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for blood and glory † (johders)

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Anders Pollux
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‹ AGE : [ trente neuf ] années à fouler cette terre à la chaire calcinée. A trop maudire, à trop souffrir pour mieux faire s'écrouler l'Empire.
‹ STATUT : [ âme esseulée ] d'avoir un jour osé aimer. Trahi de la plus violente des manières il ne compte plus jamais offrir ce myocarde dévaster.
‹ SANG : [ vide ] de toute particularité, sang d'un rien qui pourtant sait autant faire de mal que de bien.
‹ POUVOIR : [ nul ] n'a besoin de pouvoir quand seules la volonté et la rébellion sont reines. De celles là mêmes qui font écho dans chaque coup de poing.
‹ METIER : [ leader ] de sa propre armée, celle qu'il a longtemps divulguée et dans le secret, érigée.
‹ ALLEGEANCE : [ lui-même ], il a toujours su qu'il ferait de grandes choses de ses mains, se voulant porte parole des pauvres humains et mêlés mis de côtés. Seule compte la destruction massive de tous ceux qui osent se faire appeler maîtres.
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MessageSujet: for blood and glory † (johders) for blood and glory † (johders) EmptyJeu 1 Mar 2018 - 21:47

Johann & Anders

for blood and glory


Août 2164. Province perdue entre deux Royaumes. - Papylliance, acte I.
Le chemin est long et emplit de solitude. Une solitude qu’il a choisi car personne ne doit savoir la raison qui le pousse à venir ici, en terre neutre, territoire qui pourrait se révéler aussi hostile que pacifique. En son for intérieur, le rouquin sent que rien ne sera tenté en ce jour mais un jour prochain, sûrement. Ce n’est pas n’importe qui qu’il s’apprête à voir et à qui il a donné rendez-vous. Ce n’est pas n’importe qui qui va se tenir devant lui, d’un air probablement aussi altier que celui qu’il sera capable de renvoyer ou de dégager. Pollux n’a rien d’un lambda facile ou prompt à l’esclavage, et il l’a prouvé à maintes reprises. Pollux a connu l’horreur des rues et assisté à bien des injustices, que ce soit envers les humains ou les mêlés. L’homme qu’il s’apprête à voir, lui, n’est pas de ceux qui encourage la survie des êtres des bas-fonds, mais l’armée, son armée, a pris tellement de place dans la balance ces derniers mois que Johann ne peut nier l’importance d’une éventuelle alliance entre leurs deux camps. Il serait folie d’oser penser le contraire quand les rangs de l’armée gonflent et gonflent encore à vue de nez. Johann a tout à y gagner s’il fait les choses intelligemment, et Anders n’est pas assez idiot pour savoir que cette entente ne durerait pas ad vitam aeternam. Ce n’est pour ainsi dire même pas ce qu’il souhaite. Le regard fixé plus avant, le rebelle continue de s’avancer à travers différents fourrés et autres chemins escarpés, en sachant parfaitement où aller. C’est aux hauteurs d’une colline protégée par de la forêt dense qu’il a suggéré de donner rendez-vous, pour le camouflage que ça leur apporte et la tranquillité évidente. Personne ne se risquerait à monter jusqu’ici, certainement pas à cette heure-ci.

Mains dans les poches de sa veste, Anders a le regard fermé et les traits tirés, comme souvent depuis un peu plus de deux ans maintenant. L’homme aux sourires parfois faciles qu’il avait pu être autrefois a aujourd’hui complètement disparu pour ne laisser place qu’à la soif de renversement monarchique. Ces maîtres, il les a tant en horreur, et pourtant il est sur le point de négocier pour faire équipe avec l’un d’eux. Lentement, le son de ses pas s’écorche contre les quelques brindilles sèches à même le sol tandis que les doigts sont forcés de s’extirper des poches pour pousser les branches d’épines. L’une d’elle vient s’enfoncer dans la peau rêche de son pouce et il ne baisse les yeux qu’un bref instant sur le point rouge d’hémoglobine qui commence à apparaître. Cela n’est rien de plus qu’une foutaise dans l’océan de douleur qui a pu être la sienne, et qui l’est encore chaque fois qu’il y pense. Il n’y a toutefois guère de place pour l’homme aimant en ce jour, seul la force est présente et se dégage de l’insoumission qui est sienne lorsqu’il apparaît enfin dans la maigre clairière.

« Johann. ».

La voix s’élève dans le silence non-troublé de la nature qui règne en maître sur ces terres écartées, calme, posée mais également affûtée. Si la méfiance n’est pas extravagante, l’on ne peut reprocher ni à l’un ni à l’autre de se montrer un tantinet sur la réserve. Ainsi donc voilà le grand Johann Osanos qui s’avance juste devant lui de son attitude qui est capable de dire tout et son contraire à la fois. Il comprend pourquoi certains le suivent, s’il est évident qu’il ne faut pas se moquer de lui de par ce côté légèrement bourru, il dégage malgré tout ce charisme indéniable et qui appelle les foules. Sans doute se ressemblent-ils sur quelques points en fin de compte. Juste quelques-uns. « Je te remercie d’être venu. ». Mains qui se glissent à nouveau dans les poches après avoir discrètement montré qu’il n’avait rien dans ces dernières. Pas d’armes ni de combine douteuse, Anders préfère de toute manière la hargne de ses poings à toute arme ou ustensile quelconque. La force s’exprime nettement mieux dans les coups que l’on porte sur un visage plutôt que de gaspiller son temps au doigté expérimenté d’une gâchette usée. Probablement devraient-ils entamé d’ores et déjà la conversation qui leur est nécessaire mais le leader ne peut que s’évertuer à le toiser du regard. C’est à croire qu’ils doivent en passer par le stade de l’observation en chien de faïence avant de daigner accepter d’ouvrir davantage les lèvres. Il y a un enjeu. Un véritable enjeu, et tous deux ne le savent que trop bien. « Je t’aurais bien proposé de t’asseoir devant un verre mais l’environnement est peu propice à ce genre de beuveries amicales. ». Amicales, vraiment ? Ce qui se dégage ici en ce lieu est tout sauf de bon principe, tout n’est que façade pour arrangement et convenances qui leurs sont propres. Ils peuvent s’aider, réciproquement, les choses ne vont pas plus loin.  



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MessageSujet: Re: for blood and glory † (johders) for blood and glory † (johders) EmptyVen 2 Mar 2018 - 9:43




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Dans un souffle violent, la taïga avait balbutié son amorce, le vent blanc accompagnant sa danse : fouettant sa chevelure olive, la terrible avait encré ses milles guibolles sur le sein d’une douce djebel après s’être découverte au travers d'un gigantesque mur de fumée. Entre ces cuisses faméliques, Triton peine à louvoyer dans cette mer émeraude. Ses nageoires excoriées par les croûtes aiguisées des jambes brunes, il retient au creux de ses branchies des bourrasques irascibles. Agacé par ce biotope et par ce déferlement de jade, Triton regrette la clarté de son océan, celui là même qui offre la clairvoyance du regard, l’évidence des desseins, et la perception de tout ce qui se voudrait naïvement invisible. Mais s’il ne discerne nul éclat céruléen, le requin sait pourquoi il s’est approché du rivage, pourquoi il a forcé ses nageoires à muter pour fouler l’engrais de cette épaisse sylve.
Personne à ses côtés : Johann, avant même que soleil ne pointe le moindre rayon furieux, s’était extirpé d’une douce et cruelle étreinte. L’étau retiré, il avait chaussé ses pieds et gommé ses écailles. Là où il se rendait, la mer ne pouvait continuer à persister. Dans l’air pourtant, Johann sent la brume déposer sur lui des fines particules de pluie légère et presque évanouie, flottant autour de son corps comme un bouclier. L’opération arcane bientôt scellée, l’audience qui allait se tenir dans le cœur d’une forêt sépulcrale n’exigeait qu’intimité et discrétion. Insolite tête à tête dont allait être témoin cette nature tellurique et incommodante, Triton résistant avait cheminé vers l’un des primitifs que, de nature, il exècre. Anders Pollux, nu de la moindre goétie, avait pourtant soulevé sa propre légion : fredaine du destin, il avait fallu alors à Triton, lui-même capiston de ses centuries, à lui reconnaître une certaine résilience. Qui pis est, il en était venu à lui admettre une véritable utilité.
Finalement, la taïga écarte ses jambes. Devant lui, un vide : plus de canaux résinifères qui l’avaient forcé à corrompre et dévier son courant plus d’une fois, Johann parvient enfin à l’éclaircie. L’humidité est ici encore plus forte, et Triton respire.
Johann. La familiarité grince aux tympans du prénommé comme le ferait une allumette qu’on frotte contre un grattoir limé sans pouvoir l’embraser. D’entre une arche feuillue, Anders peint sa silhouette jusque là ignorée, imaginée : grand, râblé, il a les mêmes stries qu'affichent les troncs abimés par la rudesse de plusieurs vies, sans que la sève ne parvienne cependant à s’écouler. Triton le regarde. Après s’être approché de Pollux, il laisse ses nageoires s’encrer profondément dans le sol humide, et sa tête s’agite. L’humain rend grâce de sa présence d’un remerciement naturel, presque léger. Johann ravale une vague de répliques : l’égalité, si elle se doit d’être aujourd’hui, ne l’a pas toujours été, et dans son esprit, ne le sera jamais. Pourtant, le maître répond posément. La conque de sa voix tonne sans élever le ton. Les temps l’exigent, je suppose. Le cœur serré, une marée de pensées s’éloignent vers Aymeric, avant de s’effacer. L'aorte se regonfle et Triton aplanit sa mer de colère.
Après preuves de sa nudité offensive, Anders le toise, et Johann demeure stoïque. Nul air las : celui que revêt ceux qui ne veulent pas être là, et nulle attitude altière :  celle dont s’habille ceux qui ont quelque chose à prouver. Chez le doge rouquin non plus, d’ailleurs, comme si en chacun d’eux, l’orgueil et la gloriole transpiraient naturellement par le moindre de leurs pores subsistants, parfumant subtilement leur aura. Finalement, Johann émet une première réaction au terme proposé. Amicales. De ses narines sortent un léger soupir, qui, malgré la discrétion du geste, déchire le silence. L'environnement n'est pas seul fautif dans cette absence de chaleur palpable. Triton a presque affiché un semblant d’amusement. J'imagine. Mais l'intérêt réside dans nos motivations, qui, je crois, se rejoignent. Le regard de Johann se perd vers le ciel blanc, et au dessus d’eux, les chefs sont comme couvés par un nuage spectral. Après sa longue observation presque dégoûtée de la cime des arbres avalée par le stratus, ses prunelles azures se reposent comme une guillotine sur Anders, qui lui fait toujours face. C'est bien là ce qui compte. Ce qui est important. N’est-ce pas ? Les rumeurs ont beau lui avoir porté les brouillons de colère, de rage et de fureur de Anders, Triton souhaite l'entendre : le naturel contradicteur ne mue pas subitement en consentant, comme l'eau ne devient pas glace sans quelques essentielles prédispositions. La mer est loin mais Johann s'accroche à sa clarté, même dans cette ambiance obscure. L'ambition devait être égale à l'annihilation rêvée par le fils Poséidon. Et tout doute existant se devait d'être écarté.


