pseudo et prénom ‹ firedust, elie. âge ‹ vingt-et-un ans. comment as-tu trouvé le forum? ‹ t'es bien curieux.    pays ‹ france. fréquence de connexion ‹ 7/7. votre avis sur le forum ‹ c'est une catastrophe.    smiley préféré‹   gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

La gamine regarde son père d'un air concerné. Il s'agite dans tout les sens, remplit un troisième sac. Elle le voit prendre ses affaires et les siennes, les jeter en boule dans le feu de la cheminée, et s'approcher d'elle. « Nous devons vite partir, Korra. » Elle fronce les sourcils. C'était la cinquième fois en trois semaines, qu'il lui répétait qu'ils devaient partir. Toujours de manière pressée, et en laissant derrière eu le peu d'affaires qu'ils avaient. Elle s'accroche à son collier, pendentif autour de son cou ayant une image de sa mère. Elle ne se souvenait pas de cette dernière, mais elle l'aimait et chérissait comme s'il était un artefact ancien et mystique. « Nous venons juste d'arriver.. » L'enfant regarde son père, de ses yeux fatigués. Son teint est livide, fatigué par les derniers voyages. Il pose sa main sur sa joue, la caresse tendrement avant de poser un baiser sur son front. « Nous n'aurons plus à partir après, je les ai trouvé. Nous serons en sécurité. » Par les, il entendait la ligue. Cet oasis, havre de paix qu'il lui avait tant vendu depuis qu'elle était née. La gamine n'était âgée que de cinq ans, mais elle comprenait qu'il s'agissait de la terre promise. Elle lui sourit, d'un sourire tendre mais fatigué. Elle tend ses bras vers lui, et il l'attrape. Il la porte d'un bras, et attrape deux sacs de l'autre. Il n'a pas l'air un brin fatigué par l'action. Il ouvre la porte doucement, regarde à l'extérieur, puis s'échappe d'un pas rapide. La nuit s'annonce une nouvelle fois longue. L'enfant s'endort dans ses bras, emportée par ceux de Morphée. Elle est réveillée quelques heures plus tard, par des coups de feu. Sursaut. Elle est allongée sur le sol, son père près d'elle. Il pose un doigt sur sa bouche, lui intimant de se taire. Un autre coup de feu retentit, suivit d'un cri perçant. Elle fronce les sourcils, à mesure que son palpitant accélère. « Reste calme, bébé. » Elle serre ses petits poings. La gamine est effrayée, mais elle tente de ne pas le laisser paraître. Elle ne veut pas stresser son père, plus qu'il ne l'est. Une bataille se joue déjà dans l'esprit de l'enfant, apeurée par les cris et le bruit des armes à feu autour d'eux. Mais ils s'en sont toujours sortis, et l'arche de Noé est proche. Son père lui a dit. Ils n'auraient plus à partir après, ils seraient en sécurités. Les coups de feu s'arrêtent. Son père retire son doigt et lui sourit. Il l'attrape de nouveau, et fait quelques pas avec elle. « Il faut nous dépêcher, ils ne sont pas.. » Le coup de feu retentit à nouveau. Elle sent le corps de son père se cambrer sous l'impact. Il la tient toujours, mais s'écroule au sol. Elle se retrouve au dessus de lui, instinct protecteur. « Papa. Papa. Lève-toi papa. » Suppliques dans la voix de la gamine. Elle pose une main sur sa joue, alors qu'il a les larmes aux yeux et le sourire aux lèvres. « Relève-toi papa. Papa, s'il te plait. » Elle ne fait pas attention aux bruits de pas derrière elle, aux soldats et leurs armes. « Papa, nous serons en sécurité. S'il te plais. » Le palpitant d'Ivan ralentit. Il caresse lentement une mèche des cheveux de sa fille, puis s'éteint. Elle se tourne vers les soldats, inconsciente de ce qu'il vient de se produire. Elle ne réalise pas. « Mon papa s'est endormi. Il a dit qu'il m’amènerait loin, en sécurité. Il ne veut pas se réveiller. » L'un des soldats s'approche d'elle. Il lui tend sa main. Elle la regarde en fronçant les sourcils. « Il ne veut pas se réveiller. Papa, papa. » Il lui attrape la main, mais elle arrive à se défaire de son emprise. Elle pose ses deux mains sur les joues de son père, ne réalisant pas, dans l'obscurité de la nuit noire, que sa robe est tâchée de sang. « Papa, je t'en supplie. Je suis forte papa, tu vois. Je ne dors plus. Les méchants sont partis, nous devons reprendre la route. » Mais il ne se réveillera pas. « Il est mort, gamine. » Elle le regarde et fronce les sourcils. « Ce n'est pas vrai. » Il émet un petit rire gêné. Elle fronce les sourcils, et caresse les joues de son père, comme si elle essayait de les réchauffer. « Papa... » Et elle se rend enfin à l'évidence. Il ne se réveillera pas, il ne se relèvera pas. Alors elle éclate en sanglot, tandis qu'on l'attrape comme un sac à patates. Elle tend les bras vers le cadavre de son père. Son palpitant se brise et ses lamentations viennent déchirer la nuit.  


