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maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]

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 maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] Vide
MessageSujet: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptyJeu 16 Nov 2017 - 23:56

raya
&
elias
reasons to not kiss her : 1. you weren’t raised to love tender. 2. when she’s around all you do is tremble. when she’s around you want to get on your knees. look how much power she has over you. it’s dangerous. 3. she’s too good at forgiving and you’re too good at violence. 4. you know what they say about monsters. you know what happens to the girls who love them. are you going to do that to her? 5. your hands don’t know how to be gentle. think about the last beautiful thing that shattered in your palms. the fresh rosebuds crumbling between your fingers like a bruise. you wolf-boy, you war machine. you wouldn’t know how to hold something magic and not destroy it. 6. if you hurt her it might kill you
7. if you hurt her you might kill yourself.
Le loup le contemplant depuis son reflet dans le miroir n’avait rien du gamin d’autrefois. Son sourire, une arme chargée ne demandant qu’à libérer les cartouches pleines à craquer de ce mépris dégoulinant de ses traits. Son faciès avait perdu de sa tendresse, cette grandeur d’âme ayant par le passé tant fait rêver ses ainés. Les années avaient été cruelles, le Koschei l’était plus encore désormais. Passant une main lassée dans sa crinière défaite, même l’azur de son regard avait perdu de sa chaleur. Le loup dans le miroir n’avait plus rien d’un homme, il n’était plus qu’un prédateur attendant sa proie. Et l’heure tournait alors qu’en sa demeure le chaos consumait les différents esclaves affairés à rendre à cette demeure de glace un semblant de chaleur humaine. Enfermé dans sa chambre, drapé de ce satin lui brisant l’échine, Elias ne savait que penser de sa venue. De cet accord soufflé à mi-mot sans que jamais il ne puisse la contempler une nouvelle fois. Gamin perdu dans un costume trop grand pour sa carrure, le monstre se sentait perdre contenance sous l’égide de sa parure.
Quittant ses quartiers, cette pièce exempte de toute âme, il laissait derrière lui son purgatoire sans se douter qu’il n’y retournerait hurlant pour la clémence de l’astre opalescent. Le bruit de la vie ébranla les fondations de sa demeure était une ode que le Koschei méprisait plus que tout. Baissant les yeux à la vue de leur maître, ses esclaves s’évaporaient sans un mot alors que l’animal s’impatientait au fur et à mesure que son myocarde défait s’emplissait de crainte. Elias exhala un soupir peiné alors qu’il s’arrêtait devant une fenêtre donnant sur l’entrée de son humble demeure. Une prison faite de briques et de dorures, une prison faite à sa démesure. L’image était surannée, son charme désuet. Cet endroit était fait pour vivre et pourtant le loup y mourrait. L’homme aurait aimé que son cœur sursaute alors que sa fiancée se dévoilait à ses prunelles pour la première fois en de trop longues années. Il aurait aimé pouvoir compter sur la belle pour ranimer un semblant d’étincelle dans cette cage glacée qu’était sa propre ossature. Il n’en était rien. Le regard usé de trop s’être contemplé dans la glace, cherchant les fragments d’un garçon qui n’était plus, même la chevelure de la ténébreuse ne pouvait arracher à son âme les frémissements d’un amour ayant disparu. Sous le pelage il n’y avait rien que le vide qu’elle avait abandonné en partant. Rien de plus que ce mal l’ayant consumé depuis qu’il s’était marié. Quittant son point d’observation, il s’adossa à une colonne de marbre, la pierre froide soulignant les traits marmoréens de son propriétaire. Au sommet des marches en son hall d’entrée, il contempla les lourdes portes au bois ouvragé s’ouvrir sur une parfaite inconnue. Une étrangère vêtue d’un amour s’en étant allé. Un amour qui était revenu.
Raya était là pour toutes les mauvaises raisons. Ses prunelles de glace et son cœur un glaçon. Il contemplait la belle comme une sculpture antique, toute vie éteinte en ses prunelles et pourtant rien qu’à contempler sa silhouette il pouvait entendre les fragments de lui-même s’effriter en son torse. Il ne se souvenait pas de la dernière fois où cette cavité emplie de néant l’avait tant fait souffrir. Il ne se souvenait plus de la dernière fois où il s’était trouvé à se languir de la présence d’autrui. Dans les vallées dépeuplées de ses bronches, il ne lui restait que les songes d’un autrefois oublié. Ces vagues souvenirs crucifiés qu’il s’était juré de ne jamais plus frôler de peur de ne plus vraiment être le même. De peur de ne pas savoir comment continuer à exister autre part que dans ce domaine onirique d’une vie qu’il avait manqué. Les yeux posés sur la belle, il ne voulait pas quitter cet instant où, hors d’atteinte de ses prunelles, il pouvait se repaître de sa présence sans avoir à essuyer les foudres qu’avait pu causer son absence. Il était à l’abri, il était intouchable caché sous les dorures de sa prison de marbre. Il était à sa place, buste de glace exposé dans un hall d’entrée. Placé là pour être contemplé sans jamais vraiment qu’on se soucie de lui. Trop brute que pour attirer et trop froid que pour arriver à garder l’attention lui étant donné. Il était à sa place dans ses ombres, prince déchu d’outre-tombe attirant une Perséphone inconsciente des tourments l’attendant.
Un des esclaves à sa charge se confessa en excuses penaudes, incapable d’indiquer l’endroit où se trouvait ce maître impatient que tous évitaient. La scène avait quelque chose de tragique, les personnes les plus proches du Koschei incapable de savoir où le trouver, exempts du désir qui les pousserait à le chercher. Elias était seul. Il ne se souvenait plus de l’époque où il ne l’avait pas été. « J’espère que tu as fait bon voyage. » Exhorta-il péniblement à ses lèvres scellées par le poids de tous ses tourments. Se redressant, il entreprit sa descente des marches, le dos droit, le regard indifférent. Il avait tout de la froideur de ses parents, cette hauteur méprisante et méprisable. Celle qu’il haïssait tant à l’époque où perdu dans les prunelles de la Karstak il lui parlait d’avenir et nouait à ses poignets des chaines de promesses. « Tu n’as pas changé depuis la dernière fois qu’on s’est vu. » Toujours cette fièvre l’animant, ce feu dans le regard bien qu’il fut dépérissant. Raya n’avait rien perdue de sa superbe alors qu’Elias avait tout perdu de son allégresse. Atteignant sa promise, ses doux esclaves disparaissant aussitôt qu’il apparut, il lui offrit un sourire tranchant alors qu’il enfonçait ses mains dans le fond de ses poches, incapable de savoir quoi faire de sa propre personne. « Devrais-je commencer par un tour du propriétaire où serait-il préférable que je fasse demander au cuisinier de nous préparer quelque chose à manger ? » Il était une époque où les silences s’élevant entre eux étaient emplis d’allégresse, de cette connivence les enlaçant tendrement. Il était un temps où les mots étaient de trop entre eux, ces deux amoureux transis incapables de respirer sans se repaître de la douceur de l’autre. Il n’y avait plus rien de doux chez le Koschei. Il ne restait plus rien sur quoi festoyer chez Elias, si ce n’était l’empire de peine qu’il avait construit pour en oublier la forteresse de solitude en laquelle il s’était lui-même emprisonné.
CODAGE PAR AMIANTE


Dernière édition par Elias Koschei le Mer 27 Déc 2017 - 12:37, édité 1 fois
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‹ CRÉDITS : myself (av) ; myself (signa)
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‹ AGE : vingt huit printemps
‹ STATUT : seule depuis bien trop longtemps, bien que hantée par un noble de la maison grimsrud
‹ SANG : le sang coule argent et cela l'effraie
‹ POUVOIR : la lave se transforme sous ses doigts, bien loin de la froideur de la pierre
‹ METIER : espionne depuis presque trois ans, elle a oublié ce qu'était sa vie d'avant
‹ ALLEGEANCE : l'unique souverain d'eartanera, adonis griffith, leur sauveur
‹ ADIUTOR : evie lennsher, une verte qui était sa plus fidèle alliée
‹ POINTS : 2211

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MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptySam 18 Nov 2017 - 0:23

stop asking me to trust you
when i'm still coughing up the water
from the last time you let me drown
Ses bras frêles se raccrochent à sa nuque comme un enfant s'accrocherait aux jambes de sa mère. Et c'était peut-être ce qu'elle était après tout, une enfant. Pourtant, les trente années avaient déjà sonné le glas et touchaient à leur fin. Paradoxe grandissant à mesure que le temps s'écoule. Son visage si précieux est enfoui sur l'épaule de son paternel. Elle n'a pas envie, de partir, de le quitter, de s'en aller dans cette contrée qui ne lui inspire rien de bon. Mais la poupée n'est pas sotte et elle connaît son devoir. Mais cela lui déchire le cœur. Cet organe qui a tant saigné par le passé. Écorché, abîmé entre les parois de cette cage qui a essayé de maintenir ensemble les morceaux éparpillés. Puis elle sent l'étreinte qui se desserre, la distance qui s'installe. – Tu vas y arriver ma chérie. Ses mains glissent le long de ses bras jusqu'à venir s'imbriquer dans les siennes. Leurs doigts entremêlés sonnent la fin d'une ère, celle des Karstark. Les larmes perlent déjà sur les pommettes de la sirène à mesure que son regard s'humidifie. – Tu vas me manquer papa. Les adieux sont déchirants, pour ceux qui ont passé chaque jour de leur vie ensemble. La poupée toise de sa hauteur son paternel courbé par le poids d'un deuil qu'il n'a jamais vraiment fait. Raya le sait, les chances de le revoir un jour sont infimes. Il ne vivra probablement pas jusqu'à ce que l'alliance entoure son doigt. Elle se mord la lèvre comme pour retenir le flot de sanglots sur le point de déferler, tel un raz-de-marée. Puis elle finit par se diriger en direction de son cheval et des esclaves venues l'escorter. Cela lui donne la nausée de penser qu'il puisse avoir pris le pli des argents, avec leurs hordes de servants, misérables dont la vie est réduite à servir puis mourir. Son regard émeraude se pose une dernière fois sur ce manoir qui l'a vu grandir, sur ce père qu'elle a tant aimé et puis sur cette stèle, symbole d'une guerre qu'elle n'a pas oublié. Le pied à l'étrier, l'amazone peut déjà sentir l'air lui caresser le visage à mesure qu'elle s'éloigne du domaine. Rapidement, elle arrive au train qui doit l'emmener à la capitale. Elle finit par poser le pied à terre et gratifie d'une caresse son destrier, unique vestige de son existence en tant qu'héritière des Karstark. Les esclaves portent le peu d'affaires qu'elle possède. – Veuillez y faire attention, j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux. Ses mots sont tintés d'un mélange entre douceur et dureté. Et c'est le cœur déchiré qu'elle laisse l'un des servants amener son précieux dans le wagon réservé aux animaux. Son regard scrute le train face à elle alors que la gamine ne l'a jamais pris encore. Elle peste intérieurement contre Elias, qui a insisté pour qu'elle se rende à Launondie par ce moyen et non pas à cheval. Refusant l'aide de l'esclave pour monter à bord du wagon, la poupée reste émerveillée de ce qui l'entoure, à tel point qu'elle se demande si elle ne s'est pas trompée de classe. – Où sont les places pour les moins aisés ? Je crains que nous nous soyons retrouvés au mauvais endroit. L'écho de sa voix sonne plutôt comme un songe intérieur mais les mots ont bien glissé sur ses lèvres, sans qu'elle ne s'attende à une réponse. – Monsieur Koschei a payé votre place pour cette classe, précisément. La sirène roule ses iris alors qu'un soupir s'arrache à ses lippes. Peu importe ce que le bronze semblait croire, l'argent, le luxe, les bijoux et autres parures, rien de tout cela ne rachètera ce qu'il avait lui-même balayé du revers de la main en la choisissant elle. – C'est étonnant qu'il ne m'est pas mise dans le wagon réservé au sang royal.. Un rire presque sarcastique se fait entendre, alors qu'elle n'étais pas le moins du monde sérieuse. – A vrai dire Madame, il a essa.. L'esclave n'eut pas le temps de terminer sa phrase que la Karstark balaya ses propos de la main, allant s'installer dans le compartiment lui étant réservé. Le trajet dans un tel confort aura au moins un avantage, celui, pour la poupée, de pouvoir peaufiner son discours assassin.
Les paysages défilent sous les iris émeraudes de la fille de l'eau. La verdure n'est plus, laissant place à une sécheresse dont elle avait tout oublié. Perdue dans ses songes, elle fut rapidement réveillée par l'un des servants - devenu le sien par extension - légèrement embarrassé d'oser importuner la nouvelle maîtresse. C'est la détresse dans le regard de cet être que l'on qualifie de lambda qui bouleversa la poupée. On dit bien souvent que les esclaves sont le reflet de leur maître, et cette peur qui le consume de l'intérieur, elle terrorise Raya. Le macabre spectacle qui l'attend sur le seuil de sa nouvelle demeure risque de se fracasser aux souvenirs d'un passé qu'elle aurait aimé pouvoir oublier. Rapidement, elle récupère son destrier, et le contact avec l'animal l'apaise un peu. L'amazone remonte en selle et s'en va vers des horizons inconnus. Elle aurait aimé pouvoir rebrousser chemin, mais il était trop tard. Son destin était déjà scellé. La chaleur étouffante de Launondie frappe la bronze de plein fouet. Mais déjà, ses iris se posent sur le manoir se distinguant. Un instant, elle s'arrête. Parce que tout est encore possible et rien n'est figé dans le marbre. Elle pourrait s'enfuir, loin. Retrouver Hissa et son père. Vivre de rien. Pourtant il y a cette voix qui résonne dans son esprit. Cette curiosité mal-placée qui lui ordonne de continuer. Parce qu'elle doit le voir au moins une dernière fois, avant de faire son choix. Il le faut. Plus qu'une obligation morale, c'est un besoin vital, viscéral. Parce que malgré les années, malgré la haine et l'amertume, malgré les larmes et les cris, elle l'aime. Et Raya le sait, mieux que personne. Elle a peur de recroiser son regard froid, peur de retomber dans ses filets, telle la sirène s'échouant entre les bras du marin. Plus que tout, la bronze a peur de voir son cœur se briser et plier sous la douleur. Parce qu'il ne sera pas celui qu'elle a aimé, elle le sait, elle le sent. Mais ce genre d'amour ne meurt jamais vraiment. Il s'accroche dans chaque fibre de son être. Il survit, malgré les années d'abstinence. Raya déglutit alors qu'elle finit par donner un coup de talon, reprenant ainsi sa traversée apocalyptique. Fonçant tête baissée, droit vers les enfers.
Et enfin la voilà. Elle descend de cheval et laisse les rênes à un des multiples esclaves se précipitant sur elle. Puis on finit par lui ouvrir l'immense porte de sa nouvelle demeure. Elle en serait presque émerveillée la poupée. Tout est somptueux, tout est luxueux. Mais malgré les apparences, malgré le climat aride, elle peut sentir un manque de chaleur dans ces lieux habités par un homme devenu bien seul. Raya n'est pas sans ignorer la tragédie qui a touché son fiancé. Elle mentirait si elle disait que cela ne lui faisait rien, malgré tout, elle se sent peinée pour cette femme qui, elle aussi, n'avait rien demandé. Et elle aurait aimé prendre Elias dans ses bras afin de le réconforter, le laisser verser quelconque larme s'il en ressentait le besoin. Mais au lieu de cela, la voilà désormais, remplaçante d'un fantôme qui n'a pas laissé de trace. – Maître Koschei devrait bientôt arriver Madame, nous sommes partis le prévenir de votre arrivée. Elle se contente d'un signe de la tête, bien qu'elle pertinemment qu'il était déjà au courant. Observant tel un corbeau du haut de sa demeure, très certainement. Il a toujours été fin observateur. Puis ce fut la voix glaciale qui brisa le silence ambiant alors que les servants disposent, la même crainte toujours présente dans leurs regards. Face à face, les deux amants se retrouvent enfin, après tout ce temps. Leurs prunelles ne se quittent pas, comme pour scruter l'âme de l'autre, et espérer y trouver un semblant de déjà-vu. Mais, il n'y a plus rien de celui qu'elle a aimé. Raya n'y retrouve ni sentiments, ni chaleur, ni bonté. Tout n'est que noirceur et ça lui serre l'estomac. – Je devrais te remercier pour le billet de train, je suppose. Mais elle ne le fera pas, pas cette fois. Au diable la politesse et l'étiquette. Elle n'en voulait pas, et la sirène refusera toute forme de soumission à celui qu'elle n'a pas choisi. Raya ne répond pas à sa remarque sur le fait qu'elle n'ait pas changé. Mais elle ne peut s'empêcher de penser Toi si tellement fort, qu'elle a peur qu'il finisse par l'entendre. – Je n'ai pas faim et j'aurais bien assez de temps pour visiter ta demeure durant les prochaines années. Je préfère aller me reposer dans ma chambre. Elle fait signe aux servants de monter ses maigres affaires. – Et ne t'embête pas, un de tes esclaves va me montrer le chemin. Ça lui arrache le cœur, ce ton qui ne lui ressemble pas. Mais la rancune est tenace et les méthodes de son nouveau fiancé lui laissent un goût amer en bouche. Raya est en deuil. Parce qu'elle a perdu Elias Koschei, le vrai Elias Koschei. Celui qui la faisait rire, celui qui la faisait frissonner, celui qui lui donnait envie de conjuguer le verbe aimer à tous les temps existants. Alors oui, la princesse est en deuil et ses bras seront son linceul.
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 maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] Vide
MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptyMar 21 Nov 2017 - 21:41

