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which, as they kiss, consume (feyrce)

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Feyre Mormont
Feyre Mormont
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‹ MESSAGES : 1594
‹ AVATAR : emeraude toubia.
‹ CRÉDITS : lily bae, bb cha.
‹ COMPTES : éclairs, guérison, métal, vol, électricité, intelligence.
which, as they kiss, consume (feyrce) AoaphFr
‹ AGE : vingt-six années destructrices, passées à agir dans l'ombre et à construire un monde d'ombres dont feyre est la reine. vingt-six années qui s'égrènent lentement, chacune apportant son lot d'horreurs.
‹ STATUT : coeur noirci par les déceptions, la belle sociopathe s'est attachée à plusieurs personnes avant de les détruire. le résumé même de l'histoire de sa vie.
‹ SANG : mêlé, une fierté qu'elle pose sur un piédestal, puisque c'est ce mélange de sang qui lui a conféré un si grand pouvoir. sans pour autant induire de grandes responsabilités.
‹ POUVOIR : reine des esprits, araignée aux multiples griffes invisibles, la cruelle est capable de tout et surtout du pire, puisqu'elle peut s'insérer dans l'esprit d'autrui et y faire tous les ravages imaginables.
‹ METIER : feyre vend ses services aux plus offrants, boucher des esprits, elle plonge avidement dans les âmes d'autrui et massacre tout ce qu'elle trouve. prête à tout, du moment que cela lui rapporte de l'argent.
‹ ALLEGEANCE : à elle-même. et rien qu'à elle. feyre ne fait confiance à personne et se moque pas mal des guerres de pouvoir. les oshun et les rebelles l'indiffèrent au plus haut point.
‹ ADIUTOR : la belle avait été affectée à une divine blonde qu'elle avait modelé selon son bon désir. mais désormais chassée, exclue, bannie, feyre se sent bien seule, loin de celle qu'elle brûle de retrouver.
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which, as they kiss, consume (feyrce) Vide
MessageSujet: which, as they kiss, consume (feyrce) which, as they kiss, consume (feyrce) EmptyJeu 10 Mai 2018 - 22:55





HE WAS A WARRIOR WITH A FIGHTER'S MIND
AND SHE WAS A BATTLE HE LOST EVERY TIME
feyre & mance


« Mais qui voilà ? Un homme qui ne dit pas aurevoir lorsqu’il quitte sa belle ? » Sourire cruel sur ses lèvres peintes de rouge. Yeux brûlant de satisfaction, alors qu’une silhouette plus que connue vint se dessiner dans son champ de vision. Visage trahissant une certaine colère. Contre lui-même. Et contre elle. Elle le savait, la terrible Mormont. Le sentait. Parce qu’en l’absence du Graylin, l’inhumaine avait récupéré l’intégralité de ses pouvoirs. Vengeance. Seule chose qu’elle avait en tête, depuis deux semaines. Faire payer tout ceux qui avaient attenté à sa précieuse vie, alors qu’elle était sans défense. Encore plus pernicieuse qu’elle était à l’ordinaire. Jubilant en faisant couler le sang des autres, sans même à avoir à lever le petit doigt. Torturant et désolant sur son passage. Semant chaos et douleur partout où elle passait. Sans remords, sans cas de conscience. Elle profitait. Profitait de sa toute-puissance retrouvée. D’être de nouveau la reine d’un empire invisible. Couronnée par ses propres soins. Erigée au rang de véritable déesse selon son bon vouloir. Impératrice d’un monde seulement perceptible par des yeux initiés à la folie saisissante de celle qui s’était élevée par sa seule volonté. Née vermine, gamine de rien. Elle évoluait désormais aux côtés de Cal Oshun, Merle Osanos ou Elvira Valaeris. Parce qu’une femme telle qu’elle pouvait toujours être utile. Et d’autant plus quand elle pouvait être ainsi aisément achetée. Feyre n’avait ni loyauté, ni fidélité. Ne cherchant que les vents ascendants, même si cela la poussait à la trahison. Personne d’autre qu’elle-même n’avait d’importance. Egoïste importune qu’elle était. Capable de sacrifier l’entièreté du genre humain pour satisfaire un de ses caprices. Voleuse d’innocence, bourreau des belles âmes. Rien ne l’attirait plus que la bonté. Cette chatoyante et belle bonté, qu’elle pervertissait sans foi ni loi. Pour combler une solitude mortifère qui avait crée un véritable trou béant, dans son âme calcinée. Elle avait toujours besoin qu’un autre corps soit collé au sien, que des mains caressent son corps malingre. Pour se sentir exister. Elle qui ne vivait qu’à travers les pensées des autres, qui chahutaient toujours bruyamment dans son esprit. Rien qu’une carcasse qui se nourrissait des existences d’autrui. Construire autour de ses dons maléfiques. Définie par eux. Alors, lorsqu’elle les avait perdus … Feyre était devenue comme inconsistante. Véritable ombre, à peine un fantôme. Méconnaissable. Vulnérable probablement pour la première fois de son infâme existence. Rouée de coups, poussée, méprisée, quelle avait été. Mais maintenant, la terrible panthère tenait sa revanche entre ses mains. Et cela la faisait véritablement jubiler. Jouissance absolue de répandre le mal tout autour de mal. De créer un monde qui ressemblait aux ténèbres qui jalonnaient son âme. Bientôt, la carnassière reposa son regard mesquin sur l’enfant de l’air qui venait de pénétrer dans son âme. Antre de tous les vices, de la luxure à son apothéose. De tous les crimes et de tous les péchés. « Cela valait-il la peine de m’abandonner, après notre première nuit ensemble ? Ta sœur a-t-elle accepté tes excuses et justifications ? » Rictus mesquin qui transforma son adorable visage en véritable reflet du mal. Bien entendu, elle connaissait déjà la réponse. Mais elle voulait le torturer. Toujours un plus. L’entraîner vers les abîmes de la déchéance, son royaume secret. Là où il pourrait régner avec elle, s’il acceptait la servitude éternelle. Par-delà les limites humaines. Et puis, le Graylin haïssait viscéralement ses dons maléfiques. Alors, autant garder encore un peu le secret, sur les retrouvailles magiques entre ces derniers et la femme qui le hantait désespérément. « A-t-elle accepté de te pardonner l’impardonnable ? » Elle le regardait, le déshabillait du regard, le jaugeait. Parfaitement immobile. Sa langue caressant sa lèvre supérieure. Prédateur se préparant au festin qui allait suivre. Appuyée au bureau derrière elle, dans une pause lascive appelant au péché. Sa façon à elle de représenter la tentation la plus immonde. Amara Graylin … Toujours à se dresser entre eux. Parce qu’autrefois, la blonde avait été son esclave. Et qu’elle ne pouvait pas pardonner à celle qui avait été son adiutor, de l’avoir ainsi asservie. Toute rancunière qu’elle était. Quant à Mance … Mance était tiraillé entre sa sœur, grand amour de sa vie. Et la déesse mortifère qui déambulait dans les moindres de ses pensées. Terrible paradoxe qui menaçait de le conduire à la folie la plus profonde. « A-t-elle béni notre union ? Te souhaite-t-elle d’être heureux, avec moi ? Après tout, elle sait ce que ça fait, d’être à mes côtés. » Huile sur le feu qu’elle ne cessait de remettre. Pour l’attiser, l’agacer et le conduire à la colère ultime. Le faire craquer, le mettre dans tous ses états. Parce qu’il n’était jamais aussi beau et désirable que lorsqu’il exultait de colère. Et elle le désirait. Profondément. Peut-être même plus qu’elle n’avait jamais désiré qui que ce soit. « Et bien, mon ange, tu restes bien silencieux. Serait-ce ma beauté qui te coupe ainsi le souffle ? »
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air nation
Mance Graylin
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which, as they kiss, consume (feyrce) Zxvx
‹ AGE : vingt-neuf souffles brisés, d'une existence éparse s'éloignant peu à peu de l'insouciance de la jeunesse. mais les années ne l'atteignent pas, à courir après ses démons sans relâche.
‹ STATUT : amant infidèle au coeur meurtri, on ne lui refera pas deux fois. trompé, détruit, c'est désormais lui qui ravage les coeurs. l'éphémère, l'indifférence, l'apathie, le myocarde est stérile, et il se venge sur celles qui s'oublient dans ses draps.
‹ SANG : bronze, au plus bas niveau de l'échelle de la noblesse. mais il se complait parfaitement dans ce statut, ne manquant de rien, et n'ayant que peu d'obligations. l'ichor ne fait pas tout, et l'homme sait parfaitement le faire comprendre.
‹ POUVOIR : c'est l'air qu'il manie avec élégance, et rage. la brise devenant tempête, il est tout aussi efficace que n'importe quel autre élément. d'une maîtrise pure et contrôlée, il prend bien trop plaisir à tout ravager, aussi violent que la tornade elle-même.
‹ METIER : officier aux ordres d'Hector Oshun, c'est l'armée incandescente qu'il sert. loyal à la couronne, tout autant qu'à l'homme auquel il donne sa vie, il tue sans broncher et défend leur honneur avec férocité.
‹ ALLEGEANCE : Cal Oshun, l'homme qui lui a donné une chance, le Roi qu'il respecte loyalement. mais aussi Aerinstin et ses racines, Amara et ses terres. allégeance en balance pour le Graylin qui ne sait où donner de la tête.
‹ ADIUTOR : elle est sauvage, elle ne l'écoute jamais, ne comprend pas qu'elle doit se taire, et obéir. une vraie lionne, qui le connaît pourtant sur le bout des doigts. il la hait, elle le hait, et pourtant, ils n'ont jamais été plus forts qu'ensemble. mais le lien est rompu désormais, les chaînes brisées.
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MessageSujet: Re: which, as they kiss, consume (feyrce) which, as they kiss, consume (feyrce) EmptyLun 28 Mai 2018 - 11:52

which, as they kiss, consume

Feyrce

he knows it's too late as he's walking on by
his soul slides away
his heart burn out