Dernière édition par Johann Osanos le Ven 2 Mar 2018 - 15:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: for blood and glory † (johders) for blood and glory † (johders) EmptyVen 2 Mar 2018 - 14:32

Johann & Anders

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Si la politesse est de mise ce n’est que par intérêt, parce qu’il faut savoir caresser une bête dans le sens du poil. Tout le monde sait ça, Anders, Johann. Absolument tout le monde, et le rouquin serait probablement fou d’oser seulement penser que l’Osanos serait assez idiot pour rentrer naïvement dans le jeu en pensant que tout est une question de sentiments dans leur rencontre prévue de ce jour. L’épaisse vapeur qui les entoure n’est là que la résultante d’une nuit humide et tempérée, de celles qu’il a toujours connu dans son enfance, alors qu’il faisait ses premiers pas dans la boue et la crasse. Eartanera est un territoire tellement vaste que ce phénomène climatique est tout sauf une inconnue pour le lambda. Si le maître de l’eau a le mal de la terre, nulle doute que ces fines perles d’eau fraîche auront de quoi ravir sa peau asséchée. Au moins cette fois ne sera-t-il pas exceptionnellement crapi. Les billes scrutent intensément l’homme qui se trouve pourtant devant lui, à l’exception d’un pouvoir dont il dispose a contrario de sa personne, lui, l’homme que l’on pourrait considéré comme nu, il n’est rien de plus que ce qui les caractérise tous : être un Homme. Ils ne sont rien de plus, ne devraient être rien de plus. D’aucun ne devrait être capable d’avoir l’ascendance sur le reste. Pas même lui. Mais il serait se mentir que de ne pas remarquer qu’au fond, une fois les barrières froides et gelées percées, Anders n’est qu’un homme que la vie a brisé et qui ne souhaite qu’une seule chose : leur faire payer.

Les temps l’exigent, je suppose. La tête se penche légèrement sur le côté en signe d’acquiescement. Ils ne seraient pas là, si les temps ne l’exigeaient pas. Ils ne seraient pas là, s’ils ne disposaient pas chacun de quelque chose de précieux que l’autre seul n’aurait pas. Tentative de chaleur qui échoue à l’instant même où le fin sourire en coin de Johann ne transpire pas même de son visage stoïque et sérieux. Anders, lui, s’autorise un très léger sourire à l’utilisation du mot amical. Ces négociations sont aussi dangereuses que nécessaires et Pollux ne s’enlèvera pas de la tête qu’il en dépend le bien de ses plans futurs. « Si elles ne se rejoignaient pas, nous savons tous deux que tu ne serais pas là. ». Le rouquin se rapproche d’un pas. « Si cela n’aurait été pour probablement me faire tuer, mais toi comme moi savons que l’heure n’en est pas à qui saura mieux tuer l’autre en premier. Nous ne sommes pas là pour ça. ». Jamais l’humain ne baisse les yeux, car il s’estime être l’égal de ceux qui se prétendent au-dessus d’eux. Il n’en oublie pas que Johann est à l’image de ces autres un esclavagiste qui méprise les mêlés qu’Anders souhaiterait également sauver. Mais ils ne sont pas là pour les évoquer. Ils sont là pour voir beaucoup plus grand que cela. « Je sais que tu convoites certaines choses qui te sont encore inaccessibles pour le moment. Il semblerait que nous ayons un même but, à moins que je ne me trompe. ». S’il se trompe, que l’Osanos l’arrête maintenant, mais dans son for intérieur, le leader sait pertinemment que les arguments seront suffisants pour intéresser les oreilles du Maître qui courrait après le renversement de la monarchie en place. Car si certains éléments et ennemis ne sont pas entièrement un problème en cet instant, ils sauront très vite le devenir. Bon nombre de choses grondent pour l’heure en silence, mais dans les bas-fonds sonnent les tambours. La guerre est imminente et sera bientôt déterminante.

C’est ainsi que le silence retombe avec la brume qui les entoure un peu plus, à chaque seconde, à chaque minute, comme si l’étau souhaitait se resserrer ou que la nature elle-même souhaitait savoir de quoi ce jour serait marqué. « Je souhaite te proposer d’unir nos forces. Tu veux détruire tout ce qui a été mis en place et je souhaite la même chose. Pourquoi continuer d’amasser de plus en plus d’ennemis communs chacun de notre côté ? ». Ce serait prendre le risque de les voir tous deux échouer. Eux et leurs résistances propres. « L’ennemi le plus urgent n’est pas dans nos rangs respectifs, mais bel et bien dans ce Palais qui s’est proclamé maître de tout. Reste donc à savoir si tu accepterais de mettre tes ressentiments de côté dans une alliance profitable qui ne pourrait qu’apporter des bénéfices. ». Uniquement des bénéfices ? Anders n’en est pas entièrement certain, ou du moins, il n’est pas sans savoir le risque qu’il prend à être ici. Il est évident que dans chaque camp, certains ne seraient pas ravis d’apprendre qu’une alliance pourrait être faite…    



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MessageSujet: Re: for blood and glory † (johders) for blood and glory † (johders) EmptyVen 2 Mar 2018 - 21:59