La gamine s’assoit à une table, et pose les yeux sur son manuel. Elle ouvre les pages du manuscrit, les étudie avec précaution. Puis relève la tête quand elle entend son prénom. Elle referme délicatement son manuel, et se retourne vers le mêlé. « T'es Mars Ivanov, c'est ça? » Elle fronce les sourcils, avant de lui répondre d'un hochement de la tête. Elle se retourne vers sa table et reporte son attention sur la page que le professeur leur indique. « Je ne sais pas si tu te souviens de moi, on était au même institut. » Elle se retourne une nouvelle fois. « Alek. » Elle fronce de nouveau les sourcils, se rendant compte qu'elle ne se souvient pas de lui. « Je t'avais apporté une pomme, quand se groupe t'avait arraché ton déjeuner.. tu ne te souviens pas? » Non, c'était monnaie courante qu'on lui arrache son déjeuner à l'institut. Qu'on lui déchire les pages de son cahier aussi. Qu'on lui tire les cheveux, ou qu'on l'enferme dans un placard. Elle ne pouvait pas se rappeler de toutes les mains qu'on lui avait tendu. « Désolée, ça ne me revient pas. Mais.. merci, si je ne t'ai pas remercier à l'époque. » Elle ne sait pas quoi dire d'autre. Elle ne comprenait pas ce qu'il lui voulait. Il profite que le professeur ait le dos tourné, pour venir se poser sur la chaise près d'elle. Il réinstalle ses affaires, comme si elle lui avait donné l'autorisation de venir prendre place près d'elle. Personne ne lui demandait l'autorisation de toute manière. « Alors, tes débuts à l'académie ? C'est vraiment mieux que l'institut dans lequel on était, non? » Elle referme son manuel. « Ce serait d'autant mieux, si je pouvais suivre les cours calmement. » Il fronce les sourcils et reporte son attention sur le professeur. « Je peux te poser une question? » Il ne pouvait pas se taire plus de cinq minutes. Elle fait claquer sa langue sur son palais. « C'est ce que tu fais déjà, mais vas-y, je t'écoute. » Elle ne lui aurait rien dit, qu'il l'aurait malgré tout posé de toute manière. « Pourquoi est-ce qu'ils s'en prenaient toujours à toi, là-bas? » Elle dépose sa main sur la table et darde son regard dans celui d'Alek. Elle le sonde, tente de voir s'il se moque d'elle. Peut-être faisait-il parti du groupe de ses anciens camarades, et qu'ils lui faisaient aujourd'hui une mauvaise blague. Malgré le fait qu'ils soient à l'Académie, malgré le fait que pour la première fois, ils pourraient avoir bons nombres de souffres douleurs. Était-ce encore son tour ? Elle n'arrive qu'à discerner de la sincérité dans le regard du garçon d'onze ans. Il ne connaissait absolument pas la réponse à sa question, et il était réellement intéressé. « Parce que j'étais une proie facile. » Elle s'arrête un instant, reporte son attention sur le professeur et lève la main. Elle répond avec brio à la question posée, et sourit, fière. Ça lui vaut quelques regards, mais elle n'y prête pas attention. « Je ne veux pas utiliser mon pouvoir, il me terrifie. Alors ils en profitaient. » Elle lui sourit doucement, avant de reprendre sa lecture. Il s'apprête à dire quelque chose mais elle le coupe. « Je me fais déjà assez remarqué en répondant aux questions, ce serait gentil de ta part si on arrêtait de parler maintenant. » Il fronce les sourcils, et porte son attention sur le cours. Il ne peut s'empêcher de jeter quelques regards près de sa camarade, qu'elle évite soigneusement en restant concentrée sur son manuel et sur ce qu'elle doit rédiger. Elle gratte légèrement son poignet au niveau de son bracelet, puis passe une main dans ses cheveux. Le cours se termine et elle attrape ses affaires. Elle se lève, se dirige vers la porte. « Mars! » Elle hésite à s'arrêter, mais le fait malgré tout. « On devrait nous rendre à notre prochain cours ensemble. » Elle fronce les sourcils, puis s'avance dans les couloirs. Elle croise le regard d'une ancienne élève à son institut aussi, mais baisse les yeux. « T'as pas besoin d'avoir peur tu sais, ils vont rien te faire ici. » Elle souffle bruyamment et se tourne vers lui. « Je ne sais pas à quoi tu joues, ou ce que tu cherches Alek, mais je ne serais pas ta bonne action. » Elle s'éloigne et se rend à son prochain cours, évitant soigneusement de se mettre à côté de son nouvel « ami ».