Brezin


Colère sourde, folie furieuse, rage dantesque, c’est un chaos sans nom qui se trame à l’intérieur du Graylin. Un cœur arraché, couplé à une âme torturée. Chaque pas devient plus lourd depuis qu’il a quitté Volastar, chaque regard blond vient lui enserrer le myocarde. Douleur cruelle et sadique, elle ne le quitte plus depuis cette soirée. Elle accompagne chacun de ses gestes, et vient lui rappeler d’horribles souvenirs. Le regard de sa sœur lorsqu’elle l’a découvert avec la démone, il ne l’oubliera plus jamais. Il est gravé au fer rouge, à même sa carne, et dès qu’il se risque à fermer les yeux, il revient le hanter. Et leur discussion, tous ces mots qu’ils se sont échangés, ils se répètent en boucle, incessamment. Il voudrait y mettre fin, revenir en arrière et effacer chaque décision qui l’avait mené à cette déchéance. Mais il n’avait pas ce pouvoir. C’était même tout le contraire, il était impuissant, incapable de faire quoi que ce soit. Il subissait, il encaissait, rien de plus. Il avait perdu la femme à laquelle il tenait le plus au monde, cette sœur adorée, cette petite poupée qu’il avait protégé toute sa vie. Mais elle ne voulait plus le voir, l’entendre, ne serait-ce que croiser son regard. La fissure qui existait déjà entre eux, et qu’il avait tenté de réparer, venait de se rouvrir de plus belle, et rien ne pouvait l’empêcher de continuellement creuser ce vide sombre et effrayant. Mance avait lutté de toutes ses forces, fier guerrier féroce, mais toutes les batailles ne peuvent pas être gagnées. Et il s’en rendait compte bien trop tard. Il semblait lamentable, seulement bon à traîner les pieds, à se maudire, mais aussi à cracher son dégoût et sa colère sur quiconque oserait le pousser un peu plus encore dans ses retranchements. Animal sauvage blessé, il ripostait à tout et n’importe quoi, sans plus s’inquiéter des conséquences. Et c’est finalement vers la cause de tous ses problèmes qu’il se dirigeait. C’était elle qui l’avait entraîné dans tout ça, elle devait jubiler. Et lui, incapable de comprendre ou de se rendre compte de la meilleure chose à faire, c’était vers elle qu’il revenait. Attirance malsaine, attraction tordue, relation nuisible, rien ne justifiait le fait qu’il retourne la voir. Et pourtant, il se retrouvait chez la détestable mêlée. C’était comme un besoin, comme une nécessité que de devoir relâcher sa rage et son venin sur elle. Après tout, elle le méritait plus que quiconque. Mais en serait-il malgré tout capable, au regard de l’état dans lequel il se trouvait ? Le doute planait, mais il n’avait de toute façon plus grand chose à perdre. « Mais qui voilà ? Un homme qui ne dit pas aurevoir lorsqu’il quitte sa belle ? » Il pose son regard sur elle, et c’est un désordre monstre qui se creuse au fin fond de ses entrailles. Regrets, désir, haine, peine, rage, douleur. Elle était sa perte, chaque jour un petit peu plus, c’était un fait désormais. Elle l’entraînait au fond, sans arrêt, et il ne comprenait pas, ne pouvait se battre contre ça. Comme si le monde entier pouvait le voir, se rire de lui, tandis que lui-même restait dans le brouillard le plus complet. Tout comme elle, affichant ce sourire qu’il aimerait lui arracher du visage. Et bien vas-y Mance, fais-le, fais ce dont tu rêves depuis si longtemps. Fais-lui regretter cette attitude, fais-lui regretter de t’avoir fait souffrir. Il aurait presque envie de rire, tant sa conscience l’assaillait de ces pensées meurtrières. Mais le problème restait entier. La tuer, la désirer. Dilemme sans fin dont il aimerait se débarrasser. « Cela valait-il la peine de m’abandonner, après notre première nuit ensemble ? Ta sœur a-t-elle accepté tes excuses et justifications ? » Le regard de Mance se ternit, s’obombre d’une couleur aussi noire que les plumes du corbeau. Elle sait, la vile. Elle sait qu’Amara n’a rien voulu entendre, qu’ils en sont au même point. Elle connaît la souffrance vive qui l’écorche. Et pourtant, elle s’en moque, elle le tourmente encore et encore. Pauvre folle, elle ne fait que lui prouver une nouvelle fois qu’elle n’est seulement capable que de faire le mal. Humanité et pureté n’ont probablement jamais vu le berceau de la Mormont. Comment avait-il pu se méprendre lui-même sur cette vérité pourtant si criante ? Il s’en voulait, se vouait une haine sans borne. « A-t-elle accepté de te pardonner l’impardonnable ? » Ô combien il aimerait pouvoir lui répondre par l’affirmative, lui cracher au visage que oui, Amara a pu comprendre ses erreurs, et qu’ils ont préféré jeter Feyre Mormont de leur vie. Il aurait aimé lui annoncer une telle chose, lui expulser tout ce qu’ils avaient sur le cœur, tout ce qu’ils s’étaient dit pour la faire souffrir autant qu’elle le faisait. Mais il ne pouvait pas, parce qu’Amara n’avait pas voulu le pardonner. Amara s’était retranchée dans une colère sourde, et Mance n’avait rien pu faire. « A-t-elle béni notre union ? Te souhaite-t-elle d’être heureux, avec moi ? Après tout, elle sait ce que ça fait, d’être à mes côtés. » Il ricane, regard fou de colère, mâchoire contractée à retenir un déversement haineux qui ne ferait qu’empirer les choses. Elle pensait le mettre à bout, mais que cherchait-elle ? À quoi bon, elle voyait déjà qu’il était au fond. Mais peut-être n’avait-elle rien d’autre à faire, que de torturer le blond, et Amara par la même occasion. Passion qu’elle pratiquait depuis des années, elle semblait ne jamais vouloir lâcher l’affaire. Mais qu’avaient-ils donc fait pour mériter ça ? Flatté d’occuper en grande partie les pensées d’une telle femme, Mance aurait néanmoins préféré ne pas susciter un tel intérêt malsain. Mais c’était trop tard. « Et bien, mon ange, tu restes bien silencieux. Serait-ce ma beauté qui te coupe ainsi le souffle ? » Yeux froids qu’il pose sur le visage de la mêlée, expression venimeuse et intention malveillante. Rien de leur nuit ne subsistait en lui, il ne voyait que le feu de la rage, le désir bien plus violent que de la voir plier sous la douleur qu’il pourrait lui infliger. N’a-t-elle donc plus ses pouvoirs ? Sont-ils de retour, comme pour lui ? Aucune idée. Pouvait-il alors se risquer à l’approcher et enserrer ce cou si fragile qu’il embrassait il y a peu ? Il ne sait toujours pas, et pourtant, il s’y risque. À fleur de peau, il n’a plus le temps de peser le pour et le contre, il veut la Vengeance. Mouvement rapide vers elle, il se précipite, et appose brutalement sa main sur le cou de la brune. Hors de ses gonds, il la jauge de haut, plissant les yeux. - Tu as raison, pardonne-moi. C’est probablement l’habitude. Tu sais, celle de délaisser les femmes sans intérêt après avoir joué avec elles. - Sourire mauvais en coin, réminiscence de l'autre démone, celle qu’il avait aimé de toute son âme. Qu’était-elle devenue ? En réalité, il s’en fichait. Mais il aurait apprécié la remercier, la remercier pour lui avoir ouvert les yeux sur la gente féminine. Des succubes, sans états d’âme. Toutes, excepté sa soeur, évidemment. - Cela valait la peine, je te rassure. J’ai pu voir à quel point j’avais fauté, et Amara me l’a fait comprendre. Il n’y a rien de bon en toi. J’ai joué, je me suis brûlé les ailes. J’ai perdu la seule et l’unique qui importait à mes yeux, je paye le prix. Mais je ne serais pas le seul à le payer. - L’ouragan faisait vibrer son corps entier, cette haine qu’il avait couvée depuis qu’il était reparti d’Aerinstin. Une fièvre torrentielle, une frénésie véhémente, toute concentrée sur l’Orange. Il serait capable de lui broyer le cou, guerrier déchaîné. Et pourtant, il voulait encore qu’elle le voit, qu’elle entende ses mots. Alors il ne serrait pas à outrance, il lui laissait une petite chance, grand seigneur qu’il avait toujours été. - Alors arrête toi, Feyre. Ton petit jeu n’a plus aucun effet sur moi. N’as-tu donc rien d’autre à faire que de me tourmenter jour et nuit ? Es-tu donc incapable de t’intéresser à autre chose qu’à moi ? Je peux te comprendre, en réalité, mais je suis chagriné pour toi. - Il relâche légèrement sa prise, sans pour autant rompre le contact. Il voulait rester à l’affût, garder cette possibilité de pouvoir la briser en un geste, qu’il en soit capable ou non. Il voulait au moins le croire.

