pseudo et prénom ‹ Couleur De Lune, Amélie (Lil) âge ‹ 23 ans comment as-tu trouvé le forum? ‹ sur bazzart pays ‹ Canada (Alberta) fréquence de connexion ‹ quatre jours par semaine, je pense votre avis sur le forum ‹ il est tellement beau    parrain ? ‹ pas de parrain (mais Cha' en a bien fait l'éloge quand je suis allée la voir, en me rendant compte qu'elle était là, j'sais pas, ça lui rapporte des points ?      ) smiley préféré‹    gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

chapitre 1, friendship. C’était déjà la quatrième année à l’académie. Laurel sortait de son cours déjeuner en compagnie d’Alaia Khodja. Les deux jeunes filles s’étaient rencontrées dès la première année. Elles provenaient toutes les deux de la basse extraction des riches : sang de bronze. Leurs rangs étaient plutôt similaire et leurs parents se connaissaient certainement puisque faisant partis des familles connues du royaume. Au fil du temps, une amitié solide et simple s’était construite entre Alaia et Laurel. « Je te retrouve en classe d’astronomie tout à l’heure. Je dois passer voir un ami. » Annonça Laurel en souriant, en regardant vers le prince en train de dire au revoir à sa sœur jumelle. La jeune blonde se demanda où la princesse pouvait bien se rendre à cette heure-ci même si cela n’avait pas réellement d’importance. Ainsi, elle pouvait profiter d’un moment seule avec Cal, sans Isaure qui suivait son frère comme son ombre. Faisant un dernier signe à Alaia, elle se dirigea vers le noble au sang bleu. Le début de leur amitié n’avait pas été simple. Il y avait toujours eu cette sensation de se trouver à la bonne place, ou plutôt d’être en présence d’une personne de confiance qui apaisait les maux. Au début, ils ne parlaient pas énormément, Laurel ne faisant souvent que raconter des histoires et sourire tandis que Cal écoutait et parfois, répondait. Timide dans son commencement, la relation s’est épanouie assez rapidement pour devenir très forte. Elle tapota l’épaule du prince, du bout des doigts en souriant. « Je dois ramener ces livres à la bibliothèque avant d’aller en cours d’astronomie. Tu m’accompagnes ? » Demanda la jeune fille, en brandissant les deux énormes tomes expliquant les bases de la botanique. Elle observa son ami les yeux pétillants. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il n’y avait plus vraiment de rang social lorsque Laurel et Cal étaient ensembles. Il s’agissait seulement de deux jeunes personnes appréciant la compagnie de l’autre et souhaitant être soi-même. Certaines personnes pensaient qu’il y avait quelque chose entre le prince et la jeune Grimsrud parce qu’ils passaient la plupart de leur temps ensemble. Aussi, cela pouvait révolter parfois un prince et une bronze alors que beaucoup pensait qu’il épouserait une argent. Ces histoires faisaient bien rire les deux jeunes, parce qu’eux savaient très bien qu’il n’y avait rien de tout cela entre eux. Une amitié fille et garçon faisait toujours jaser quoiqu’on en dise. « Bien sur. » Acquiesça Cal alors qu’ils étaient déjà en route. « On devrait passer un moment dehors après le cours d’astronomie. » Proposa-t-il, sans vraiment attendre de réponse puisque c’était dans notre habitude. Laurel acquiesça en souriant, observant les mêlés apprendre les techniques de combats. « Je ne suis pas vraiment à l’aise à l’idée que quelqu’un d’autre me protège. » Dit la jeune Grimsurd. Angélique d’apparence, son tempérament fougueux voulait qu’elle n’aimait pas l’idée qu’une jour elle serait liée à vie à une personne dont elle ignorait tout et qu’en plus de cela, cette personne serait chargée de sa protection. A part si le maître tombait sur un adiutor qui se fichait même de sa propre vie, alors généralement, il était bien protéger : puisque si l’un meurt, l’autre meurt aussi. Laurel observa Cal afficher un sourire sur ses lèvres. « Les lois n’ont pas été créé pour rien. Il y a une bonne raison à cela Laurel. » Dit-elle sans réellement s’épancher sur ce qu’ils savaient tous les deux : l’ordre social. C’est ce qu’aimait Laurel chez Cal, ils pouvaient avoir toutes sortes de conversations, toutes sortes de folies, toutes sortes de moments. Beaucoup de personnes tueraient pour obtenir une amitié qu’ils avaient. Elle connaissait sa chance, Laurel.