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Extirpé comme la marée basse, Triton s’est perdu dans ses songes un instant. La concorde était absurde : depuis aussi longtemps qu’elle s’agite, la mer n’avait fait qu’abandonner ce genre de varech sur ses côtes. Fracassant la pierre, l’océan vomissait ces non doués qui s’approchaient de trop près, de peur peut-être de digérer milles toxines, et cette expulsion n’avait jamais été secrète. Seul les fous avaient tenté de surfer sur les vagues indomptables qu’ils ne pouvaient contrôler : mais Pollux n’était atteint d’aucune démence. Les lucarnes orbitales témoignaient d’un esprit vivant, d’une sincérité diaphane. Pourtant, Triton, enlisé dans un sable paranoïaque, prêtait à son écoute une certaine parcimonie qui serait forcé d’être confondue avec une dédaigneuse apathie.
L’homme acquiesce : il n’y avait pas plus palpable, de plus véridique, que d’affirmer que ce qui se déroulait ici n’avait rien de naturel. L’environnement même semblait crier à Johann la prodigieuse aberration de cette rencontre. Mais si deux êtres si différents n’avaient jamais été prédestinés à converger, le destin se jouait de l’impossible et l’impliquait dans le réel. Toutefois, la seule réalité qui rendait grâce à ses yeux, c’était la sienne, celle de Triton, du futur de sa tendre poiscaille. Et on osait encore murmurer qu’il était impitoyable. La preuve en était qu’il pouvait être charitable.
L’heure n’en est pas à qui saura mieux tuer l’autre en premier. À ces mots, la carapace du roi tortue se fissure, et les stries de son visage se creusent en un rictus immense : un rire carillonnant fracasse son apparat de faux stoïque et une fleur de désopilance éclot du fin fond de sa gorge fanée. La question ne se pose pas, en effet. L’éclat opaque s’éteint pourtant rapidement, car Triton n’a nulle franche envie de rire, et tandis que ses nageoires doigtées plantent leurs griffes sur ses caroncules lacrymales, son éternelle lassitude se redépose sur lui comme une cape. Il semblerait que nous ayons un même but, à moins que je ne me trompe. Finalement, Triton retire ses mains de ses yeux et lorgne Anders. Johann a toujours gardé en ligne de mire ses plus sombres desseins, comme si les épier rendait leur aboutissement plus réalisables, les extirpant d’un doute contingent. Peut-être n’était il pas autrement pour l’humain qui se tenait devant lui, peut-être avaient ils depuis longtemps observé le même horizon. Il était vrai que s'il n'avait pas eu l'ombre d'une certitude que Pollux ne partageait pas ses mêmes desseins, Triton n'aurait pas quitté son lac. Pourtant, il avait l'envie maligne de s'en assurer. Aurais-tu en horreur l’ordre établi ? Aurais-tu la bile de rage qui remonte, un peu plus à chaque seconde ? Aurait-on arraché à toi tes plus belles réalités, qui aujourd’hui ne sont plus qu’espérances ? La voix rogue reste à marée basse : elle frôle le sol comme la tessiture d’un baryton. La musique est franche et claire, mais transpire au travers de son murmure une acariâtre mélancolie, une sévérité lypémane. Mais Triton n’affiche aucune tristesse : se dessine alors même un sourire. Il me semble que c'est certain. Alors, nous sommes bien confrères d’ambition. Le terme transperce Triton comme une épée, mais l’instant, comme l’avait avancé Anders, ne permettait plus les aversions d’hier. De toute évidence, un jour ou l’autre, elles reviendraient.
Pourquoi continuer d’amasser de plus en plus d’ennemis communs chacun de notre côté ? Le faciès moins fossilisé, Johann acquiesce en signe de considération. Il y a du vrai dans ce que tu dis. Mais Triton n’est pas vraiment hostile à la destruction commune. L’union était réponse au fiel que le feu avait déversé sans s’inquiéter, scindant les terres et les camps pour mieux les rapprocher. Pourtant, l’engrais de la terre une fois détruite, éthérée, ne permettait qu’un roi. Et Johann n’avait nulle intention de céder sa place. L’éphémère de l’accord tiquait ses écailles de requin solitaire, pourtant, avait-il finalement vraiment le choix ? Reste donc à savoir si tu accepterais de mettre tes ressentiments de côté dans une alliance profitable qui ne pourrait qu’apporter des bénéfices. Et ton capital, quel est il ? Des mêlés. Des humains. De vrais guerriers peut-être ? Johann marque une pause, et la marée semble se lever. Pas question de déférer une alliance sans questionner. Loin de moi l’idée de minimiser ton poids, Pollux. Je veux juste m’assurer du solide de cette proposition. La mer ne s’arme pas de radeau : elle n’accepte sur ses flots que les armadas les plus conséquentes. Triton ne saurait accepter une encre aux cordes effilées. Et si Anders paraît solide, on ne mesure pas l’autorité d’un bateau à son simple voile.
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Anders Pollux
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MessageSujet: Re: for blood and glory † (johders) for blood and glory † (johders) EmptySam 3 Mar 2018 - 15:55

Johann & Anders

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L’échiquier n’a probablement jamais été aussi tendu qu’il ne l’est en ce début de matinée. La brume tapie l’aurore, soleil incapable de filtrer à travers la masse qui s’étend et les protège. Ce qui se joue ici, sur cette colline qui surplombe une épaisse masse de forêt n’a rien d’un hasard et est tout calculé, car bien que Pollux ne joue pas, il mesure à grands mots ce qui de sa bouche s’extirpe avec délicatesse et clarté. Pas de retour en arrière possible, ils doivent s’engager, si Osanos le veut, et si Osanos le souhaite, sans quoi ils resteront des ennemis qui ne profiteront pas de ce qui est entre leurs mains pour renverser l’ordre établi. Cet ordre même d’où viennent tous les soucis et les abominations de ce monde. Le fin sourire qui se dessine et glisse sur les lèvres de l’autre est un début de réussite pour le rebelle, celui qui a osé prendre les armes et entraîné toute une armée d’esclaves dans son sillage. Des esclaves qui se sont séparés de leurs chaînes pour mettre à mal ceux qu’ils ont un jour été contraints d’appeler maîtres. Aurais-tu en horreur l’ordre établi ? Aurais-tu la bile de rage qui remonte, un peu plus à chaque seconde ? Aurait-on arraché à toi tes plus belles réalités, qui aujourd’hui ne sont plus qu’espérances ? Il y a cet aura indéniable qui se dégage du vieux poisson et arrache à Anders toute sa pleine attention. Les paroles idylliques qui s’envolent entre eux deux ne fait que confirmer ce que l’autre sait déjà de mieux. La bile lui monte belle et bien sous la langue dès lors qu’il pense aux immondices qui pullulent dans chaque coin de rue à l’instant même où ils échangent uniquement de belles palabres. Chaque seconde que leurs Sept font condamnent un être humain ou même un mêlé, car leur histoire de lien et d’adiutor ne sont rien de plus qu’un esclavage déguisé. Qui pourrait condamner un mêlé à mourir en même temps que l’infâmie de son persécuteur privé si ce n’est l’ignoble lui-même. L’usurpateur qui se fait passer pour un grand monarque simplement parce que des flammes sont capables de se plier sous ses doigts.

Nulle réponse n’a besoin d’être apportée aux dires du poisson farouche, car il fait forcément mouche et il le sait, le comprend de lui-même d’ailleurs, à l’instant où les prunelles éclairées quittent le sol pour se reposer sur le peut-être futur allié. Il me semble que c'est certain. Alors, nous sommes bien confrères d’ambition. Confrères d’ambition, cela sonne si mélodieux d’entre ses lèvres rieuses qu’Anders pourrait presque y répondre de la même manière mais se compte de le fixer en silence, bras se croisant doucement contre sa poitrine.Et ton capital, quel est-il ? Des mêlés. Des humains. De vrais guerriers peut-être ? Le Triton marque une pause dans ses interrogations, Pollux conserve le silence énigmatique et la perception d’un sourire au coin des lèvres se fait sentir. S’il respecte Johann et sait de quoi il est capable, il serait mentir de croire qu’il le craint. Anders ne craint plus la tyrannie et les affres de ces pseudos géants des éléments. Loin de moi l’idée de minimiser ton poids, Pollux. Je veux juste m’assurer du solide de cette proposition. La mer ne s’arme pas de radeau : elle n’accepte sur ses flots que les armadas les plus conséquentes. Cette fois, le sourire apparait, franc et légèrement rieur à son tour. Bras demeurent ainsi lovés contre son corps, non pas par signe de non-discussion mais bel et bien par signe qu’il compte prendre tout le temps qu’il faut pour se faire entendre. « Si tel n’avait pas été ton discours, j’en aurais probablement été déçu. » qu’il ironise d’un ton neutre en commençant à faire les cents pas doucereux de gauche à droite, mine en pleine réflexion. Pollux sait parfaitement vers quoi il tend et où il va. « Tu connais sans doute mieux que moi tous les préceptes enseignés à ceux que vous appelez les mêlés. Je ne t’apprend donc rien en te rappelant qu’en tant que protecteurs ils savent se défendre mieux que personne, probablement même encore mieux que toi ou moi. ». Un temps de pause est nécessaire, le temps de repasser tranquillement devant Johann telle la mer qui commence à se déchaîner et faire lentement tanguer le navire. Au risque d’avoir le mal de mer. « Pour ce qui est des lambdas, tu aurais tort de les sous-estimer. N’as-tu déjà pas eu le tort de me sous-estimer, moi ? Imagine ce que des dizaines de rangs de dix enragés comme moi sont capables d’accomplir ? Tu es toujours enclin à remettre en question mes forces de frappe ? ». Pas de chiffres exact donnés, juste la perspective d’une grande armée, et c’est ce qu’elle est et deviendra encore. Les rangs de son armée se gonflent de jours en jours contre une Ligue qui a du mal à tenir le voile déplié. « Car si tel est le cas, je serai ravi de te regarder essayer de renverser une couronne par tes propres moyens. Vous autres avez peut-être les éléments en votre faveur, mais à trop les utiliser vous en avez oublié l’essentiel dans votre sillage : la rage de vaincre. ». Et ainsi soit dit sans même une animosité palpable.    