raya
&
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reasons to not kiss her : 1. you weren’t raised to love tender. 2. when she’s around all you do is tremble. when she’s around you want to get on your knees. look how much power she has over you. it’s dangerous. 3. she’s too good at forgiving and you’re too good at violence. 4. you know what they say about monsters. you know what happens to the girls who love them. are you going to do that to her? 5. your hands don’t know how to be gentle. think about the last beautiful thing that shattered in your palms. the fresh rosebuds crumbling between your fingers like a bruise. you wolf-boy, you war machine. you wouldn’t know how to hold something magic and not destroy it. 6. if you hurt her it might kill you
7. if you hurt her you might kill yourself.
La porte s’ouvrit sur la demeure du Koschei, pourtant il serait idiot de croire que la belle entrait dans le monde de l’esseulée à cet instant. Lui aussi n’était rien de plus qu’un visiteur en sa propre carne, un maître des lieux détrôné par sa propre avidité et cette manie qu’il avait de hanter les lieux et les gens plus que d’habiter et d’exister vraiment. Descendant sobrement les marches, Elias réduisait à grandes enjambées la distance les ayant si longuement tenus éloignés l’un de l’autre. Aimant incapable de résister à l’attraction de la belle, le blond s’abandonnait volontairement à celle-ci, bien trop ingénu que pour ne pas finir par le regretter. Les mots s’étaient échappés de ses lippes froidement, leur rancœur délavée en imbibant encore la moelle malgré les années séparant l’homme de cette effroyable matinée où elle l’avait quitté. Ce jour sombre où s’essuyant les chaussures sur les restes brisés de son cœur, elle lui offrit sa dernière révérence prétendant l’aimer alors qu’elle prenait pourtant la porte. Elle avait pris un peu de lui aussi ce jour-là. Gardant dans le fond de ses poches des souvenirs que l’homme était devenu incapable de contempler, trainant dans son sillage l’ombre d’une personne qu’il ne pouvait plus être depuis qu’elle lui avait arraché sa substance, le peu de lumière qui lui restait encore plein les plaies.
L’observant rien de plus que de l’indifférence lui emplissant les prunelles, ses iris glacés étaient exemptes de cette nervosité lui rongeant pourtant l’encéphale. Les traits tirés par le manque de sommeil, des journées entières passées sur son bureau à contempler des chiffres qui ne ramèneront jamais en ces murs un semblant de chaleur, il se noyait dans une mer dont ses iris à elle avaient versé les embruns. Ses lippes s’étirèrent plus encore alors que Raya prononçait ses premiers mots. Elle parlait de remerciement et la bête ne pouvait s’empêcher de dévoiler ses crocs. Il était celui qui aurait dû la remercier. Celui qui du haut de sa forteresse de solitude, croulant sous le poids de l’or en sa besace, était devenu ce Midas maudit par le don qu’était sa propre vie. Tout ça parce qu’elle l’avait quitté. Tout ça parce qu’il avait tendu les bras et qu’elle n’avait pas su comment dénouer les chaines écrasant sa trachée. Tout ça parce qu’il ne suffisait pas d’aimer pour sauver un naufragé, que peu importait les bons sentiments, il n’était d’issue de secours pour les êtres de leur étoffe. Ces inconscients que le monde tenait séparés de peur de les voir se consumer l’un l’autre. Raya l’avait dévoré, festoyant sur le contenu entre ses côtes avant de le laisser vide en dedans. Savourant le silence en sa bouche, Elias se contenta de hausser les épaules comme si l’hautaine et son impudence ne lacéraient pas les oripeaux impotents de sa clémence et de son calme. Il préféra finalement combler ce silence dans lequel il se complaisait pourtant à longueur de journée, en faisant la seule chose qu’il pouvait à cet instant : prétendre. Prétendre que la brune face à lui n’était pas un mirage sur le point de s’envoler à tout instant. Prétendre qu’il n’était pas ébranlé en dedans par cette voix que les années avaient fini par arracher à sa mémoire. Prétendre qu’il n’en crevait pas de savoir que tout était différent quand il cherchait juste à retrouver une quiétude dont l’absence le consumait.
Raya n’avait pas changée. De ses mots à la manière qu’elle avait de se tenir droite comme si le monde reposait au creux de sa main et qu’elle souhaitait le protéger des bourrasques de vent habitant le cœur de l’homme lui faisant face. Comme si elle avait compris avec le temps qu’il n’était pas de plus grands maux en sa vie que celui de devoir porter l’amour de celui qui ne pouvait aimer correctement. Et qu’est-ce qu’il pouvait l’aimer le Koschei. De travers. En étant brisé. Sans même plus savoir ce que ça pouvait bien signifier. Il l’aimait parce qu’il n’avait jamais connu que ça, parce qu’il n’y avait jamais eu qu’elle pour l’aider à exister. Il l’aimait parce que c’était la seule chose qui lui restait, le dernier fragment de lui-même qu’il tenait dans la paume de sa main incapable de lâcher prise en sachant qu’il ne resterait rien en sa chair une fois que cet amour aura cessé de se consumer. Il l’aimait et pourtant cela faisait longtemps qu’Elias ne savait plus comment aimer. Peut-être était-ce pour cela qu’il conjuguait absence avec violence, que ces amours étaient passées. Ou peut-être qu’il ne lui restait que la rémanence d’un sentiment qu’il avait oublié, la dernière cendre d’un cœur consumé au creux de sa main, le gamin trop effrayé d’affronter le vide que pour affronter ce qui lui restait entre les doigts.
Les traits crispés par l’irritation, il contemplait son ancienne amante, inconnue vêtue des atours d’un ancien amour, donner des ordres à ses esclaves comme si elle régnait déjà en cette maison. Souffrant cet organe refusant de battre et incapable pourtant de se calmer, il fit un pas de plus en direction de la Karstark, envahissant son espace personnel sans se soucier des états d’âme de la belle. Enroulant ses doigts autour du bras de la jeune femme, il l’empoigna à pleine main sans se soucier de la force avec laquelle il s’accrochait à cette ancienne amante l’ayant autrefois poussé à la noyade. Claquant des doigts, d’un coup d’œil circulaire le blond invita les esclaves présents à se précipiter à la tâche avant qu’il ne finisse par dévoiler ses prunelles à la brune. La profondeur de ses iris un charnier désert dans lequel le brun n’avait pas fini de creuser la sépulture de ses vaines promesses. « Oh non, ça serait un honneur pour moi de montrer à ma fiancée sa nouvelle demeure. » Un sourire mauvais lacérant son faciès, le Koschei parlait pleinement conscient que son ton était sans appel. Pleinement conscient que personne n’avait jamais osé le remettre en question dans sa rage de crainte d’en souffrir les éclats, il toisait Raya du regard la défiant de se retourner contre l’homme qu’elle avait autrefois aimé. L’homme qu’il n’était plus. « Je dois dire que j’en attendais plus de toi, Raya. Bien sûr, je me souvenais de l’impudence, mais j’aurais cru qu’avec les années tu aurais fini par murir. » L’orage grondant en ses lèvres s’abattait sur la Karstark sans qu’Elias ne prenne pleine conscience de ce qui s’échappait de cette bouche au contenu assassin. « Ou au moins que tu aurais fini par comprendre quelle est la place réservée aux gens de ton rang. » Le mépris éclaboussait ses traits alors qu’il observait les ruines d’un ancien amour qu’il avait fini par détester, incapable de l’oublier.
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‹ SANG : le sang coule argent et cela l'effraie
‹ POUVOIR : la lave se transforme sous ses doigts, bien loin de la froideur de la pierre
‹ METIER : espionne depuis presque trois ans, elle a oublié ce qu'était sa vie d'avant
‹ ALLEGEANCE : l'unique souverain d'eartanera, adonis griffith, leur sauveur
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 maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] Vide
MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptyMer 22 Nov 2017 - 15:44

stop asking me to trust you
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from the last time you let me drown
Droite, majestueuse face au déchu, elle est impassible Raya. Son visage figé dans une expression remplie de neutralité, elle ne montre rien, elle ne peut pas. Fut un temps, pourtant, où la gamine dévoilait ses craintes et ses doutes à celui qui fut sien. Jamais une once d'hésitation ne l'avait envahie alors qu'elle se complaisait dans les bras d'un amour perdu. Mais tout était différent désormais. Elle ne lui confierait pas même sa vie, quand bien même elle y serait obligée. Parce qu'elle ne le reconnaît pas, elle ne le reconnaît plus celui qui avait le don d'éveiller tous ses sens et d'enflammer son palpitant. Il est loin le temps où ses lippes se fracassaient sur les siennes jusqu'à manquer d'air. Parce qu'elle n'en avait pas besoin, il était son oxygène. Mais en un battement de cils, Raya avait compris. Compris qu'il n'était plus le même. Compris que l'enfant de ses souvenirs avait disparu. Compris que leur amour avait été scellé le jour où elle avait claqué la porte de leur relation. Mais la sirène ne se blâme pas, elle ne regrette pas non plus cet acte salvateur. Elias appartient désormais à un passé qu'il n'a cesse de ramener au présent. Pourtant, ils le savent bien tous les deux que de leur passion, il ne reste plus que cendres et ruines. C'est bien pour cela que Raya ne comprend pas le jeu qu'il pense mener d'une main de maître. L'épouser maintenant, après toutes ces années, après avoir déjà été marié, cela ne rime à rien. Pire, c'est un coup de poignard en son sein, qui n'a cesse de se répéter. Mascarade ne rimant à rien, la bronze s'attend à tout venant de la part d'un homme qui n'a plus d'âme ni de cœur. Il est froid comme l'hiver et dur comme le fer. Mais l'espoir brûle encore au creux de son ventre, comme un impossible dont elle rêve secrètement. Parce qu'il est peut-être devenu l'ombre de lui-même. Malgré cela, Raya n'a jamais su, n'a jamais pu oublier ce faciès qui hantait ses rêves chaque soir durant. Elle l'aime encore, follement, terriblement, éperdument, passionnément, jusqu'à sombrer dans une démence ne lui ressemblant pas. Et pourtant, c'est bien ce qu'il provoque en elle. Un élan de folie, un amour inconditionnel aussi fort que la haine l'animant à cet instant. Ses iris ne quittent pas les siennes alors que les mots claquent sur ses lèvres. Parce qu'elle ne peut pas montrer cette faiblesse, qui la ferait tomber à genoux, suppliant tous les dieux possibles et imaginables afin de retrouver ces années de grâce. La bronze pèse chacune de ses syllabes avec précaution, elle mesure la portée de ses paroles et en assume l'entière responsabilité. Mais la poupée ne mesure pas encore la noirceur de son âme. Bien qu'elle ait vu cette lueur éteinte dans son regard froid, elle ne sait pas le monstre qu'il est devenu. Elle ignore tout de ce vide qui l'habite et lui glace le sang. Peut-être est-elle arrivée trop tard. Peut-être n'y a-t-il plus rien à faire pour cet être dont l'or semble être l'unique motivation. Rapace aux serres aiguisées. Elle est devenue la proie de celui qui semble penser la posséder. Mais personne n'arrivera jamais cet exploit. Parce qu'il n'y a qu'une personne ayant réussi à apprivoiser la louve et il est mort au moment où elle a pris la fuite. Une expression peu commune a pris possession du minois de la sirène alors que le silence règne. Elle n'a pas bougé, elle n'a pas cillé et elle a dit ce qu'elle avait à lui dire. Le temps était venue pour Raya de retrouver ses appartements, qu'elle ne comptait pas partager avec son promis tant qu'elle n'aurait pas l'anneau fatal autour du doigt.
Mais Elias semblait avoir d'autres projets. C'est l'espace, entre eux, qui s'amoindrit alors qu'il se rapproche d'elle comme du St-Graal. La bronze se contente de rouler des yeux face à celui qui se croit tout permis, uniquement parce qu'il est homme, possédant un trésor entre les jambes, maître des lieux incontesté en sa demeure. Mais la poupée n'en a que faire du pouvoir qu'il croit posséder sur elle. Il n'en a jamais eu plus que celui qu'elle a bien voulu lui donner, mais cela fait bien longtemps qu'elle le lui a dérobé. Alors qu'elle le toise, il s'empare de son bras d'un geste ferme, sans se soucier du mal qu'il pouvait bien lui faire. Son emprise est telle que la sirène baisse son regard sur ses doigts enroulés autour de son bras. Elle peut déjà pressentir les ecchymoses arriver et le bleu violacé trancher face à la candeur de sa peau. Une larme se niche au creux de son œil. Non pas parce qu'il lui fait mal physiquement, mais bien parce qu'elle réalise à cet instant, qu'il est définitivement perdu. Finalement, ce sont leurs regards qui se recroisent. Et la poupée peut entendre son palpitant tambouriner contre sa poitrine avec frénésie. Et elle ne saurait décrypter la raison de cet affolement. Puis, il finit par rompre le silence. Mais elle aurait préféré qu'il se taise, plutôt que d'entendre ses paroles assassines qui n'ont cesse de lui lacérer le cœur. Chaque mot qu'il pose est encore plus effroyable que le précédent et la brune se demande quand va-t-il s'arrêter, jusqu'où va-t-il oser aller ? Elle le toise du regard, tout en se prenant chacune de ses phrases de plein fouet. Elle peut sentir son estomac se tordre à mesure qu'il avance dans son discours. Et son regard se floute, à son tour, jusqu'à venir brouiller sa vision. Mais elle garde ses larmes, pour le moment, préférant ne pas lui faire l'honneur d'en verser sur ses pommettes. Mais les derniers mots claquant sur sa langue furent de trop. Et sans réfléchir, c'est sa main qui s'abat contre le visage du Koschei. Raya se détache, par la même occasion, de sa pseudo emprise. La plaie béante qui l'habitait, vient de se ré-ouvrir avec violence. La poupée recule de quelques pas, encore choquée. Elle finit par se laisser glisser le long d'un mur, peinant à trouver un équilibre tant il venait de la désarmer. Le regard perdu dans le vide, elle ne savait que répondre à celui qui avait la faculté de créer des émotions radicalement différentes en elle. Raya ne remarque même pas que son corps s'est, doucement, mis à trembler. Elle ne sait plus où elle est, elle ne sait pas ce qu'elle fait ici, avec ses espoirs puérils de retrouver le seul qu'elle ait vraiment aimé. Pauvre idiote, qu'elle ne cesse de se murmurer.
Sans l'aide de personne, la poupée finit par se relever, encore chancelante. – Tu n'as que ce que tu mérites Elias. Sa voix est, elle aussi, tremblante, et pourtant un brin d'assurance y est perceptible. – Et ta solitude ne prendra pas fin en m'emprisonnant ici. Raya le déteste, elle le déteste tellement qu'elle pourrait le laisser se vider de son sang, ici et maintenant. – Il n'y a plus personne qui t'aime dans ce monde, tu finiras seul avec tes remords, et là, tu sauras qu'il est trop tard. Raya le hait, mais elle se hait encore plus de l'aimer malgré qu'il fut englouti par les ténèbres. Elle hait ce sentiment, cette faiblesse, cette envie de mourir parce qu'elle en a assez de souffrir.
Leur amour est d'autant plus probable, qu'il paraît impossible.
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 maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] Vide
MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptyMer 29 Nov 2017 - 20:57

