autres. Tu n'étais qu'un chien de garde, un monstre aux yeux des autres qui n'avait que de but que de marquer les esprits, les faire frémir en ta présence. Car tu étais prisonnier de ce bracelet qui emprisonnait ton poignet depuis aussi longtemps que ta mémoire pouvait aller.  
Alors forcément, dormir n'était en rien une rédemption à tes yeux, ce n'était qu'un moment ou tous tes tourments se faisaient plus présents et plus nombreux. La nuit, le sommeil, c'était fait pour s'échapper quelques instants de la liberté. Mais ta liberté, tu y avais renoncé depuis bien longtemps, tu avais compris où était ta place et bien qu'elle ne t'enchantait pas, tu ne pouvais rien faire contre. De toute manière c'était inutile de chercher à lutter, esclave tu étais né, esclave tu resteras. Parfois tu en voulais à Athalia, bien trop souvent même, conscient pourtant qu'elle n'était pas celle qui t'avait posé les fers, elle n'en restait pas moins celle qui les tenait. Alors tu avais lutté en vain à la recherche des bras de Morphée, pour qu'ils t'emportent et te berce, mais évidemment tu n'avais fait que te retourner dans ton lit, agacé de voir que le sommeil ne te trouverait pas cette nuit. Si bien que tu avais absorbé la chaleur de ta chambre, tes draps s'étaient recouverts d'une fine couche de givre.
Dans un soupires-tu t'étais levé, et avait quitté aussi rapidement que possible ta chambre. Inutile de rester dans cette pièce en vain. Tu préférais sortir pour essayer de t'occuper d'une manière ou d'une autre. Mais c'était qu'une illusion, car rien ne pouvait occuper ton esprit qui avait cessé d'espérer. Rien ne ravisait ton coeur, tout n'était qu'obscurcit par tes pensées éternellement pessimistes. Mais alors que tu commençais à tailler ta route, chercher un but, quelque chose, ne réalisas bien vite que tu prenais la même direction que toujours. La chambre d'Athalia. Cette pensée te fit t'arrêter sur ta lancée. Tu n'étais vraiment qu'un chien de garde qui pouvait pas s'empêcher de faire la garde devant sa porte. « Espèce de con » murmuras-tu comme pour toi-même. Prenant une profonde inspiration tu t'adossas contre le mur frais du bâtiment. Et tu entrepris de faire ce que tu savais faire le mieux, te perdre dans le vide que tu avais au fond de toi, celui qui faisait que plus rien ne t'intéressait au fond, celui qui faisait que tu n'avais plus peur de rien, ni même de la mort. Ce vide qui te rendait de si mauvaise compagnie. Car chacun avait quelque chose de sombre en soi mais que lorsque l'on laissait cette obscurité prendre le dessus, on finissait par ne plus vouloir la laisser partir. Tu serais incapable de savoir combien de temps tu étais resté là, immobile comme une statue, perdu dans les tréfonds de ton esprit. Mais tout ce que tu savais c'était que des bruits de pas qui t'en avaient tiré. Un lège mouvement de tête en leurs directions et tu sus qui tu allais croiser. Athalia. Douce ironie de dire que tu étais tant lié à elle, même si au fond tu pouvais insupporter sa présence tout comme détester son absence. Tu connaissais tout d'elle, sa manière de bouger, sa façon de parler, jusqu'à son odeur. Tout chez elle était comme un livre que tu avais lu et relu jusqu'à le connaitre par coeur. Si bien que tu savais qu'elle était là parce qu'elle avait été tourmenté, comme souvent, comme toujours, depuis quelque temps. Et évidemment, tu étais comme un roc pour elle. Probablement pas le plus stable, mais elle te voyait comme un repère. Elle s'approcha de toi. « Greenstall me manque. » Tu laissas échapper un soupir, pas d'agacement mais c'était tout comme. « Je sais » lâchas-tu dans un souffle. Tu restais collé contre le mur, tu avais simplement tourné la tête vers elle pour lui répondre. Prenant une inspiration tu ajoutas «On est ici maintenant. » Tu laissas passer ta main sur tes yeux marqués par le manque de sommeil puis tu regardas autour de vous, il n'y avait personne. Tu ne savais pas si c'était rassurant ou pas, de savoir que vous étiez seuls ainsi la nuit. « Et surtout , tu ne devrais pas errer seule la nuit comme ça. » .
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MessageSujet: Re: dancing in the dark (atharon) dancing in the dark (atharon) EmptyVen 15 Sep 2017 - 22:08