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MessageSujet: Re: for blood and glory † (johders) for blood and glory † (johders) EmptyDim 4 Mar 2018 - 17:02




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Créature amphibie, Johann est la duplice d’opposés. Comme l’océan, il revêt la limpidité de l’eau claire qui frotte les plages couleur blé, tout autant que son abîme ébène, dans laquelle flottent de trop nombreuses mânes. Mi-moire, mi-nuit, Triton a cependant le goût de renvoyer le reflet qu’on peut lui espérer. Peut-être qu’à trop s’obliquer vers sa surface, Anders, à l’image de Narcisse, pourrait se noyer dès lors que son visage touchera le miroir. Pourtant, Triton sait pertinemment qu’entre eux deux, le plus autolâtre n’est pas celui qui se tient devant lui : mais l’océan ne peut pas se noyer dans sa propre rivière. Régent de tromperie et roi d’artifice, Johann a l’habitude d’user des mêmes nuages au-dessus d’eux pour masquer ses objectifs. Cette danse de vapeur, là, qu’il offre en spectacle à toute la résistance : sa résistance devenue aveugle, et dont la cime ne parvient pas à crever le nuage formé de nébulosité, car trop élevé.
L’interlocuteur n’est pas étonné des phonations de sa conque marine : il est de notoriété publique que Johann n’est que peu friand des historiques résultantes des fusions fertiles et des bévues de la génétique. Là encore, le reflet est illustre, avouée sans misère ni embarras, quand bien même elle baigne dans un lac anachronique. Tu connais sans doute mieux que moi tous les préceptes enseignés à ceux que vous appelez les mêlés. Triton retient son râle : ces anodins, ces misérables, ces piètres. Insipides ménechmes de l’efficience sacrée des Maîtres, dont la ponte multipliée tare et vice l’atmosphère presque autant que les va-nu-pieds auxquels Pollux appartient. Ceux là même dont Johann, perverti par sa soif de prépotence et abdiquant devant la grande portée des centaines de nuisibles attirés par sa lumière, a fini par s’armer lui-même. Pourtant, la doctrine reste intacte : ils ne sont jamais rien de plus que de vulgaires peltes dont l’avarie ne saurait l’attrister. Tant s’en faut, leur sacrifice est inéluctable, presque impératif. Ils savent se défendre mieux que personne, probablement encore mieux que toi ou moi. L’arcade brune se soulève et sans élocution aucune, le dédain se met à siffler, comme l’air marin qui se lève au début des tempêtes. L’écrin d’onde qui veille en Johann commence à bouillonner, et la dévaluation est prise comme une terrible invective. Mais Triton n’a pas idée de provoquer une algarade : Anders se rendrait tôt ou tard compte de son stupide paralogisme quand la vague s’abattra sur lui – forcément un jour. Le chef Pollux s’anime dans une danse fastidieuse, et l’humain se balance devant lui dans la même valse qui s’amorce dans l’induction hypnotique. Anders n’est alors plus que pendule, que pendentif chancelant devant les yeux de Triton : or, Johann n’est pas client de ce genre de duperie. Et dans cette secrète et alarmante cabale, l’envoûtement n’a pas sa place.
N’as-tu pas eu tort de me sous-estimer, moi ? Triton se remet à sourire. Imagine ce que des dizaines de rangs de dix enragés comme moi sont capables d’accomplir ? Tu es toujours enclin à remettre en question mes forces de frappes ? Non, dans ces temps troublés, je ne déconsidère personne, détrompe-toi. Et là, c’est Johann qui se met à vaguer : ses nageoires le poussent quelques pas plus loin tandis que le vieux regard s’assombrit. La clairière est devenue arène, et les deux lions rondent comme avant une attaque. Car si tel est le cas, je serai ravi de te regarder essayer de renverser une couronne par tes propres moyens. Les mots de Pollux éclatent dans son dos et Johann sourit franchement vers la clôture boisée de cet étrange théâtre. Son apophtegme se chuchote si faiblement dans l’air qu’il n’est pas sûr qu’Anders ne l’ait entendu. Oh, là, c’est toi qui me sous-estime. Finalement, le requin se retourne avec lenteur, un air désormais amusé encré sur son faciès. Nulle faiblesse comme nulle force ne doit être ignorée. Ce que je sonde là, Anders, ce n’est pas véritablement la vigueur de tes soldats, ni leur probable efficacité. J’imagine bien que tu ne t’armes pas de faibles pour protéger les faibles. Triton se doute clairement qu’Anders n’est pas idiot, mais l’envie de tester se fait plus forte au fur et à mesure de la pourtant courte longévité de ce début de rencontre. Il se retourne vers Anders, et les mains, ses seules vraies armes, se lèvent pour imiter la silhouette chimère d’un joyeux mea culpa. Le sourire, lui, est toujours là. Il siège sur sa face comme sur celles de ceux qui veulent afficher leur certaine prééminence, mais qui souhaitent quand même faire douter de son existence aux yeux des observateurs. Ce que je sonde aujourd’hui, c’est la turpitude qui menace toutes les légions. Triton lui-même, accablé par sa lourde psychose, scrute constamment ses propres eaux comme s’il cherchait la moindre particule pouvant la troubler. Qui m’assure de la loyauté de tes soldats ? De l’immuabilité et de la stabilité de tes fondations ? Qui m’assure que la rage qui brûle en eux ne se retournera pas contre toi ? Johann s’approche de Anders, le toisant de toute sa hauteur. La mer est calme, et le rictus se fait un soupçon plus grand. Il n’est plus douté, il s’est révélé. En cet instant, ne viens-tu pas t’allier à ceux qui nourrissent probablement leur haine ?  


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‹ STATUT : [ âme esseulée ] d'avoir un jour osé aimer. Trahi de la plus violente des manières il ne compte plus jamais offrir ce myocarde dévaster.
‹ SANG : [ vide ] de toute particularité, sang d'un rien qui pourtant sait autant faire de mal que de bien.
‹ POUVOIR : [ nul ] n'a besoin de pouvoir quand seules la volonté et la rébellion sont reines. De celles là mêmes qui font écho dans chaque coup de poing.
‹ METIER : [ leader ] de sa propre armée, celle qu'il a longtemps divulguée et dans le secret, érigée.
‹ ALLEGEANCE : [ lui-même ], il a toujours su qu'il ferait de grandes choses de ses mains, se voulant porte parole des pauvres humains et mêlés mis de côtés. Seule compte la destruction massive de tous ceux qui osent se faire appeler maîtres.
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MessageSujet: Re: for blood and glory † (johders) for blood and glory † (johders) EmptyLun 5 Mar 2018 - 21:47

Johann & Anders

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Il y a un intérêt tout particulier à mentionner le fait qu’il sait mieux que personne comment son éduqués ceux qu’ils appellent : les mêlés. Hommes et femmes condamnés à observer un bracelet de couleur à leurs poignets, hommes et femmes condamnés à servir un maître pour l’éternité. Il n’y a pas besoin de manuel pour savoir décrypter un tic d’agacement sur les traits du visage fermes et pourtant stoïques du vieux poisson. La seule mention même de ce qu’ils considèrent comme des aberrations fait hérisser les poils, Pollux ne le sait que trop bien car il a la même réaction à la mention d’êtres tels que Johann. Le simple fait de se retrouver devant lui dans le cadre d’une discussion des plus formelles est un exploit en soi. Un exploit qu’il pensait qu’il ne réitérerait sans doute pas. Sans savoir qu’il se trompait déjà. Non, dans ces temps troublés, je ne déconsidère personne, détrompe-toi. Parce qu’il sait que le faire pourrait revenir à sa perte, tout comme le leader de son armée le conçoit et ne peut que le concéder. Alors seulement il se met à danser le vieux loup de mer, se mettant enfin en marche tandis qu’Anders ne s’est jamais arrêté. Il tourne le dos, puis tourne autour tout court. La clairière est devenue véritable de terrain de tergiversation où seuls les orateurs présents savent ce qui s’entend. Il n’y aurait guère autre personne pour savoir de quoi retourne cette danse monotone. Oh, là, c’est toi qui me sous-estime. Réaction immédiate, sourire qui apparaît au précipice de ses lippes un peu sèche qu’il humecte avec attention. Le rebelle attend la suite des mots, Osanos n’est sûrement pas aussi pédant pour oser prétendre être capable de se débarrasser seul de tous leurs ennemis. Le serait-il ? Nulle faiblesse comme nulle force ne doit être ignorée. Ce que je sonde là, Anders, ce n’est pas véritablement la vigueur de tes soldats, ni leur probable efficacité. J’imagine bien que tu ne t’armes pas de faibles pour protéger les faibles. L’œil bleu qui sonde et scrute se plisse de par le sourcil qui se fronce d’un air dubitatif et perplexe. De bien belles palabres pour mieux revendiquer la dénomination de faiblesse. Triton se trompe tant lorsqu’il éloge des choses pareilles sur leurs personnes. Lambdas et mêlés, plus alliés que les maîtres ne le seraient jamais entre eux, bien trop avides de vanités et de gloires appréciées. Ce que je sonde aujourd’hui, c’est la turpitude qui menace toutes les légions. Qui m’assure de la loyauté de tes soldats ? De l’immuabilité et de la stabilité de tes fondations ? Qui m’assure que la rage qui brûle en eux ne se retournera pas contre toi ?

En silence, Pollux le laisse approcher mais dans son esprit de chef, tout sonne comme une véritable alarme désagréable. Le maître est trop près bien plus près que la distance qu’il tolère d’ordinaire et a toujours toléré de la part de ces faux êtres supérieurs. En cet instant, ne viens-tu pas t’allier à ceux qui nourrissent probablement leur haine ? Le Rictus aux airs de crabe avarié n’est nullement apprécié mais Anders ne se montre pas odieux ni même malpoli pour autant. « Je me porte garant de leur loyauté. Je connais mes hommes et s’ils m’ont suivi c’est bel et bien par libre arbitre. Ils se battent pour la cause et non pour quelqu’un. Certainement pas pour une icône. La manière dont je gère mes affaires ne te regarde en rien Johann. Seule ma parole compte et c’est la seule chose que nous ayons aujourd’hui, toi comme moi. ». Il récupère enfin un sourire. « A toi de voir si tu souhaites prendre ce que je t’offre. Tout le monde sait que toute négociation a sa part de risque. ». Bien évidemment qu’il touchait juste avec son sous-entendu. Mais si c’était valable pour Pollux, ça l’était également à l’inverse pour l’Osanos. « Rien ne me prouve que tes propres soldats seraient fidèles, pourtant c’est un risque que je considère. Pour la cause. ». Il n’est pas fou, le leader, préférant dans l’immédiat taire le fait qu’il compte potentiellement s’allier avec ce qui pourrait paraître comme le diable en personne. C’est une option et une pensée à laquelle il s’est longtemps adonnée, mais il sait également qu’un maître souhaitant anéantir des maîtres, ou du moins les surpasser, peut être une forte défensive dans la bataille, tout en sachant pertinemment que l’homme en question deviendrait une menace plus tard. Le diction ne dit-il pas : les ennemis de mes ennemis sont mes amis ?    