raya
&
elias
reasons to not kiss her : 1. you weren’t raised to love tender. 2. when she’s around all you do is tremble. when she’s around you want to get on your knees. look how much power she has over you. it’s dangerous. 3. she’s too good at forgiving and you’re too good at violence. 4. you know what they say about monsters. you know what happens to the girls who love them. are you going to do that to her? 5. your hands don’t know how to be gentle. think about the last beautiful thing that shattered in your palms. the fresh rosebuds crumbling between your fingers like a bruise. you wolf-boy, you war machine. you wouldn’t know how to hold something magic and not destroy it. 6. if you hurt her it might kill you
7. if you hurt her you might kill yourself.
La distance s’était installée entre eux au fil du temps. D’un ruisseau les séparant, ils se retrouvaient de part en part d’un océan à boire. Cela faisait des années que les anciens amants n’avaient pas été aussi proches. Pourtant, ceux-ci n’avaient jamais paru aussi éloignés l’un de l’autre qu’à cet instant. Les mètres les ayant autrefois déchirés s’évaporaient alors que le vide entre leurs côtes s’ouvrait sur le charnier de leurs amours oubliés. Il était des jours de pluie, des jours gris que le blond avait invoqués, bercé au creux de ses prunelles. Des journées d’embellies qu’il avait sacrifiées pour une ritournelle ayant fini par l’écraser sous son poing. Les années n’avaient pas adouci ses maux, sa servitude ne l’avait pas défait de son fardeau. Le Koschei était un éternel clébard mordant les mains s’approchant trop près de ses chaines, terrifié à l’idée qu’on lui enlève autant qu’il l’était à l’idée de ne plus avoir la force d’en porter le poids. Raya était une mauvaise idée. Un accident en devenir. Elle était le précipice invoquant l’homme à la folie, invitant ce dernier à la chute. Lui dont les ailes avaient étés brisées tant d’années auparavant, lui qui attendait l’atterrissage et la douleur de ses tourments le cœur se rompant de ne pouvoir accélérer le dénouement de sa perte.
Elias la haïssait elle et ses mots. Il méprisait l’aisance avec laquelle elle était encore capable d’adoucir ses peines ou de souffler les voiles de cette rage lui emplissant les veines. Elle était un ancien amour qui aurait dû sonner faux, une idylle s’évaporant au petit jour ne laissant derrière elle que l’amer d’un ciel exempt d’étoiles. Cependant, il était celui courbant l’échine sous l’acide entre ses lippes rebondies. Il était celui s’effritant alors qu’elle s’invitait en sa demeure, portant en son sillage les embruns et leur malheur. Monstre de solitude, dépositaire des alizés glacés lui ayant gelé la carne, le Koschei n’était pas un être fait pour aimer. Le passé lui avait prouvé par deux fois, l’univers lui arrachant les deux êtres capables de le maintenir à la surface sans se soucier du naufragé laissé derrière. Celui-ci même qui, buvant la tasse, s’enlisait dans les profondeurs obscures de sa souffrance sans plus jamais se soucier des lumières au-dessus de sa tête. Celles-ci mêmes qui auraient dû l’attirer à la surface et qu’il avait appris à éviter. Raya l’avait abandonnée. Il l’avait aimé. Ça, il ne se le pardonnait pas.
La violence était devenue une issue que le maître de l’air empruntait bien trop souvent désormais. La voie de moindre résistance qu’il employait pour tout obtenir des fous à lier s’abandonnant à ce sauveur drapé de l’ébène dégoulinant de son organe froid. Pourtant, ses doigts lacérant l’avant-bras de la douce, cette violence-là était emplie d’émotions, souffrant le ressac amer de vagues dont il n’avait plus gouté le sel depuis des années. Lui qui s’était habitué à la glace sous son derme, il luttait contre la fonte des glaces et les barrages en ses bronches menaçant de se briser si jamais la montée des eaux les fauchait. Se déversant en une haine informe, mélange de palabres endiablées et de silence écrasant, le Koschei n’était pas prêt à faire face à la Karstark. Jamais il n’aurait pu se préparer à ce bout de femme si prompte à lui rentrer dedans, lui fracasser l’échine afin de planter ses serres en sa cage thoracique. Il aurait dû se douter que la sirène festoierait encore à même sa carne, sa douce promise une maladie qu’il s’inoculait incapable de se sevrer de sa fièvre. Il aurait dû se douter qu’à défier la mer, il ne pourrait que finir par s’éteindre en ce charnier cristallin lui servant de dernier tombeau. Fier de son effet, fier de la douleur qu’il arrivait à semer dans le regard de cette autre qu’il avait trop aimé, il était enivré par le pourpre qui ne demandait qu’à couler, la douleur qui ne demandait qu’à la ravager. Si Elias ne pouvait aimer, ce dernier pouvait saigner et Raya saignerait avec lui.
Le claquement sembla déchirer quelque chose entre eux. La peau qui se froissa sous l’impact ne demandait qu’à devenir un ciel violacé alors que l’homme aux traits marmoréens se laissait secouer par la brune. Le faciès emporté par le coup, le Koschei se figea dans sa violence alors que chaque atome de son être se retrouvait électrifié par ce contact. Raya lui glissait entre les doigts, mais le blond n’avait cure de la belle et de sa violence. Elle qui l’effleurait du bout de ses phalanges dans l’espoir de le secouer quand il peinait à ressentir les tremblements lui prenant les poings face à cette femme transcendée par son malheur. Portant sa main à sa joue, une coupure abandonnée à la chair par les lacérations de l’animal, un sourire froid lui éclaira le visage alors qu’il observait la noyée lutter contre l’eau lui emplissant les poumons. La Karstark s’échouait contre le marbre et son vis-à-vis n’avait pas le cœur à lui tendre la main, il connaissait trop bien ces tourments que pour espérer l’arracher à leur faim. Elias n’éprouvait aucune satisfaction à la voir se briser ainsi. Il ne ressentait aucune chaleur à voir la brune finir disloquée entre ses doigts. Sa rage n’appelait jamais que plus de rage, lui offrant une monnaie qu’il ne pouvait user que pour en obtenir toujours plus. L’homme n’avait rien au creux de son poitrail, si ce n’était ce trop plein lui consumant la chair, cette colère qu’il ne savait vers qui tourner et dont Raya essuyait l’averse ensanglantée. La jeune femme attisait les flammes sans savoir que son futur époux avait fini de se consumer en silence, s’attaquant au monde et à quiconque s’arrêterait sur la plaie ouverte qu’il était.
Elle s’élève l’inconsolable, branlante et pourtant grandiose à lui faire face comme personne n’osait plus le faire. Raya s’était écroulé pour mieux s’élever et le Koschei admirait cette ténacité, sa grandeur d’âme. Il n’y trouvait pourtant aucune beauté, riant froidement de cette stupidité. Parce que la belle avait du courage plein les poches, trop d’effronterie mal digérée que pour ne pas défier son geôlier sans croire qu’il reviendrait à la raison. Bourreau drapé de son linceul, conscient qu’il finirait par s’empaler sur son propre outil, un rire sans joie s’échappa de ses lippes entrouvertes. Un bruit de coucou essoufflé qui lui lacérait les lèvres alors qu’il portait ses mains à son col pour en lisser le tissu. Peut-être que sous la surface il avait mal, peut-être que dans le fond c’était sa façon à lui d’hurler au secours. Peut-être qu’il y avait quelque chose de déréglé en dedans qui l’empêchait de réagir correctement. Peut-être que c’était plus aisé de croire que Raya ne tapait pas juste où ça faisait mal plutôt que d’admettre qu’elle venait de lui faire poser un genou à terre. À lui, le loup aux babines toujours ensanglantées. « Parce que j’étais censé penser qu’il restait qui que ce soit m’aimant jusqu’à ton petit tour de force ? Ne sois pas présomptueuse Raya, je n’ai pas attendu que tu viennes valser en ma demeure comme si tu possédais les lieux pour être éclairé d’un brin de lucidité. » Passant vivement une main dans ses cheveux coupés courts, sa crinière ébouriffée seul élément de son atour débraillé, le Koschei exprimait son malaise autrement qu’avec des mots. « Même le con fou d’amour que j’ai pu être n’était pas assez stupide que pour te courir après quand tu es partie. Qu’est-ce qui te fait penser qu’aujourd’hui je puisse être assez idiot que pour croire que tu m’aimais en passant cette porte ? » Ses prunelles plantées dans celle de la Karstark, ses traits se contorsionnaient au gré du dégout et de la colère qui se déversait de ses lippes. Dégout qu’il éprouvait contre lui-même d’avoir osé la rêver malgré tout, colère qu’il éprouvait contre elle de l’avoir laissé seul à ses démons.
Faisant un pas en avant, se gorgeant du frisson traversant l’échine de sa douce victime, il s’arrêta malgré son désir d’envahir son espace personnel, d’oublier où il s’arrêtait et où elle pouvait commencer. Il s’arrêtait parce qu’il avait déjà perdu la tête et que sans même le regarder elle le suppliait de recommencer. « Ne flatte donc pas ton égo avec cette demande en mariage, je pensais que tu étais familière avec le concept d’un beau bijou accroché à son bras. » Sa voix était un souffle ténu et pourtant gorgé de violence, chaque nouvelle parole un coup de poing qu’il destinait à son aimé afin de rompre l’unique capable de l’aimer en retour. Un sourire en coin ourlant ses lippes, le Koschei soupira pour le spectacle avant d’ajouter, parfaitement conscient de la portée de ses propos : « Ma solitude ne prend pas fin, mais la tienne commence, chère fiancée. C’est regrettable, je comptais être un mari si agréable, on ne peut pas en dire autant de toi. »
CODAGE PAR AMIANTE
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 maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] Vide
MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptyLun 4 Déc 2017 - 1:57

stop asking me to trust you
when i'm still coughing up the water
from the last time you let me drown
Elias est de ceux à se réfugier derrière un bouclier fait de violence et d'animosité. Alors que Raya se contente d'être cette arme perçant à jour ce mur invisible qui chancelle à mesure qu'elle s'approche. Elle est cette faille qu'il n'avouera jamais, cette faiblesse qui l'atteint. Il en est pleinement conscient, tout comme elle. C'est un jeu rempli d'hypocrisie qu'ils mènent, pensant chacun pouvoir s'aveugler de la réalité. Pourtant, elle est là, bien présente, bien ancrée. Les vestiges de leur amour trônent entre eux, telle une barrière invisible qui les éloigne un peu plus à chaque minute qui s'écoule. Raya est effondrée de voir la bête qu'il est devenu. Et elle ne peut pas s'empêcher de se blâmer pour cela. Pauvre idiote qui pense qu'elle aurait pu contrer cette issue par sa simple présence. Mais à quel prix ? Celui de sa propre vie ? Parce qu'elle n'aurait pas survécu à ses années de comédie. Elle n'en serait pas sortie vivante de cette seconde place qu'il lui offrait. Et pourtant la voilà, une fois de plus, face à celui qu'elle pensait pouvoir sauver de lui-même et de cette damnation qui lui serre le cœur. Mais elle ne le reconnaît pas, pas même dans son regard, ni dans ses gestes ou ses paroles. Il a pris la place d'un homme qu'autrefois il détestait. Il détruit tout ce qui pourrait être son salut sans états d'âmes. Et Raya ne comprend toujours pas le sens de cette mascarade. Pourquoi maintenant, pourquoi après toutes ces années ? Pourquoi avoir attendu que celle occupant la place de choix décède alors qu'il aurait pu décliner l'alliance dès son commencement ? Aucune réponse ne fait sens dans son esprit alors qu'elle pose un regard de dégoût face au Koschei. Raya se contente de s'écrouler de son côté, d'essayer de remonter à la surface de ce flot de colère. Mais elle ne peut s'empêcher de lui cracher toute sa détresse, pour assembler les pièces d'un puzzle qui semble interminable. La bronze ne se reconnaît pas face au maître de l'air. Il fait ressortir en elle le pire comme le meilleur et ça, elle ne l'accepte pas. Elle regrette déjà sa décision et est prête à plier bagage dans la minute qui suit. Mais elle ose encore espérer l'idiote. Espérer qu'il ne soit pas totalement mort, celui qu'elle a tant aimé et qu'elle aime encore. Elle se raccrocher à des souvenirs d'un passé qui est désormais rangé dans un tiroir condamné. La poupée s'est brisée face à la violence d'Elias et elle se déteste autant qu'elle le déteste lui. On ne contrôle pas ses sentiments ni celui qui en sera gratifié, et elle ne l'a jamais autant vécu qu'à cet instant. Cet instant où elle est prisonnière d'un monstre qui a fait d'elle son esclave, bien malgré eux. Ils sont le point d'ancrage de l'un et de l'autre sans pouvoir y faire grand chose. Mais la situation ne joue pas en leur faveur et les deux amants sont sur la pente de la destruction qui finira par les mener à leur perte. L'amour tue. C'est un fait. Il les tuera d'un coup inattendu, au moment où ils ne s'y attendront pas. Et ça a déjà commencé. Raya se sent brûler à petit feu dès qu'elle croise son regard, dès qu'elle sent son odeur, dès qu'elle pense à lui. Ces flammes l'ont déjà ravagé au fil des années loin du bronze, mais elles finiront par l'achever maintenant qu'elle partagera ses draps froids. Si loin et si proches, c'est le funeste sort qui leur fut attribué. Comme une malédiction qui les aurait frappés. Mais malgré les éclats de voix et la rancune tenace, l'amour persiste toujours. C'est bien en cela, qu'ils sont maudits.
Raya sait que ses propos ne resteront pas sans réponse. Elle sait déjà qu'il va répliquer et qu'il va frapper là où ça fait mal. Ils ne sont bons qu'à s'auto-détruire l'un l'autre. Ses premiers mots résonnent dans la demeure vide, elle peut sentir qu'elle a touché un point sensible bien qu'il ne l'avouera pas. Elle le connaît, ce masque qu'il porte pour ne pas avoir à étaler ce dont son cœur est fait. Son regard se porte sur la main qu'il passe dans sa chevelure. Il a été touché, elle a réussi, elle a percé cette carapace qu'il pense pouvoir porter. Un mince sourire éclaire ses lèvres alors qu'elle le laisse continuer. Elle relève son visage vers lui alors que sa question se veut sans réponse. Mais, elle l'a elle, la réponse. Parce que je t'aime encore, et ce jusqu'à la fin de mes jours. J'y suis condamnée. Mais ses pensées ne traversent pas la barrière de ses lippes. Son sourire d'il y a quelques secondes est vite balayé, laissant place à des iris remplis de perles salées. Bien sûr qu'elle l'aimait encore, même en passant cette porte, même après qu'il est marqué sa peau, même après que tout transpirait cette haine viscérale. Et bien sûr qu'il est assez idiot pour le penser. Le loup se veut fort, mais ses fondations se fissurent plus vite que de raison. Et il reprend. Il crache son venin, sans se soucier des conséquences, sans se soucier que cela brise définitivement la poupée de cire. Il panse ses propres plaies par sa colère et sa violence, mais elles finiront par se rouvrir, bien malgré lui. Il a le don, cependant, de lui arracher un rire. Elias est tout sauf un mari aimant. Il aurait pu l'être, par le passé. Mais ce qu'il reste de lui démontre l'opposé. – Si tu penses que cela flatte mon égo c'est que tu me connais bien mal Elias. Ton or, tes bijoux, ta fortune, tout ça me donne envie de vomir. Et que tu puisses croire qu'une pierre sur mon doigt fut ma seule motivation, me donne encore plus envie de vomir. Raya finit par, elle aussi, se rapprocher de lui, scrutant dans les moindres détails son visage. Elle lui en veut tellement qu'elle se retient d'envoyer valser sa joue, à nouveau, et de marteler son torse de ses poings. La bronze lève son visage vers le sien alors qu'il la toise de sa grandeur. Il s'agit là de l'unique chose qui n'a pas changé. Raya sur la pointe de ses pieds et Elias baissant son visage vers le sol. La poupée se surélève autant qu'elle le peut et encadre difficilement le visage du bronze de ses délicates mains. – Reviens-moi. C'est un murmure à peine audible, et pourtant elle sait qu'il l'a entendu. – S'il te plait. Parce que je sais que tu es encore là, quelque part derrière cette apparence froide. Tu es là et j'ai besoin de toi.
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MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptyDim 10 Déc 2017 - 11:09