« Regardez qui voilà les gars! » Elle reconnaîtrait cette voix entre milles. Diaspro était sa Némésis, elle était celle qui avait l'avait nommée bouquémissaire officielle de l'institut les années précédentes, avant qu'ils n'entrent tous à l'académie cette année. La candide ne se retourne pas, elle continue d'avancer vers l'évier et se rince le visage. Elle tente de ne pas prêter attention à la gamine rebelle à côté d'elle, et à ses mesquineries. Jusqu'à ce qu'elle lui mette la tête sous l'eau. « Laisse moi tranquille, Diaspro. » Mars recule de quelques pas, enfant apeurée qu'elle est. Elle tente malgré tout de se montrer courageuse. « Sinon quoi? » gamineries. Elle se frotte le poignet à nouveau, gênée. « T'es vraiment puérile, Diaspro. » La blonde s'approche d'elle, ses deux chiens de gardes derrière elle. « Et tu es toujours aussi lâche et peureuse, Korra. » Elle fronce les sourcils. « Ne m'appelle pas comme ça. » Personne n'avait le droit de l’appeler comme ça. Elle ne détestait pas son deuxième prénom, au contraire, elle le chérissait. Elle le chérissait parce que c'était sa mère qui l'avait choisi, mère qu'elle n'avait jamais connue, et parce que son père l’appelait comme ça dans les moments où il voulait se montrer réconfortant. Diaspro n'était pas son amie. Diaspro ne faisait pas partie de sa famille, et elle était loin d'être chère à son cœur. Elle n'avait aucun droit de l’appeler ainsi. Elle se met à trembler. « T'es ridicule, tu le sais? » Elle 'avance un peu plus d'elle, se plaçant à quelques centimètres d'elle. « J'ai touché ta sensibilité, Korra ? Tu n'as pas de placard où te cacher ici, qu'est-ce que tu vas faire maintenant? » Elle voit rouge, Mars. Son palpitant accélère, se cambre dans sa cage d'argent. « Je t'ai dis, de ne pas m'appeler comme ça. » Elle serre les poings, sent son énergie courir à travers ses veines. Elle ne voulait pas utiliser son pouvoir, elle n'en avait pas le droit. Pas parce qu'elle avait peur d'être faible par rapport à eux, pas parce qu'elle avait peur de ne pas réussir à faire quoique ce soit. Mais parce qu'elle avait peur de perdre le contrôle, parce qu'il lui faisait peur. Parce qu'il était bien plus puissant que ce que son bracelet bleu indiquait à son poignet. Parce qu'elle n'était que courroux violent. La gamine en face d'elle ricane, ses hyènes font de même. « Tu n'as personne à qui aller à te plaindre, papa et maman ne sont pas là.. oh, pardon. Ils sont morts. » Poison mortel qui s'empare d'elle. Elle dé-serre les poings, et se laisse aller à cette bestialité. Les portes des toilettes se mettent à s'ouvrir et à se refermer. Elles claquent dans un bruit sourd. Les tuyaux des éviers s'ouvrent, et font se répandre les flots sur le sol. « Je t'ai demandé, d'arrêter. » voix froide. Elle lève ses bras, se laissant happer par ce sentiment grisant de puissance, alors que les portes se claquent de plus en plus vite. Le trio décolle rapidement du sol, avant de venir percuter le mur derrière elles. Les miroirs se brisent, et les morceaux tombent au sol dans un bruit cristallin. Les gamines se relèvent et se mettent à crier. Elles quittent les toilettes, ne laissant derrière elles que les décombres et la gamine agenouillée sur le sol. Elle tremble et ne bouge pas. Chaton recroquevillé au milieu du désordre. Elle se met à pleurer, incomprise gamine. Elle aime cette sensation, comme elle la déteste. Puissance qui coule dans ses veines, démon qui ne cesse de vouloir prendre possession d'elle.