« Je sais. » Ô combien elle sait, Lia, qu’elle n’est plus chez elle. Sans cesse ses yeux se posent sur les murs inconnus de ces couloirs froids qu’elle arpente à la recherche de la chaleur de son foyer. Ce manoir appartient peut être à sa famille, mais son cœur est resté à Greenstall, vagabond éternel de ce palais destiné à durer. Elle souffre de ce climat trop aride si différent de celui d’Eartanera, qui lui rappelle chaque jour un peu plus combien sa nation lui manque. Alors elle se réconforte avec ce qu’elle peut, se raccroche à ces quelques bouts de chez-elle qu’elle a (re)trouvé. Adonis. Isaak. Et Charon.
Car même si elle n’aime pas spécialement s’en souvenir, il fait partie de l’équation de sa vie. Elle a encore du mal à l’accepter, mais elle sait que son adiutor n’occupe plus la même place sans vie qu’il s’était lui-même attribué depuis la cérémonie. La mort de son cousin avait chamboulé les fondations de son monde, mais elle s’efforçait depuis quelques temps à le reconstruire sur de nouvelles bases. Dont faisait partie Charon. Lia ne l’ignorait pas mais se contentait de reléguer cette information au second plan, tant qu’elle ne saurait pas la réelle place qu’il occupait dans sa vie, ni pourquoi il semblait si propice à embraser ses veines du feu de la colère chaque fois qu’il s’adressait à elle.

Comme maintenant. Quand il assénait cette cruelle vérité dont elle ne voulait pas, alors qu’elle-même l’avait choisie – quelle ironie. Athalia qui avait envoyé valser toutes les barrières qui la protégeaient de ce monde inconnu, monde dans lequel elle s’était jeté avec l’avidité du désespoir pour comprendre maintenant que tout ne serait pas simple. Mais elle se souvient d’Isaiah, se souvient de toutes les raisons qui l’ont poussées à venir ici, et elle tente de ne pas suffoquer. Alors elle s’accroche aux seules choses qui portent une empreinte familière, comme les échanges nocturnes avec son adiutor sous le croissant de lune, et y déverse plus d’énergie que nécessaire pour ne pas complètement perdre pied. « Je ne crains rien, ici. Des soldats patrouillent régulièrement dans le quartier. » La puissance de sa famille lui permettait au moins d’être protégée dans ce petit coin de Launondie, sans que ses parents craignent pour sa vie. Même la distance qui les séparait ne les empêchait pas de veiller sur leur fille. Elle continue de croire en sa chance disparue, Lia, se croit intouchable avec son bouclier fissuré. « Et puis, tu es là pour me protéger, aussi. » Les mots glissent de sa langue sans qu’Athalia ne parvienne à déterminer la dose de provocation qu’elle y a insufflé. Si Charon semblait toujours parvenir à lire en elle comme dans un livre ouvert, lui restait mystère entier, ce qui avait le don de l’émerveiller autant que cela l’agaçait. Mais la Griffith avait réussi à grappiller quelques indices ici et là, depuis que leur relation ne se limitait plus à un silence glacial. Et si elle ne parvenait pas à définir la cause exacte qui le poussait à passer des nuits d’insomnies, elle savait que sa condition d’adiutor ne lui convenait guère. Cela la désolait, Lia, qui n’avait jamais voulu lier quelqu’un à son sort de la sorte. Cependant, elle ne pouvait empêcher la déferlante dans ses veines qui la poussait à employer un ton que sa mère lui avait toujours interdit – cela ne sied pas à une fille de noble, paraît-il. « Toi non plus, tu ne devrais pas traîner la nuit dehors. Tu ne sais jamais ce qui pourrait t’arriver. Nous arriver. » Amer rappel que leurs vies sont liés contre leur gré, en une tentative de dissimuler la réelle inquiétude qu’elle éprouve pour cet être qui semblait si éloignée d’elle.