raya
&
elias
reasons to not kiss her : 1. you weren’t raised to love tender. 2. when she’s around all you do is tremble. when she’s around you want to get on your knees. look how much power she has over you. it’s dangerous. 3. she’s too good at forgiving and you’re too good at violence. 4. you know what they say about monsters. you know what happens to the girls who love them. are you going to do that to her? 5. your hands don’t know how to be gentle. think about the last beautiful thing that shattered in your palms. the fresh rosebuds crumbling between your fingers like a bruise. you wolf-boy, you war machine. you wouldn’t know how to hold something magic and not destroy it. 6. if you hurt her it might kill you
7. if you hurt her you might kill yourself.
Son embarcation prenait les flots, le blond était un capitaine forcé de voir son navire avalé par les abysses. Et dans le noir, cette obscurité qui lui consumait l’âme, il espérait vainement pouvoir réparer cette âme qu’elle avait abandonnée au charnier. Les oripeaux défaits d’un homme qu’il était et qu’il n’avait plus la force d’être. Avec du recul, le Koschei comprenait à quel point la faire venir était une mauvaise idée. Lui qui voulait juste recommencer à ressentir quelque chose, n’importe quoi, voila qu’il aurait tout fait pour ne pas ressentir ça. Cette plaie ouverte sur l’intérieur de son poitrail, ses entrailles nouées dévoilées au monde alors que son battant figé n’avait même plus la force de prétendre au mouvement. Elias avait été naïf de croire que son aimée se murerait dans le silence. De croire qu’il lui serait donné de la désarmer de sa présence un peu plus chaque jour. Intrépide enfant de la lune et de la mer, c’était le ressac que Raya menait à ses paupières sans se soucier des graines du chaos qu’elle semait en son sillage. Elle le rendait délavé, l’ébène de sa parure s’écoulant le long de l’homme effrayé qu’il était alors que sous le vernis se dévoilait au monde la chair scarifiée qu’il avait tant pris soin d’oublier. Il en avait des blessures, plein la carne. Il en avait des déchirures, ses mains encore tachées de son propre ichor qu’il faisait couler quand il ne savait vers quel autre démon tourner sa rage. Raya le dévoilait en silence, sa douceur blessée une souffrance qu’elle lui imposait afin de l’aider dans cette naissance nouvelle. Elle le baptisait de ces eaux coulant en ses prunelles, sans se soucier de l’homme perdu se noyant entre ses doigts.
Il luttait l’animal, s’ébrouait face à la belle incapable d’affronter sa présence. Pourtant, l’orgueil blessé, il la défiait avec plus de hargne et de violence.  Pourtant, elle le désarmait en dedans, dénouant ses chaines dans l’espoir de le voir se libérer alors qu’il ne savait même plus comment respirer sans ce poids l’écrasant. Folle éperdue de l’idée d’aimer, la Karstark avait cru pouvoir s’inviter en sa demeure et attaquer les racines du mal. Cependant, l’ébène était partout, dans ses prunelles, en ses veines, dans ses peines. Cela faisait longtemps qu’Elias ne voyait plus que cela, cette plaie ouverte par laquelle il se déversait en torrents défaits. Seule chose capable de lui faire ressentir quoique ce soit à lui qui était devenu pierre quand elle était partie. S’attaquant à la roche, s’y brisant les doigts, Raya souffrait les aléas de ce cœur froid coincé dans le thorax de son ancien amant. Elle pensait surement que ses côtes étaient une cage qu’il lui serait aisé de briser, toutefois elle était dans la tête du blond la prison. Elle était dans sa chair la prison, elle vivait en chacune de ses inspirations. Il s’était enfermé de peur de s’abandonner à nouveau au monde. De peur de voir le monde entrer. De ses doigts brisés, ses prunelles délavées par les embruns ne demandant qu’à couler, elle cherchait la faille dans le mécanisme, l’ouverture dans la carne par où elle pourrait s’enfoncer et faire entrer la lumière. Il n’y avait pourtant rien dans la chair du brun, rien que cette obscurité lui écrasant les poumons et son aura mortifère.
Malgré ses traits marmoréens, défaits de toute émotion, ses prunelles tournèrent à l’orage alors que la douce se brisait en éclat de rire sans chaleur. Le dos droit, animal prêt à attaquer, le Koschei était perdu face à sa destinée. Qui de lui ou d’elle était-il censé blesser ? Est-ce que cela ne revenait pas au même quand il saignait en la voyant saigner ? Essuyant avec mal ses propos, le blond détourna son faciès alors qu’un soupire méprisant lui éclata les lippes. Lui aussi avait envie de vomir, envie de recracher les litres d’eau salée qu’elle forçait au fond de sa gorge. Il voulait s’arracher le poids de cette mer à boire et d’avoir la belle éparpillée au plus profond de ses bronches. Pourtant, elle était-là. Probablement qu’elle l’avait toujours été. Ce ne fut donc pas une surprise de la sentir s’approcher, de poser ses prunelles sur une fleur fanée reposant à ses pieds. Aimant souffrant l’attraction de l’autre, l’homme se retrouva à plier l’échine alors que la belle se mettait sur la pointe de ses pieds. Lui revenaient en mémoire tant de souvenirs, petits évènements d’une vie partagée à deux. Le jour où il l’avait embrassé la première fois, quand son cœur en éclats l’avait enjoint de se pencher un peu plus en avant afin de gouter au fruit défendu. Le jour où elle était partie, l’abandonnant à l’orage sans espoir d’embellie. Ce jour funeste où elle lui était revenue, mais qu’il ne restait rien des éclats de leur amour pour le guider à travers cette nuit dans laquelle il s’était enfoncé. Il eut été si aisé à cet instant de prendre la chose qu’il désirait le plus, redécouvrir ses lippes après tant d’années souffrant la vie loin de leur grâce. Elias souhaitait juste s’éteindre un instant, oublier leurs cris et cette rage les déchirant en dedans. Cette rage qui s’était fait une maison de sa carne, brisant le gamin qu’il était afin que s’élève l’homme qu’il était devenu. Il eut été si aisé de céder aux mains de la brune, fermer les yeux et quitte à commettre une erreur, espérer ne pas en être une.
Posant sa main droite sur le poignet de la douce, il pouvait sentir son pouls s’écraser contre sa carne alors que son cœur s’emballait. Le visage exempt d’émotions, rien que ses prunelles pour traduire le trouble de l’homme figé dans sa damnation, le maître de l’air gardait le silence, car il savait une fois celui-ci rompu rien ne les retiendrait. Plus rien ne les empêcherait de s’ouvrir la carne plus grande encore en laissant couler le mal entre leurs lèvres. Contemplant la brune comme il ne lui avait pas encore été donné de faire, il se demandait ce qu’elle observait en retour. Portait-il les traits d’un homme défait ? D’un homme marqué par une vie placée sous le signe de la solitude ? Peut-être pouvait-elle contempler les tranchées qu’il avait creusées autour de son cœur quand sa fille était morte, peut-être qu’elle pouvait voir dans l’azur de ses prunelles tout le sang qu’il a versé. Toutes les larmes qui s’étaient écoulées jusqu’à le laisser sans eaux, sans mots. Rien que du vide dans les iris et pas même de ciel noir à invoquer pour laver ses maux. Elias se demandait ce qu’elle voyait et qui l’empêchait de le gifler, de sauter à sa gorge pour y planter ses crocs, la lionne. Lui ne voyait que la grâce. La peine que les années avaient semée. Il ne voyait que l’errance s’étant installée entre deux amants forcés de se séparer. Il avait des mots lui lacérant les lèvres dans l’espoir de s’échouer hors de sa bouche. D’amères promesses douces qu’il savait ne pas pouvoir tenir, des sentiments qu’il ne savait plus pouvoir ressentir et pourtant qu’il aurait aimé lui professer. Pécheur courbant l’échine face à la madone, il savait que de quelques mots elle le bénirait sans se soucier du mal qu’il s’évertuerait à semer plus profond en sa chair. Il voyait la guerre au fond de ses yeux, ces feux lui consumant l’encéphale alors que son cerveau et son cœur se disputaient le monopole de son âme. Il la connaissait trop bien. Ça n’en faisait que plus mal de savoir qu’ils ne se connaissaient plus bien.
Sa voix étonnamment douce, le blond incapable de s’arracher à cette étreinte surannée, il s’offrait ingénument pour quelques instants encore. Pourtant, conscient que ça ne serait jamais comme avant : « Pourquoi est-ce que tu as accepté alors ? » Et, bien malgré lui, ses mots en demandaient plus, tellement plus. Ce murmure une porte ouverte sur des tourments que le Koschei ne comprenait pas vraiment. Il portait une faille à même l’échine, un espoir infime de la voir s’accrocher à lui. De la sentir se fondre en sa carne en l’honneur d’une époque révolue. Un sourire lui sciant les lippes, son visage portait une candeur contrastant lourdement avec la fatigue l’ayant marqué et cette dureté s’étant invitée le long de ses traits. Il aurait aimé croire en de nobles intentions menant la Karstark à sa porte. Il aurait aimé croire être doté de pareil désir, il savait pourtant ne pouvoir s’attendre qu’au pire. La brune se servant de lui comme il tentait de se servir d’elle pour une fois encore ressentir. Repoussant les mains de la brune, il recula d’un pas, plaçant ses propres mains dans son dos afin de se retenir. S’empêcher la folie d’attraper l’autre et de ne jamais lâcher prise. Pas cette fois. « Je ne sais pas ce que tu espères, Raya, mais ça ne reviendra pas. » Pas quand c’était elle qui était partie, lui qui s’était retrouvé abandonné, la chair désolée par le mal s’échappant de son myocarde. Les traits tirés par la lassitude, à croire qu’il avait échangé ces palabres trop de fois que pour en souffrir une nouvelle itération, il se contenta de lui tourner le dos en ajoutant : « A moins que tu veuilles vivre dans mon hall d’entrée, il serait bon que tu daignes me suivre. » Et, comme ça, sa voix avait repris de l’ampleur, s’écrasant contre les murs, grondant hors de ses lippes. Comme ça, il avait perdu de sa douceur, redevenant l’être de glace qu’il était devenu à force de prétendre.
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Dernière édition par Elias Koschei le Mar 12 Déc 2017 - 18:15, édité 1 fois
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‹ STATUT : seule depuis bien trop longtemps, bien que hantée par un noble de la maison grimsrud
‹ SANG : le sang coule argent et cela l'effraie
‹ POUVOIR : la lave se transforme sous ses doigts, bien loin de la froideur de la pierre
‹ METIER : espionne depuis presque trois ans, elle a oublié ce qu'était sa vie d'avant
‹ ALLEGEANCE : l'unique souverain d'eartanera, adonis griffith, leur sauveur
‹ ADIUTOR : evie lennsher, une verte qui était sa plus fidèle alliée
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MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptyLun 11 Déc 2017 - 23:36

stop asking me to trust you
when i'm still coughing up the water
from the last time you let me drown
L'écho de leur amour vient se fracasser contre les vestiges de leur relation. Pourtant c'était puissant, ce lien qui les unissait. C'était plus fort que tout, ça devait l'être mais ça n'a pas suffit. Et elle est partie. Raya peut encore voir la scène se jouer devant ses yeux. Elle n'a pas foulé le seuil de la porte parce que toutte l'affection qu'elle avait pour Elias s'était dissipée. Mais bel et bien parce qu'il n'avait su choisir entre la passion et la raison. La fille de l'eau ne pouvait plus supporter ce poids sur son cœur, et cette voix qui lui susurrait qu'elle n'était pas assez bien. Les années et le temps ont fini par achever les derniers morceaux de cet amour les unissant. Pourtant, elle n'a jamais cessé de penser à lui, d'imaginer sa peau contre la sienne et ses lèvres parcourant son épiderme avant de venir se fracasser contre ses lippes. Raya n'a eu cesse de voir ses rêves habités par le faciès du prince et pourtant,ses draps restèrent froids, année après année. Elle a bien essayé de l'oublier, celui qui n'avait fait que piétiner son cœur en épousant une autre, en partageant le sacre ultime de devenir parent avec une femme qui n'était pas elle. Secrètement, la poupée les avait jalousé. Et ça avait fini par la ronger. Pourtant, elle n'avait jamais su trouver une autre âme pour venir compléter la sienne, sans doute parce que sa moitié, elle l'a déjà rencontré. Quête impossible du St-Graal qu'elle avait déjà possédé entre ses doigts, elle l'a laissé glissé d'une façon purement égoïste. Mais elle n'étais pas prête à la folie, pas alors que la jeunesse caressait encore son faciès. Raya ne savait pas encore que l'amour était l'unique but de chacun, la seule chose pour laquelle tout être humain tente de survivre. Elle voulait voir autre chose, autre chose que cette amour cantonné aux quatre murs d'une chambre. Parce que Raya voulait plus, plus que n'être qu'une simple maîtresse. Une catin dont on use et abuse bien trop souvent. Une putain qui n'est là que pour satisfaire les envies d'un prince de pacotille. C'était donc à cela que sa vie devaitse résumer. Alors elle a dit non, elle a tapé du poing sur la table, encore et encore, jusqu'à atteindre ce point de non retour. Celui qui l'a poussé à partir sans se retourner. Parce qu'elle était peut être trop naïve Raya, trop innocente, trop pure pour ce monde ravagé par les pêchés. Mais elle l'aimait, ça oui elle l'aimait. Elle l'aimait tellement jusqu'à se détruire, jusqu'à avoir mal, jusqu'à pleurer sur les draps froids le soir. Et malgré la rancune, malgré la haine, malgré la colère, elle ne s'est pas refusée à cette union. Elle aussi, elle aurait pu dire non. Elle aurait pu le fuir et le laisser telle une âme en peine perdue dans son palais vide. Mais elle est là, face à lui, ses mains caressant son visage, son regard scrutant le sien, y cherchant une once de nostalgie. Mais elle n'y voit rien, il n'y a que ténèbres et noirceur. Elle n'y voit rien alors que ses iris se posent en surface sur ce faciès qu'elle a tant rêvé. Mais Raya ne lâche pas, elle soutient son regard dans le sien. Parce qu'elle le sait, il n'est pas perdu et elle non plus. La flamme de leur passion est prête à s'embraser de nouveau, il ne suffit pas de grand chose. Mais alors qu'elle attend une réaction de sa part, alors qu'elle se dévoile complètement face au prince, la chute est rude.