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Dernière édition par Mance Graylin le Dim 8 Juil 2018 - 10:56, édité 2 fois
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‹ STATUT : coeur noirci par les déceptions, la belle sociopathe s'est attachée à plusieurs personnes avant de les détruire. le résumé même de l'histoire de sa vie.
‹ SANG : mêlé, une fierté qu'elle pose sur un piédestal, puisque c'est ce mélange de sang qui lui a conféré un si grand pouvoir. sans pour autant induire de grandes responsabilités.
‹ POUVOIR : reine des esprits, araignée aux multiples griffes invisibles, la cruelle est capable de tout et surtout du pire, puisqu'elle peut s'insérer dans l'esprit d'autrui et y faire tous les ravages imaginables.
‹ METIER : feyre vend ses services aux plus offrants, boucher des esprits, elle plonge avidement dans les âmes d'autrui et massacre tout ce qu'elle trouve. prête à tout, du moment que cela lui rapporte de l'argent.
‹ ALLEGEANCE : à elle-même. et rien qu'à elle. feyre ne fait confiance à personne et se moque pas mal des guerres de pouvoir. les oshun et les rebelles l'indiffèrent au plus haut point.
‹ ADIUTOR : la belle avait été affectée à une divine blonde qu'elle avait modelé selon son bon désir. mais désormais chassée, exclue, bannie, feyre se sent bien seule, loin de celle qu'elle brûle de retrouver.
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MessageSujet: Re: which, as they kiss, consume (feyrce) which, as they kiss, consume (feyrce) EmptyLun 4 Juin 2018 - 19:39





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feyre & mance


« Tu as raison, pardonne-moi. C’est probablement l’habitude. Tu sais, celle de délaisser les femmes sans intérêt après avoir joué avec elles. » Comme il était en colère, l’enfant de l’air. Contre elle, contre lui-même, contre le monde entier. Enragé jusqu’au plus profond de ses entrailles qu’il était. Les yeux brûlant d’une flamme haineuse. Véritable visage de la haine, incarnation même de l’ire. Et le serpent démoniaque restait immobile, se languissant des états d’âmes du preux chevalier. Se délectant des sentiments contraires qu’elle savait si bien fait naître en lui. Elle dessinait sa silhouette des yeux, laissait ses pupilles se perdre sur les traits parfaits du Graylin. Elle devait bien l’admettre, il lui avait manqué. Lui et son courroux perpétuel à son encontre. Ses bras musclés et ses mains puissantes. Heureusement, la cruelle Mormont avait trouvé de quoi s’occuper, en son absence. Une fois ses pouvoirs inhumains retrouvés, elle avait mis Launondie à feu et à sang. Déchaîner les ombres et les ténèbres. Sa façon à elle de faire passer le temps, en attendant le retour de son nouveau favori. Torturer les autres pour le punir lui. Mance était parti reconquérir le grand amour de sa vie, sa propre sœur chérie. Celle qui avait été l’esclave de Feyre, durant de nombreuses années. Celle qui avait été mortifiée par une certaine découverte, quelques semaines auparavant. Celle pour laquelle le blond lui avait tourné le dos, s’enfuyant précipitamment à la suite de sa cadette. Sans même un aurevoir, un dernier regard ou un baiser d’adieu. Ils avaient passé la nuit ensemble, abandonnés à la luxure la plus entière, ne respirant plus que l’odeur de l’autre et s’envirant dans des étreintes passionnées. Et puis, en un claquement de doigts, la magie s’était envolée. Disparue face au retour à la réalité. Il la détestait et il était sa nouvelle obsession. Elle était sa Némésis et lui, l’homme qui par plusieurs fois avait attenté à sa vie. Ils n’avaient rien à faire ensemble. Et pourtant. Incessamment ramenés l’un vers l’autre, comme le reflux des vagues. Le Destin avait apparemment décidé de les réunir. Contre vents et marées. A risques et périls. « Cela valait la peine, je te rassure. J’ai pu voir à quel point j’avais fauté et Amara me l’a fait comprendre. Il n’y a rien de bon en toi. J’ai joué, je me suis brûlé les ailes. J’ai perdu la seule et l’unique qui importait à mes yeux, je paye le prix. Mais je ne serais pas le seul à le payer. » Il continuait sur cette trajectoire toute tracée mentalement, le Graylin. Celle qui, toujours, l’éloignait sensiblement d’elle. Ne pas trouver de ressemblances entre eux, surtout pas. Toujours la rabaisser pour se sentir supérieur et se conforter dans l’idée qu’elle n’était qu’une Tentation à laquelle il avait brièvement succombé, comme tout bon croyant devant commettre un impair pour retrouver la voix des Sept. Entêté qu’il était. Mance se répétait sans cesse les mêmes litanies, dans l’espoir qu’un jour, elles deviennent réelles. Feyre le sentait, le savait, le voyait dans son esprit. Trésors d’imagination et de volonté qu’il déployait pour se tenir éloigné d’elle. Et pourtant. Pourtant, ses actes étaient en contradictions avec les mots brutaux et mesquins qui s’échappaient d’entre ses lippes. Il la détestait, voulait lui faire payer. Mais il n’était de retour à Launondie que depuis quelques heures seulement et il s’était précipité dans son antre ténébreux. Parce qu’elle lui avait manqué. Qu’il avait pensé à elle. Tout comme Feyre avait été persuadée de retrouver, dans les visages et les corps qui se dessinaient devant elle, les traits adorés de l’enfant des cieux. Comme s’il lui était devenu indispensable, désormais. Alors bien sûr que la vipère était revenue, avec tous ses amis les démons. Plus mauvaise et inhumaine que jamais. Se vengeant allègrement de ceux qui avaient voulu précipiter sa chute. Du sang plein les mains et une lueur carnassière au fond de ses beaux yeux noirs. Elle ne ressentait rien. Rien d’autre que ce vide béant à l’intérieur d’elle-même, véritable néant qui avait aspiré toutes les sensations humaines. Pitié, tristesse, colère. Rien de tout cela ne l’atteignait. La cruelle orange ne faisait que de se rire des malheurs infligés à autrui. Tout l’amusait. Véritable enfant capricieuse emprisonnée dans un corps aux attraits fatals. Et pourtant, sa conscience se souvenait. Se souvenait de l’homme dangereux et mortel qui s’était tenu en face d’elle. Qui aurait pu lui trancher la gorge ou lui briser la nuque. Et qui n’en avait rien fait. Qui avait cédé devant l’humanité latente qu’elle dégageait alors. Et c’était à cet homme, plus qu’à quiconque, que Feyre se raccrochait. Une partie d’elle refusait d’abandonner cette image. Deux personnes parfaitement normales s’adonnant à l’expression charnelle de leur attirance réciproque. Pas de Loup et d’Agneau. Pas de grande vilaine orange et de docile pantin. Un homme et une femme, avec le clair-obscur lunaire pour tout témoin de leur union interdite et scandaleuse. La passion à son paroxysme, le désir à son apogée. Et l’oubli parfait de leurs différences profondes, pour ne plus être que l’extension de l’autre. Divine communion des âmes et des corps. « Alors arrête-toi, Feyre. Ton petit jeu n’a plus aucun effet sur moi. N’as-tu donc rien d’autre à faire que de me tourmenter jour et nuit ? Es-tu donc incapable de t’intéresser à autre chose qu’à moi ? Je peux te comprendre, en réalité, mais je suis chagriné pour toi. » Véritable étau d’airain autour de son cou de porcelaine. Et pourtant, elle ne bougea pas, la terrible. Pas d’un cil. Se contenta de planter son regard félin dans celui du Graylin. Les expressions se succédaient, sur le visage de ce dernier. Regret, désir, haine, peine, rage. Douleur. Véritable chaos, incompréhensible, qu’elle avait crée en lui. Feyre savait qu’elle était la source de tous ses maux. Mais, malheureusement pour Mance, elle en était aussi le remède. Il voulait lui briser le cou. Et elle le savait parfaitement. Il hésitait. L’étreinte oscillant entre le brutal et le délicat. Pour finalement opter pour la deuxième solution. Comme s’il la tenait par peur de la voir partir. Pour rassasier son appétit vorace de contact, tout en prétendant brûler de haine – comme il le faisait toujours. Et elle ne le comprenait que trop bien, sur cela. Sans même à avoir à pénétrer dans son esprit embrumé. Mance dérivait sur de rapides courants et au beau milieu d’un épais brouillard. Incapable de garder le contrôle. Malgré tous ses efforts. Et elle ne l’en aimait que plus, la mesquine. Voulait qu’il s’offre à elle, qu’enfin il accepte ce qu’elle savait déjà depuis bien longtemps. Qu’ils devaient être ensemble. Parce que rien n’était plus brûlant qu’une union interdite et mortifère. Et la leur l’était particulièrement. Le fier frère défenseur contre le tyran autoproclamé. Affrontement permanent. Dont les cessez-le-feu se concluaient sous les draps. « Toujours les mêmes discours, Mance. Tu ressembles à un disque rayé, chéri. » La Mormont ne chercha même pas à s’échapper de son étreinte. Parce qu’elle sentait le feu se déverser dans son âme, à mesure que l’emprise autour de sa gorge s’intensifiait. Ressentir quelque chose. N’importe quoi. A n’importe quel prix. « Tu aimes à jouer les martyrs, grand bien te fasse. Mais je ne paierais, ni ne tomberais. Tu es bien incapable de me faire ne serait-ce que vaciller. Je suis plus forte que toi et tu sais pourquoi ? Parce que je suis moi-même. Je ne me cache pas. Jamais. Fais-moi le plaisir de prendre un rendez-vous avec un psychologue, mon ange et cesse de m’agacer avec tes gémissements. » Elle le provoquait sciemment. A ses risques et périls. Mais l’amusement que cela lui procurait n’avait pas de prix. Et Feyre n’aimait rien tant qu’être divertie. « Chaque parcelle de toi me désire. Tu as pensé à moi, alors même que tu tentais d’apaiser ta tornade de sœur. Tu es exaspéré par mon outrecuidance. Et oui, mon amour, grande nouvelle : mes pouvoirs sont revenus. Encore plus puissants qu’auparavant, si cela est possible. » Sourire triomphant sur son visage félin. « Je ne te tourmente pas, je ne fais qu’être là, exalter ce que tu ressens vraiment. Tu crées toi-même tes démons. J’ai accepté la réalité de notre situation. Tu es le seul à la refuser. Embrasse les ténèbres, Mance. Rejoins-moi. Et cesse ces malheureux états d’esprit qui t’empêchent de respirer. »
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‹ STATUT : amant infidèle au coeur meurtri, on ne lui refera pas deux fois. trompé, détruit, c'est désormais lui qui ravage les coeurs. l'éphémère, l'indifférence, l'apathie, le myocarde est stérile, et il se venge sur celles qui s'oublient dans ses draps.
‹ SANG : bronze, au plus bas niveau de l'échelle de la noblesse. mais il se complait parfaitement dans ce statut, ne manquant de rien, et n'ayant que peu d'obligations. l'ichor ne fait pas tout, et l'homme sait parfaitement le faire comprendre.
‹ POUVOIR : c'est l'air qu'il manie avec élégance, et rage. la brise devenant tempête, il est tout aussi efficace que n'importe quel autre élément. d'une maîtrise pure et contrôlée, il prend bien trop plaisir à tout ravager, aussi violent que la tornade elle-même.
‹ METIER : officier aux ordres d'Hector Oshun, c'est l'armée incandescente qu'il sert. loyal à la couronne, tout autant qu'à l'homme auquel il donne sa vie, il tue sans broncher et défend leur honneur avec férocité.
‹ ALLEGEANCE : Cal Oshun, l'homme qui lui a donné une chance, le Roi qu'il respecte loyalement. mais aussi Aerinstin et ses racines, Amara et ses terres. allégeance en balance pour le Graylin qui ne sait où donner de la tête.
‹ ADIUTOR : elle est sauvage, elle ne l'écoute jamais, ne comprend pas qu'elle doit se taire, et obéir. une vraie lionne, qui le connaît pourtant sur le bout des doigts. il la hait, elle le hait, et pourtant, ils n'ont jamais été plus forts qu'ensemble. mais le lien est rompu désormais, les chaînes brisées.
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MessageSujet: Re: which, as they kiss, consume (feyrce) which, as they kiss, consume (feyrce) EmptyMer 13 Juin 2018 - 17:06

which, as they kiss, consume

Feyrce

he knows it's too late as he's walking on by
his soul slides away
his heart burn out