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MessageSujet: Re: dancing in the dark (atharon) dancing in the dark (atharon) EmptySam 16 Sep 2017 - 15:04

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Athalia
&
Charon  
 

« Je ne crains rien, ici. Des soldats patrouillent régulièrement dans le quartier. Et puis, tu es là pour me protéger, aussi. » Ton poing se serra immédiatement. Ta mâchoire, elle, se crispa. C'était vrai, elle n'était qu'un agneau qui avait besoin qu'on s'occupe d'elle et c'était une chose qui t'exécrait que de savoir qu'elle avait parfaitement conscience de dépendre des autres. Tu avais beau faire ton possible pour qu'elle réalise, pour qu'elle décide de faire quelque chose, afin de ne plus être sans défense, il semblait qu'elle se complaisait dans son statut de petite chose fragile. Car finalement, c'était pour cela que tu étais dans sa vie, pour être le bouclier qu'elle n'avait pas et les crocs qu'elle ne montrait pas. ton sang ne faisait que bouillir dans tes veines sur cette pensée. d'un mouvement brusque, tu te décollas du mur sur lequel tu étais adossé, un rire nerveux s'échappant de ta gorge, tu fis quelques pas pour t'éloigner d'elle. Levant les yeux vers le ciel.« Toi non plus, tu ne devrais pas traîner la nuit dehors. Tu ne sais jamais ce qui pourrait t’arriver. Nous arriver. ». Tu secouas ta tête en signe de désapprobation, un geste lent qui montrait que tu étais en désaccord avec ce qu'elle venait de te dire. Passant ta main sur ta bouche tu cherchais tes mots, tu n'avais pas envie de simplement lui dire de se taire et qu'elle n'était qu'une idiote, ça tu l'avais assez souvent dit pour que l'impact de tes mots ne fasse aucun effet.  « Et je suis là... Ne t'en a pas marre de dépendre des gens comme un nouveau-né ? » tu marquas une pause, car tu savais que tu allais devenir mauvais dans quelques instants, alors sans la regarder tu ajoutas « Tu crois que ça lui a servi à ton cousin . Les gardes et son Adiutor ? » Ça t'énervais à la fin, qu'on te dise quoi faire. Déjà que tu étais privé de ta liberté, tu ne pouvais pas tolérait qu'on lui dise quoi faire de ses nuits, si tu voulais sortir, c'était ton droit, non . « Je pense que je suis plus en mesure d'errer la nuit que toi. Moi au moins je sais me défendre. Ce n'est pas pour ça que je suis né ? » . Ironie dans cette phrase, car c'était ça que tu voyais en toi. Tu n'étais né que pour servir, attaquer et défendre, comme si à tes yeux ta vie ne se résumait qu'à ça. Et tu te refusais tout le reste, tu n'étais que cet être qui ne voyait plus l'intérêt d'essayer d'être autre chose, même si parfois tu savais montrer autre chose... tu finissais toujours par te renfermer, tu te refusais le reste car tu ne voulais pas souffrir davantage. Tu ne voulais pas remplir ton esprit de rêve, car cela ne serait qu'une torture de plus à ta condition. Alors tu l'étais que cruel, si ta place tu estimais la connaitre, tu n'en hésitais pas moins pour montrer à Athalia la sienne. Elle avait eu de la chance à la naissance, elle restait de ceux qui avaient le plus de liberté dans ce monde, ceux qui tiraient les cordes et qui pouvaient vivre le plus pleinement leurs vies sans avoir des regrets.
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MessageSujet: Re: dancing in the dark (atharon) dancing in the dark (atharon) EmptyLun 18 Sep 2017 - 17:40