Pourquoi ? La question a un goût amer dans la bouche de la poupée et une étincelle s'éteint dans ses prunelles émeraudes. Pourquoi est-elle là ? Le sait-elle vraiment ? Pourtant cela lui semblait si évident, tellement évident qu'elle reste muette face à son interrogation. Parce que je t'aime, je t'aime tellement que je ne m'imaginais pas passer la fin de mes jours sans être à tes côtés. Et ça me fait mal de me l'avouer. Privé de la parole, la bronze se contente d'arquer un sourcil, attendant d'entendre son rire grave à la suite, celui qui la rassurerait, qui lui prouverait que tout cela n'était qu'une mascarade avant qu'il ne déchaîne les passions en attrapant ses lèvres. Sa peau toujours contre la sienne, la princesse de l'eau déglutit difficilement alors que la déception est grande de ne pas le voir partager la fébrilité de l'instant. C'est un coup de poignard qui se répète sans cesse dans son palpitant, celui-là même qui bat si vite qu'elle se demande s'il ne va pas venir se décrocher de sa propre cage. Mais ce n'est rien en comparaison à ce qui l'attend. Son regard rempli d'espoir se fane alors qu'il rompt le contact physique et recule de quelques pas, comme s'il était écœuré de la femme qu'il tenait entre ses bras. La poupée avait essayé la haine, la déversement de sa colère et même la violence, en vain. Elle s'était ensuite éprise de la douceur et d'un semblant de romantisme, tentant de réveiller en lui les sentiments du passé. Mais c'est à un mur qu'elle fait face. Alors elle aussi, elle recule de quelques pas, sentant les larmes monter dans ses yeux, une fois encore. Elle ne cherche pas à les retenir alors qu'il prononce la sentence finale sans prévenir. Ça ne reviendra pas. Pourtant elle l'a senti, cette passion dans son étreinte. Elle l'a touché du doigt cet amour qui ne demandait qu'à s'épanouir. Il la laisse là, dévastée par ce qu'il venait de lui dire. Et elle n'avait qu'une envie s'enfuir par la porte, partir là maintenant, tout de suite, le plus vite possible parce qu'il lui était impossible d'imaginer un futur avec Elias alors que ses mots étaient semblables à une seconde rupture. Il n'y avait plus de retour possible. Tout était fini. Ils étaient finis. Elle se sentait idiote Raya d'avoir dû faire tout ce chemin simplement pour confirmer la fin de leur histoire qui n'était déjà plus d'actualité depuis tant d'années. Elle se trouvait terriblement stupide et s'en voulait surtout à elle même. Essayant de garder un semblant de dignité, elle ne prit pas la peine d'attendre le maître des lieux pour aller à l'étage où se trouvait ses appartements. Elle ne posa pas un seul regard sur lui, ignorant s'il l'avait suivi ou non. Elle n'en avait rien à faire de sa visite, ni même de sa politesse. Fiancés, ils l'étaient peut être. Mais Raya entendait bien éviter tous les contacts possibles avec le Koschei. Et les seuls moments où il aura le droit de la toucher seront les nuits de devoir conjugal. Balayant ses larmes d'un revers de la main, elle gravit les marches quatre à quatre avant de s'arrêter, ne sachant pas quelle direction prendre. Et c'est là qu'elle se rend compte qu'elle est étrangère en ces lieux, et qu'une vie d'errance l'attend. C'est alors qu'une effluve familière l'enveloppe. Et elle n'attend pas avant de se retourner, pour le voir face à elle, de nouveau. Mais cette fois-ci, c'est elle qui le toise alors qu'il se tient debout, deux marches plus bas. Leurs regards se fixent et la poupée ne lui laisse pas le temps de parler, ni même de râler, une fois de plus. Elle se précipite de réduire la distance entre eux. Et elle s'en fiche de ce qu'il a pu dire. Elle s'en fiche qu'il dise qu'il n'y a plus rien. Il n'y aura plus rien quand elle l'aura décidé et non, ce n'est pas encore fini. Dans un élan, Raya fracasse ses lèvres contre les siennes tout en passant ses mains contre sa nuque, dans sa chevelure, contre son torse. Elle dévore chaque parcelle de son corps, rattrapant les années perdues. Elle laisse leurs langues danser et s'entremêler. Elle laisse la passion s'exprimer, piétinant sur la raison qui l'habitait d'ordinaire. La bronze laisse une de ses mains se balader sur le royal fessier d'Elias sans aucune retenue. Sa respiration est saccadée mais elle prend à peine le temps de respirer entre deux baisers. – Emmène moi dans notre chambre. Elle s'arrête le temps de lui dire ces quelques mots alors que son front est collé au sien. – Maintenant.
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MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptyMar 12 Déc 2017 - 18:14

raya
&
elias
reasons to not kiss her : 1. you weren’t raised to love tender. 2. when she’s around all you do is tremble. when she’s around you want to get on your knees. look how much power she has over you. it’s dangerous. 3. she’s too good at forgiving and you’re too good at violence. 4. you know what they say about monsters. you know what happens to the girls who love them. are you going to do that to her? 5. your hands don’t know how to be gentle. think about the last beautiful thing that shattered in your palms. the fresh rosebuds crumbling between your fingers like a bruise. you wolf-boy, you war machine. you wouldn’t know how to hold something magic and not destroy it. 6. if you hurt her it might kill you
7. if you hurt her you might kill yourself.
Le Koschei avait pris de l’âge, cédant aux années la rage l’animant. Les passions se meurent là où les déraisons s’épuisent et il avait fini par s’effriter au gré du vent. Il avait tant cédé, offert tant de fragments de sa personne au monde qu’il ne lui restait rien du garçon qu’il avait pu être, de l’homme qu’il était censé devenir. Exsangue, exempt de ce feu l’ayant alimenté, Elias avait laissé son frère, ses parents faire ce qu’ils désiraient de sa carne. Dévot forcé d’assumer une entreprise mortifère, il était devenu flamme, s’immolant à des déraisons malsaines dans l’espoir de réchauffer une famille aux veines consumées par les glaces. Froid, seul avec lui-même, il ne restait rien au blond de ces erreurs-là. Rien que ce vide lui rongeant la carne et des regrets qu’il ne pouvait admettre sous peine de se rompre. Fier de ce linceul lui rompant l’échine, de cette solitude lui glaçant les os, il n’y avait que sa ferveur pour le pousser à se lever au gré du jour. Il n’y avait que cette entreprise pour le pousser à avancer quand la chair se faisait étrangère et que le battant renâclait à la tâche. Puis il y avait Raya. Il y avait toujours eu Raya. Cette évidence lancinante qu’il ne pouvait arracher à sa carne sous peine de s’écrouler. Il y avait la belle qui l’avait empêché de se noyer tant de fois. À tellement de reprises qu’il ne comprenait toujours pas pourquoi elle l’avait abandonné. Peut-être que les réponses se trouvaient au plus profond de ses yeux. Toutefois le blond était perdu sous les cieux de sa rage, incapable de s’arracher à la contemplation de la plaie le déchirant de peur de crever un peu plus face à la belle et ses tourments.
Le silence de la Karstark sonnait comme une évidence. L’unique issue de cette entrevue n’ayant de raison d’être. Elias commençait à prendre conscience de l’ampleur de cette entreprise funeste. Forçant le deuil sur les épaules d’une autre, il avait fait de la brune son unique espoir, parfaitement conscient qu’elle avait toutes les raisons de l’abandonner à ce mal le rongeant. L’homme esseulé cherchait simplement d’autres raisons de saigner, ses vieilles peines trop familières que pour traduire l’étendue d’une plaie ne cessant de s’agrandir au fil des années. Il avait tant aimé le Koschei, tant aimé qu’il ne lui restait rien au fond de la carne à donner. Rejetant Raya comme il s’était senti rejeté, ce n’était pas la belle qu’il répudiait, mais bien le monstre qu’il avait été. Celui qu’il était, celui qu’il ne savait plus comment ne pas être. Le masque avait fini par s’agripper à son derme, se nouer à sa chair. Il ne restait rien sous les traits déformés, le rictus horrifié. Le blond était devenu une parodie de lui-même, hurlant à la lune, il avait sanctifié ses peines, bénissant ce qui lui restait d’âme au sacre de sa douleur. Il la repoussait, mais c’était lui-même qu’il rejetait. Ce connard aigri assez égoïste que pour pouvoir désirer l’étoile filante l’ayant autrefois protégée de sa propre personne. Sa voix était factice, ses mots vides de sens. Il comblait le vide en vagues d’inanités comme si de simples banalités arriveraient à faire tenir ces fiançailles maudites bien avant leur sacrement.
Le silence pour tout allier, Raya s’ébranla comme un animal blessé refusant de reconnaître l’épicentre de la douleur. Sanctifié par la grâce, c’était le dos droit et les prunelles mouillées qu’elle le frôla sans lui adresser un regard. Malgré lui, Elias aurait souhaité l’attraper, la toucher. S’accrocher à son échine pour ne jamais la lâcher. Puis attendre. Attendre que le vent s’élève, que la nuit se couche. Attendre que les plaies cicatrisent et que les fragments d’eux-mêmes se rapiècent. Toutefois, comme trop souvent, la fille des eaux lui glissa entre les doigts. Comme trop de fois, elle laissa le fou éperdu ébranler sa carne de ses griffes, l’attaquer de ses crocs, semant dans son sillage les graines de tous ses maux. Suivant l’étoile filante déchirant son firmament, c’était le pas lourd qu’il prit part à cette procession funéraire. Prêt à enterrer un amour décédé depuis déjà bien trop d’années. Contemplant la divine s’élançant à l’attaque de l’Olympe, il attendait que l’émotion s’érode, que la peine se dissipe. Il avait le cœur en lambeau de tous ces mots qu’il refusait de prononcer. Il avait les lèvres délitées à garder en leur prison des aveux en manque de lumière. Il sentait l’espace en sa cage pourrir, les Fleurs du mal ayant poussée là fanant face à des sentiments qu’il ne pouvait éprouver. Elle était censée ouvrir ce charnier-là, aérer les plaies. Elle était censée l’aider à suturer leurs souvenirs, arracher les herbes récalcitrantes d’un cœur refusant de décéder au feu du silence. Elle était censée n’être rien. Rien qu’une douce pendue à sa main. Pourtant, la belle portait l’univers en son sein. Elle portait le beau et l’immonde. Elle portait toutes les réponses. Depuis toujours, elle était la réponse.
Les sourcils froncés face à l’immobilité soudaine de la Karstark, Elias s’arrêta deux marches plus bas que la belle, gardant une distance de sécurité afin de pouvoir la convoiter de ses prunelles sans pour autant se bruler. Quelques instants plus tôt, l’indomptable était animé d’un brasier que rien n’aurait pu éteindre. Pourtant, figé dans sa grâce, statue rejoignant la glace recouvrant son futur mari, la marmoréenne sembla s’affaisser. La bouche ouverte, roulant sous sa langue des mots au goût de sang ne demandait qu’à lui échapper alors que Raya se tournait en sa direction. Le larynx contracté autour de ces propos sans âme, il vit dans les prunelles de la brune tout ce qu’elle refusait de dire. Cette folie qui lui prenait le cœur alors qu’elle faisait des ombres de son homme un empire. Incapable d’éviter l’accident, de lutter contre ce crash ne demandant qu’à se produire, il la regardait complètement désarmé. S’immolant au contact de ses lèvres, un frisson lui traversa l’échine alors que les mains de la belle se posaient sur sa nuque en un geste dont l’intimité le violentait. Agrippé à la brune plus que de raison, il s’accrochait à elle de peur de perdre l’instant, de la voir lui glisser entre les doigts alors qu’il peinait à appréhender son éclat. Redécouvrant les vallées désertées d’un amour l’ayant tué en dedans, ses mains s’arrêtèrent sur les joues de la sirène alors qu’il festoyait sur ses lèvres. Faisait un festin de sa bouche, de son âme. Animal en manque de l’autre, il gronda taquin alors que les mains de Raya s’arrêtaient sur ses fesses. Y avait ce manque qui lui labourait la chair, lui nouait les entrailles alors que ses lèvres en redemandaient encore. Le cœur abandonné à la harpie lui rongeant le cœur, son âme était frappée par l’effroi alors que redécouvrant le froid de sa chair non nouée à la sienne, il doutait de cette erreur qu’elle venait de commettre. Il doutait de ses choix et des regrets qui ne manquerait pas d’assaillir l’éprise une fois sa raison revenue. Frappé par ses mots, le doute lui emplit un instant les prunelles, son regard perdu dans celui à sa hauteur de la belle. Sentant sans nul doute l’incertitude frappant son ancien amant, son futur amant, son futur maintenant, Raya gronda à nouveau et sans appel.
S’humectant les lèvres, le cœur pris par d’autres craintes, il exhala soudainement à bout de souffle, à court de mots : « Les désires de ma dame sont des ordres. » Le sourire en coin lui étirant les lippes n’avait plus rien d’arrogant, plus rien que la douceur juvénile d’un amour déterré à cet instant. Gardant le visage de la belle prisonnier de sa prise, il s’immola un peu plus à son contact, s’abreuvant à la fontaine de ses lèvres alors qu’il gravissait une première marche. Retrouvant tout de sa grandeur, de cette impétuosité adolescente, il enroula un bras autour des hanches de la brune alors que de l’autre il s’agrippait à sa cuisse. Sans effort, avec une familiarité lui lacérant le cœur, il la souleva alors qu’il atteignait finalement le palier. Son souffle s’éteignant sur les lèvres de la Karstark, il se perdit dans ce regard sans âge. Dans cet instant qu’il avait vécu tant de fois que maintenant il n’était plus certain de l’année en laquelle ils se trouvaient, la maison en laquelle ils s’aimaient. Il n’y avait jamais eu que Raya pour lui faire ainsi perdre la tête alors qu’elle enroulait ses jambes autour de ses hanches, ses mains baladeuses le tourmentant. Le myocarde ardent, il s’enflammait au pèlerinage de la chair de l’autre, les lèvres du blond incapable de se retenir longtemps de goûter à ses lippes, de s’arrêter le long de son cou, frôler cette chair ne demandant qu’à porter la marque de sa passion. Repoussant la porte des appartements de la brune, il était trop accaparé par celle-ci que pour prêter attention au vide emplissant la pièce. Ses valises soigneusement déposées dans un coin, le lit froid depuis trop longtemps déjà et pas même un souvenir heureux pour ranimer la carne de l’homme s’étant éteint là. Reposant la jeune femme au sol, il n’attendit pas une seconde pour s’agripper avec plus de ferveur à ses hanches, écrasant ses lippes esseulées contre celles de sa moitié alors que la faim au creux de ses reins hurlait pour une satisfaction méritée. Dans son empressement, sa ferveur lui déliant le cœur, embrumant son esprit, il repoussa Raya en direction de ce lit trop étroit pour tout ce qu’elle pouvait lui faire ressentir. S’attaquant à la carne de sa nuque, mordillant sa chair délicate avant d’en adoucir les mots de ses baisers, il souffla mutin : « C’est le moment où tu me demandes de te laisser de l’espace et le temps de t’installer, c’est ça ? » Un soupire amusé lui éclata les lippes alors qu’il posait ses mains dans la chevelure de la belle, incapable de faire face à cette possibilité-là. Récupérant ses lèvres, monstre de possessivité souffrant encore la famine l’ayant obligé à vivre sans elle des années durant, il sentait le désir et la rage le dévorer alors que le manque le tourmentait. « Parce que je ne compte pas te laisser faire. » Pas quand le monstre en son thorax hurlait à l’agonie de ne pouvoir sustenter la famine l’ayant frappé plus rapidement.
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MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptyMer 13 Déc 2017 - 23:01