Son rire emplit les rues de la capitale. Elle est solaire la gamine. Elle se met à danser avec une enfant, puis une autre. Esclaves d'un temps qu'elle veut révolu. Elle regarde la gamine avec un air maternelle, puis se met derrière elle. Doucement, elle lui attrape les cheveux, et commence à lui faire des tresses. Elle met des fleurs dans ses cheveux, ornements naturels qui la rendront assurément plus jolie. Elle fait naître sur cette autre gamine, de la joie dans son regard. Elle sourit, Mars, avant de lui montrer son reflet. « Et voilà! » La gamine rit aux éclats en voyant sa tête. Ses yeux pétillent, avant qu'elle ne se mette à courir vers sa chaumière. « Maman, maman. » qu'elle se met à crier, enthousiaste. Elle se met à montrer la jeune mêlée du doigt, avant d'expliquer à sa mère ce qu'il vient de se produire. Sa mère sourit à la gamine, puis l'entraîne à l'intérieur alors que la nuit commence tout doucement à s'installer. Elle aurait aimé connaître sa mère elle aussi. Elle aurait aimé pouvoir lui raconter ses aventures, qu'elle lui natte les cheveux et les emplissent de fleurs fraîches. Qu'elle vienne la border le soir, au coin d'un feu de cheminée. Mais elle n'avait pas connu ça, Mars. Elle n'avait pas connu ce qu'était l'amour maternelle. Elle l'avait juste reproduit de manière physique, comme si c'était ses tripes qui parlaient pour elle.  Elle ouvre le pendentif autour de son cou, et se met à sourire. Ça ne la fait plus pleurer la gamine. Elle a assez verser de larmes pour ça. Elle a assez versé de larmes pour son père aussi. Leur perte plane toujours sur son cœur, trou noir et béant qui ne cesse de vouloir se remplir, mais elle arrive à vivre avec. Elle n'a pas le choix. Et elle n'est pas la seule mêlée, à ne plus avoir de parents. Elle inspire profondément, et s'avance dans la rue. Il est temps qu'elle retrouve son maître. Elle pénètre dans une allée, puis dans une autre. Elle s'arrête un instant, en fronçant les sourcils. S'était-elle perdue ? Elle ne s'en était pas réellement rendue compte. Des bruits de pas derrière elle, la font se retourner. « T'es perdue ma jolie? » Elle croise les bras sur sa poitrine en se détournant du cul de sac. « Je me suis juste laissée emporter par mes pensées. » Elle sourit, et s'avance. Ils se mettent en travers de sa route. La gamine fronce les sourcils. L'un d'eux posent un regard sur son bracelet. Elle fait de même, et se rend compte que sur les quatre, seuls deux sont des mêlés. « On peut t'aider si tu veux, on connaît cette ville comme notre poche. » Elle sourit, amusée. « Je n'en doute pas une seule seconde, très valeureux de votre part, mais je peux me débrouiller toute seule. » L'un des maître s'approche un peu plus d'elle. Elle ne bouge pas d'un pouce. « Ce n'est vraiment pas prudent, pour une fille aussi jolie que toi, de se balader dans les rues à une heure si tardive. » Elle montre son bracelet et l'agite sous les yeux du maître. « Merci, mais j'ai des ressources pour me défendre. » « Oooh, elle a des ressources. » Ils se mettent à rire. Elle ne ressent pas le danger, tragédie qui s'apprête à gronder. Éclair dans le ciel, avertissement divin. Elle sourit, gênée. Elle ne bouge toujours pas la gamine, analysant la situation de la meilleure des manières possible. Son cerveau carbure. Elle lève les yeux vers le mur. Elle est pratiquement certaine, que si elle prend assez de vitesse, elle sera capable de sauter dessus puis d'arriver derrière eux. Si elle recule assez, elle pourra le faire. Il lui suffira d'utiliser ses pouvoirs pour