Elle le sent. Son désaccord. Son agacement. Outre le fait qu’il l’exprime physiquement, elle sent sa colère qui lui colle à la peau, visqueuse et poisseuse, comme pour lui rappeler qu’elle est à l’origine de tout ça. Comme une trace indélébile lui rappelant le duo non fonctionnel qu’ils forment. Elle sait que les choses vont se gâter, Lia. Les nuages recouvrent déjà leur zone de calme, s’amoncelant dans le ciel, couvant les éclairs prêts à frapper. Et pourtant elle ne se rétracte pas. Quand les reproches la heurtent elle encaisse, roche stable face aux vagues d’une mer déchaînée qu’elle a souvent éprouvée. Au fond elle ne sait s’il s’agit d’une flagellation consentie pour ce malheur qu’elle lui inflige, ou au contraire, d’une preuve de bravoure inutile et d’une force qu’elle souhaiterait existante. Elle voudrait lui répondre que oui, elle en avait marre, un peu, qu’on la prenne pour une enfant. Qu’il était temps qu’elle grandisse, qu’elle voit le monde autrement. Mais elle a si peur, la poupée, si peur d’affronter ce monde sans l’avoir à ses côtés, si terrifiée par cet inconnu qui l’attire inexorablement. Alors elle se tait, la Griffith, continue de nier les questions à se poser sur ce lien qui les relie, et détourne son regard comme elle aimerait détourner ses peurs.
Jamais Athalia n’avouera avoir besoin de lui plus qu’il n’avait besoin d’elle.

Puis les mots tombent.
Ils tombent comme on chute d’une chaise.
Violemment et sans prévenir.
La rage se déchaine dans ses veines, jusqu’au bout de ses doigts qu’elle replie en une vaine tentative de se maîtriser. Regard obstinément droit elle refuse de le regarder, se disant qu’il ne le mérite pas, quand elle sait qu’il découvrirait des larmes dans ses prunelles s’il les voyait. Mais des larmes, elle en a trop versé, donc elle se raccroche à ce qui lui reste, à savoir la rancune et la colère, la douleur et la misère, celui d’un cœur brisé. Les paroles se forment sur sa langue, hésitent, avant de se rétracter en un souffle. « Arrête. » Une presque supplique, une semi-prière. Un appel à l’aide. « Ne parle pas de lui, d’eux deux comme ça. Ne rejette pas la faute sur son adiutor. Tu sais très bien qu’il n’y était pour rien. » Elle ne sait pas mais elle préfère y croire, car Athalia refuse de réfléchir à ces questions que Charon lui impose. Pourquoi Isaiah est mort. Pourquoi son adiutor est mort avec lui. Car après tout, c’était injuste, d’éteindre deux vies pour le prix d’une. Mais son cousin n’aurait pas du périr, ni son protecteur avec lui. Isaiah avait été assassiné, les Griffith en étaient persuadés, Athalia en était persuadée, et jamais ils n’en avaient blâmé l’adiutor du défunt. Alors cette loi est stupide, puisqu’il suffit de prendre une vie pour le prix de deux, injustice du monde face à un unique adiutor valeureux. Lia s’en rend compte, avec les mots de Lula, avec les reproches de Charon, et elle le sait. Tout comme lui le sait. Et refuse de le reconnaître. Cette fois, son regard se vrille dans le sien, prunelles à la volonté d’acier couvant le feu qu’il avait éveillé et qu’elle tentait d’apaiser. « Tu sais très bien que non. Tu es né pour vivre, pas pour défendre. Que les maîtres aient enchaînés les sang-mêlés ne signifie pas que cela est juste et ne doit jamais être remis en cause. Cela signifie simplement que nous sommes cruels, arrogants et ne considérons que nos petites personnes. » Sans doute qu’aucuns mots plus justes n’avaient jamais franchi les lèvres de la jeune femme, de ce ton presque froid que peu de personnes avaient connu. Charon essentiellement. Ses yeux balaient de nouveau l’horizon, ses propres paroles résonnant dans sa tête – avec cet écho troublant d’avoir fait une description qui pourrait presque lui correspondre.

