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maybe when I say love, what i really mean is a place to burn (elaya)

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 maybe when I say love,  what i really mean is a place to burn (elaya) Vide
MessageSujet: maybe when I say love, what i really mean is a place to burn (elaya)  maybe when I say love,  what i really mean is a place to burn (elaya) EmptyMar 20 Mar 2018 - 23:58


I’ve missed you so much,
It feels like the world ended.
Raya & Elias

« You are a fever, and I am looking at you from the wrong end of a long tunnel. You see, I take the parts that I remember and stitch them together into a person Who will stay. Into someone who will love me back. The way you slam your body into me reminds me that we’re both alive. I wanted to hurt you, but the victory is that I couldn’t stomach it. Sorry about the blood in your mouth, I wish it was mine. »
Le silence était une cacophonie assourdissante. L’absence de bruit une présence trop importante pour qu’Elias ne puisse en nier l’importance. Elle était partout, rémanence d’une existence à laquelle l’homme ne pouvait prétendre sans poser un genou à terre en quémandant un pardon qu’il savait ne pas mériter. Affrontant son absence, il ne savait plus vers quels démons se tourner quand les nuits se faisaient sanglantes et que son amertume dégoulinait sur le papier. Il avait brûlé tous ces mots qu’elle n’entendrait jamais, ces vagues de regrets qu’il régurgitait quand son corps fatigué ne supportait plus le contenu de son propre estomac. Quand, à force de s’enivrer, il se noyait dans le fiel lui emplissant les bronches, la cigüe en sa bouche un fardeau n’implorant aucune réponse. Piégé dans un quotidien le détruisant un peu plus chaque journée, le loup s’évertuait à hurler à la lune pourtant conscient que jamais celle-ci ne s’en soucierait. La route pour toute compagne, c’était la solitude qui enlaçait le dévot une fois la nuit tombée. Portant son linceul comme un fardeau dont il ne pouvait plus se délester, le Koschei était une ombre hantant son propre foyer. À la lueur de ses nuits sans sommeil, il arpentait des couloirs sans pareil, souffrant un silence auquel on l’avait condamné. Un silence qu’il avait lui-même créé.
Le temps avait coulé le long des plaies, la marée en ses yeux s’asséchant au plus le mal empirait. Elias pouvait sentir sa solitude s’agripper à ses poignets, les mots de son frère résonnant à ses oreilles quand abandonné à ses propres pensées il ne savait plus que faire pour enrayer cette mécanique condamnée. Comblant le vide par les artifices, c’était toujours un verre à porté qu’il naviguait au gré d’une mer en laquelle il ne pouvait espérer que se noyer. Buvant la tasse, s’enivrant au point d’oublier, ne restait de la superbe du loup que les cicatrices qu’elle lui avait laissées. Ces mots qui le hantaient et qu’il ne pouvait oublier. Pourtant, magicien comblant le vide par le chagrin, il offrait à l’océan et à ses embruns d’emporter ses fautes.
Un verre à l’amertume sans pareille trônait sur son bureau, des papiers par dizaines recouvrant chaque centimètre de sa vision sans qu’il ne puisse ignorer l’inanité de la situation. Les yeux posés sur des équations insolubles, Elias s’enivrait à même ses regrets alors que son cœur prenait les voiles, laissant l’individu perdu comme un navire sans capitaine. « I swear to the gods, if you disturb me again for one of your trivial reasons, you will wish I was as merciful as them! » Ses prunelles exsangues posées sur la lambda daignant le déranger en son office, l’homme grondant depuis son throne d’épines avait perdu tout de sa jeunesse. Le temps avait buriné ses traits alors que la lassitude lui avait volé l’allégresse. Les joues rongées par une barbe mal entretenue, la fatigue alourdissait les paupières de celui n’ayant plus connu les faveurs du sommeil de trop longues nuits durant. Sa crinière un amas indompté reposant sur son crâne, le Koschei avait perdu tout de la grâce séant un homme de sa caste. Un homme portant ce nom qu’il avait passé sa vie à entretenir. La rage s’écoulant de ses lèvres, son cœur battant le rythme d’un affrontement n’existant que sous ses paupières, il porta son verre à ses lèvres cherchant dans l’ébène de ces liquides troubles de quoi alimenter l’organe entre ses côtés.