chapitre 2, family. « Pourquoi, est-ce que tu dois toujours tout résoudre par la violence ? » Demanda Laurel d’une voix dure. Ce n’était pas souvent qu’elle se mettait en colère ainsi. Tous les traits de son visage étaient tendus, elle sentait bien que le feu commençait à bouillonner, se déplaçant doucement vers le haut de son corps. Dès que son cerveau serait atteint, elle exploserait, c’était inévitable. Laurel regardait son petit frère, demi-frère, avec un mépris visible. Il se trouvait en face d’elle, le souffle haletant, la tête cabossée de coup, comme à son habitude. Elle ne comptait plus les fois où elle l’avait bu revenir à la maison un œil au beurre-noir. Comme elle avait le sang chaud. Mais contrairement à Laurel, le jeune homme ne se contrôlait pas. Pire, il pensait résoudre la violence par la violence. Un sentiment d’incompréhension s’était insinué entre eux dès l’adolescence de Laurel. Ça avait commencé avec la belle-mère de Laurel, cette femme qui n’était jamais contente. Il lui en fallait toujours plus : plus d’argent, plus de liberté, un rang plus haut, plus de bijoux, plus de vêtements, même son fils, elle aurait voulu qu’il soit plus. Juste plus, plus de tout, sans raison. Cette femme n’était pas méchante, juste égoïste et manipulatrice. Elle savait très bien comment sourire en public, elle savait aussi très bien comment sourire avec le père de Laurel. « Laurel, essaie de comprendre ! Ils le méritaient, d’accord. Ils profanaient des propos infestes sur la famille royale. Nous sommes beaucoup trop pacifistes. Tu veux continuer à protéger les Oshun, tu veux qu’ils restent sur le trône ? Alors tu dois chasser cette vermine. La haine répond à la haine et seule la violence pourra exterminer la violence, Laurel. » Prononça Garrick, en commençant à s’énerver. C’était là tout le fond du problème, lorsque son frère s’énervait, il ne pensait plus, il cognait. La jeune fille le regarda en silence, dubitative par le discours stupides et irréfléchis qu’elle venait d’entendre. Son frère de seize ans avait encore beaucoup à apprendre sur la politique. Laurel ferma les yeux, comme pour essayer de calmer le brasier qui s’agitait en elle. « Est-ce que tu es complètement stupide ? Ou est-ce que tu fais juste exprès pour faire ton intéressant ? » Demanda-t-elle précipitamment, d’une voix forte et énervant. Elle porta une de ses mains sur le derrière de son crâne, touchant ses cheveux, signe d’énervement. « Garrick, ce n’est pas parce que tu entends une parole que tu dois frapper tout le monde ! Tu n’as même pas entendu la conversation entière, peut-être qu’il s’agissait d’un mot hors contexte. Même si c’était le cas, si on répond à la violence par la violence, comme tu le dis si bien, on sera en guerre de nouveau. » S’énerva-t-elle, approchant une chaise de la silhouette cabossée de son frère. Elle prend place en face de lui. « Ecoute-moi bien, je ne dis pas que la violence est toujours inévitable. Mais Garrick, si on peut l’éviter, alors il le faut. Parce que d’autres personnes souffriront ensuite et cela deviendra un cercle vicieux. N’écoutes-tu pas les récits de famille : pense stratégie, pas bagarre. » Ce fut sans succès. Son frère balança sa propre chaise en se levant, s’écrasant la tête entre ses mains pour essayer de se calmer. Il fit quelques pas ça et là dans la pièce centrale de la maison. Il n’eut pas le temps de répondre que Lars Grimsrud, le père de famille, entra dans la pièce. Laurel savait que ce serait la fin de cette conversation dès l’instant où elle croisa le regard dur de son père. La jeune fille adorait son père, ils avaient toujours été proche même si la relation avec de Laurel avec sa belle-mère et son frère les avaient quelques peu éloignés. « Nous avons été prévenus de ton écart, Garrick. » Dit-il durement. La belle-mère de Laurel se trouvait derrière, occupée à ranger ses nouvelles chaussures. Elle la regarda faire, impassible, bien décidée à ignorer cette femme. Sa belle-mère n’était décidément pas méchante, très fidèle aux Oshun, une femme bien mais terriblement égoïste. Elle ne prenait la parole que lorsque son fils dépassait vraiment les limites alors on ne pouvait pas dire qu’elle ne s’en occupait pas. Si seulement elle avait été plus stricte, alors peut-être que Garrick aurait été plus sage. « Laurel, ce n’est pas ton rôle de faire la morale à ton frère. Pas encore. » Dit le patriarche, comme pour terminer la conversation. « Je veux que vous soyez tous les deux prêts pour le souper dans une heure. Garrick, va te nettoyer. »