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MessageSujet: Re: dancing in the dark (atharon) dancing in the dark (atharon) EmptyDim 24 Sep 2017 - 13:51

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« Arrête. Ne parle pas de lui, d’eux deux comme ça. Ne rejette pas la faute sur son adiutor. Tu sais très bien qu’il n’y était pour rien. » tu fermas les yeux. Animal épuisé par sa propre méchanceté. T'en était incapable, de ne pas aller à la facilité, de ne pas appuyer volontairement là ou ça faisait mal. T'avais toujours préféré montrer les crocs, chien que tu étais, annonçant à tout être que tu ne voulais pas qu'on te domestique.
Tu n'avais jeté la pierre sur personne, mais c'était un fait. Car ce n'était qu'évident que les maitres, cette nouvelle jeunesse, n'était que destinée à être plus faible que leurs ainés. Ce n'était pas là le but . Lier leur vie avec quelqu'un d'autres pour les protéger, alors qu'on en faisait simplement des proies faciles . Incapables de se défendre, ils devenaient faibles, se laissant diriger aveuglément par des gens qui pouvaient les réduire à néant d'un simple geste de la main.

« Tu sais très bien que non. Tu es né pour vivre, pas pour défendre. Que les maîtres aient enchaînés les sang-mêlés ne signifie pas que cela est juste et ne doit jamais être remis en cause. Cela signifie simplement que nous sommes cruels, arrogants et ne considérons que nos petites personnes. » Le plus triste dans ton existence, c'était d'avoir à ce point conscience de tout ce qui n'allait pas. Toutes les choses qui n'iraient jamais dans ton sens. C'était le pire des fardeaux, car si tu avais eu le choix, tu aurais préféré être une machine et ne rien pouvoir ressentir. N'être qu'une personne sans ambition et sans aucune envie, être vide. Car la captivité avait plusieurs formes, on avait beau clamer que votre statut, à vous les sangs mêlés, avait évolué, s'était amélioré, vous n'en restiez pas moins des êtres qui étaient rangés dans une caste. Dangereux, monstre de foire. Vous n'étiez ni respecté et n'aviez encore moins le statut de personne à part entière. C'était pour cela qu'ont vous aviez lié à d'autres. Pour faire naitre l'illusion que vous étiez important. Mais tu le savais que tu n'étais ni important, ni libre. Et ceux qui pensaient le contraire n'étaient que bercés d'illusions, comme Athalia. C'était probablement la chose qui t'agaçait le plus chez elle, son regard était aveuglé par les mensonges que la société avait mis en place. « Tu le dois toi-même, ce n'est peut-être pas juste. Mais, je suis enchainé. » Tu t'étais décidé à lui faire face, faire quelques pas dans sa direction alors que le silence reprenait doucement place. Tu ne voyais en elle qu'une petite chose fragile, elle était si petite et avait beaucoup trop d'illusion dans son esprit encore trop aveugle. Elle avait bien une tête de moins que toi, c'était également ce qui jouer dans l'équation. Toi, tu n'étais d'imposant que par ta taille, te donnant probablement cet air faussement arrogant et provocateur. Ton bras entravé par le bracelet rouge, qui définissait ton identité se leva. C'était ainsi que tu lui montrais tes chaines, celle qui te destinait à défendre et non à vivre, bien l'opposait de ce qu'elle voulait te dire. « Je suis né les fers aux poignées » Car c'était bien jeune que vous deviez arborer ce symbole de votre servitude, de votre rang. Et vous n'aviez le droit de le retirer pas même une seule seconde, un vil rappel aux autres donc, mais surtout pour vous-même, que c'était votre place. Vous n'aviez le droit à rien d'autre, que d'afficher ce bracelet et servir le maitre qui vous était accordé. « Vivre est un luxe que seul les gens de ton rang ont le droit de prétendre. Ça fait bien longtemps que j'ai arrêté de me torturer l'esprit avec les choses que je ne peux pas avoir. » Ta voix se termina sur un souffle, tes mots étaient des murmures. Tes yeux se perdaient quelques instants dans ses yeux noisettes, bien trop grand et innocent à ton gout. Tu te mentais à toi-même, c'était un fait. Car il y avait certaines choses que tu voulais, mais tu prétendais que ce n'était pas le cas. Bien trop fier pour l'admettre.
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MessageSujet: Re: dancing in the dark (atharon) dancing in the dark (atharon) EmptyVen 29 Sep 2017 - 21:47