« Fetch me another glass! Right now! » L’air vicié s’échappant des lippes de la bête représentait avec peine les glaciers consumés de ses rêves nécrosés. La gorge nouée, sa chemise froissée par des heures passé la tête dans ses papiers, Elias était devenu autre. Moins homme qu’il n’était blessure, l’usure était perceptible le long de ses coutures. Le long de ce sourire défait qu’il arborait pour qui voulait bien croire qu’il restait quoi que ce soit d’autre derrière le masque que cette amertume qui le tuait. Le temps était un ennemi que le Koschei peinait à battre, souffrant son rythme effréné alors que chaque instant l’éloignait plus de ces souvenirs qu’il ne pouvait plus assumer.
Le silence pour unique tourment, cette absence de bruit laissant l’espace au chant du coucou fatigué en sa poitrine, Elias posa ses yeux sur la porte de son bureau à l’instant même où l’un des hères sous sa garde eut la folie de la pousser. Grondant comme le clébard prêt à mordre qu’il était, il cracha : « What did i say about disturbing me ?! » « She’s here, master. » L’esclave exhala ces mots plus qu’il ne les prononça, conscient d’offrir un acte de reddition à un maître qui ne pouvait risquer un faux pas sans arracher à sa propre personne son unique raison d’exister. Coupé dans son élan, sa rage virant aux tourments, l’animal ne put réprimer le feulement peiné échappant à ses lippes alors qu’il contemplait la porte entrouverte vers son passé. Son présent. Un futur qu’il n’osait espérer.
Bondissant hors de sa chaise, il s’élança dans le couloir sans savoir vers quelle pièce se tourner. Courant au désespoir de ne pas la trouver, il se figea, glacé de la contempler. Le silence pour prison, il avait oublié tous ces mots sacrifiés au feu et sa déraison. Oublié ces lettres sans destinataires qu’il lui avait adressées sachant pertinemment que rien ne pourrait l’affranchir du poids de l’être qu’il devait être pour la mériter. Une main posée sur le chambranle de la porte qui aurait dû mener à leur chambre conjugale, il ne cilla pas même lorsque la surprise délava les traits de Raya. Cette dernière triste biche prise dans les lumières du cocher venu quémander son âme. Déglutissant avec peine, l’échoué s’humecta les lèvres avant d’ouvrir la bouche sur des mots ayant fané au fond de sa carne pendant de trop nombreux mois. « You were going to come in and out of here without seeking me ? Like a thief in your own house? » La voix teintée par le chagrin, l’homme détourna les yeux quand il comprit son erreurs. Ces mots dont il usait avec bien peu de finesse quand sa visée n’avait jamais manqué de précision par le passé. La langue déliée par la boisson, le cœur prêt à éclater sous la pression, il arborait sa tristesse comme une balafre lui striant le faciès. Comme une plaie qui refusait de cicatriser et qu’il avait appris à aimer avec le temps. Parce que c’était tout ce qu’il avait, tout ce qu’il lui restait. Parce que s’il l’abhorrait, il ne lui resterait plus rien à quoi se raccrocher. Posant ses prunelles à nouveau sur la belle, il n’avait de mots pour décrire ce manque lui crevant la peau. Il avait de la mitraille plein le derme et pas même la force de chercher à se défaire des fragments de lui-même qu’elle abandonnait sur le parquet. Pas même la force de prétendre finir épargné de cet affrontement dont il ressortait éternel dernier.
Les yeux plantés dans ceux de la belle, il la défiait du regard de contempler l’épave qu’il était devenu. De ses vêtements froissés, à sa tenue à la simplicité solennelle au noir qu’il portait sur son échine à l’instar du désespoir ayant délavé sa carne. Il la défiait du regard de contempler la plaie qu’elle lui avait laissée, ce sourire amer qui peinait à exister quand tout en lui hurlait : Regarde moi. Regarde ça. Regarde cet échoué que tu n’as pas même eu le courage d’arracher à sa misère en l'achevant. Contemple moi en train de me noyer parce que tout ce qu’il me reste de toi c’est l’impression de suffoquer. « I should… » Une exhalation pénible s’échappa de ses lippes alors qu’il rendait les armes avant même d’avoir cherché à se battre. « I should leave you to it. I guess. »
(c) DΛNDELION
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