« Nous n’avons aucune réelles cartes en main dans ces négociations Johann. Il n’y a que nos paroles de leaders qui rentrent en ligne de compte. Si j’avais déjà voulu te duper, je ne serais pas venu seul. Rien ne m’empêchait de prendre quelques bras armés et tenter de faire disparaître pour ainsi récupérer tes propres bras armés et mener la guerre moi-même. Tu veux un trône qui ne m’intéresse en rien. ». Ce n’est pas nécessairement la couronne qu’il vise, Anders reste avant tout un lambda, mais si pour parvenir à ses fins il lui fallait endosser le rôle alors il le prendrait, mais ce n’est pas pour ça qu’il est face au Triton aujourd’hui. Triton qui fait chou blanc s’il pense que Pollux va répondre ouvertement à ses questions aux tendances sournoises.  



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MessageSujet: Re: for blood and glory † (johders) for blood and glory † (johders) EmptyMar 6 Mar 2018 - 14:20




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Ce n’est pas tant l’ordre qui déplaît. En tout point, Johann n’a jamais abhorré les conventions qui régissent la nation. C’est là que se creuse leur plus grande discordance, et cet intervalle se dessine entre eux comme une gorge. Au bord de ce ravin qui ne se tient qu’à quelques centimètres de leurs pattes, Poséidon n’a jamais obscuré ses opinions : il y enterrerait les bélîtres, noierait la cavité et se délecterait de son ablution, alors que Anders, comme ressuscité, ce grand alpiniste d’espoir et de conviction, tendait toujours à ressortir du trou dans lequel les Maîtres les avaient flanqués. L’alliance alors, ne promettait qu’un futur bras de fer : l’un de flot et d’eau, l’autre de sang et de chair.
Je me porte garant de leur loyauté. Je connais mes hommes et s’ils m’ont suivi c’est bel et bien par libre arbitre. En voilà, une autre jolie croyance : cette foi affranchie des dogmes et des réalités. Une fondation de nouveau chancelante, vétuste pour le futur Poséidon. N’avait-il pas lui-même su malaxer les plus grandes idées ? Comme des bêtes sauvages capturées par son lieutenant d’ombre et de névrose, Johann avait fait de ces monstres antagonistes de bien simples chiens de compagnie. Mais ça, ça, Anders l’ignorait. Ils se battent pour la cause, et non pour quelqu’un. Mais qu’en était-il alors, de Johann ? Lui qui embrassait sa propre intention comme une femme, qui l’avait épousé pour la vénérer, pour chausser son alliance à tous ses doigts ? Il n’était plus Johann. Père de personne et père de tout, il avait dans son mariage l’intention d’accoucher de sa couronne : elle naîtrait de son propre carpelle. Le sang qui en découlerait ne viendrait pas de lui, et le cri de douleur surgirait de la noyade de ceux qui avaient sous-estimé sa fièvre. La manière dont je gère mes affaires ne te regarde en rien Johann. Seule ma parole compte et c’est la seule chose que nous ayons aujourd’hui, toi comme moi. Là, Triton lève sa main avant de replier doucement son bras contre lui. Il a toujours l’air de siéger sur un trône quand bien même ce dernier reste toujours aussi invisible. Je vais devoir te contredire. Si nous devons nous lier, tes affaires seront mes affaires. Tu ne peux pas m’en vouloir de questionner ces dernières. Tout le monde sait que toute négociation a sa part de risque.
Le risque : voilà un credo plus noble. Il chante aux oreilles de Johann à chaque réveil du soleil. Il était le péché pour ses ancêtres, le vice fondateur de l’échec. Du risque, oui. Mais pas de l’inconscience. Dès lors que Johann fut né, le danger avait flotté autour de lui comme un guide. Somme toute, c’était moins le doute qui forçait à Triton de noyer Pollux de toutes ces brûlantes et séditieuses questions, de constamment tester ses phonations, mais bien plus l’indocile avidité d’entendre et de voir de quoi été fait le maudit. En cela, Johann n’était jusque là pas vraiment mécontent. Rien ne me prouve que tes propres soldats seraient fidèles, pourtant c’est un risque que je considère. Pour la cause. Triton plonge ses prunelles dans celles de Pollux. Mais à l’évidente antithèse de toi, je m’y suis préparé, Anders. Si j’interroge tes armées, je serai bien sot de ne pas questionner les miennes. C’est une malheureuse besogne, navrante même, mais nécessaire. Folie ou bon sens, cet équilibre a depuis toujours été précaire : mais Johann était loin de cacher cette obsession à traquer les loups félons, à démembrer les chimères et les fantasmes. Rien ne valait mieux que l’authenticité du réel, quand même celle ci engendrait des taillades. Johann avait fait foi de porter son armure austère, tant qu’il restait maître de ce qui se passait dans sa caste. Si j’avais déjà voulu te duper, je ne serais pas venu seul. C’est vrai, et par là j’ai pu voir que tu n’étais pas un chef imprudent. J’aime avoir autour des moi des gens éclairés. J’ai en pure horreur les fantaisistes. Et il entend, Triton. Il entend ce qui se joue là et il sait qu’il n’est plus question de badiner avec Anders. Son manège de recherche, à fouiller dans les recoins de cette « armée de Pollux » allait finalement bientôt prendre fin. Les temps l’exigent, n’avait-il pas lui-même dit ? Tu veux un trône qui ne m’intéresse en rien. Sur ce point, je doute que nous soyons aussi divergents que tu voudrais me faire croire. Johann a perdu son sourire : l’eau dans un tel biotope perd de son brillant. Elle est terne. Mais soit. Le feu en s’étendant a poussé à ce que certains… éléments se combinent.
Mais tous deux savaient pertinemment que le pont au-dessus du ravin n’avait rien d’immuable. Et un jour viendrait où il servirait probablement de cale à Anders.
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MessageSujet: Re: for blood and glory † (johders) for blood and glory † (johders) EmptySam 10 Mar 2018 - 20:45

Johann & Anders

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La case dans laquelle les Hommes lambdas et les mêlés ont été jetés par ces autres continue de se briser de jours en jours. Elle s’étiole et s’effrite à chaque seconde qui s’écoule, ce que Johann ignore probablement ou bien refuse de voir, bien trop aveuglé par ses propres œillères qui le fixent tout droit sur l’objectif que lui seul s’est atteint. Quoi qu’il en dise, Anders ne fait que gratter la surface de ce qu’il pense être le but de cet homme à la barbe grisonnante qui lui fait face. Car quoi que l’Osanos puisse penser, dans sa propre et probablement haute opinion de lui-même, il n’est rien de plus qu’un homme, qu’il puisse avoir été béni des dieux par l’utilisation d’un pouvoir. D’un élément. Il n’est aux yeux de Pollux que son égal, et il ne craint en rien ces capacités qui sont les leurs, depuis l’enfance il ne les craint pas. Au tout début un peu, alors qu’il commençait à peine à marcher, forcé de fuir. Mais arrivé à l’âge de six ans, il a tout bonnement refusé d’avoir peur d’eux. Ils n’étaient devenus que des monstres à part entière capables du meilleur et surtout du pire. Alors non, à presque quarante ans, Pollux ne plierait pas l’échine ni ne baisserait les yeux devant Johann si ce n’est pour regarder la crasse apparaître sur les chaussures de l’aîné.