Il lui faisait face, quelques pas suffisants à faire rencontrer leurs regards, dans ce silence profond. Yeux dans les yeux, ils ne pipent mots, laissant ceux de Charon s’imprimer dans l’atmosphère comme ils déchirent le cœur d’Athalia. Car au fond, c’était vrai. Il était enchainé, enchainé à elle, sans avoir rien demandé. L’injustice frappante lui brûlait la peau, mais ce n’était pas la sienne qui supportait le contact permanent de ce bracelet. Celui qu’il lui montrait, qu’il présentait comme les fers qu’on lui avait passé aux poignets, comme l’étrave éternelle à sa liberté. La gorge serrée, elle ne sait pas quoi dire Lia, mise au fait devant toutes ces vérités qu’elle a si longtemps essayé de nier. D’ignorer. Celles dont ses parents avaient voulu l’éloigner, la protéger. Mais elle avait choisi de les embrasser, avait décidé de les sortir de l’ombre pour apprendre à vivre avec. Alors tout doucement, sa main droite se lève pour rencontrer celle de son adiutor, dans une douceur infinie, celle qu’elle aimerait lui offrir. Un peu de répit dans cette vie non choisie. « Et peut-être a-t-on enchainé un bracelet à ton poignet, mais cela ne signifie pas que tu es impuissant. Le pouvoir des mêlés, autant que celui des maîtres, est quelque chose de précieux et puissant. » Les doigts de son autre main se referment doucement sur ce qu’il considérait comme le symbole de sa servitude, que Lia voyait autrement. « Quand je regarde ce bracelet, je ne vois pas un prisonnier. Je vois un homme fort, robuste, capable de protéger la vie d’une incapable grâce à ses pouvoirs considérables. » Jamais ses yeux ne quittent les siens, preuve de la sincérité débordante dont elle faisait preuve à son égard. Se mettre presque à nu, laisser son âme s’ouvrir à lui, tentative de paix presque brandie.

Presque. Car ses mots suivants lancés en couteaux atteignent leur cible et Lia se retrouve le souffle coupé. Cœur palpitant, sang glacé et heurt violent, elle se détache de lui comme s’il l’avait brûlé, brisant de suite l’intimité qu’elle avait voulu installer. Idiote. Imprudente. Les qualificatifs se suivent et s’enchaînent pour la punir d’avoir oublié si promptement l’aptitude innée de son adiutor à trouver les bons mots pour blesser. Et elle, elle la petite noble archétype de la jeune fille imbécile et pathétique, s’est laissée prendre au piège comme la proie innocente qu’elle était. « Et tu penses vraiment qu’on peut appeler cela une vie ? Se plier aux règles, jouer le jeu de la cour ? Tu penses que l’argent peut acheter tous nos désirs ? » Elle bout intérieurement, Lia, car dans cette accusation qu’il expose comme son arme la plus puissante, il oublie dans l’équation que la liberté n’est pas un bien que la couleur de son sang peut acheter. Loin de là. « Tu penses qu’il a vécu, peut être, Isaak ? Tu crois que cela lui a servi, son rang, son argent, son sang et son nom de famille ? » Trois pas en arrière, ou peut être dix, elle ne sait et ne veut savoir, sachant que dans leur perpétuelle danse bancale, ils ne s’accordaient jamais sur les temps. « Ne fais pas comme si je t’avais interdit de vivre. Jamais je ne t’ai interdit de vagabonder, de faire ta vie comme tu l’entend. » Elle sait qu’elle devient mauvaise et cela ne l’empêche pas de le foudroyer du regard, princesse déchue assise sur son trône de cendres. Menteur, qu’elle aurait envie de lui crier, car elle sait qu’il rêve d’une chose, celle de voir ses poignets libérés, celle de voir sa vie détachée de la sienne. Athalia elle sait, qu’il ne chérit que sa liberté, et combien elle voudrait la lui rendre, rien que pour éviter de croiser son regard vide et douloureux. Mais elle ne peut pas. Elle voudrait lui dire de l’abandonner et de partir, puisqu’il le souhaitait tant, cependant elle sait qu’elle n’a pas cette force en elle. Sans lui, elle serait misérable, et si la poupée ingénue se sait ignorante, ce fait là était une certitude qu’elle portait en elle depuis longtemps déjà.
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