Brezin


« Toujours les mêmes discours, Mance. Tu ressembles à un disque rayé, chéri. » Regard méprisant venant transpercer la mêlée, il comprend petit à petit ce qu’elle tente de faire. Le provoquer, jouer avec le feu, au risque de s’y brûler les ailes. N’avait-elle jamais eu peur des représailles ? Ou bien savait-elle pertinemment qu’il ne serait même pas capable de mettre fin à sa démoniaque existence ? Parce que le Graylin savait, au plus profond de lui, qu’il ne serait jamais celui qui lui arracherait son dernier souffle, celui qui éteindrait cette flamme dans ses yeux félins. Et il le regrettait éperdument, se maudissait pour de tels sentiments contradictoires. La faiblesse n’était pas tolérable chez le Graylin, ô grand jamais. Mais Feyre Mormont faisait partie de sa vie, de son passé, de son âme même. Quoi qu’il puisse en penser, quoi qu’il puisse réellement désirer, elle était un morceau de son existence, et il ne pouvait rien y faire. Qu’elle soit un horrible cauchemar, ou un rêve presque agréable, ils étaient liés. Et à cet instant, sa main enserrant le frêle cou de l’orange, il n’y avait plus qu’à elle qu’il pouvait se raccrocher. C’était pour ça qu’il était revenu ici, parce qu’il était perdu, vide, seul. Sa sœur le haïssait et le repoussait désormais, il n’était plus grand chose à ses yeux. Il ne leur restait que trop peu d’attaches, presque aucune, en estimant qu’elles puissent être assez solides. Et Feyre semblait en être une d’attache, à qui il pouvait apparemment se raccrocher, par dépit. Ou peut-être pas, il n’en savait toujours rien. Comme il n’avait jamais rien su la concernant. Alors cette main brûlant sa peau féminine, peut-être n’était-ce pas un désir de vengeance, peut-être était-ce seulement un acte désespéré. Un geste qui voulait dire, "ne me laisse pas, je n’ai plus rien à part toi". Triste conclusion que d’en arriver à ne compter que sur Feyre Mormont, la monstruosité ayant détruit sa famille à maintes reprises. Mais lorsque l’on plonge la tête la première dans les abysses, on tente seulement de se rattraper à la première pierre qui se présente, sans réfléchir plus que ça. Pierre qui se retrouvait en Feyre, et qui n’était autre qu’une pente bien trop glissante finalement. « Tu aimes à jouer les martyrs, grand bien te fasse. Mais je ne paierais, ni ne tomberais. Tu es bien incapable de me faire ne serait-ce que vaciller. Je suis plus forte que toi et tu sais pourquoi ? Parce que je suis moi-même. Je ne me cache pas. Jamais. Fais-moi le plaisir de prendre un rendez-vous avec un psychologue, mon ange et cesse de m’agacer avec tes gémissements. » Et pourtant, plus les mots sortaient de sa bouche, frôlant sa langue de vipère, plus il se demandait ce qu’il faisait là avec elle, mais aussi ce qu’il devait faire désormais. Quel chemin suivre ? Sur quoi s’appuyer pour continuer d’avancer ? Elle, elle ne faisait que débiter des inepties, dont il n’avait d’ailleurs cure. Elles ne servaient qu’à raviver la flamme de la rage en lui, mais avait-il vraiment la force de l’affronter aujourd’hui ? Il venait de perdre sa sœur, une nouvelle fois, et se donner corps et âme dans une nouvelle querelle avec la mêlée le fatiguait au plus haut point. Était-il seulement capable de sortir de ce carcan de haine et de rancœur ? Il n’en savait rien en réalité. Alors il se contente de soupirer, ne voulant même plus réagir aux phrases qui parvenaient jusqu’à ses oreilles. Pourtant, son égo surdimensionné en prenait un sacré coup. Se croyait-elle supérieure à lui, seulement parce qu’elle s’assumait ? Il n’y voyait de son côté rien de beau, rien d’honorable ou de brillant. Assumer incarner le diable en personne, assumer de se repaître de la souffrance d’êtres qui n’ont rien demandé, ce n’est pas montrer une quelconque force digne de ce nom, ce n’est pas se faire valoir d’une quelconque manière. Elle se contentait seulement de confirmer l’être vil qu’elle était, et que tout le monde connaissait déjà. Rien d’illustre là-dedans, rien d’admirable. Et jamais Mance ne pourrait être inférieur à cela, jamais. C’était sa croyance personnelle, et il l’affirmerait jusqu’au bout. Parce qu’il se savait pertinemment meilleur qu’elle, qu’elle en pense autrement, ou non. « Chaque parcelle de toi me désire. Tu as pensé à moi, alors même que tu tentais d’apaiser ta tornade de sœur. Tu es exaspéré par mon outrecuidance. Et oui, mon amour, grande nouvelle : mes pouvoirs sont revenus. Encore plus puissants qu’auparavant, si cela est possible. » Ses yeux se plissent à l’écoute de la nouvelle. Elle avait donc récupéré ses pouvoirs, le virus l’avait délaissée elle aussi finalement. Mais pourquoi ne pas s’en servir pour empêcher le blond de serrer toujours plus cette peau si fragile ? C’était ce qu’elle faisait avant, se servir de ses horribles tentacules pour échapper au courroux du Graylin. Néanmoins, aujourd’hui, il semblait qu’elle en avait décidé autrement. Pourtant, il savait très bien que s’il allait plus loin, que s’il y mettait encore plus d’ardeur, elle le stopperait. Parce qu’elle ne voulait pas mourir, c’était un fait. Désorienté, son esprit errant entre ses pensées agitées, il finit par relâcher complètement le cou de la brune. Rien ne servait de continuer ce petit jeu, il ne voulait plus jouer. Il avait perdu, et la violence d’une telle conclusion venait le frapper en plein myocarde. Sa sœur ne lui adressait plus la parole, le détestait même, et il était tombé dans les griffes de ses propres Enfers. À quoi bon lutter ? Il n’en avait plus la force, ni l’envie. Comme une vaine quête qu’il poursuivait depuis bien trop longtemps, il se refusait à perdre encore plus d’énergie. Elle avait raison sur de nombreux points, il le savait, et ne désirait plus s’y opposer. Qu’elle parle, qu’elle crache son venin, Mance Graylin était éteint. « Je ne te tourmente pas, je ne fais qu’être là, exalter ce que tu ressens vraiment. Tu crées toi-même tes démons. J’ai accepté la réalité de notre situation. Tu es le seul à la refuser. Embrasse les ténèbres, Mance. Rejoins-moi. Et cesse ces malheureux états d’esprit qui t’empêchent de respirer. » Il recule d’un pas, son regard perdu dans un vide qu’il ne pouvait même pas espérer combler. Que ressentait-il vraiment ? C’était une question perpétuelle dont il aimerait avoir la réponse. Il voulait seulement y voir clair, espérer percer ce brouillard qui se formait à chaque fois que Feyre lui venait à l’esprit. Mais il n’y était pas encore parvenu. Éclaircirait-il tous ses doutes un jour ? Pourrait-il, ne serait qu’une seule fois, apercevoir le soleil derrière les nuages qui s’amoncelaient en permanence ? Des questions sans réponses, encore et toujours. Mais aujourd’hui, Feyre lui avait au moins servi à quelque chose, elle pouvait s’en féliciter. Elle lui avait ouvert les yeux, elle lui avait fait réaliser à quel point il était inutile de continuer de se battre contre elle. Parce qu’il n’en avait plus le courage, ni la vigueur. La lutte avait bien trop duré, et la perte récente et tout aussi cruelle d’Amara venait probablement l’achever. Il rendait les armes pour le moment, incapable de briser ce cercle vicieux et épuisant. Une âme éreintée n’était plus bonne à se battre contre ses démons. - Tu as raison Feyre, je suis lassé de ces débats redondants. Je suis lassé de me battre contre toi, pour une cause qui semble perdue. Je suis lassé de tout. - C’est un regard dénué d’une quelconque émotion qu’il lui lance, un regard désarmé qui ne porte plus la flamme de la rage qui abreuvait autrefois chacune de ses veines. Qu’elle soit satisfaite qu’il lui donne enfin raison, il ne s’en formaliserait pas. En réalité, elle pouvait bien rire de lui, se moquer, qu’il ne réagirait pas. L’homme était abattu, comme si on lui avait retiré une partie de lui-même et qu’il ne parvenait plus à être celui qu’il avait toujours été. Sans Amara, sans cette petite poupée qu’il aimait plus que de raison, il n’était qu’une coquille fade, morne, ternie. C’était un coup dur qu’on lui avait porté, et il n’avait pour l’instant pas trouvé le moyen de se relever. - Peut-être es-tu plus forte que moi, en effet. Tu ne ressens rien, tu n’es pas capable d’éprouver ne serait qu’une once de compassion. Alors soit, les émotions sont une faiblesse, mais elles font de moi un être humain. Je ne suis pas ici pour me plaindre ou me battre, je ne crois plus en avoir l’envie. Je veux seulement que tu te rendes comptes à quel point ton existence ne sert qu’à détruire. Mais apparemment, ça te plaît. - Il hausse les épaules, conscient qu’avouer ses faiblesses était un pas qu’il n’aurait jamais franchi dans d’autres conditions. Mais la situation était telle qu’il ne se fatiguait plus à soigner son apparente confiance et son égo surdéveloppé. Tout comme sa haine qui semblait s’épuiser petit à petit, sans pour autant disparaître complètement. Elle était là, tapie, seulement contenue par un épuisement général, par un harassement grandissant. Mance baissait les bras, tout simplement. Un affrontement perdu d’avance, voilà tout. Et pourtant, elle continuait de l’étonner à chaque instant, tandis qu’il ne comprenait pas vraiment l’intérêt de poursuivre cette discussion. - Comment ne pouvais-je pas penser à toi, alors même que tu es la cause de ma dispute avec Amara ? Ne sois pas stupide, mes pensées n’étaient tournées vers toi que par rancœur, rien d’autre. Et tant mieux pour tes pouvoirs, j’imagine que c’est une bonne chose pour toi. - Il détourne les yeux, peu désireux de s’attarder sur le sujet. Jamais la condition d’orange de la mêlée n’avait été une bonne chose pour lui, ainsi que pour sa sœur, et il préférait ne pas s’attarder sur ce genre de souvenirs. Ce n’était qu’un passé qu’il ressasserait, une lutte vaine qui rejaillirait et dont il n’avait pas besoin. - Quant à mes ténèbres… Je n’ai plus l’âme à les fuir, ils m’ont déjà englouti. À quoi bon refaire surface, pour y replonger l’instant d’après ? Je suis rompu Feyre. - Il souriait, d’un air légèrement désespéré, mais qu'il voulait également indifférent. Il ne voulait plus se démener pour ne récolter que de la misère. Il ne voulait pas se briser plus qu’il ne l’était déjà, tandis que son seul pilier, Amara, s’était écroulé sans possibilité de retour en arrière.