se propulser un peu plus dans les airs. Elle est certaine aussi, de pouvoir les éjecter d'un mouvement de la main. Mais elle ne veut pas les blesser la gamine, elle a déjà fait trop de mal avec son pouvoir. Et elle haït la sensation grisante qu'elle ressent, lorsqu'elle l'utilise. Comme si elle était happée par ses propres démons, par sa propre puissance. Le maître s'approche un peu plus d'elle, et tente de poser une main sur son visage. Elle l'arrête d'un mouvement de la main. « J'ai dis que je pouvais me débrouiller seule, merci. » Le palpitant de la gamine s'affole dans sa poitrine, signe annonciateur du danger. Elle pose un œil vers les cieux, avant de reporter son attention sur le groupe d'hommes en face d'elle. « Maintenant, laissez-moi passer. » Ils ricanent, encore. Et ça l'énerve la gamine, alors elle serre plus fort son emprise sur le poignet du maître. Sa gorge émet un bruit étouffé. Des flammes apparaissent alors au bout de ses doigts, et Mars recule, manquant d'être brûlée. « On ne t'a jamais dit, qu'il ne fallait pas s'en prendre à plus puissant que toi, gamine? » Elle serre les poings. « On voulait simplement t'aider nous. » dit-il dans un sourire mesquin. La gamine recule, alors que d'un même mouvement, le groupe en face d'elle s'avance à l'unisson. Le premier mêlé lui assène un coup. Elle réplique, tandis que l'autre lui en donne un dans le dos. Elle se cambre légèrement, avant de lui donner un coup de pied. Elle n'utilisera pas ses pouvoirs, elle ne peut pas se le permettre. Un coup de crane vient l'assommer légèrement. Elle se relève difficilement, mais retombe au sol, alors qu'ils la ruent de coups. Elle a le cœur qui palpite, alerte. Le maître du feu s'approche d'elle, son comparse à côté de lui. « Tu vois ce qui arrive, quand on refuse l'aide de bons samaritains, et qu'on se balade toute seule dans les rues? » Le coup de poing qu'elle reçoit à l'arrière du crâne, lui fait perdre pied et elle tombe dans les abysses. (..) Elle ouvre difficilement les yeux la poupée. Ses mains sont attachées à des chaînes suspendues au plafond, ses pieds bougent dans le vide. Ils l'entourent, vautours qui rodent autour de leur proie. Elle tente de tirer sur ses chaînes, mais la douleur qu'elle ressent au niveau des épaules lui fait pousser un cri strident. « Tu risques de te faire mal à jouer comme ça. » Elle ne sait pas où elle est, elle ne sait pas où elle a été emportée. Elle regarde le maître du feu, aux flammes dansantes dans ses mains. Elle lui crache dessus, mollard qui touche sa joue. Il éteint ses flammes, approche sa main de son visage pour toucher le crachat, avant de le mettre dans sa bouche, regard lubrique qu'il lui lance. « Ecoeurant. » Elle reçoit un coup dans son dos, et ça lui arrache un nouveau cri. Douleur fulgurante qu'elle ressent, alors que les coups de poings continuent de s'abattre sur elle. Les larmes coulent d'elle-même. Elle allait mourir, telle était sa destinée. Funeste destin qui s'affaissait sur elle. Elle n'entend plus rien autour d'elle, seulement le bruit des poings. Son souffle s'accélère, se coupe parfois, avant de reprendre dans des râles morbides. Balafres qui couvrent son corps, sang qui perce sa peau laiteuse. Ils s'arrêtent enfin. Moment de liberté qu'elle voit passer sous ses yeux. Le coup final allait être donné, délivrance qu'elle sentait au creux de ses reins. C'était terminé. Bientôt, elle serait en paix. Bientôt, elle n'aurait plus à souffrir. Mais son maître mourrait avec elle. Triste tragédie dans laquelle ils étaient liés. Il ne devait