Palabres lâchées dans l’air presque étouffant d’humidité morbide, il finit par se figer, le grand roux, prenant de nouveau place en face du maître de l’eau comme si ses pieds voulaient prendre racine dans le sol. Bras croisés, il n’est pas vraiment étonné d’entendre la réponse qui suit concernant leurs affaires respectives. « Qui a dit que je t’en voulais ? Je ne fais qu’énoncer le fait que la manière dont je gère mes troupes n’a pas de poids dans l’objet du marché que l’on s’apprête à passer. Ai-je osé remettre en cause tes capacités à manager tes propres suiveurs ? Je ne crois pas. Ça ne va pas plus loin que cet état de fait, Johann. ». Le trône invisible sur lequel semble s’asseoir le vieux poiscaille ferait doucement rire l’habitué des champs et forêts, dorénavant même, l’habitué du sable et chaleur des îles. Il n’y a guère qu’Aeristin qu’il n’a que peu de fois traversé. Du risque, oui. Mais pas de l’inconscience.. « Bien évidemment. » qu’il ne peut s’empêcher d’acquiescer d’un fin sourire en coin et un hochement de tête qui ne se veut pas moqueur. Il n’y a pas de place pour la moquerie ici. L’enjeu est bien trop important. Mais à l’évidente antithèse de toi, je m’y suis préparé, Anders. Si j’interroge tes armées, je serai bien sot de ne pas questionner les miennes. C’est une malheureuse besogne, navrante même, mais nécessaire. Œil pour œil se toisent mutuellement de ce même air mutin et horriblement sérieux alors que leurs langues abattent lentement les cartes qui se présentent à eux les unes après les autres. Duo de titan et rencontre presque prophétique qui se joue en cet instant et ne voulant pas s’arrêter, là où la brume épaisse, elle, continue pourtant de les y confiner. Il y a du bon dans le fait que Johann fasse ses propres observations et déductions. Anders s’est en effet plus ou moins préparé à l’éventualité d’un refus de certains membres de son armée, mais il n’a certainement pas foncé ici tête baissée, ce qu’a l’air de supposer l’écailleux. Pollux ne contredira pas, car cela arrange bien ses affaires dans le fond que le vieux poisson ne puisse réellement parvenir à lire entre les lignes, tout comme des parts de flou flottent au-dessus de la silhouette imposante de son vis-à-vis. C’est vrai, et par là j’ai pu voir que tu n’étais pas un chef imprudent. J’aime avoir autour des moi des gens éclairés. J’ai en pure horreur les fantaisistes. Le sourire qui traîne déjà depuis plusieurs secondes aux traits du rouquin finit par s’agrandir gentiment. « En un autre temps et autre lieu, sans doute aurions-nous pu sincèrement nous entendre. ». Vérité même, car le lambda ne peut réfuter la prestance de l’homme en face ni ses capacités d’orateurs ou encore de leader. Il y a derrière le masque une manière de pensée qui dans d’autres circonstances aurait très bien pu convenir à Pollux. Mais ils ne sont pas dans ce temps ni dans ce lieu. Ils savent tous les deux que l’entente et l’alliance ne sont que temporaires. Perdurer n’est aucunement le but, tôt ou tard leurs chemins divergeraient, et en les mots de Johann se cache probablement l’indicible vérité. Celle qu’Anders cherche encore à nier. Sur ce point, je doute que nous soyons aussi divergents que tu voudrais me faire croire. Les azurines fixent les autres et les bras se décroisent en silence. Sans doute court-il après un autre genre de trône, de celui qu’il ne voit pas encore, tapis juste derrière cette envie fugace de mener les lambdas et les mêlés sur une échelle d’égalité. Mais l’égalité avec les maîtres, est-ce véritablement ce qu’il veut ? Seul Anders le sait, et seul Johann semble aujourd’hui capable de soupçonner une telle avidité qui ne devrait pas exister. Ils sont peut-être deux grands hommes aujourd’hui, mais Pollux n’est pas aveugle, la grandeur n’émane pas d’un seul homme, elle vit au travers d’une communauté. Mais soit. Le feu en s’étendant a poussé à ce que certains… éléments se combinent.

La mine est redevenue sérieuse à mesure qu’il hoche à nouveau la tête, prunelles rivées sur son nouvel associé. « Tu me vois ravi de cette censée décision. ». Dorénavant lié, Anders sait qu’il n’a pas intérêt à se planter.  




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MessageSujet: Re: for blood and glory † (johders) for blood and glory † (johders) EmptyDim 11 Mar 2018 - 15:59




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Bien loin de cette forêt, Triton peut entendre ses aïeuls. Ceux là même qui avaient toujours promu la finesse de la politique, le doigté doucereux de la diplomatie et l’harmonie des homélies. A cet instant où le consenti s’était trouvé, il semblait qu’ils s’étaient mis à souffler sur sa silhouette un vent d’estime nouvelle, et la sensation, si elle lui était inhabituelle, n’avait rien de désagréable. De celui dont n’avait été question qu’ardeur démesurée et orgueil blessé, que sève coulante et qu’indécence malhonnête, s’élevait finalement une sagesse toute neuve, topique de sa lignée. Une fraîche prudence forgée des coups de sa propre paranoïa, une arme inaccoutumée dont Johann avait ignoré longtemps qu’il avait l’habileté de manier. Roi de frénésie et prince d’ouragans, Triton se surprenait lui-même de cet accord, certes précaire, volage comme l’air et la mer, mais qui revêtait là une forte tangibilité. Ça ne va pas plus loin que cet état de fait, Johann.
Mais tant s’en faut, ça l’était. Il n’était pas ignoré que les deux maestros dissimulaient leurs plus grandes partitions pour leur solo sui generis, une partition soufflée au creux des oreilles de leurs plus fidèles mélomanes. Et si l’assurance de ce moment ne s’inscrivait sur aucun almanach, l’ordo inévitable amenait forcément les interrogations qui avaient été la matière principale de ces joutes verbales. Et quels plus grands orchestres que ceux de l’armée de Pollux et de la résistance ? En un autre temps et autre lieu, sans doute aurions-pu sincèrement nous entendre. Mais Johann ne relève pas : il est loin des désillusions, des fabulistes, des « il pourrait ». Les si n’ont jamais gravi montagnes, ni même n’ont ils parvenu à éteindre incendie ou endiguer quelques vagues. Les « il pourrait » ne sont qu’ignominieuse bâtardise issue des « je ferais ». Et il est salvateur pour Triton de ne jamais questionner le jadis, de ne savoir perturber ou mutiler la réalité au sein de Morphée, d’altérer les couleurs pour crayonner de mille et cents jolis leurres. S’il venait à le faire, c’est le regret qui rongerait sa peau cuir, comme le sel corrode les plus stables remparts, même ceux du cœur. Tu me vois ravi de cette censée décision. Mais y avait-il la moindre clairvoyance, dans cette alliance entre l’eau et le rien ? Non, aurait-il songé quelques heures avant à peine, parce que le rien putatif s’était révélé être plus pugnace que Triton avait prédit. Le rien n’était-il pas après tout l’ennemi du tout ?
La tête se penche un instant, comme pour s’étirer. Finalement, la silhouette reprend le chemin du cœur du biotope tant détesté, avant de s’arrêter. Alors c’est entendu. Nous nous reverrons en… d’autres temps... en d’autres lieux.
Et Triton plonge.

SEPT SEPTEMBRE DEUX MILLE CENT SOIXANTE QUATRE
azurite, quartier général de la résistance

Et l’autre temps et l’autre lieu s’imputa plus vite que tous deux n’auraient eu la prétention d’augurer. La sommation froncée dans le creux de la nageoire, Triton écume. La moindre de ses écailles crèvent de l’effervescence de son eau, celle là même dans laquelle il nage depuis quelques temps. Atalante, captive, recluse, est otage du brasier. Atalante, qu’on avait, comme une innombrable multitude de choses, lui avait été dérobée. Et la flamme exaltait aujourd’hui sa félicité sur un bout de parchemin rutilant, tandis que sa tendre poiscaille était noyée dans l’ombre. Les précieux délateurs de la Mer avaient fourni la missive sans attente, et Johann, aussitôt que ses yeux avaient épousé contre son gré la ponce de leur lettrine, avait laissé une vague de courroux l’emporter. Mais dès lors que la rage s’était apaisée, dès lors que sa mer était redevenue lac de méditation muette, elle avait mué sous les séismes de fureur. Aussi limpide que la source qui prodigue lavure, le feu venait de donner l’occasion à sa furie azurée d’ouvrir ses vannes. A leur fatal regret.
Lové dans un confortable fauteuil, Johann attend. Il ne lui avait fallu qu’un instant pour faire parvenir sa propre missive à son surprenant coalisé. Celui-là même qu’il guettait derrière un office vidé, au creux de son quartier général enragé. Les rencontres avec Anders Pollux revêtaient une intimité à la fois cordiale et pesante : chacun ayant, à ces rancards insolites, à affronter son propre malin. Et après une éternité, la porte s’ouvre. Si l’environnement n’est pas le même qu’à leur première entrevue, les visages sont habillés des mêmes airs.
Johann se lève, plus par désir de se mouvoir que par pure courtoisie. De là, sa nageoire s’étend et la paume s’entrouvre pour balancer vers l’humain la missive qui l’avait tant animé devenue boule de papier. L’autre l’intercepte. Ne parlais-tu pas de rage de vaincre, Anders ? Ses mains s’écrasent sans bruit sur la table, et le regard ne décolle pas du chef de l’armée de Pollux. La voilà, ma rage. Et elle nécessite le soutien de la tienne. Nul quatre chemins dans le quartier général de Triton : sa mer n’est irriguée que par un unique fleuve. Et Johann n’a jamais été du genre à tourner autour du pot.


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MessageSujet: Re: for blood and glory † (johders) for blood and glory † (johders) EmptyMar 13 Mar 2018 - 11:25

Johann & Anders

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Adorable. C’est le surnom ironique qu’il pourrait lui donner en cet instant, face à la froideur et aux airs soudainement guindé du poisson suite à sa petite constatation. Anders est loin de ces fantaisistes, bien trop terre à terre pour y avoir été jeté tête la première comme un malpropre alors qu’il ne savait même pas encore marcher. Pourtant, aujourd’hui, alors que la silhouette massive commence à s’éloigner en évoquant l’accord comme entendu, il ne peut que sourire en coin davantage à cette vision. Non. Il n’en avait pas moins attendu de l’homme en question, fidèle au personnage qu’il s’était imaginé avant de fouler le sol de cette clairière dissimulée. D’un hochement de tête qui acquiesce dans le dos du triton, roi des mers déchainées, le leader de l’armée tourne les talons mains dans les poches et disparait au milieu de la brume comme si rien n’y personne ne s’était entretenu en ces lieux aux allures mystiques.