chapitre 3, responsabilities. Toute son identité venait de changer sans qu’elle ne s’en rende compte, Laurel. Elle n’était plus effrayée à présent. Pendant un temps, il est vrai qu’elle s’était posée beaucoup de questions. Au départ, elle n’avait pas compris le choix de Cal de la fiancer à son cousin Harald Swanson. Cette famille a une réputation ténébreuse : il suffisait de voir la fougue d’Idriss ou la violence sans nom d’Ernest. Tout le royaume connaissait les déboires de la noble famille Swanson. Alors Laurel, lorsqu’elle avait appris qu’elle deviendrait la femme de Harald, elle fut effrayée. Essayant de remettre ses pensées en ordre, elle se persuadait que jamais son ami ne l’aurait fiancé à un homme non respectable, dans le sens où elle l’entendait. Cal connaissait Laurel. Elle repensa au moment où elle avait rencontré son mari pour la première fois, une douceur légère émanait de cet homme que tout le monde croyait agiter. Harald était le contraire de Laurel. La jeune fille avait su immédiatement qu’ils se complèteraient : elle, angélique d’apparence et aussi brûlante que le feu à l’intérieur, lui, force d‘extérieure à l’intérieur si doux. Une combinaison éclatante aux yeux du peuple et un atout majeur pour la couronne. Cal savait s’entourer des bonnes personnes dans sa stratégie de roi. Laurel marchait dans ces nouveaux appartements, découvrant toute la richesse des Swanson et la luxure du sang argent. Son mari suivait ses pas avec attention. « C’est une belle demeure. » Dit-elle respectueusement, ne sachant pas encore comment s’adresser à cet inconnu. Cela faisait déjà quelques semaines qu’ils se fréquentaient et qu’ils s’apprivoisaient. Laurel, qui avait cru un temps à l’amour, savait maintenant que c’est ainsi qu’elle aidera sa famille et qu’elle aidera Cal. Son cœur fut brisé une fois par les sentiments et depuis, elle ne tient compte seulement de ce qui sera bénéfique à sa famille et ses amis car c’est ainsi que le monde fonctionne. Si elle fait quelques sacrifices alors d’autres n’auront plus à le faire après elle, car sa génération aura passé les moments difficiles de la guerre. Elle croit en la paix, Laurel. « Tu peux décorer à ton goût. » Dit Harald, certainement encore en train d’essayer de se persuader que le mariage s’était réellement déroulé la veille, lui aussi. Sur cette remarque, Laurel ne put s’empêcher un sourire, elle n’était pas vraiment une femme d’intérieure. L’homme à ses côtés était bon et même s’il ne ferait jamais battre son cœur, c’était un homme respectable, fort et intelligent. Il saurait comment élever des enfants et ils sauraient défendre l’honneur de la famille. Peut-être même accepterait-il que chacun connaisse discrètement l’amour de son côté. Du moins, s’il le voulait, elle ne s’y opposerait pas, Laurel. Parce que ce sentiment, elle en est désenchantée à cause de son premier amour. Elle sait qu’il y a d’autres sujet plus urgent : la survie des royaumes, conseiller Cal, pour ne pas qu’il se perde et pour que la paix revienne un jour. Son identité entière avait changé en si peu de temps. Maintenant conseillère du roi, elle se trouvait à une place important. En plus d’être un roi, il était son ami le plus proche, elle devait se détacher de ses propres sentiments pour prendre des décisions objectives, ne plaisant pas toujours à son ami. Elle n’était plus une bonze mais argent, vivant dans les quartiers riches de Launondie. A présent, elle se nommait Swanson, héritière de sa famille, elle était maintenant celle d’une autre. «  Demain, je dois retourner travailler auprès de Cal. » Annonça-t-elle, chose qui ne surprit personne. « Je sais. » Répondit son mari, d’un ton compréhensif. Le silence s’installa quelques minutes avant qu’il ne décide de prendre congé. Dans un élan fugace, la jeune blonde le retient. « Merci, Harald. » Dit-elle généreusement. Elle l’observa un moment, cet homme qui s’était tenu à son chevet pendant le virus. Celui qui avait décidé d’être un mari qui la traiterait bien. Même s’il n’y avait pas cet amour flamboyant, il y avait un respect mutuel profond. Elle souhaitait qu’il sache, que lui aussi, pouvait trouver support et réconfort en sa personne. Même si elle devait faire face à ses responsabilités au palais impérial, elle laissait de la place pour Harald.