stop asking me to trust you
when i'm still coughing up the water
from the last time you let me drown
Habitée par une transe qu'elle ne connaît que trop bien, Raya se laisse envahir par des émotions qu'elle a toujours redouté. Parce qu'elle n'est plus elle-même quand elle se laisser aller entre les bras du loup. Elle n'est plus elle-même et ça lui fait terriblement peur. Pourtant, elle ne s'arrête pas, elle ne cherche pas à rompre ce contact entre leurs bouches, entre leurs âmes. La lionne déchaîne les passions alors qu'elle le touche de part et d'autre. C'est une explosion de sensations qui l'habite mais elle adore ça, et elle en redemande, encore et encore. Sa peau contre la sienne la fait frissonner. Cela fait des années qu'elle s'était imaginée ce moment, celui où enfin elle le retrouverait, celui qu'elle a tant aimé. Et il était bien là le Elias qu'elle connaissait. Le monstre avait disparu, laissant place à l'être tant désiré. La poupée avait l'impression d'enfin revivre. C'était comme si la vie faisait sens, comme si son palpitant reprenait ce rythme sur lequel il s'était toujours calé. Leurs cœurs à l'unisson, c'est tout ce qu'elle entend à cet instant. Elle l'a dans la peau le Koschei, il s'est infiltré dans chaque fibre de son être, ne faisant qu'un avec elle, depuis toujours. Ses mains se laissent aller, venant palper l'épiderme du prince sans aucune gêne. Parce qu'il n'y en a jamais eux entre eux après tout. Le temps d'un instant, elle détache ses lèvres des siennes et pose son front contre le sien. Leurs souffles s'entremêlent, les laissant reprendre leur respiration respective. Mais son corps criait bien trop famine du sien et elle ne pouvait pas s'arrêter alors que le désir grandissait en elle. C'était intense, bien plus que ce qu'ils n'avaient jamais connu. Parce que ça avait le goût de nostalgie, le goût des années perdues, le goût de ces retrouvailles qu'ils chérissaient bien plus que ce qu'ils l'avaient laissé entendre. Elias avait beau la rejeter avec force depuis son arrivée, elle savait qu'il ne l'avait pas oublié, qu'il n'avait jamais cessé de la désirer, de l'aimer. Ses lèvres plaquées aux siennes, elle buvait son âme avec une telle passion qu'elle semblait à peine reconnaissable, la lionne. Pourtant, entre ses bras, elle n'était pas la même, elle ne l'avait jamais été. C'était bien en cela qu'elle l'aimait plus que tout. Véritable bijoux entre les doigts du bronze, Raya aimait ce sentiment d'importance, cette sensation d'être le joyau le plus précieux de tout l'empire. Mais il ne s'était pas battu pour continuer à le posséder. Alors, dans ses baisers, la poupée y met aussi sa rage, son désespoir, sa peine, tout ce qu'elle a cultivé durant ces années passées loin de lui. Puis ce fut la requête, l'ordre qu'elle lui incombait. Raya pesait chacun de ses mots avec grand soin, leur chambre, ce n'était pas anodin. Elle laisse échapper un rire alors qu'il lui répond, tel un chevalier servant. La poupée glousse comme une enfant. Puis ses lippes reprirent le chemin des siennes, comme une douce symphonie, celle qu'elle a chanté pendant des années. Elle le laisse poser ses mains sur ses hanches, sur sa cuisse. Oisillon entre ses serres, elle vole enfin la colombe. Accrochée à Elias comme s'il était son roc, ses doigts caressaient délicatement l'orée de sa nuque. La poupée le couvrait de baisers, s'aventurant sur le lobe de son oreille. Ils ne mirent pas longtemps avant de regagner leurs appartements, ceux-là mêmes qui étaient encore vierges de tout pêché. Puis la princesse retrouva le sol, avec une tristesse non dissimulée sur son faciès de poupée. Elle pouvait sentir ses mains parcourir son épiderme, s'accrocher à chacune de ses courbes alors que les siennes encadraient le visage du divin. Sur la pointe des pieds, Raya n'arrivait pas à s'arrêter, bien qu'elle connaisse déjà l'issue une fois leur tendre moment terminé. Puis il attrapa la jeune femme à la taille et la posa sur ce lit bien trop froid. Allongée sur le dos, sa chevelure d'ébène s'entremêlait avec les draps de soie. Le visage du vice au dessus du sien lui donnait des envies diablement déplacées, mais elle ne pouvait s'empêcher de glousser. L'univers semblait s'être arrêté alors qu'il embrassait passionnément chaque parcelle de son épiderme ivoire. Ses perles émeraudes se refermèrent alors qu'elle succombait au désir à mesure que le temps filait. Ses doigts s'aventurèrent sur le fessier d'Elias, avant de remonter le long de son dos pour venir se nicher dans le creux de sa nuque. Le silence fait de soupirs fut brisé alors qu'il se décidait à la taquiner. Raya arque un sourcil, n'ayant pas le temps de lui répondre, que déjà il reprenait possession de ce qui lui avait toujours appartenu. Ses lèvres plaquées contre les siennes, la sirène s'échouait sur les falaises de leur passion. Elle était bien trop dévorante pour qu'elle ne se refuse au chant du marin. Délicatement, l'une de ses jambes vient s'enrouler autour de la taille du bronze alors que déjà ses mains cherchaient à outrepasser la barrière de ses vêtements. Elle rit, d'un rire cristallin, d'un rire qui vous enchante dès la première note, alors qu'il la défie, une fois de plus. Mais le loup semblait avoir oublié qu'il portait une lionne entre ses bras. – Si tu m'en empêches, je résisterais. Ses iris se posent dans les siennes alors qu'elle caresse sa joue du bout du doigt. Laissant l'hardeur de côté un instant, elle profitait d'un instant de douceur pour arpenter chaque sillon de son visage, comme si elle le découvrait pour la toute première fois. La nymphe est émerveillée du spectacle qui se joue à l'orée de ses lèvres. D'un geste du bassin, elle se recule jusqu'à atterrir de l'autre côté de l'immense lit. Elle finit alors par se diriger vers ses malles portant le sceau des Karstark. Une moue s'installa sur son minois alors qu'elle fit semblant de réfléchir pour choisir laquelle ouvrir en première. – Il faudrait certainement que je me débarrasse de mes vêtements avant de vouloir en essayer d'autres, non ? Elle porta son regard sur son ventre, commençant alors à défaire les lacets ivoires de son corset carmin. Prenant tout le temps du monde, elle aimait le voir admiratif à l'autre bout de la pièce. Le tourmenter était un réel plaisir, mais aussi sa douce vengeance pour ces années à passer seule les grands froids de l'hiver. La sirène repose ses émeraudes sur le Koschei, s'arrêtant à mi-chemin dans son ouvrage et rêvant déjà de voir son tissu tomber lourdement au sol. La poupée se mord délicatement la lèvre inférieure, appelant du regard celui qui serait toujours sien.
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MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptySam 16 Déc 2017 - 12:24

raya
&
elias
reasons to not kiss her : 1. you weren’t raised to love tender. 2. when she’s around all you do is tremble. when she’s around you want to get on your knees. look how much power she has over you. it’s dangerous. 3. she’s too good at forgiving and you’re too good at violence. 4. you know what they say about monsters. you know what happens to the girls who love them. are you going to do that to her? 5. your hands don’t know how to be gentle. think about the last beautiful thing that shattered in your palms. the fresh rosebuds crumbling between your fingers like a bruise. you wolf-boy, you war machine. you wouldn’t know how to hold something magic and not destroy it. 6. if you hurt her it might kill you
7. if you hurt her you might kill yourself.
Le blond avait perdu la notion du temps, la conscience de sa propre carne. Voilà que le maitre des vents était devenu flamme, pauvre immolé naufragé sur les côtes de sa chair à elle. Elias buvait la tasse, il buvait la brune, son cœur éclatant sous la pression. Il le sentait croitre, croitre, croitre à la déraison alors qu’il attendait la déchirure. Ce moment où ne lui resterait que des éclats de lui-même perdu en ce lit. De toute manière, il était déjà en éclats, l’homme. Il l’avait été depuis qu’elle était partie. Se perdant dans l’autre, il en oubliait les contours de sa propre chair, s’immolant aux flammes naissantes entre leurs corps alors qu’il se sentait renaître entre les doigts de la belle. Raya avait les doigts insidieusement affairés à la mécanique de son cœur. L’horlogère s’attaquant au nœud du problème alors qu’elle cherchait à se défaire de l’aura mortifère éclatant l’organe bien peu entretenu depuis trop longtemps déjà. Elle connaissait déjà la pauvre bête exsangue, s’étant fait un foyer du malheureux lui ayant juré vents et marées. Lui ayant juré sa douce dévotion et le feu de toutes ses passions. La brune avait débloqué quelque chose en lui et le Koschei ne savait que faire de ce trop-plein lui écrasant le torse. Ce ressac lui lacérant l’échine alors que ses mains à elle traçaient des sillons enflammés à même sa carne. Cette carne qui rêvait d’être sanctifiée à son contact, caressé par sa douceur, lavé par son âme. Étonnamment taquin, Elias ne pouvait réprimer ces élans possessifs lui brisant l’échine. Ce besoin croissant en ses entrailles et l’écrasant face à ce trop-plein. Il ne pouvait réprimer ce besoin de l’autre. Cette nécessité lui labourant la chair. La Karstark était nécessaire. Elle était tout.
Y avait ce manque qui prenait toute la place entre ses côtes, ce manque de la brune, ce manque de la belle. Et il s’immolait, inconscient. Il s’en cramait les doigts, s’agrippant à elle comme s’il était prêt à l’aimer. Parce qu’il était prêt à oublier tout de ces années de solitude pour un instant encore assouvir sa soif de son corps. Animal apprivoisé entre les doigts de Raya, le céruléen de ses yeux s’échoua dans les prunelles de la jeune femme alors qu’elle l’immobilisait du bout de ses doigts. Figé, prisonnier de la prise de ce bout de femme l’ayant toujours possédé, il souffrait son regard avec fébrilité, redoutant qu’elle ne trouve le long des vallées désaimées de ses traits de quoi haïr un peu plus l’homme qu’il était. Fermant les paupières, incapable de soutenir la douceur dans les prunelles de sa moitié, il essuyait sa tendresse avec difficulté quand elle détenait déjà son cœur entre ses doigts. Louveteau à qui on flattait l’encolure, y avait une douceur dans cet abandon qui laissait le Koschei fiévreux. Il aurait aimé avoir la force de la contempler en retour, s’abreuver des émotions s’échappant de ses iris et de la douceur de faciès qu’il avait bien trop invoqué à la douleur de ses rêves. Il n’en fit rien. Le carmin bouillonnait en ses veines et le besoin de l’autre lui brisait les lippes. L’instant était trop pur, trop innocent. Il sentait sa carne s’effriter alors que le linceul recouvrant son échine se consumait. Il sentait son être s’étirer alors qu’il tentait tant bien que mal de recouvrir les trous d’obus lui vrillant le derme. Sauf qu’elle s’infiltrait partout la brune. Elle prenait toute la place et y avait bien trop de vide à combler pour qu’il lui impose ce devoir-là. Elias était qu’un locataire en sa propre chair, il savait pas comment demander à Raya de devenir propriétaire. Il savait plus trop bien. Ouvrant les paupières, trop de mots incertains lui emplissant la bouche, il ne put rien faire. Rien faire d’autre que la contempler lui glisser entre les doigts. Encore une fois.
Les vêtements défaits, la crinière froissée, le blond avait frôlé la vie et la vie l’avait écrasée. Reprenant son souffle, reprenant contenance, un grognement inintelligible brisa ses lèvres alors qu’il se laissait retomber mollement dans le lit. Il avait froid. Froid dans la chair, froid dans le palpitant. Il avait l’été qui quittait ses veines pour laisser place à un hiver éternel. Pourtant, la contemplant, un sourire attendri lui scia les lippes. La belle était intemporelle. Une maladie qu’il s’était inoculée à l’aube de sa jeunesse, parfaitement conscient qu’il ne pourrait réchapper de ce mal-là. Pourtant, le feu de leurs promesses s’était éteint, les embruns avaient été versés et le Koschei savait que plus rien ne pourrait effacer le sel en leur blessure. Il avait encore des fragments d’elle qui perçait les mailles de son armure. De sa douceur, de sa tendresse. Il avait gardé la Karstark sous sa peau, conservant ce fléau entre les doigts en attendant de finir immolé par la fille de l’eau. Se redressant, s’asseyant au bout du lit, il la contemplait l’actrice. Le regard pleinement absorbé par le spectacle, il la caressait du bout des prunelles, redécouvrant le long de sa silhouette les étendues désertées d’une chair qu’il avait vénérée. Qu’il comptait vénérer encore, quitte à boire la ciguë jusqu’à la lie en s’abreuvant à son calice. Les mains crispées sur les draps, Elias réfrénait tant bien que mal les élans indomptés de son âme. Ce désir qu’il eût de se lancer vers l’avant et de la clouer au mur le plus proche afin d’obtenir sa reddition absolue en l’entendant louer son nom. Consciente de son effet, Raya en jouait, tourmentait son ancien amant. Le maître de l’air le savait. Il savait qu’elle se vengeait et pourtant ne pouvait rien faire face à cela, pleinement conscient que du bout de ses lippes la belle l’avait défait.
La bouche étonnamment sèche, il sentait fleurir en lui les germes de passions qu’il pensait pourtant décédées depuis bien longtemps. Le regard perdu dans l’autre, il ne savait plus bien si elle l’absolvait de ses fautes ou le condamnait pour ses péchés. La brune était une tentation à laquelle son fiancé ne pouvait résister et elle le savait, ouvrait la bouche pour tourmenter un peu plus la carne de l’épris brisé entre ses doigts. Il la voyait jouer avec les lacets de son corset, en défaisant les nœuds avec une lenteur lui lacérant l’espace au creux de ses hanches. Il rêvait de voir ses mains à elle lacérer le tissu sur sa carne à lui, le défaire de cette prison de soie lui couvrant l’échine. « J’ai l’impression que tu aurais besoin d’une suivante pour t’aider à la tâche. » Un sourire carnassier aux lèvres, c’était avec une lenteur mesurée que le blond se leva, traversant l’espace les séparant comme un prédateur jouissant prématurément du festin qu’il ferait de sa proie. Laissant ses doigts glisser le long du bras de la belle, il s’arrêta en son dos, se penchant en avant pour que ses lèvres trouvent le creux de son oreille. « Je vais t’aider pour cette fois. » Enlaçant la brune, cette dernière prisonnière de l’espace infime reposant entre le thorax du brun et ses mains glissant le long de son corset, une exhalation amusée lui échappa. C’était avec un plaisir terni qu’Elias commença à dénouer l’habit de Raya, rongé par l’impatience et pourtant désireux plus encore de tourmenter celle qui n’avait de celle d’en faire autant. Posant ses lèvres sur l’épaule de la brune, il parsema ses baisers le long de sa nuque cherchant à se repaître de celle qui l’avait laissé affamé. Son œuvre achevée, le dernier nœud reposant entre ses doigts, il le défit avec un soin particulier, déballant un présent qu’il n’attendait pas. « La mode est surfaite, je crois qu’on peut se débarrasser de tout tes vêtements. » Et puis vivre dans cette pièce. Juste dans cet instant. Tant que leur cœur était à la fête et que la réalité les épargnait de leurs tourments.
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MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptyMar 26 Déc 2017 - 23:19

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Face au loup, elle n'était que frêle brebis, prête à se faire dévorer toute entière. La poupée n'est que faiblesse lorsqu'il s'agit d'Elias, cela a toujours été le cas et cela ne changera certainement pas. Alors même qu'elle l'a toujours aimé, même quand il ne l'a pas choisi, même quand elle était partie, même quand il était devenu époux puis père. Son amour pour lui n'avait jamais cessé de grandir, alors même qu'elle aurait préféré le déposer dans un coin pour ne plus jamais y toucher. Mais le bronze semblait bien trop imprégné dans son esprit, dans son être, dans son âme pour qu'elle le mette simplement de côté le temps de l'oublier. Parce que la vérité, c'est qu'elle ne peut pas l'effacer, comme elle ne peut pas le désaimer. Il est là, face à elle, telle une fatalité qui lui fouette le visage avec une violence qu'elle ne connaît que trop bien. Deux cœurs battant sur le même rythme. Il est son commencement et sa fin à la fois, depuis la nuit des temps. Comme s'ils avaient été destinés l'un à l'autre, comme si les Sept se jouaient d'eux depuis le début, comme si tout ça avait été orchestré par plus grand qu'eux. C'est tellement fort que Raya ne sait pas comment elle a pu s'en tenir éloigné durant tant d'années. Ses lèvres sont ivres des siennes et son corps brûlant pour celui du loup. Elle aura beau résister, beau le rejeter, elle ne pourra plus le nier, encore moins alors qu'elle l'a emmené dans son antre, pris entre ses filets. C'est une danse qui se joue entre les amants. La poupée profite de chaque instant. Elle se doit de passer ses mains sur chaque parcelle de son épiderme, comme pour se prouver qu'il était bien là entre ses bras. Son âme se meurt sans celle d'Elias, elle se fracasse contre les falaises de la résistance alors qu'il est loin d'elle. Mais ces âmes, qui sont sœurs, se retrouvent et fusionnent enfin à cet instant, ne formant qu'un seul être. Leur amour crève les yeux, mais la rancune est tenace autant d'un côté que de l'autre. Alors ils se laissent aller, pour cette fois. Mais le combat n'est pas terminé et il reprendra une fois l'ultime soupir poussé. C'est une guerre sans fin qui fait rage entre les deux maudits, une guerre où tous les coups sont permis alors que Raya use et abuse de son charme pour s'approprier le Koschei. Égoïste assumée, elle ne cache pas vouloir assouvir ses désirs et mettre fin à ses frustrations. Mais secrètement, elle espère que l'amour qu'il lui porte resurgira tôt ou tard et qu'ils pourront reprendre où ils s'étaient arrêtés il y a des années. Elle espère le sauver de sa propre damnation en l'entraînant dans un autre enfer, celui de ses bras. Jouant avec les lèvres de son amant, Raya ne pourrait être plus comblée qu'à cet instant. Mais la démone finit par s'éloigner de la luxure pour venir s'en amuser non loin de là, mais suffisamment pour attiser encore plus le désir chez Elias. Elle défait lentement son corser en retirant les lacets qui le maintenait. Son regard émeraude passant de ses vêtements au bronze sans cesse. Son ton était volontairement suave et elle espérait l'allécher plus qu'il ne l'était déjà. Elle sourit alors qu'il semble entrer dans le jeu qu'elle voulait mener. Doucement, elle le vit s'approcher d'elle. Et chacun de ses pas manquait de faire rater un battement à son palpitant. Alors que son corps se colle au sien, elle ferme ses paupières, se laissant aller à la chaleur qui grandissait en son sein. Elle pouvait sentir son souffle chaud contre sa peau et un sourire rayonne sur ses lippes encore juvéniles. Elle ne peut s'empêcher de glousser alors qu'il lui murmure au creux de l'oreille. Elle n'en attendait pas moins du prédateur, qu'il la dévore tout entière, elle n'attendait que cela. La poupée sent son corps se faire encore plus pressant contre son dos alors que ses doigts s'empressent de défaire les lacets de son corset. La sirène pouvait sentir à quel point elle lui faisait de l'effet à cet instant, mais malgré ce que l'on pourrait croire, ses joues ne s'empourprent pas, si ce n'est à cause de la chaleur régnant d'une main de maître. Elle a bien trop attendu ce moment pour se laisser aller à des réactions d'enfants. Elle senti ses lèvres contre son épaule, puis le long de sa nuque. Un frisson parcourut son échine au même moment. Finalement, le dernier lacet fut défait avec attention par Elias et il ne restait plus grand chose entre la naïade et la nudité. Elle laisse un rire s'échapper alors qu'il se permet une touche d'humour. Délicatement, Raya laisse son corset toucher le sol, laissant sa poitrine se dévoiler. – Je le crois aussi. Raya ne désirait qu'une seule chose, mourir d'une folle ivresse, mourir de plaisir sous ses caresses. La sirène reste là quelques secondes, dos au marin, prêt à s'échouer en son sein. Puis elle finit par se retourner pour plonger ses émeraudes dans ses iris et attraper son regard dans le sien. Elle s'en fichait bien de la noirceur qui pouvait l'habiter, parce que c'était lui et seulement lui qu'elle voulait à cet instant. Ça avait toujours été lui et ça le restera pour l'éternité à venir et bien plus encore. Parce que leur amour, leur désir, leur passion, tout ça n'est qu'infini face au temps. Elle se recule quelque peu et finit de retirer ses vêtements, finissant bien rapidement dans le plus simple des apparats. Sa chevelure ébène était défaite et venait caresser l'orée de sa poitrine, contrastant avec la pâleur de son épiderme. Raya vient alors finir de défaire la chemise d'Elias avec soin. Délicatement, elle passe la paume de ses mains contre son torse alors que le tissu vient rejoindre les siens. La poupée vient ensuite poser ses lèvres contre sa peau, juste là où se trouvait son cœur. Elias la toisait facilement et cette différence de tailles les amusait plus qu'autre chose. Et si Raya atteignait facilement le torse du bellâtre de ses lippes, il lui était plus compliqué d'atteindre sa bouche. Elle se mit alors sur la pointe des pieds et posa tendrement ses lèvres sur les siennes, avant d'intensifier le baiser, de le rendre aussi brûlant que le désir qu'elle éprouvait pour lui à cet instant. Sa langue dansait de nouveau avec la sienne, dans un tango enflammé et passionné. Ses bras s'étaient enroulés autour d'Elias, bien qu'elle ne pouvait faire le tour de sa taille. Le spectacle en serait presque amusant tant elle faisait enfant à ses côtés. – C'est toi que je veux, maintenant, demain, toujours. Elle glisse sa main dans la sienne et l'amène sur leur lit. Alors qu'il s'assoit, elle vient prendre place sur ses genoux, face à lui, son visage frôlant le sien et leurs souffles s'entremêlant. Bien trop impatiente, Raya entreprit elle-même de lui retirer la dernière pièce de tissu qu'il portait. Mais la gamine avait bien du mal à en venir à bout. – Je crois que les Sept sont contre nous. Et elle finit par un rire pur. De ses doigts aiguisés, elle réussit à lui retirer son bas, notamment grâce à son aide même si elle le nierait certainement. Elle reprend sa place sur ses genoux, ses bras entourant sa nuque. – Je t'aime. Elle prononce ces trois mots alors que ses lèvres sont presque collées à son visage et qu'enfin, leurs âmes, leurs êtres, leurs corps fusionnent.
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MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptyMer 27 Déc 2017 - 14:08

