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which one of us is the real monster ?

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which one of us is the real monster ? Vide
MessageSujet: which one of us is the real monster ? which one of us is the real monster ? EmptyMer 18 Avr 2018 - 23:30

Caitlyn & Ido

bad bones


SOUNDTRACK

Cavalière échouée sur sa miséricorde, pognes écarlates, froissant les nippes, Atlantide insoluble. Remembrance désuète des jours passés comme un écho aux souvenirs. Ça pique et ça brode ça empoigne et ça assemble, maigre tentative, réhabilitation crevée.  Accalmie que rien ne trouble, jusqu’à l’importun. Pas, secousses, un de ces torrents infernaux qui bouscule et entrave, saccage le tumulte et immole l’ataraxie. Silhouette étrange qui se fraie un chemin dans le dédale, s’approche de la belle en se pensant plus silencieux qu’il ne l’est. Ombre projetée sur les murs, grandissantes, non avares d’évocations ou de stigmates. Elle ne se retourne pas, ne fera pas même l’effort, car elle devine sans mal l’étrangeté de son indésirable voyeur. Elle attend, encore un peu, prend le temps de terminer l’ouvrage, de broder la dernière perle sur le taffetas délabré. Miniature, témoin infidèle, de ses êtres qui vous hantent, qui ne semblent jamais vraiment disparaître et auxquels le moindre culte devient liturgie ressassée jusqu’à n’en plus pouvoir. L’ondine se retourne finalement, l’avise d’un œil mauvais, pointant vers lui son dédain, simulacre de fer, poignard dénaturé. « Que me vaut cette visite ? Souhaites-tu rafraîchir tes guenilles ou me poignarder un peu plus ? »  Agression des mots qu’elle déblatère, escarres dont elle le gratifie, esquinte ses chairs, rancœur dégueulée à ses pieds, estampes d’une amertume antique. Supplice que de le voir affichant ostensiblement le savoir intime qu’il possède, le pouvoir sur la blondine comme Damoclès vrillant au-dessus de sa tête, terrible et menaçante. Trône lambrissé désuet délaissé, la sibylle se redresse, affronte ce supplice térébrant. Mouvements alanguis, mesurés, sirène au regard assombrit, bilieux.  La carcasse se meut, impétueuse ondine, artefact de fonte brandit, pointe acérée se pavanant contre l’épiderme calleux,  éraflé. Menton désigné, épine d’acier frottée soigneusement, geste consciencieux, précis. « Je n’ai pas souvenir que nos rencontres aient été une fois amicales. »



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which one of us is the real monster ? Vide
MessageSujet: Re: which one of us is the real monster ? which one of us is the real monster ? EmptyDim 3 Juin 2018 - 0:53