7 septembre 2164 - azurite
Les talons boueux claquent contre le sol plus riche que ce qu’il n’a connu. Pollux ne prête guère d’attention à toutes ces fioritures, le luxe n’est pas quelque chose qui l’intéresse, ni même l’argent d’ordre général. Alors lorsque les billes claires se posent sur le bureau vidé de tout objet, il n’hausse même pas un sourcil. La missive seule avait suffi à faire comprendre au rouquin que poisson était de bien mauvaise humeur. Si cela l’avait freiné à venir aussitôt lui rendre une petite visite ? Bien sûr que non, et il avait même pris son temps, car il n’y a rien de mieux que de se faire désirer raisonnablement. Ni trop en avance, ni à l’heure, ni trop en retard. Juste ce qu’il faut de timing idéal. Assis dans son large fauteuil, Johann donne encore plus l’air de siéger sur un véritable trône fait de sang et d’eau. Soit, Anders ne pipera mot sur cette image, lui qui demeure figé sur ses deux pieds en attendant que l’aîné ne daigne enfin bouger ; Chose qu’il fait au bout de quelques secondes après qu’ils se soient toisés en chien de faïence, occupés à analyser l’état d’esprit dans lequel ils se trouvent tous deux respectivement. Papier froissé le heurte et les doigts rugueux le récupèrent, sentant la colère bouillonnante qui émane du poitrail de l’animal. Ne parlais-tu pas de rage de vaincre, Anders ? Les doigts déplient délicatement le papier et en apprécient peu les écritures. Entre les mains de quelqu’un d’autre, cette invitation paraîtrait réel papier de goût, mais pas entre celles du leader. Seul un sourcil finit par se hausser, prunelles dévisageant la raison du mal être de l’Osanos. Une invitation. Douce ironie que celle-ci, il est vrai, mais Pollux se tait. La voilà, ma rage. Et elle nécessite le soutien de la tienne. Lentement, le lambda se rapproche du bureau où il vient déposer le morceau de parchemin, dorénavant seule et unique présence de ce bois vierge.

« Et que comptes-tu faire de cette rage commune, dis-moi ? ».

Il ne voit pas la raison qui pousse le vieux poisson à maudire une union, serait-ce parce que l’une de ses filles était de base dans la course au St Graal ? Non. Pollux ne peut pas croire une chose pareille, Johann est bien trop malin pour oser se risquer à laisser gronder sa colère pour une invitation de pacotille. Il y a autre chose qui se cache derrière. « Je tends à croire que je n’ai pas fait tout ce chemin pour un vulgaire coup de sang. ». Il attend des explications, pour se prononcer, savoir si oui ou non il proposera les services de son armée. Johann dit avoir besoin de son aide pour une chose dont il ignore encore la teneur, Anders veut s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un caprice. L’attitude de l’Osanos ne trompe pas toutefois, et ce n’est pas un manque de confiance que de simplement demander ce qu’il attend exactement de leur participation. Pour autant, il n’est pas certain de n’avoir jamais vu le chef de la résistance aussi agacé. Le rouquin connait bien les excès de colère et les envies de sang, la soif de vengeance aussi qu’il continue d’embrasser avec du recul. Caitlyn, il la cherche avec véhémence. Les hommes de leurs carrures n’aiment que peu ce qu’ils considèrent comme des trahisons ou des coups-bas. Ainsi, d’une certaine manière, Anders est-il en mesure de se reconnaître un tantinet face au chaos qui règne dans la pièce, expression de la rage qui bat en son sein. « Il va me falloir un peu plus d’explications que de simples dorures sur un bout de papier qui n’est, en soi, même pas digne d’intérêt. ». Un fin sourire en coin apparait sur les traits du rouquin qui vient croiser les bras contre sa poitrine dans l’attente d’une suite.    


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MessageSujet: Re: for blood and glory † (johders) for blood and glory † (johders) EmptyMer 14 Mar 2018 - 10:25




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La vague est agitée d’un courroux et d’une furie tremblante : voix éraillée, prunelles rudes et muscles rigides, Triton a l’air que revêtent les couloirs rocheux des plus hargneuses varappes. Le teint fané reflète le ciel couvert en ce jour, et de terribles nimbes se sont creusés sous ses yeux. Il était évident que Johann était victime d’humeur mastiquant la moindre narcose possible avant même que celle-ci ne puisse s’établir. Mais la dégaine est moins prestance que lors de leur première rencontre : point d’apathie, bien moins de flegme, si elle ne paraît pas fanée pour autant, elle atteste d’une frénésie sempiternelle. Le visage entier du requin trahit une aigreur nouvelle, qui avait éclot dès lors que Anders avait crevé la porte de sa pièce. Et que comptes-tu faire de cette rage commune, dis moi ? Les nageoires plaquées contre la surface boisée, les doigts se recroquevillent, et les griffes percent presque la peau sous l’étreinte brutale qu’il exerce. Poings fermés, Johann bouillonne. Tu n’en as nulle idée, Anders ? Râle saumâtre qu’il crache, Triton, l’écume amère éructant d’entre ses lippes. Je tends à croire que je n’ai pas fait tout ce chemin pour un vulgaire coup de sang. Triton est statue de sel : l’autre n’a pas fini ses élocutions stériles, oiseuses, et Johann ne bronche à aucune de ses éloquences. Il va me falloir un peu plus d’explications que de simples dorures sur un bout de papier qui n’est, en soi, même pas digne d’intérêt.
Alors, Johann fait plier les ménisques : la nage contourne l’office de néant, dans une langueur profane, et la marée vient s’échouer juste devant l’anthropien. Tout rictus en cet instant paraît lointain, et il est de ces jours où le roi mer ne parvient pas à enfiler son masque d’outrecuidance, : nulle roguerie ne se dessine dans les nombreuses stries de sa mine archaïque. Le faciès manifeste tout le contraire de ses maintiens rituels. N’es-tu pas conscient de ta propre culpabilité, Anders ? L’apophtegme craque et les cordes rugueuses témoignent du nœud dans le détroit de sa gargue. Le requin s’avance, collant presque sa gueule contre celle de l’autre loup. Les yeux trahissent tempêtes et tsunamis à venir. N’es-tu pas conscient de tes faits ? N’as-tu pas connaissance que tes propres coups de sang à Dragondale et de ce qu’ils ont engendré pour ma résistance ? Et finalement, le rictus déchire le coin des lèvres : pourtant, il ne révèle qu’aigreur et acrimonie, bien différentes de son éternelle suffisance altière. Ses pas se retournent, mais Johann ne fait pas dos longtemps à son « allié ». Lorsqu’il se retourne, la gueule s’ouvre et la conque hurle, retentissant comme un orage. Ne sais-tu pas Anders que dès lors que tu as agi, ma résistance a dû se murer dans une tanière ? Ne sais-tu pas que ma sœur Atalante a été victime de ta rage, emprisonnée par ta faute ?
L’impéritie de l’autre a provoqué geyser dans le gosier déjà brûlant de Johann : là, Anders, dans toute sa superbe, s’était exhibé avec toute son ignorance, avec toute son insolence effrontée, un blasphème porté contre la gloriole du Triton : forçant Johann à dénaturer ses traits de fausses accalmies, et de révéler des semblants de son ouragan intrinsèque. Alors non, non, non… Le sourire éclot de nouveau, et les yeux balayent le sol sous leurs pattes dans cette cantilène nihiliste, avant de se relever. Non, ce ne sont pas de simples dorures. Ce n’est pas un vulgaire coup de sang que j’ai en tête. La mer redevient lac, mais les iris fermentent encore ses propres écumes. Sa main s’écrase pour pécher celle de Anders, celle là même qui retient la précieuse missive, contournant la boucle de bras. Il relève la patte, la faisant prisonnière de la sienne, l’élevant comme un succès. Je te soumets aujourd'hui l’occasion de réparer tes erreurs.
Et la nageoire le délivre.

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‹ METIER : [ leader ] de sa propre armée, celle qu'il a longtemps divulguée et dans le secret, érigée.
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MessageSujet: Re: for blood and glory † (johders) for blood and glory † (johders) EmptyMar 27 Mar 2018 - 21:42