raya
&
elias
reasons to not kiss her : 1. you weren’t raised to love tender. 2. when she’s around all you do is tremble. when she’s around you want to get on your knees. look how much power she has over you. it’s dangerous. 3. she’s too good at forgiving and you’re too good at violence. 4. you know what they say about monsters. you know what happens to the girls who love them. are you going to do that to her? 5. your hands don’t know how to be gentle. think about the last beautiful thing that shattered in your palms. the fresh rosebuds crumbling between your fingers like a bruise. you wolf-boy, you war machine. you wouldn’t know how to hold something magic and not destroy it. 6. if you hurt her it might kill you
7. if you hurt her you might kill yourself.
Le Koschei avait rendu les armes, incapable de résister à la déité lavant ses fautes de ses baisers. Il avait toujours été intrinsèquement faible face à la brune, souffrant ses vulnérabilités quand elle lui donnait l’impression que celles-ci étaient ses plus belles qualités. Toujours un temps de retard, il s’éprenait de l’étoile filante éclairant l’obscurité sans jamais savoir que faire pour arracher l’ébène à son échine. Elias était le doux apôtre des ombres, pauvre fou épris de la seule lumière capable de lui donner l’impression d’exister. Il se consumait à son contact, tendre hérésie, sa chair brûlant de ne pouvoir s’immoler. Ses os rejetaient le froid les glaçant alors que son battant s’essoufflait. L’enfant des vents était un mort en devenir, un mort qui était devenu. Il avait frôlé la vie, celle-ci l’avait laissé déçu. Déchu de ses rêves, pauvres naufragés buvant l’amertume d’une enfant de la pluie l’ayant abandonné un jour de soleil, il essuyait encore les embruns qu’elle avait abandonnés en ses prunelles tant d’années auparavant.
Moires s’amusant des amants maudits, ces dernières avaient placé entre leurs doigts le fil de leur destin, riant de leur folie alors qu’ils dénouaient le dernier loquet de cette boite de Pandore. Libérant la cage thoracique de la belle, fou éperdu des tourments qu’elle menait en son âme, ses lèvres se repaissaient de la chair de la belle alors que le tissu les séparant s’écrasait paresseusement au sol. Aux mots de Raya, douce confirmation de ses fantasmes les plus débridés, ses lèvres s’étirèrent alors qu’un sourire en coin lui fendait le visage. Semant sa tendresse en la carne de la sirène, ses mains frôlaient son épiderme dénudé, tourmentant avec soin celle qu’il n’avait plus pu toucher de la sorte bien trop longtemps. Ses doigts traçaient en silence des mots qu’il n’avait plus pu prononcer souffrant ces années de silence. Traçaient des promesses dont l’écho lui rompait toujours l’échine. Déchiré entre le désir qu’il avait de se laisser ravager par la seule n’ayant su jamais le maîtriser et le besoin qu’il avait besoin de se repaître doucereusement de celle lui ayant fait perdre la tête pour graver à jamais cet instant en sa mémoire, comme toujours, Raya était indomptable. À l’instar de l’eau retournant toujours à la mer, rien ne pouvait arrêter la douce mortifère de pousser l’immolé à se vider les veines à ses pieds. Les yeux perdus dans ceux de la brune, Elias ne cherchait pas même à prétendre pouvoir garder cette dernière prisonnière de ses bras, douloureusement conscient qu’il n’était que fou à cet instant. Fou éperdu de la reine.
Ravalant péniblement ses mots, ceux qui finiraient toujours par être de trop, il craignait d’effrayer la naïade, forcé par ses soins à la noyade. Il redoutait qu’elle ne s’éloigne et l’abandonne à ce besoin lui tourmentant la carne, lui délitant les entrailles. Les yeux posés sur la Karstark, goûtant de ses prunelles cette chair dénudée qu’il souhaitait empoigner, marquer de ses lèvres, il humecta doucement ses lèvres, craignant que d’un mouvement inconsidéré de sa part la brune décide qu’il n’en valait pas la peine. Animal apprivoisé bien malgré lui, il attendait que la déité lui offre une raison d’être, lui dise que faire de cette chair lui étant dédiée. Il se complaisait dans cette servitude pleinement assumée, son myocarde se rompant douloureusement alors que la divine défaite du tissu protégeant sa pudeur le défiait de ses yeux enjôleurs. Soutenant ses prunelles invitant au stupre, les traits d’Elias s’attendrirent alors que Raya s’approchait de lui telle la lionne qu’elle n’avait jamais cessé d’être. Pas même quand il la tenait entre ses bras, consommant son éclat de peur que le monde ne l’arrache à lui. L’homme emporté par la glace était la vraie proie, pauvre allégorie qui croyait être autre chose qu’une histoire dans la vie de celle qu’il n’avait jamais su comment oublier. Les doigts de Raya s’affairèrent sur ses boutons, se souciant peu du massacre de la soie se rompant entre ses griffes. Le Koschei n’avait lui non plus pas le cœur à s’offenser, tellement empressé qu’il aurait déchiré le tissu si la douce n’était pas aussi éprise de ses tourments. Défait sous les lèvres de la fille de l’eau, sa carme s’enflammant à son contact, il sentait l’animal en son thorax s’écraser contre les barreaux de sa cage, prêt à n’être qu’éclat pour gouter aussi à la douceur de ces lèvres le gratifiant de leur tendresse de l’autre côté de son derme. Les battements troubles de la bête laissaient l’homme au silence, ce dernier se courbant vers l’avant pour rencontrer celle le possédant. S’emparer des lèvres d’Elias avait toujours été une mission que la Karstark abattait avec la plus grande des volontés. Grimpant l’Everest de cette chair qu’elle aimait, elle s’immolait contre les lèvres de son aimée sans savoir qu’il s’effritait entre ses doigts.
Défait par la soie de ses mots, ceux qui se trouvaient toujours être de trop entre eux, ce fut la voix pleine d’une tendresse infinie qu’il souffla alors qu’elle l’emmenait jusqu’à leur lit : « Fais attention à ce que tu souhaites, tu pourrais tout juste l’obtenir. » Quel pire maux était-il que celui de souffrir ses rêves ? Échouant sur ce lit fait d’amours mortes, ses mains s’arrêtèrent sur les hanches de la brune alors qu’elle le dominait de sa hauteur, leurs chairs se nouant sans que le blond ne puisse éteindre les germes naissant en son cœur. Le souffle de Raya s’échouant au bord de ses lèvres, c’était les prunelles embrumées par le désir qu’il chercha à s’immoler un peu plus contre la belle, cette dernière bien trop empressée de lui arracher le peu de tissu couvrant son derme que pour s’en inquiéter. Un rire juvénile échappa au blond, leurs éclats se mélangeant alors qu’il l’aidait dans sa tâche : « Les Septs ont des choses plus intéressantes à faire que de nous tourmenter, ne crois-tu pas ? » Ou peut-être bien qu’ils étaient maudits, forcés de se croiser, s’immoler, partir en fumée sans jamais finir par pleinement pouvoir s’accrocher à l’autre. S’ils devaient être maudits, le Koschei en était surement la cause, payant ses crimes en emportant dans sa chute la seule chose de bien ayant traversé sa vie. Ses doigts s’ancrant dans les flancs de la belle, il chercha à reprendre possession de ses lèvres, cette dernière restant volontairement hors d’atteinte de son contact. Un grognement frustré fendit ses lippes alors que leurs chaires nouées désespéraient de goûter à l’étincelle de cette friction les menant à leur conclusion. Les prunelles perdues dans le regard insondable de Raya, il fut réduit au silence, son cœur manquant un battement alors que le masque du loup quittait son faciès. Les traits défaits, le battant abandonnant la lutte, dégoulinait le long de son visage une innocence sacrifiée qu’il pensait avoir oubliée. Le souffle lourd, ses paupières se closant et s’ouvrant à de trop nombreuses reprises, Elias était une sculpture marmoréenne figée dans son dénouement. Retournant cette lame entre ses lèvres, la laissant rouler sur sa langue, une anhélation s’échappa de ses poumons, le blond subissant le rythme effréné que la divine lui imposait. Consumé par ces allées et venues rompant leurs chairs, les doigts de la brune marquant le derme de leur possessivité, le souffle d’Elias s’éteignait contre la colonne de la gorge de la vahiné. Pourtant, au plus profond de son encéphale pris par ces passions, des questions lui vrillaient le crâne alors qu’il ne faisait que tourner en rond.
Ses mains empoignant la brune comme si elle était la seule chose le maintenant à la surface, ce qu’elle avait toujours été, c’est en contenant les élans fiévreux de son cœur tourmenté qu’il la repoussa sur le lit. Echouée perdue en ces draps, il savait que des deux il serait celui finissant par se noyer dans l’autre. Reposant au-dessus d’elle, son avant-bras reposant à côté de la tête de Raya le soutenant, son autre main se posa sur la trachée de sa tendre moitié avec une douceur ineffable. Tout semblait montrer qu’Elias possédait l’ascendant et pourtant il était celui se rompant entre ses doigts à elle. Il n’était pas même capable de s’immoler à son contact sans qu’elle ne lui porte le coup de grâce. Son pouce effleurait le bout de ses lippes avec provocation alors que ses iris dilatés par la sérotonine se déversant en ses veines n’étaient plus que des puits sans fond. « Est-ce moi que tu aimes ou l’image que tu as gardée de la personne que j’étais ? » Il n’y avait plus rien auquel revenir. Rien que les ruines d’un empire s’étant écroulé quand ils avaient cessé d’être ces deux adolescents épris du besoin de s’aimer. Elias savait que le garçon qu’elle invoquait n’était plus, ce dernier reposant au milieu des décombres de leurs espoirs déçus. Et dans ce mausolée de sa jeunesse, l’amour qu’il portait à cette fille de rien amenant l’allégresse était la plus douce relique de son passée. Chien galeux à la rancune tenace, le Koschei ne voulait pas être le seul rongé par ce mal alors que s’écrasant contre ses lèvres à nouveau, il la faisait sienne une fois encore.
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MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptyJeu 28 Déc 2017 - 23:41

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when i'm still coughing up the water
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En proie à la plus douce des souffrances, Raya ne pouvait se retenir de poser ses lèvres sur celles du maudit, de les laisser s'embraser contre son épiderme. Elle trouvait en Elias cet air qui lui était si nécessaire. Il était l'autre moitié de son âme, sans qu'elle n'ai eut son mot à dire. Il était simplement devenu son tout, comme ça, en un claquement de doigts. Il s'était immiscé dans tout son être pour ne plus jamais en repartir. Elle avait pourtant essayé de le repousser, de s'épargner des souffrances inutiles en restant le second choix, celui qui ne durait que le temps d'une nuit. Pourtant, elle n'avait pas réussi. Elle avait échoué là où tant d'autres s'étaient fracassés contre les rochers de l'amour. Ivre de folie pour le Koschei, elle n'avait jamais pu effacer ces sentiments si forts qui l'animaient. Durant des années, elle avait pensé les avoir contrôler, elle avait cru avoir gagné sur la passion. Mais il fallait croire que tout cela n'avait été qu'enchantement. Revoir le visage du loup avait suffit à faire trembler la brebis. Elle était si faible entre ses bras. Son corps réclamait celui du bronze. Son palpitant mourrait lorsqu'il n'état pas en fusion avec le sien. Raya n'avait donc aucune retenue alors qu'elle possédait de nouveau le corps d'Elias entre ses doigts. Ses lippes étaient affamées des siennes et elle ne comptait pas les laisser s'assécher. Rien ne semblait légitime et pourtant les deux amants préféraient s'enivrer l'un en l'autre, parce qu'ils ne savaient faire que cela. Ils n'étaient bons qu'à se dévorer mutuellement jusqu'à ce que mort s'en suive. C'est un amour qui consume, un de ceux dont personne n'en sort vivant. Et Raya s'en fichait bien, parce qu'elle ne voulait expirer son dernier souffle qu'entre les bras du Koschei. Il était son commencement, il serait sa fin. Elle l'avait toujours su, à l'instant où leurs lippes s'étaient touchées pour la toute première fois. Condamnés à périr sur le corps de l'autre, les amants maudits se délectaient de cette danse funèbre. Leurs sépultures respectives n'attendaient plus qu'eux alors que leurs pieds y reposaient déjà. Mais c'est un pêché bien trop délicieux pour ne pas y succomber. La princesse de l'eau n'est plus la sirène charmant les marins jusqu'à ce que mort s'en suive. Elle est désormais la proie qui se noie dans l'immensité salée. Son élément se retourne contre elle à mesure qu'elle s'engouffre dans l'âme du déchu. Ses mains s'agitent avec précision, afin qu'ils se débarrassent de tout ce qui ne leur est désormais plus nécessaire. Ses lippes se posent sur la place de son cœur, de cet organe qu'elle avait fait sien.  Raya finit par planter son regard dans le sien et stopper un instant la folie qui les habitait. Quelques mots s'échappèrent, des mots remplis de sincérité bien que précipités par l'effervescence du moment. La réponse de son fiancé lui soutira un sourire alors qu'elle leva ses yeux au ciel. C'est une évidence qu'elle souhaite obtenir ce qu'elle désire, parce qu'elle ne souhaite jamais ce que son palpitant n'a pas demandé. Les deux amants finissent par s'échouer sur ces draps encore froissés de leurs caresses précédentes. La poupée s'applique à lui montrer à quel point elle le désire, à quel point elle l'aime. L'instant passionnel est soudainement interrompu par des rires enfantins, des rires qu'ils n'avaient pas entendu depuis des années, des décennies. Cela lui faisait du bien à la Karstark, un brin d'innocence, un brin de pureté entre ceux qui continuaient de se jauger l'un l'autre, avec la peur que tout s'arrête subitement. Les deux damnés étaient enfin à pied d'égalité dans la tenue qui les incombait chacun. Peau contre peau, Raya ne se sentait pleinement proche d'Elias que lorsqu'ils étaient deux simples corps s'aimant à la folie, brûlant d'un désir insatiable. C'est à ce moment là qu'elle laisse les trois mots fatidiques sortir de ses lèvres. Elle n'a pas cherché à se retenir parce que c'est ce qu'elle ressent à cet instant, c'est ce qui lui semble être juste. Mais la sirène déglutit, ayant peur que son chant si délicieux n'effraye son marin. Il n'y a aucune pression dans ses mots, aucune obligation qu'il y réponde. Bien que son cœur se mourrait de l'entendre lui dire la même chose. Parce qu'au fond d'elle même, elle n'était pas certaine qu'il nourrisse encore de tels sentiments à son égard. Elle n'était sûre de rien, si ce n'est qu'il brûlait de désir pour son corps. Alors s'il s'agissait là de l'unique moyen pour la déchue d'accéder partiellement à Elias, elle s'y plierait. Alors qu'elle le toisait légèrement depuis ses genoux, elle perdit bien rapidement son ascendant lorsqu'elle se retrouva allongée sur les drap en soie. La poupée aimait la sensation de ce tissu contre son épiderme, elle avait oublié à quel point jusqu'à maintenant. Elle le laissa entourer sa gorge de ses doigts alors que son souffle se calait sur le sien. Parce que c'est ce qu'ils avaient toujours fait, deux faces d'un miroir en parfaite harmonie. Sans retenue, la poupée embrassa le pouce du bronze qui effleurait ses lèvres. Ses iris parfaitement ancrées dans celles d'Elias, elle ne cillait pas, se délectant bien trop du spectacle qu'elle pouvait lire dans son regard. Puis ce fut la question fatale, alors qu'elle était au summum de l'envie la consumant. L'incompréhension peut se lire sur son visage lorsqu'elle arque un sourcil et fronce son regard. Sa main libre caressa tendrement la joue du monstre. Elle venait de se briser intérieurement, alors que ses doutes se confirmaient. – Cela fait bien longtemps que celui que tu étais m'a été arrachée. Il n'y avait aucun jugement dans ses paroles, juste une vérité qu'il connaissait lui-même. – Mais c'est toi que j'aime. Raya marque volontairement une pause. – Toi et peu importe la version qui se trouvera en face de moi. C'est toi que j'aime, le toi d'un autre temps, le toi du présent et celui du futur à venir. Et cela me déchire le myocarde que de savoir qu'il n'y a pas de réciprocité.
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MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptySam 30 Déc 2017 - 23:22