Ils ne se reconnaissaient plus, plus vraiment. Pas alors que les coups semblaient se suivre, plus mesquins les uns que les autres, plus petits et malsains, plus cruels aussi, au fur et à mesure que leur relation s'embourbait dans un entremêlât aussi sombre que leur rencontre avait été pure. Ses erreurs, Ido les concédait sans aucune retenue, mais ce qu'il ne se pardonnait pas n'avait rien à voir avec sa pseudo traîtrise, ou ce lien encore trop fort avec la Ligue qu'Anders semblait voir d'un très mauvais œil. Ses fautes à lui étaient autres, plus personnelles, plus douloureuses aussi, celles d'avoir cru qu'il aurait pu compter sur un ami, celle d'avoir cru qu'il était encore un ami. Une question qui le hantait, jour et nuit. Une question qui le torturait même et ce depuis qu'Anders avait eu la savante idée de s'emparer de celle qui, étrangement, semblait être une faiblesse bien plus importante que lui même le croyait. En faisant de Clysée sa captive, Pollux avait frappé fort, trop fort et le seul moyen de lui rendre la pareille, étant donné qu'ils en étaient là, à présent, le seul moyen de récupérer la liberté de Clysée était de s'octroyer à son tour un bien si précieux qu'Anders ne pourrait que se résigner à déposer les armes. Au moins pour un temps. Assez pour qu'Ido agisse, lui même ignorant encore comment. Des choses précieuses cependant, Anders en possédait peu. Ou plus vraiment. Mais Ido avait été assez proche de lui, de sa vie et de ses démons pour savoir qu'il y avait bien une personne et une seule qui pouvait le faire flancher. Une personne et une seule qui lui filait entre les doigts, n'ayant malheureusement pas assez de temps avec ses nouvelles fonctions de leader pour s'en emparer. Et du temps, Ido en avait, plus ou moins, disons qu'il se l'était donné, au vu de l'importance de la demoiselle. Caitlyn. Il devait bien l'avouer, elle avait été difficile à traquer, nécessitant plusieurs mois de recherches et de déplacements infructueux. Pour retrouver son chemin, le lambda s'était donc acharné, un peu trop parfait, semant quelques gouttes de sang si ce n'est un flot. Et puis enfin, les éléments s'étaient imbriqués, les informations avaient concordé et il s'était trouvé là, dans la cité de Baeri, une première pour lui, ayant presque du mal à supporter l'air glacial d'Aguarinui autant qu'il exécrait le vent brûlant de Flamaerin. Ido attendit le crépuscule pour  leurs retrouvailles, partagé entre l'envie de s'en emparer directement et celle de faire durer le plaisir. Ce sera finalement la seconde option qu'il choisira, pénétrant dans ce qui semblait alors être sa boutique dans laquelle il dénotait franchement, reconnaissant sa tignasse blonde entre milles qu'il toisa du regard jusqu'à ce qu'enfin la belle ne daigne se retourner. Un sourire amusé s'afficha sur les lèvres du lambda alors que ses yeux, joueurs, s'emplirent d'une lueur de fierté, celle d'avoir réussi à aller où Anders n'avait pas été, celle de se rapprocher un peu plus d'une liberté si tant est qu'elle soit réellement envisageable... - Je ne crois pas vraiment pouvoir trouver ce dont j'ai besoin ici... dit-il en soulevant du bout des doigts une étoffe si légère et si précieuse que sa peau rugueuse suffirait à la déchirer. - Quant à l'autre option, je n'ai pas souvenir de l'avoir déjà fait et rassure toi, je n'ai pas prévu de palier à cette erreur ce soir. Parce qu'il la veut vivante, Ido le sait, tout comme il veut Clysée vivante et surtout pas froide et livide, ce qui lui pend au nez si Anders décide de l'envoyer au combat. Toujours immobile, Ido continue de transpercer la jeune femme de son regard glacé, qui finit enfin par se retourner lui offrant pleine vue sur son visage presque inchangé. Oh Ido peut comprendre ce qu'Anders lui a trouvé, mais jamais il ne comprendra pourquoi il a cédé à une maître. Tout se finit toujours pareil avec les maîtres, et quand les mots sortent à nouveau de sa bouche, Ido ne peut refréner un petit rire désabusé. - Peut-être parce que tu ne l'as jamais vraiment été Caitlyn, peut-être parce que tu l'as trahi, et moi aussi par extension, peut-être parce qu'a cause de tout ça, elle est morte ? Ce sont juste des suppositions mais je serais ravie d'entendre ta version des faits si tu veux... Il n'attend d'ailleurs que ça, sa version des faits, histoire de bien rire et de la voir se perdre dans des excuses toutes aussi affligeantes que les autres... - Tu t'es donnée du mal Caitlyn... Te trouver n'a pas été si facile... Je me suis dit que je devais au moins t'accorder ça, et m'incliner face à la performance. Après tout, oui, il pouvait bien le faire. Surtout quand cela risquait d'être le seul compliment qu'il lui ferait de la soirée...
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