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‹ COMPTES : éclairs, guérison, métal, vol, électricité, intelligence.
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‹ AGE : vingt-six années destructrices, passées à agir dans l'ombre et à construire un monde d'ombres dont feyre est la reine. vingt-six années qui s'égrènent lentement, chacune apportant son lot d'horreurs.
‹ STATUT : coeur noirci par les déceptions, la belle sociopathe s'est attachée à plusieurs personnes avant de les détruire. le résumé même de l'histoire de sa vie.
‹ SANG : mêlé, une fierté qu'elle pose sur un piédestal, puisque c'est ce mélange de sang qui lui a conféré un si grand pouvoir. sans pour autant induire de grandes responsabilités.
‹ POUVOIR : reine des esprits, araignée aux multiples griffes invisibles, la cruelle est capable de tout et surtout du pire, puisqu'elle peut s'insérer dans l'esprit d'autrui et y faire tous les ravages imaginables.
‹ METIER : feyre vend ses services aux plus offrants, boucher des esprits, elle plonge avidement dans les âmes d'autrui et massacre tout ce qu'elle trouve. prête à tout, du moment que cela lui rapporte de l'argent.
‹ ALLEGEANCE : à elle-même. et rien qu'à elle. feyre ne fait confiance à personne et se moque pas mal des guerres de pouvoir. les oshun et les rebelles l'indiffèrent au plus haut point.
‹ ADIUTOR : la belle avait été affectée à une divine blonde qu'elle avait modelé selon son bon désir. mais désormais chassée, exclue, bannie, feyre se sent bien seule, loin de celle qu'elle brûle de retrouver.
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MessageSujet: Re: which, as they kiss, consume (feyrce) which, as they kiss, consume (feyrce) EmptyMar 19 Juin 2018 - 12:45