se douter de rien, dans son perchoir nacré. « Détachez-la, j'ai envie de m'amuser un peu. »  Elle ne comprend pas tout de suite la gamine, et tandis qu'elle sent les chaînes se détendre et que son corps tombe lourdement sur le sol, elle fini par comprendre. Il s'approche de son visage, et commence à dénouer sa ceinture. « Non.. Non.. s'il vous plaît. » Sourire carnassier qui illumine le visage de l'alpha. « S'il vous plaît.. battez-moi, tuez-moi.. s'il vous plaît. » Sa voix est faible et haletante. Dans un dernier effort, elle tente de se relever, mais d'une main, il la plaque sur le sol. Elle regarde la ceinture posée sur le sol, et les larmes sortent de nouveau. Ils en avaient loin d'avoir fini avec elle. Elle sent ses mains sur sa peau, acide qui lui brûle la peau. Il remonte sa robe noire, et retire son sous-vêtement. Elle utilise le peu de force qu'il lui reste pour se débattre. Mais elle n'est qu'une biche prise au piège face à une armée de loups. Elle n'était pas apte à se défendre. Elle n'était pas apte à sauver sa peau. Elle allait mourir, et ce, de la pire des manières. Elle le sent s'insinuer en elle comme un poison, douleur qu'elle a l'impression de sentir jusqu'à sa poitrine. Épée de feu qui lui brûle les entrailles.  Râles qui sortent de la bouche de son agresseur, alors qu'il termine son acte. Elle n'a pas bougée elle, mortifiée par ce qui est en train de lui arriver. Seule les larmes sortent de ses yeux, chaudes, aussi chaudes que le poison qu'elle sent au creux de ses reins. Il attrape sa ceinture, et remonte son pantalon. Il se tourne vers ses acolytes. « L'un de vous en a envie? » Elle ne les regarde même pas. Regard perdu dans le firmament. Elle n'a désormais plus qu'une envie, et c'est mourir. Parce que si son âme l'est déjà, son corps continue d'hurler. La douleur est insoutenable et déchire la moindre parcelle de vie qu'il lui reste. Elle n'entend pas le deuxième maître détacher sa ceinture, et s'insinuer en elle. Elle ne sent que la douleur, terrible acide qui en elle s'agite. Elle continue de pleurer, souffle court. Elle ne se débat même plus, elle n'est plus rien. La poupée de porcelaine est brisée, plus brisée qu'elle ne l'a jamais été. Son cœur est en morceau, tous dispersés aux quatre coins de la pièce. Son âme elle, est déjà parti en enfer. Elle prie les éléments, elle prie les Sept de lui venir en aide. Mais personne ne lui répondra. Personne ne viendra la secourir de son destin si tragique. Les moires ont joués avec les fils de son destin, les fils de sa vie, et en jubilent. Aujourd'hui marque la fin de sa vie, la fin de tout ce qu'elle aurait pu espérer. La fin du bonheur, de la joie. Tout s'éteint en elle, petit à petit. Le dernier membre du squad s'enfonce à nouveau en elle, et c'est la fin. Elle ne ressent plus rien. Pas même la peine, pas même la tristesse. Elle n'attend qu'une seule et unique chose, la liberté. Liberté chérie qu'elle guette du coin de l’œil, qu'elle attend comme le messie. Il se relève, et va chercher de l'essence. Il asperge le sol autour de la jeune fille, puis en met partout autour d'elle,  sur les murs, sur le sol, sur les portes. Elle ne bouge toujours pas. Poupée désarticulée au milieu de la pièce. Corps couvert de traces, emplit d'impureté. « Ravi d'avoir pu vous aider, mademoiselle. » dit l'Alpha, alors qu'il allume sa main de flammes. Il les jette dans l'essence, quitte la pièce en courant. Les flammes lèchent le mur et le sol, puis s'embrase autour de la gamine. Paix qu'elle entend susurrer à son oreille. Déflagration.