raya
&
elias
reasons to not kiss her : 1. you weren’t raised to love tender. 2. when she’s around all you do is tremble. when she’s around you want to get on your knees. look how much power she has over you. it’s dangerous. 3. she’s too good at forgiving and you’re too good at violence. 4. you know what they say about monsters. you know what happens to the girls who love them. are you going to do that to her? 5. your hands don’t know how to be gentle. think about the last beautiful thing that shattered in your palms. the fresh rosebuds crumbling between your fingers like a bruise. you wolf-boy, you war machine. you wouldn’t know how to hold something magic and not destroy it. 6. if you hurt her it might kill you
7. if you hurt her you might kill yourself.
Monstre souffrant le mal lui rongeant les bronches, Elias avait le myocarde éclaté. L’ébène couvrant ses paluches marquées par les années faisait de toute lumière l’écho d’étincelles fatiguée. Il lui eut été si aisé de répondre à l’appel du sang, le sien grondant fiévreusement alors qu’abandonnée à ses doigts Raya contemplait l’animal que rien ne pouvait sauver. Pourtant, apôtre bien incapable d’expier ses fautes, il repoussait les vagues et leur carmin. Repoussait ces démons lui lacérant l’échine, ranimant le vide en sa poitrine. Le Koschei avait abandonné son âme aux pieds d’une enfant de la mer alors qu’il n’était encore qu’un gamin. Jamais il n’aurait pu se douter que les abysses le feraient sien.
Incapable de la retenir, de s’agripper à elle sans redouter briser sa carne, sans redouter rompre son âme, il faisait le seul mouvement de l’échiquier lui étant donné. Repoussant la reine, ses mots égrenaient des vérités qui finiraient par devenir chrysanthèmes. S’abandonnant à ce froid ayant rongé son essence, il ravivait les flammes de l’absence, renouant avec ses maux de crainte de se briser pour de bon cette fois. La Karstark était une promesse qu’Elias savait ne pouvoir tenir. Elle était démiurge ramenant le printemps, cependant le prince des ténèbres savait ne jamais pouvoir courber l’échine face à cette fleur-là. Pas quand l'Achéron brûlait en ses veines, le souvenir de leurs rêves surannés lui rappelant toutes les raisons pour lesquelles il ne pouvait plus aimer. Pas quand il avait aimé tant. Elle lui avait fait perdre la tête. Dès ses premiers pas en sa demeure la brune avait su le ramener à ses pieds, faisant de l’homme affranchi de cette agonie rien de plus que l’esclave soumis qu’il avait été. Quand bien même il crachait son fiel en douces sentences désaimées, la sanguinaire se repaissait du spectacle en ses prunelles, l’absolvant d’un regard de tous les tords commis au travers des années.
Les lippes retroussées, clébard refusant qu’on lui flatte l’encolure, il contemplait l’été reposant en ses draps, souffrant de ne pouvoir planter ses crocs en cette âme-là. Car le Koschei n’avait que ses mots, ces palabres enflammées qu’il crachait dans l’espoir écorné de mettre le plus de distance entre les amants qu’ils avaient été. Les amants qu’ils ne savaient pas comment ne plus être. Le monstre grondait, pourtant l’enfant de la mer effleurait tendrement son derme, la douceur de son geste témoignant bien plus de sa ferveur qu’aucune prière qu’elle aurait pu prononcer. Contemplant le naufrage, aussi bien celui prenant place entre ses côtes que dans le regard de Raya, le blond ne savait plus vraiment pourquoi. Échoué refusant le salut, il ne se souvenait plus des raisons de sa damnation. La carne était encore tendre là où l’organe devenu martyr avait cessé de battre. On pouvait encore y voir les marques des doigts ayant prétendu au rôle de l’horlogère, comme si d’autres doigts que ceux de la mortifère pouvaient assumer le devoir de le réparer. Et, désormais, ne restait en la cavité que les échardes brisées d’un battant n’étant plus. L’insensée était arrivée trop tard, le mal était fait. Pourtant, elle entonnait un même refrain, la mélopée de son chant implorant le marin de retrouver un port qu’il ne connaissait plus. Elias s’était déjà échoué le long de son rivage, les mâchoires acérées de ses récifs le laissant ouvert de tout côté, aucune suture capable de refermer les plaies qu’elle lui avait laissée.
Les traits déformés par le mépris et la colère, le loup sentait fleurir en sa gorge le chant de sa peine. Ce grondement informe prêt à lui faire trembler les côtes sans qu’il ne puisse lutter contre la douleur se répandant en ce vide prenant toute la place. Pourtant, abandonné au silence quand elle était partie, l’absence lui emplit la bouche alors qu’aucun mot n’échappe ses lippes pressées en une ligne brisée. Elias aurait souhaité s’abaisser à la mesquinerie d’échafauds enflammés. Il aurait voulu lui cracher au visage que c’était elle qui était partie, que c’était son être qu’elle avait emporté dans son sillage, n’abandonnant à l’éploré que le feu de sa rage pour toute raison d’exister. Il aurait voulu lui dire que le monde s’était contenté d’achever le travail. Que sans elle, jamais la bête n’aurait été sanctifiée. Au lieu de quoi, repoussant sa main, cette tendresse qui lui ébranlait l’âme, il agrippa son poignet, le pressant contre le matelas pour qu’elle ne puisse plus le toucher. Pour qu’elle ne puisse plus abandonner à sa carne les sillons de cet amour qu’il ne pouvait éprouver sans se perdre encore une fois.
Plantant ses lippes sur la trachée de la brune, il grondait en la chair de celle-ci les serments d’hérésie d’un dévot se rompant devant une fausse idole à qui il offrait jusqu’à son âme. Ses serres refermées sur la belle, ses crocs flirtant avec sa gorge déployée, ce fut en un rythme impatient qu’Elias reprit ses coups de boutoirs. Son corps n’était plus sien quand la belle s’ouvrait à son âme, accueillant son être en l’invitant de son souffle saccadé et de ses gémissements étouffés. Régurgitant sa frustration, les grognements de sa passion venaient faire trembler les os de la belle, l’animal défait par l’étreinte charnelle de deux corps s’étant retrouvé. Au plus près du dénouement, chaque fragment de sa personne électrisé par ce tourment naissant de leur va-et-vient effréné, l’animal planta finalement ses crocs dans la carne de son aimé. Goutant la chair de celle l’ayant dévoré alors qu’il s’éteignait en un dernier grondement.
Marin recraché par le ressac, ce fut les vagues embrumant son esprit qu’Elias chut aux côtés de Raya. Le souffle court, le battant s’écrasant contre sa cage avec plus de vigueur qu’auparavant, c’était un homme défait qui reposait désormais en ces draps. Pas même un linceul pour recouvrir son corps endolori, l’exhumé cherchait à retrouver son souffle alors que ses prunelles toisaient sa moitié. Celle-ci même qui avait toujours un pied sur le départ. Les traits défaits par la béatitude, la crinière ébouriffée par les doigts s’y étant agrippé, Elias portait mal l’ingénuité d’un homme devenu feuille blanche. L’océan de ses yeux implorait la maitresse des eaux de rester un instant de plus, de s’attarder sur ces entrelacs de chair déchirés pour trouver sous les décombres un homme demandant à être sauvé. Il était toujours là le gamin, survivant à la force de ses ongles au plus profond des entrailles du monstre. Il était là et ne demandait qu’à tomber l’apparat, qu’à retrouver la chaleur d’un amour l’ayant poussé à vivre. Pourtant, Elias avait froid. La chaleur de la belle ayant quitté sa carne dès la seconde où leurs chairs s’étaient dénouées. Le monstre attendait d’être aimé, même s’il craignait fébrilement que ça ne soit pas suffisant.
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MessageSujet: Re: maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18]  maybe you were the ocean, when I was just a stone (elaya) [-18] EmptyLun 15 Jan 2018 - 22:48

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Raya était en proie à des maux qu'elle ne connaissait que trop bien. Il l'avait attrapé dans ses filets, sans même qu'elle puisse y faire quelque chose. C'était arrivé si soudainement, il n'y avait eu aucune résistance possible. C'était entre ses bras qu'elle souhaitait finir ses jours, et rien ne pourrait jamais changer cela. Elle était peut-être partie, elle l'avait peut-être quitté mais son amour pour lui n'avait jamais cessé d'accroître, bien malgré elle. La sirène n'était plus cette créature mythologique noyant les marins perdus. Elle s'était noyée elle-même dans l'océan de ses yeux. Elle l'avait laissé gagné, tout en elle criait de s'abandonner à celui qui serait sa damnation. Elle n'avait jamais su lui résister, comment pourrait-elle alors qu'elle avait déposé son palpitant à ses pieds ? Sa cage dorée saignait encore de ce sacrifice nécessaire. Et à cet instant, elle retrouvait ce qui lui manquait tant. Elias était cet air aussi nécessaire que destructeur. Il était la pièce manquante d'un puzzle sans fin. Il était cette autre moitié indispensable à son bon fonctionnement. La poupée n'était rien sans lui, rien qui ne vaille la peine. Alors elle s'abandonnait à lui, parce qu'il s'agissait de l'unique façon d'accéder à son âme, l'unique façon de ne faire qu'un avec le loup. La candeur de la sirène se fracasse sur l'insolence du marin. Raya perd son souffle dans le sien. Elle s'arrache les ailes entre ses bras. Entre deux baisers enflammés, un geste de douceur vient se perdre, parce qu'elle se doit de lui faire comprendre qu'elle l'aime, qu'il y a bien plus, qu'il y a toujours eu bien plus. Elle finira par l'avoir, elle finira par posséder de nouveau ce palpitant qu'il pense avoir perdu. Et s'il lui faut user de son charme pour accéder à son âme, alors elle s'en chargera. Malgré cela, la poupée aimerait l'entendre dire qu'il l'aime, entre deux soupirs. Mais rien ne vient, il n'y a qu'elle, répondant à ses interrogations. Un sourire gravé sur ses lèvres alors que son regard émeraude est rempli d'un espoir nouveau. Celui de le voir répondre à la positive, celui qu'elle plaçait en lui depuis qu'elle avait appris qu'il demandait sa main. Parce qu'après tout, il n'aurait pas souhaité l'épouser s'il n'avait plus aucun sentiment à son égard. Raya refuse de croire qu'il ne peut plus rien ressentir. Au fond de  lui, il le sait, elle possède toujours son cœur. Un creux commence à se former dans son estomac alors qu'elle plante ses émeraudes dans son regard évasif. Elle y cherche une réponse, même une simple lueur, mais il n'y a rien. Rapidement, il agrippe fermement son poignet, retirant ainsi la main qu'elle avait posé contre sa joue. C'est bien trop soudain, bien trop violent pour l'enfant de la mer. Mais elle n'a pas d'autres choix que de se plier à sa volonté. Voilà à quoi elle était réduite. Une poupée qu'il pouvait user quand bon lui semblait. La sirène regrettait presque de lui avoir ouvert les portes de son intimité, de lui avoir attrapé ses lèvres avec la ferveur qu'on lui connaissait. Mais elle n'a le temps de rien dire que déjà il pose ses lippes sur les siennes. Pendant quelques secondes, Raya le laisse faire, telle une poupée désarticulée. Morte en son intérieur, elle se contente de laisser quelques soupirs s'extraire de sa bouche voluptueuse. Mais elle était déjà éteinte. Le constat qu'il ne partageait plus ses sentiments l'avait frappé tel un ouragan. Et ça lui faisait bien plus mal que ce qu'elle avait pensé. Elle peut sentir cette brisure en son être. Cette fissure qui ne cesse de grandir à mesure que les secondes s'écoulent. Priant les Sept pour que tout cela cesse rapidement, elle le sait maintenant. Elle sera incapable de prétendre, de faire semblant et de simplement goûter à Elias par le plaisir charnel. Elle est déjà bien trop impliquée pour se contenter de ça. Finalement, ses prières semblent avoir été entendues, puisque le soupir final vient se faire entendre et elle sent enfin la pression quitter son poignet. Un vide immense s'était formé en son sein et rien ne semblait pouvoir le refermer, bien au contraire. Il allait l'engloutir dans des eaux troubles. Allongée dans des draps qui n'étaient pas siens, la poupée laisse son amant se reposer de son côté alors que leurs corps ne semblent plus fusionner. Son derme ne touche même plus le sien, et c'était certainement mieux ainsi. Raya passe sa langue sur ses lèvres alors qu'elle réfléchit soigneusement à ce qu'elle allait faire. Elle peut sentir les mains du loup s'aventurer vers elle, cherchant une douceur qu'il avait pourtant repousser quelques minutes plus tôt. Déglutissant lentement, elle finit par se lever du lit conjugal. La poupée se dirige vers sa malle d'où elle retire un kimono en satin bleu. Elle se dépêche de l'enfiler et de le nouer à sa taille. – Je pense qu'on a fini, finit-elle par glisser alors qu'elle capte le regard d'Elias. – J'ai besoin..d'espace. J'étouffe ici. Ces derniers mots sont à peine audibles tant sa voix tremble. Elle lutte si fort pour ne pas laisser la larme, coincée dans son iris, tomber lourdement sur sa pommette. La bronze pince ses lèvres, jette un dernier regard furtif au Koschei avant de quitter la pièce. Ce n'est qu'une fois dans le couloir, qu'elle laisse ses larmes s'échapper de ses perles émeraudes. La gorge nouée, elle choisit d'aller vers une des multiples pièces, afin de retrouver la solitude qui emplissait son être.

rp terminé
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