HE WAS A WARRIOR WITH A FIGHTER'S MIND
AND SHE WAS A BATTLE HE LOST EVERY TIME
feyre & mance


« Tu as raison Feyre, je suis lassé de ces débats redondants. Je suis lassé de me battre contre toi, pour une cause qui semble perdue. Je suis lassé de tout. » Et il recula, l’éphèbe. Aussi simplement que ça. Sans lui faire le moindre mal. Sans tenter de lui rompre le cou ou de lui infliger de nouveaux hématomes. Etrange. Et surtout, si déstabilisant. Elle ne s’y attendait pas, la cruelle orange. Pensait le connaître sur le bout des doigts. Pouvoir anticiper la moindre de ses réactions. Vilaine erreur qu’elle avait commise. Mance se tenait là, devant elle. Les mêmes cheveux clairs, la même mâchoire volontaire, les mêmes mains calleuses. Et pourtant, il était radicalement différent de celui qu’elle avait toujours connu. La flamme s’était éteinte, au fond de ses beaux yeux. L’enfant de l’air n’était plus combattif, haineux ou déterminé. Feyre le voyait. Le sentait, grâce aux sinueuses tentacules ténébreux qu’elle étirait dans sa direction. Déconcertée qu’elle était, la démone. La brune pensait qu’elle allait avoir à faire au pire côté du Graylin, qu’il allait la molester, la maltraiter. Avant de finir par sombrer entre ses bras grands ouverts. Parce qu’elle l’attendait. Toujours. Le poussait dans ses retranchements afin de le voir glisser vers elle. Méthodique et vicieuse stratégie qui, jusqu’ici, avait porté ses fruits. Mais là, la situation lui échappait entièrement. Elle ne s’était pas préparée à cela. Ne s’y attendait pas. Et à mesure que le soldat s’éloignait, elle sentait son corps se tendre. Vers lui. Comme si le fil invisible qui les reliait l’appelait à se rapprocher. Encore et toujours. Elle avait dardé ses félins yeux noirs sur lui. Qui tentaient de lui intimer de revenir vers elle. Touche-moi. Touche-moi. Touche-moi, je t’en prie, j’en ai besoin. Pour des raisons qui n’appartenaient qu’à elle et qu’elle avait bien du mal à s’expliquer, la mêlée refusait parfaitement de se jouer de l’esprit de celui qu’elle comptait bien conquérir. Sa nouvelle obsession. Son nouveau favori. Feyre le voulait, plus qu’elle ne pouvait l’admettre, plus qu’elle ne pouvait même le comprendre. Quelque chose se tramait, entre les deux Némésis. Quelque chose de plus fort qu’eux. Qui allait au-delà de la compréhension humaine. Comme un jeu du Destin, qui s’acharnait à lier l’excentrique au belliqueux. Peut-être Mance était-il même son seul espoir de salvation. Ce serait une cruelle ironie. Mais ces deux-là y étaient habitués. Parce que lorsqu’elle le regardait, ainsi lassé par l’existence, la Mormont sentit une étrange sensation, au beau milieu de ce vide béant qui lui remplissait la poitrine. Un battement de cœur ? De la compassion ? De la tristesse ? Non, cela était parfaitement ridicule. De toute son existence, elle n’avait jamais rien ressenti d’autre que l’avidité, sous toutes ses formes les plus dévoyées et perverses. « Peut-être es-tu plus forte que moi, en effet. Tu ne ressens rien, tu n’es pas capable d’éprouver ne serait-ce qu’une once de compassion. Alors soit, les émotions sont une faiblesse, mais elles font de moi un être humain. Je ne suis pas ici pour me plaindre ou me battre, je ne crois plus en avoir l’envie. Je veux seulement que tu te rendes compte à quel point ton existence ne sert qu’à détruire. Mais apparemment, ça te plaît. » Moue boudeuse sur ses lèvres peintes de rouge. Sa voix grave était lisse et plate. Comme totalement dénuée d’émotion. Son cœur devenait de pierre, l’humanité l’abandonnait. Alors qu’elle se sentait comme ramenée à la vie. Les rôles s’inversaient. Parce que la propagation du virus et ses conséquences avaient modifié quelque chose, au fond d’elle. Même si elle essayait de le nier. De faire comme si de rien n’était. Elle jouissait toujours autant du mal fait à autrui. De pénétrer brutalement dans l’esprit des autres pour y semer le chaos et la destruction. Se voir aduler telle la fausse divinité qu’elle était, soumettre autrui par sa simple volonté, étaient toujours ses passe-temps favoris. Mais il y avait autre chose. Une chose trouble et brumeuse sur laquelle elle n’arrivait pas à mettre le doigt. Et à ce moment précis, après la tirade blessante de l’ennemi, elle sentit ses entrailles se vriller. Intensément. Mais pas de plaisir. Pas cette fois. Plutôt de … déception ? De tristesse ? Difficile de mettre des mots sur des choses qu’elle n’avait jamais ressenties. Ô grand jamais. Parce que Mance avait ouvert la porte sur un univers dont elle n’avait jamais soupçonné l’existence. Un univers plus chatoyant, pour celle qui avait toujours vécu parmi les ombres. Aller du côté de la mort avait toujours été son chemin. Mais si cette fois, elle décidait d’aller du côté de la vie ? « Comment ne pouvais-je pas penser à toi, alors même que tu es la cause de ma dispute avec Amara ? Ne sois pas stupide, mes pensées n’étaient tournées vers toi que par rancœur, rien d’autre. Et tant mieux pour tes pouvoirs, j’imagine que c’est une bonne chose pour toi. » Ce n’était pas vraiment les mots qu’elle avait escomptés, la grande diablesse d’Aksana. Connue pour son caractère exubérant, ses frasques perpétuelles et son esprit noirci par des rêves maléfiques. Elle voulait le voir lui déclarer un amour éternel et infini. Le voir s’agenouiller et s’extasier sur sa beauté irréelle, son incroyable perfection. Mais de ce qu’elle percevait dans son esprit, il n’avait nullement l’intention d’agir ainsi. Pour son plus grand malheur. Et maintenant, le Graylin ne la regardait même plus. Et elle refusait de s’introduire dans son esprit, au risque d’y voir le dégoût et la répugnance. Elle avait toujours été persuadée d’être irrésistible et ne comptait pas se détromper aujourd’hui. Regarde-moi. Touche-moi. Regarde-moi. Touche-moi. Insatiable litanie qui retentissait dans son âme. Et qui n’appelait qu’à être comblée. Feyre voulait retrouver le Mance de cette nuit presque chimérique qui peuplait chacun de ses songes. Celui qui la dévorait du regard, qui avait grondé son nom sur sa peau et explorer chaque partie de son être de ses mains agiles. C’était lui qu’elle voulait. Atrocement. Douloureusement. « Quant à mes ténèbres … Je n’ai plus l’âme à les fuir, ils m’ont déjà englouti. A quoi bon refaire surface, pour y replonger l’instant d’après ? Je suis rompu Feyre. » Aveu terrible d’un homme désespéré. Maladivement fatigué de mener une existence aussi éprouvante. Elle en était la cause. Le nœud de tous ses problèmes. Mais, malgré tout, en grande égoïste qu’elle était, l’orange ne parvenait pas à se sentir coupable. Parce que c’était précisément cette attitude qui lui avait permis de l’obtenir lui. Sans même avoir le temps de comprendre ce qu’elle était en train de faire, l’impétueuse s’avança vers lui. Répondant à cet ordre informulé qui avait brutalement retenti en elle. Sa démarche était bien moins féline et chaloupée qu’à l’ordinaire. Moins guillerette, plus raisonnable et mesurée. Parce qu’elle savait pertinemment qu’elle avait à faire à un animal effarouché. Et qu’il n’aurait pas été très sage de lui sauter au cou, d’enrouler ses jambes autour de sa taille et de le forcer à faire d’elle une femme comblée pour la nuit. Ce qu’elle aurait fait d’ordinaire. Arrivée à proximité de lui, elle laissa ses petites mains parcourir négligemment les épaules du Graylin. Avec l’envie farouche de retirer ces misérables couches de vêtements. Afin de sentir cette peau. Cette peau dont elle s’était enivrée, jusqu’à perdre le sens des réalités. « Les ténèbres ne sont pas toujours nos ennemies, Mance. Tu peux apprendre à les aimer et elles te le rendront. Crois-en leur reine. » Rictus satisfait sur ses lèvres rieuses alors que, déjà, elle reprenait. « Je peux t’aider. Je serais ravie de le faire. Laisse-moi t’aider, mon ange. Comme toi tu m’as aidé, il y a plusieurs semaines. Je promets de ne pas te transformer en jouet grandeur nature, si c’est ce que tu crains. Je n’entrerais même pas dans ta tête. Je me contenterais d’entendre le brouhaha qui agite toujours ton esprit. Impossible d’y échapper, à cela. » La maîtresse des âmes le regardait, plantait son regard aussi noir que la nuit dans le sien. Contemplait cet homme qui avait voulu la tuer à de multiples reprises. Cet homme qui l’avait laissée rester alors que le monde entier complotait contre sa vie. Cet homme qui l’avait prise dans ses bras, l’avait embrassée jusqu’à en perdre haleine. Cet homme qui avait cédé à ses désirs le plus enfouis, les plus inavouables. Cet homme farouche, haineux et mesquin. Mais que restait-il de lui, désormais ? Que restait-il de celui qui l’avait menée en terre inconnue et l’avait abandonnée là, seule et perdue face aux palpitations latentes d’un organe dont elle avait trop longtemps ignoré l’existence ? Mance lui avait dévoilé une autre façon de percevoir le monde. Avant de tourner les talons. Espoir mort-né dans l’œuf. Peut-être qu’elle lui en voulait. Peut-être que non. Peut-être son cœur ne faisait-il qu’imiter une émotion humaine sans véritablement la ressentir. Elle était perdue, Feyre. Sans personne pour lui expliquer les rouages compliqués de l’humanité. Face à ce qu’elle avait toujours méprisé, ce dont elle s’était toujours jouée. L’inhumaine utilisait les sentiments des autres pour les mettre à sa solde, pour leur faire courber d’échine et les entraîner vers ses royaumes démoniaques. Peut-être était-ce de la peur. La peur de devenir autre chose que cette personne froide et de marbre qu’elle avait toujours adoré être. Mais impossible d’ouvrir la bouche pour parler de cela, de s’épancher devant celui qui la considérait comme la source de tous ses tourments. Et puis, elle était incapable d’accepter cette nouvelle réalité qui s’offrait à elle. Elle ne le pouvait, ni ne le voulait. « J’étais plus forte que toi et je le suis probablement toujours. » La Mormont rejeta sa crinière noire derrière son épaule, d’un geste empreint de toute la fierté du monde. C’est parce qu’elle n’éprouvait rien qu’elle était si douée pour faire d’autrui son pantin. Ses tentacules venimeux n’avaient aucun mal à s’infiltrer dans les âmes, à les transformer et à les soumettre. Elle était devenue le grand méchant de loup de l’histoire en se construisant autour de ses dons. Parce que la famille, l’amitié, l’amour, ne représentaient rien d’autres que des mots à ses yeux. Et elle refusait que cela change. Refusait de ne plus être en haut de la chaîne alimentaire. « Mais je crois que tu m’as cassé, Mance. Je crois que je commence à être plus comme … vous. » Geste de dégoût, grimace amère sur les lèvres. Son pire cauchemar sur le point de devenir réalité. « Tu ne me vois que comme la grande destructrice de ce monde. Tu ne te souviens donc pas ? De cette nuit, unique et particulière. Ce n’était pas de la destruction, à ce moment-là. C’était plutôt de la création … » Flamme lubrique au fond des yeux, alors que ses doigts pâles s’aventuraient sur le cou du Graylin, sa nuque puis ses cheveux. Le contraste entre leurs deux corps était saisissant. Il était grand et fort. Elle était minuscule et maigre. L’ombre et la lumière. Le jour et la nuit. « Et si tu as oublié, je me ferais un plaisir de faire ressurgir tes souvenirs. » Grimpée sur la pointe des pieds, elle hissa son visage jusqu’au sien. Ses mains enserrant son beau visage lasse, harassé par la guerre intérieure qu’il menait. Contre elle. « Lâche prise, Mance. Arrête de te débattre. Tu m’as emmené dans le monde des vivants, plus loin que je ne pensais jamais pouvoir aller. Laisse-moi en faire de même pour toi. Je peux chasser les nuages et faire revenir le soleil, tu n’as qu’un mot à dire. »
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‹ AGE : vingt-neuf souffles brisés, d'une existence éparse s'éloignant peu à peu de l'insouciance de la jeunesse. mais les années ne l'atteignent pas, à courir après ses démons sans relâche.
‹ STATUT : amant infidèle au coeur meurtri, on ne lui refera pas deux fois. trompé, détruit, c'est désormais lui qui ravage les coeurs. l'éphémère, l'indifférence, l'apathie, le myocarde est stérile, et il se venge sur celles qui s'oublient dans ses draps.
‹ SANG : bronze, au plus bas niveau de l'échelle de la noblesse. mais il se complait parfaitement dans ce statut, ne manquant de rien, et n'ayant que peu d'obligations. l'ichor ne fait pas tout, et l'homme sait parfaitement le faire comprendre.
‹ POUVOIR : c'est l'air qu'il manie avec élégance, et rage. la brise devenant tempête, il est tout aussi efficace que n'importe quel autre élément. d'une maîtrise pure et contrôlée, il prend bien trop plaisir à tout ravager, aussi violent que la tornade elle-même.
‹ METIER : officier aux ordres d'Hector Oshun, c'est l'armée incandescente qu'il sert. loyal à la couronne, tout autant qu'à l'homme auquel il donne sa vie, il tue sans broncher et défend leur honneur avec férocité.
‹ ALLEGEANCE : Cal Oshun, l'homme qui lui a donné une chance, le Roi qu'il respecte loyalement. mais aussi Aerinstin et ses racines, Amara et ses terres. allégeance en balance pour le Graylin qui ne sait où donner de la tête.
‹ ADIUTOR : elle est sauvage, elle ne l'écoute jamais, ne comprend pas qu'elle doit se taire, et obéir. une vraie lionne, qui le connaît pourtant sur le bout des doigts. il la hait, elle le hait, et pourtant, ils n'ont jamais été plus forts qu'ensemble. mais le lien est rompu désormais, les chaînes brisées.
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MessageSujet: Re: which, as they kiss, consume (feyrce) which, as they kiss, consume (feyrce) EmptyDim 8 Juil 2018 - 17:16