Elle étouffe dans les flammes la brisée. Elle n'arrive plus à respirer, et son corps est prit de nouveaux soubresauts. Mais ça lui importe peu à la gamine, parce que lentement, elle se laisse aller à cette mort certaine qui pointe le bout de son nez. Le voile noir commence doucement à couvrir ses yeux, avant qu'elle ne se laisse happer par les abysses des enfers. Elle n'entend pas quelqu'un accourir dans la pièce, ni même les flammes lentement mais sûrement se mettre à disparaître sous la main d'un maître. Son corps est soulevé du sol, emporté par les bras d'un inconnu. Elle ne ressent plus rien la poupée cassée. Elle n'entend plus que les battements de son palpitant scarifié, usé par une vie de tragédies. Elle avait perdu ses parents, elle avait été harcelée, puis violée. Sa vie n'était faite que d'échec. D'échecs stupides qu'elle avait elle même engendrée. Échecs dans lesquels elle s'était engouffrée, dans lesquels elle s'était perdu corps et âme. Ce n'était pas entièrement de sa faute, mais elle le savait, c'était de la sienne. « Si tu tiens vraiment à survivre dans ce monde, je te conseille vivement d'apprendre à te défendre à défaut d'attaquer. Tu as un pouvoir, utilise le. » Elle lui revient en tête cette phrase. Elle lui revient en tête à chaque fois qu'elle est confrontée à l'un de ses problèmes. Parce qu'Orion avait eu raison ce jour là, quand il était venu la sauver malgré lui des griffes de mêlés. Elle n'aurait jamais dû avoir peur, elle n'aurait jamais dû autant se concentrer autant sur ses poings et sur ses pieds. Elle aurait dû utiliser son pouvoir. Elle n'en serait pas là, et n'aurait pas vécu toutes ces mésaventures, si elle n'avait pas été un tant soit peu candide et naïve, emplie de la volonté de ne pas blesser les autres avec un pouvoir qui la dépassait elle. Elle ne sent pas, quand on la dépose sur un lit aux draps de soies. Elle ne sent juste que la douleur dans le bas de ses reins, qui doucement, se remet à graviter en elle. Son corps se remet à trembler, comme s'il reprenait vie. Ses mains se dé-serrent, et ses poumons se mettent à expirer tout l'air qu'ils contiennent. Banshee qui se met à crier. Elle perd le contrôle. Elle ne sent pas la pièce trembler au rythme de ses souffrances. Les parchemins s'envolent, les objets posés ça et là se mettent à faire de même. Puis ils tourbillonnent, ouragan qui s'empare de la pièce. Une main vient se poser sur son avant-bras, et elle l'envoie balader. Il s'envole lui aussi, avant de percuter le mur de plein fouet. Marionnettes fragiles qui lévitent autour d'elle, et se laissent happer par la puissance de ses pouvoirs. La terre semble trembler, courroucé par des éléments chimériques. Les rideaux se mouvent au rythme de ses émotions, désolation qu'elle engendre. « C'est terminé, tu peux arrêter. » Elle n'entend pas la voix, et les rafales psychiques qu'elle envoie balaient tout sur leurs passages. Le lit dans lequel elle se trouve se met à bouger, il s'élève du sol, autel céleste au milieu de la pièce. « Arrête toi, tu es en sécurité. » Elle envoie une nouvelle rafale, et l'homme est cloué au mur. Il tente malgré tout de se soustraire à son emprise, tente d'avancer, de bouger un muscle après l'autre. Mais l'emprise de la désormais insoumise, est beaucoup trop forte. « S'il te plait, Korra. » Et c'est le calme. La tempête s'apaise. Le lit retombe dans un bruit lourd, tandis que les objets autour d'elle, reviennent lentement se poser sur le sol. Lui, il ne peut toujours pas bouger, la mêlée le retenant toujours à distance. Elle ouvre les yeux, et lentement se redresse dans son lit. « Qui.. qui es-tu? »