Johann & Anders

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La hargne qui tremble au corps est palpable chez le vieux poisson et indéniablement observée par les billes azurées du leader de l’armée. Si Pollux sait que d’autres que lui devant la tempête se mettraient à vibrer de crainte, il n’en est rien le concernant, lui qui observe tel le calme avant l’ouragan la mer qui se déchaîne d’une fureur certaine. Le bout de papier est aux yeux du manant des plus inintéressants, et bien qu’il ne soit pas stupide, contrairement à ce que le vieillard peut penser, il ne fait pas le rapprochement avec l’humeur. En quoi une invitation si ce n’est sa pointe ironique peut mettre homme dans un tel état ? Question presque innocente s’échappe des lèvres de l’outrageux qui ose demander d’un air détaché ce que Triton peut bien vouloir lui arracher. Tu n’en as nulle idée, Anders ? Les paumes disparaissent et se serrent si fort qu’Anders pourrait bien croire que Johann va craquer. Au demeurant immobile, rouquin continue de toiser la furie d’un regard nullement impressionné, nullement apeuré. Il n’y a pas de terreur qui se lise dans les traits du brisé. Pas après tout ce qu’il a vu et combien de maîtres contrariés il a pu rencontrer. Il a Hector dans sa ligne de mire probablement bien plus que l’Osanos actuellement allié. Les mots s’évadent des lèvres neutres, plaisants ou déplaisants, dans le fond Pollux n’en a cure, il évoque ses pensées, ne répond pas aux élans sporadiques que le maître lui offre, attendant d’en savoir davantage et de comprendre. Peut-être est-il tout bonnement en train de pousser le sauvage tout droit vers son propre naufrage, nul ne le sait, et la silhouette qui contourne le bureau boisé continue inlassablement d’être dévisagée. Un pas, puis deux, d’une lenteur presque démesurée et d’une exécrabilité sans pareille. Voilà ce qu’il est Johann en cet instant, exécrable et décidé à ne point arranger son cas sur l’échelle de l’estime toute mesurée. Les iris croisent leurs semblables opposées sans que tête ne soit baissée. En silence dorénavant il attend et patiente, jusqu’à ce que le couperet ne s’échoue tout contre sa nuque tel le glas d’un courant d’air froid. N’es-tu pas conscient de ta propre culpabilité, Anders ? Visage aigri se penche, à quelques centimètres de celui qui prend de l’âge, qui a les traits tirés mais certainement pas déjà aussi ridés. N’es-tu pas conscient de tes faits ? N’as-tu pas connaissance de tes propres coups de sang à Dragondale et de ce qu’ils ont engendré pour ma résistance ?

Dragondale la précieuse. Dragondale, là où tout a commencé officiellement pour son armée. Bien sûr qu’il s’en souvient et bien sûr qu’il se le remémore au traître geste. Les bombes incendiaires ont tout décimé avec pour directe cible dans la visée les précieux membres de la résistance. Un sourire pourrait naître à la commissure de ses lippes mais il n’en est rien. Il ne fait que l’observer se faire peau de chagrin, pourtant le virtuose des mers ne fait simplement qu’être amer. Jamais prunelles ne s’abaissent, lutte de tous les instants avec l’acharné qui bifurque pour mieux temporairement tourner le dos. Il ne courbera pas l’échine, n’en a nullement la teneur ou même l’envie, enfant des rues devenu terreur des hauts lieux. Ne sais-tu pas Anders que dès lors que tu as agi, ma résistance a dû se murer dans une tanière ? Ne sais-tu pas que ma sœur Atalante a été victime de ta rage, emprisonnée par ta faute ? A défaut d’ignorance, c’est belle et bien l’insolence silencieuse qui prime, car le rouquin connait parfaitement ses agissements et ses actes, il n’a fait que vouloir vérifier, s’assurer pour mieux deviner, et bien que les explications tombent sans silence, Anders ne voit toujours pas ce que l’aîné attend de sa personne. Alors non, non, non… Non, ce ne sont pas de simples dorures. Ce n’est pas un vulgaire coup de sang que j’ai en tête. Le rictus se révèle presque, mais à défaut d’eaux calmes, la paluche trouve le sienne et enserre ce poignet qui est le sien. Brusquerie du geste que Pollux n’apprécie que trop peu. Toucher qu’il abhorre d’un regard devenant obscurité profonde et avertissement silencieux. Je te soumets aujourd'hui l’occasion de réparer tes erreurs. Morceau de papier de nouveau entre ses doigts, le leader s’insurge et pince les lèvres ; imite le geste libérateur de Johann et récupérant sa main d’un mouvement presque rageur, pas suffisamment fort pour prouver son agacement, mais assez sèchement pour le soupçonner.

« Ce n’était nullement une erreur. ». Que cela plaise au Triton ou non, cette manœuvre a permis à l’armée de s’agrandir et d’exploser. « Mais j’accepte de t’aider à remettre les choses en ordre. ». Il le fixe intensément. « A une condition. » qu’il expose alors sans autre forme de cérémonie ou de procès. « Je t’aide à redorer ton blason, tu profites même de cela pour récupérer ta chère sœur, et en échange tu m’aides à détruire le repaire de la Ligue. ». Cette fois, il penche légèrement la tête et se rapproche à son tour de quelques pas pour toiser l’autre, nez à quelques centimètres du sien. « Tu as ta rage Johann, et j’ai la mienne. Qui plus est… La Ligue est un ennemi commun. N’est-ce pas là ce que font des alliés après tout ? S’entraider ? ». Son visage recule légèrement, juste assez pour être en mesure de le toiser pleinement dans les yeux. Allez Osanos, je sais que tu es capable de ressortir ce fameux rictus d’autosuffisance et de satisfaction diabolique…



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MessageSujet: Re: for blood and glory † (johders) for blood and glory † (johders) EmptyMer 28 Mar 2018 - 18:28




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Anders le séditieux ne saurait baisser prunelles. Là, immobile comme une statue de glace, il est givre et frimas, comme si une bruine opaque s’était faite probloque de ses orbites. La phonation échauffée n’a pas eu l’air de vivifier sa carcasse transie, et Triton fulmine. De son raz de marée, il ne s’extirpe de la cible aucune excuse véritable, et nulle culpabilité ne se peint sur les plages pâles de son allié. L’autre retire sa main avec une véhémence mesurée, comme pour frôler l’eau brûlante sans pour autant la faire déborder.
Ce n’était nullement une erreur. La contradiction est dangereuse, car Triton n’a pas pour habitude de rencontrer la plus infime réfutation. De ses mots, on se contente d’hocher la binette. Mais s’il aurait pu s’agacer, il n’en fait rien : tant s’en faut, Johann travaille soudain à apaiser son impétuosité. Ses traits se lissent, et les phalanges ont cessé de se raidir, se relâchant, tandis que le regard, plus lent à cette nouvelle détente, reste toujours aussi noir. Le ton qu’il emploie par la suite frôle les maximes morales des précepteurs, lui qui s’affiche comme régent de tous les emportements, de toutes les passions véhémentes. Ta rixe a fait enfermer mon propre sang. Il faut à tout chef savoir évaluer les dégradations collatérales que ses décisions peuvent entraîner. La langue claque, le palet gratte. Car Johann n’est ni sagesse ni pondération, et les paroles sonnent comme sournoiseries hypocrites ; lui-même après tout ne s’enquiert jamais de ce qu’il a ordonné. Ses ordonnances ne sont que bravades, et tous les périls qu’il peut établir, quels qu’ils soient, l’exaltent jusqu’à aveugler ses parages les plus adjacents. Mais j’accepte de t’aider à remettre les choses en ordre L’oreille se tend et les bras se croisent, comme un professeur qui attend réponse à sa leçon. À une condition. Je t’aide à redorer ton blason, tu profites même de cela pour récupérer ta chère sœur, et en échange tu m’aides à détruire le repaire de la Ligue. Les orbites s’écarquillent et il ne faut qu’une fraction de seconde à Poséidon pour éclater en rire tonitruant. Versatile, Triton l’a toujours été, et de son côté imprévisible, il en a toujours joué. La carcasse s’étouffe presque, et les poumons s’enfièvrent. La voix s’élève, étranglée par ses secousses de désopilance. La Ligue ? Une menace ? Le pacifisme n’est-il pourtant pas au centre de leur culte ? Cette colonie : une brise paisible et placide, de ceux qui se prônent défensifs et exècre l’offensive. La Ligue, cette antimilitariste, flanquée dans une tanière de repli et de sûreté, le genre que Triton ne juge pas pernicieux, mais seulement stérile. Un exemple timoré d’improductivité et de craintes. Un canular, presque, à ses yeux querelleurs et assoiffés de fluide vermeil. Mais soit. Si ta seule condition est d’ensevelir ces crédules… Il se retourne un instant, tournant l’épaule le Triton, le menton enfoui dans sa nageoire en toisant l’invité. Puis la charpente lourde du suranné se replace, et le ton se fait asticotant. N’es-tu pas toi même issu de cette faction ? Tu as ta rage Johann, et j’ai la mienne. La bouche s’entrouvre, et le rictus a fait son beau retour. Anders, qu’il n’estimait pas pouvoir désirer l’abrogation d’un simple asile infécond de la moindre virulence, semblait pourtant couver un enfant d’acrimonie et d’âcreté envers ces derniers. Je m’étonne chaque jour qui fait de découvrir lentement nos ressemblances, Anders. Il est proche, l’animal, le museau expirant un souffle chauffé par un désir d’anéantissement, et ses iris se sont débarrassées de l’épaisse brumaille. Qui plus est, la Ligue est un ennemi commun. N’est-ce pas là ce que font des alliés après tout ? S’entraider ? Oh, là, je crois que ce qui nous rassemble en cette clause aujourd’hui, va bien au delà de nos simples intérêts. Car il a reconnu la même fièvre qui n'a jamais su le quitter lui-même sur le front presque suintant de son cadet. Finalement, Johann rompt l’intimité de cette proximité qu’il avait lui-même, quelques instants auparavant, installé. Il erre quelques pas plus loin, faisant dos à Anders, l’air pensif que revêtent ceux qui savent déjà ce qu’ils vont prononcer. Alors il se retourne, l’ironie plaquée contre sa bouche fendue en un énième rictus. Parlerais-tu autant que je le fais en cet instant de vengeance ?
Peut-être avait-il sous-estimé le chien sauvage, à leur première rencontre, car sous la fourrure se cachait-il peut-être un aussi grand loup que lui.



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