which, as they kiss, consume

Feyrce

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Brezin


Créature brisée, bête blessée, le Graylin se refermait sur lui-même, s’enfermait dans une carapace qu’il voulait aussi dure et aussi froide que la pierre. La rage, la haine, la colère, elles ne brûlaient plus. Il avait lutté, il avait tout essayé, en vain. Désormais, il sentait son monde s’effondrer, morceau par morceau, tandis que lui, impuissant, se contentait de regarder. Pourtant, Feyre était là, elle. Face à lui, les ténèbres plaidaient leur cause. De leurs griffes, elles patientaient, avides de les planter dans sa chair. Avides de s’emparer de son âme sans répit. Pauvre animal désemparé, il ne pouvait pas les affronter. Ne pouvait plus. Alors quand elle s’approche, il manque d’entamer un pas de recul. Pas qu’il veut la fuir, de loin. Seulement, animal apeuré, il appréhende, il craint. Il sait de quoi Feyre est capable, et il ne veut plus souffrir d’un de ses faits et gestes. C’est à cause d’elle qu’il a perdu Amara, il sait, c’est ancré dans un coin de sa tête. Elle est Damnation, il en est parfaitement conscient. Et pourtant, peut-être est-elle également son Salut. Cruelle ironie que d’en venir à une telle conclusion. Mais Mance, il est désespéré, tombé bien plus bas que terre. Parce que l’affection de sa sœur n’est plus, et il est seul, vide. Alors, vers qui d’autre se tourner ? Il ne reste plus qu’elle, la démone orange, source de tous ses maux. Mais lorsque l’on tombe, il est plus aisé de se raccrocher à la première branche. Et c’est elle, cette branche. Aussi sombre et cassante peut-elle être, elle est sa seule échappatoire. Bonne ou mauvaise décision, il n’en est plus à ça près. Tomber pour tomber, il n’avait pas vraiment le choix. Alors peut-être se laissera-il engloutir une nouvelle fois. Par ses mains d’abord, un simple toucher. La sensation sur ses épaules est étrange, comme s’il la découvrait pour la première fois. Comme s’il redécouvrait Feyre à chaque instant. Elle est pourtant celle qui anime ses désirs les plus profonds, celle qui fait danser ses instincts les plus bas. Mais aujourd’hui, il apprécie ce contact d’une toute autre manière. Parce qu’il n’a que lui auquel se raccrocher, parce qu’il n’a que ces deux mains sur ses épaules pour se sentir encore vivant. Triste dénouement, que les Enfers eux-mêmes deviennent sa purgation. Mais il se laisse faire, il se laisse basculer dans le précipice. - Les ténèbres ne sont pas toujours nos ennemies, Mance. Tu peux apprendre à les aimer et elles te le rendront. Crois-en leur reine. - Il manque de sourire, au titre qu’elle s’attribue. Reine des enfers, Perséphone en personne. L’est-elle vraiment ? Pas étonnant, au regard du mal qu’elle sème derrière elle. Lui, Amara, et tous les autres. Probablement n’est-il pas au courant de tout ce dont elle s’est rendue responsable, et peut-être préfère-t-il d’ailleurs fermer les yeux. À quoi bon empirer sa réputation, alors qu’il n’a déjà que peu d’estime pour celle qui détruit tout ce qu’elle touche ? Être aveugle, ça lui suffit. Et pourtant, il sait que ce n’est qu’une demi vérité. Parce qu’il a vu lui, il a vu cette part d’humanité en elle. Cette once d’émotion qu’elle lui a offert cette nuit-là. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était bien là. Et Mance s’en souviendra, aussi longtemps qu’il parcourra cette terre. - Je peux t’aider. Je serais ravie de le faire. Laisse-moi t’aider, mon ange. Comme toi tu m’as aidé, il y a plusieurs semaines. Je promets de ne pas te transformer en jouet grandeur nature, si c’est ce que tu crains. Je n’entrerais même pas dans ta tête. Je me contenterais d’entendre le brouhaha qui agite toujours ton esprit. Impossible d’y échapper, à cela. - Mance ne disait rien, perplexe, perdu dans des pensées qui se bousculaient. La laisserait-il l’aider ? Quand bien même il le ferait, en serait-elle capable sans empirer les choses ? Il n’était sûr de rien, inquiet de tout. Il voulait dire oui, il voulait franchir le pas, mais il était effrayé. Effrayé de tout perdre encore, définitivement. Il ne le supporterait pas. Et pourtant, il n’avait pas vraiment le choix, parce qu’il avait déjà perdu beaucoup, le Graylin. Il n’avait donc plus rien à craindre, mais tout à attendre d’elle. Après tout, le blond était arrivé à un point de non-retour, à un stade qui n’offrait pas l’occasion de se pencher de longues heures sur la question. La réponse était claire, nette. Elle sautait presque devant ses yeux. Tu n’as plus rien à perdre, laisse-là faire. Quant à ses promesses… Il n’était pas sûr de pouvoir y croire. Peut-être qu’un jour, il pourrait constater qu’elle disait vrai, mais à l’instant présent, il se méfiait. Qui pouvait donc lui en vouloir de douter d’elle, après tout ce qu’il avait vécu ? Personne. Car personne ne pouvait avoir une confiance aveugle en elle, ou bien faudrait-il être fou. Mais Mance faisait néanmoins partie de ceux qui la craignaient le moins. Il ne l’avait d’ailleurs jamais crainte, peut-être à tort, qui sait. Mais c’était un fait, il n’avait jamais tremblé devant la mêlée. Et ce n’était pas aujourd’hui qu’il commencerait. Cependant, il resterait sur ses gardes, comme il l’avait toujours fait. Après tout, c’était bien la seule chose qui lui restait, veiller à sa propre santé d’esprit face à un maître dans l’art de le manipuler. - J’étais plus forte que toi et je le suis probablement toujours. - Il se contente de hausser les épaules, bien indifférent de poursuivre ce petit concours de "qui est le plus fort". Probablement avait-elle des atouts, sûrement le surpassait-elle dans certains domaines. Mais il connaissait les faiblesses de la Mormont, tout comme il connaissait ses propres forces. Quoi qu’il en soit, il n’était pas là pour déterminer qui de lui ou de la brune était le plus puissant. Il avait d’autres choses plus importantes en tête. - Mais je crois que tu m’as cassé, Mance. Je crois que je commence à être plus comme … vous. - Il hausse un sourcil, étonné qu’elle fasse une telle constatation. Et pourtant, il ne voyait pas grand-chose de changé, ne voyait pas où était l’amélioration. Peut-être était-il aveuglé par ses propres problèmes pour voir ceux de la mêlée. Après tout, et malgré l’entier désespoir qu’elle pouvait ressentir à l’idée, Mance ne voyait pas en cela quelque chose de mauvais. Au contraire, si son influence pouvait porter ses fruits, il n’en serait que plus satisfait. Amusante mortelle se prenant pour autre chose, elle ne finira jamais de l’ébahir. - Tu ne me vois que comme la grande destructrice de ce monde. Tu ne te souviens donc pas ? De cette nuit, unique et particulière. Ce n’était pas de la destruction, à ce moment-là. C’était plutôt de la création … - Il plisse les yeux, se demandant réellement si l’idée de ramener la chose sur le tapis était une bonne idée. N’était-ce pas ce qui avait fait qu’Amara le détestait désormais ? Mance ne voulait pas en parler, ne voulait plus y penser. Tout ce qui le ramenait à sa sœur devait être proscrit de son esprit. Raviver les souvenirs douloureux, très peu pour lui. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de s’en souvenir, de cette soirée. Feyre avait été différente, et c’est ce qui avait poussé le Graylin à plonger. Mais ce n’est pas cette fameuse nuit qui lui ferait oublier tous les déboires de la mêlée, toutes les erreurs qu’elle avait commises, toute la souffrance dont elle se voyait responsable. Lorsque l’on s’ancre trop dans l’obscurité, il est presque impossible d’en sortir. Et la Mormont, il la méprisait, comme il l’avait toujours fait. Mais peut-être que ce mépris qu’il ressentait s’effaçait, petit à petit. Il était toujours présent, mais il perdait en puissance. Mance n’y pouvait rien, mais il sentait, le ressentait. Sa perception des choses changeait, et par conséquent, son monde également. Il manque d’ailleurs de frémir au contact des doigts de la brune contre sa nuque et ses cheveux, réel appel à tout ce qu’il redoutait depuis si longtemps. La bête effarouchée qu’on apprivoisait, lentement. - Et si tu as oublié, je me ferais un plaisir de faire ressurgir tes souvenirs. - Il ose un léger sourire, presque amusé. Et il oublie presque le poids qui lui pesait depuis son retour de Volastar. Réel apaisement charnel qu’elle lui procurait, manifeste accalmie de la tempête qui grondait en lui, il se laisse faire sans bouger. Puis la nymphe vient poser ses mains sur son visage, s’approchant tout près. Il peut sentir son odeur, son souffle sur sa peau. Irrémédiablement attiré par la mêlée, ils sont comme deux aimants, s’attirant et se repoussant sans relâche. Mais ils finissent toujours pour se retrouver. - Lâche prise, Mance. Arrête de te débattre. Tu m’as emmené dans le monde des vivants, plus loin que je ne pensais jamais pouvoir aller. Laisse-moi en faire de même pour toi. Je peux chasser les nuages et faire revenir le soleil, tu n’as qu’un mot à dire. - Il aimerait tant, que le soleil revienne à lui, et que tous les nuages s’éloignent un par un, dans un simple souffle. Mais il savait que c’était impossible. Pourtant, au plus profond de lui, il voulait y croire, il voulait espérer. Pour qu’apparaisse ne serait-ce qu’un rayon de soleil. Un simple petit éclat de lumière. Alors il s’agrippe à ce germe d’espoir, saisit l'occasion, et pose ses lèvres contre celles de l’orange. Un simple baiser auquel il s’accroche, avidement, inlassablement. Il s’enivre de ce contact, chassant toute pensée extérieure, jusqu’à en perdre son souffle. Puis il délaisse les lippes féminines, presque à contrecœur, braquant son regard dans celui de la Mormont. - La reine des ténèbres, hm ? Ne t’attends pas à ce que je plie le genou, je préfère te prévenir. Mais si tu y tiens, je serais ton roi. - Sourire presque taquin, pour l’homme qui ne sait pas vraiment dans quoi il s’engage. Pourtant, il le fait, sans hésiter. Néanmoins, jamais elle n’aura le dessus sur lui. Il faisait l’effort, faisait le premier pas, mais il ne fallait pas lui en demander de trop. Mance restait Mance, et il ne comptait toujours pas s’incliner devant elle, bien qu’elle le désire si ardemment. Un désir qui crève les yeux, et qui ne sera peut-être jamais assouvi. - Je note la promesse, Feyre. Mais si je me rends compte que tu m’as menti et que tu as joué avec mon esprit, les conséquences n’en seront que plus graves. - Les traits figés, bien trop sérieux, il la mettait simplement en garde. Parce qu’il n’accepterait pas qu’elle abuse de son pouvoir sur lui, ô grand jamais. Lui-même n’était d’ailleurs même pas conscient de ce qu’il ferait si une telle chose arrivait, mais il agirait, à coup sûr. L’abandonner ? Lui faire du mal ? Se venger d’une manière ou d’une autre ? Ce n’était pas les choix qui manquaient. Probablement verrait-il sur le moment, si celui-ci se présentait à lui. Mais elle était prévenue, au risque de casser l’ambiance. - Je te vois seulement comme tu te présentes, je constate seulement ce que tu désires montrer de toi. Et majoritairement, tu détruis, voilà tout. Mais j’ai vu celle que tu étais vraiment, je ne peux le nier. Celle que tu dissimules au fond. Et j’espère la revoir un jour, ne serait qu’une nuit. Comme cette autre nuit-là. - Il incline la tête sur le côté, presque nostalgique. Reverrait-il cette part d’humanité qui l’avait tant touché ce soir-là ? Pourrait-il, encore une fois, faire face à cette autre facette de la mêlée ? Il ne demandait que ça Mance, voulait voir ce qu’il se cachait derrière ce démon qu’elle croyait incarner. Parce qu’il y avait du bon quelque part, il fallait seulement le trouver. Et peut-être était-il le seul à vouloir se battre pour ça, pour elle. - Alors fais briller ce soleil à nouveau Feyre, je n’attends que ça. - Cruelle ironie, que de demander le soleil aux ténèbres.

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‹ SANG : mêlé, une fierté qu'elle pose sur un piédestal, puisque c'est ce mélange de sang qui lui a conféré un si grand pouvoir. sans pour autant induire de grandes responsabilités.
‹ POUVOIR : reine des esprits, araignée aux multiples griffes invisibles, la cruelle est capable de tout et surtout du pire, puisqu'elle peut s'insérer dans l'esprit d'autrui et y faire tous les ravages imaginables.
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MessageSujet: Re: which, as they kiss, consume (feyrce) which, as they kiss, consume (feyrce) EmptyDim 8 Juil 2018 - 23:29





HE WAS A WARRIOR WITH A FIGHTER'S MIND
AND SHE WAS A BATTLE HE LOST EVERY TIME

feyre & mance


Ce baiser qu’elle avait tant attendu sans rien faire pour le déclencher. Parce qu’elle voulait que cela vienne de lui. Qu’entièrement, il soit sien. Par-delà les limites humainement compréhensibles. Elle avait une conception du monde bien particulière, l’inhumaine sorcière. Ne discernait pas le bien du mal. Ne voyait que ce qu’elle voulait voir, en vérité. Un monde aux couleurs chimériques, avec des voiles comme tissés d’étoiles et émanant des esprits de tout ceux qu’elle croisait. Parce qu’elle n’existait qu’à travers eux, finalement. Etait un entrelac habile des pensées des âmes qui l’entouraient, de leurs émotions, de leurs espoirs, de leurs idéaux. Cela permettait de combler ce vide béant qui dormait perpétuellement à l’intérieur d’elle. Lui donnait l’impression d’être quelque peu humaine. Alors qu’il n’en était rien, finalement. Son humanité n’était qu’une force, une façade. Elle était orange. De toutes les fibres de sa carcasse amaigrie, de toute son âme, de toutes ses forces. Une femme capable de pénétrer dans le cerveau d’autrui avec une déconcertante facilité mais incapable, cependant, de ressentir quoi que ce soit. Elle voyait l’amour, dans leurs esprits. L’importance de la famille. L’arrogance, la tristesse ou la colère. Mais y était parfaitement imperméable. Feyre attendait, après certaines situations, de ressentir cette flamme destructrice qui l’empêcherait de dormir, ce trop plein d’émotions qui lui couperait la capacité de respirer. Elle attendait en vain. Elle était toujours cette démone guillerette, exubérante et, par-dessus tout, incapable de s’attacher à quoi que ce soit d’autre que son reflet. Parfois, la terrible Mormont avait l’impression de tomber amoureuse. Mais c’était toujours éphémère. Et ces pseudo-relations n’étaient là, en vérité, que pour flatter son ego démesuré. Et puis, il était arrivé. Le grand Mance Graylin, défenseur de la veuve et de l’orphelin. Celui qui voulait sa mort pour ce qu’elle avait fait à son adorable petite sœur. Et qui avait fini par succomber. Comme bien d’autres avant lui. Il avait pénétré son existence narcissique avec fracas, véritable ouragan dévastant tout sur son passage. Le serpent avait voulu l’apprivoiser dès qu’elle l’avait vu entrer dans son champ de vision. Le dompter. Lui mettre un collier autour du cou et se pavaner à ses côtés. Mais il avait été plus que réticent à cette simple idée. Même si elle ne comprenait absolument pas pourquoi, la mêlée. Et puis, par un incompréhensible coup du sort, les choses avaient changé. Pour lui. Pour elle. En elle. Feyre pensait que les choses se passeraient comme d’ordinaire, qu’elle utiliserait son pouvoir néfaste sur lui et qu’ils finiraient heureux avec une ribambelle de petits mêlés. Qu’elle ne changerait pas, jamais, puisqu’elle ne le pouvait ni ne le voulait. Et puis, tout ça lui était tombé dessus. Brutalement. Sans qu’elle ait le temps comprendre pourquoi ou comment. La perte de ses pouvoirs, ce persistant sentiment de solitude, l’attraction irrépressible qui l’entraînait perpétuellement vers lui. La Mormont ne savait pas ce qu’il lui avait fait. Mais quelque chose avait indéniablement changé. Seule au beau milieu de son immense lit, elle passait parfois des heures à contempler le plafond. Tentant de mettre de l’ordre dans ce chaos intérieur qui l’agitait. Et puis, il y avait cette sensation étrange qui était née en elle, lorsqu’elle avait posé les yeux sur lui pour la première fois depuis des jours et des jours. La joie. Profonde. Le soulagement. Vif. Le désir. Exalté. Et désormais, c’était comme un ouragan qui déferlait en elle. Alors que leurs lèvres scellées s’entrelaçaient en une danse dévastatrice et sensuelle. Elle voulait lui arracher ses vêtements, embrasser la moindre parcelle de sa peau et planter ses ongles dans la chair tendre de ses épaules alors qu’il s’enfoncerait en elle. Alors qu’ils ne feraient plus qu’un, dans une communion parfaite. Des âmes-sœurs maudites, incapables d’exister ensemble. Ou bien séparément. Elle le comprenait désormais, l’inhumaine. Alors que tout ce qu’elle désirait était de se fondre en lui, de s’oublier entre ses bras. De laisser de côté ses incartades et son tempérament dévoyé. Mais pouvaient-ils être autre chose, l’un pour l’autre, qu’un cancer long et douloureux ? « La reine des ténèbres, hm ? Ne t’attends pas à ce que je plie le genou. Je préfère te prévenir. Mais si tu y tiens, je serais ton roi. » Il s’était reculé d’elle, si peu, à peine quelques centimètres. Mais la marionnettiste avait l’impression qu’un véritable fossé s’étendait entre eux. Grande reine de l’exagération qu’elle était. Toujours dans le trop, dans l’exagéré, dans l’abus. Maquillage trop prononcé, vêtements trop courts, attitude trop provocante. Peut-être simplement pour exister, elle qui n’avait pas d’âme. L’engeance du Malin gloussa alors que le blond évoquait la possibilité d’être son roi, avec qui elle règnerait en tyran partiale sur les Enfers. Son royaume natal. Tout ce dont elle avait toujours rêvé. C’était comme si une immense bulle de bonheur venait d’éclater à l’intérieur d’elle. Elle avait envie de sautiller, de danser autour de lui. Mais se contentait pourtant de rester si près de lui qu’elle sentait encore son souffle chaud venir s’échouer sur sa peau de marbre. « Je note la promesse, Feyre. Mais si je me rends compte que tu m’as menti et que tu as joué avec mon esprit, les conséquences n’en seront que plus graves. » Et cette fois, elle se mit à bouder. Petite fille dans un corps de femme. Esprit mutin couplé à une âme machiavélique. Profondément mesquine et perfide. Sans qu’elle en ressente aucune honte. Ne pas avoir d’âme avait au moins cet avantage. « Je te vois seulement comme tu te présentes, je constate seulement ce que tu désires montrer de toi. Et majoritairement, tu détruis, voilà tout. Mais j’ai vu celle que tu étais vraiment, je ne peux le nier. Celle que tu dissimules au fond. Et j’espère la revoir un jour, ne serait-ce qu’une nuit. Comme cette autre nuit-là. » Cette nuit-là, comme un mot magique faisant aussitôt rejaillir des souvenirs à la surface de sa conscience. C’était ce qui les liait, plus que tout. L’instant où tout avait basculé. Où la haine était passée au plan secondaire. Pour laisser place à ce qui avait toujours sommeillé, entre eux. De façon sous-jacente. Le désir. Brûlant. Incommensurable. Elle sentait la nostalgie qui émanait de lui, par vagues régulières. Mais elle respectait sa promesse. Pour le moment, du moins. Elle n’introduisait pas ses doigts invisibles dans l’esprit chatoyant de l’enfant des cieux. « Alors fais briller ce soleil à nouveau Feyre, je n’attends que ça. » Grand sourire innocent qui barra son visage félin. Les mains toujours entrelacées autour du cou de celui qu’elle considérait désormais comme son promis. Le Grand Amour de sa vie. Celui qu’elle ne quitterait jamais. Et qui n’avait pas intérêt à la quitter. Ou bien elle serait obligée d’employer les grands moyens. Auquel cas ce ne serait pas beau à voir. « Tu peux être à genoux pour bien d’autres choses que d’admirer mon immense pouvoir. » Rictus pervers qui alluma une flamme lubrique au fond de ses yeux noirs. Parce qu’elle était insatiable, sur ce domaine-là. Perpétuellement en quête de caresse, de main se baladant sur son corps. Et de cette jouissance extrême qui avait le don de l’entraîner vers un autre monde. « Je ne mens pas. » Qu’elle fit avec une moue boudeuse. « On a qu’à faire une promesse. Je ne fais pas de toi mon pantin et tu promets de m’aimer pour tou-jours. » Elle avait l’impression d’être une véritable princesse de conte de fées, à ce moment précis. Prête à sautiller et à vivre dans un grand château – qu’elle aurait volé, avec de nombreux domestiques – qu’elle aurait manipulé, avec son chevalier en armure blanche – dont elle avait détruit la vie. « Détruire, c’est facile. Tuer, rendre fou, torturer : c’est facile. Et j’aime bien. Ca m’amuse, ça passe le temps, ce genre de choses, tu sais. » Elle haussa les épaules, naïve. Comme si elle parlait de son amour pour les collections de tortues en porcelaine ou les petits chats errants. « Être la fille de cette nuit-là, c’est difficile. Sans pouvoirs, j’ai peur. Je ne suis pas moi-même. Je me sens vide. Enfin, je ne me suis pas sentie vide toute la nuit mais c’est un autre sujet, ça. » Elle gloussa, avant de reprendre : « Peut-être que cette fille reviendra, si tu es gentil. Et il va falloir être très, très, gentil. Parce qu’être humaine, ressentir des choses, c’est complètement surfait. Alors tu vas devoir me fournir une bonne raison de le faire. »
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