pseudo et prénom ‹ Iso/Inès âge ‹ 18 ans dans moins d'un mois    comment as-tu trouvé le forum? ‹ J'ai écumé les pages de Bazzart    pays ‹ France, Belgique j'alterne entre les deux. fréquence de connexion ‹ Minimum trois fois par semaine mais généralement sauf absence je passe tout les jours. votre avis sur le forum ‹ Magnifique niveau design, rien à dire. Et c'est un forum vraiment très bien travaillé, dans les moindres détails. Bref parfait    parrain ? ‹ Juste moi et mon esprit dérangé    smiley préféré‹    gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

« Tu te débrouilles bien Drysis ! » Tu te glisses dans son dos, la fine lame de ton épée se mouvant jusqu’à sa gorge. Tu ris vivement. « C’est Evangeliya ! ». Tu prends une grande inspiration, ton entrainement était terminé pour aujourd’hui. Tu tapes dans le dos de ton meilleur ami et l’encourage pour la prochaine fois où tu comptes le battre. Tu n’étais qu’une adolescente mais tu étais déjà très douée. Certes tu n’avais que peu de force mais tu étais rapide, tu suivais ton instinct et tu apprenais l’art du combat en cas de situations critiques. Tu voulais devenir une guerrière digne des Griffith, la famille que K’han servent. Malgré le fait que tu aspirais à devenir une sacerdos grâce à Eros Griffith, si on avait besoin de toi pour défendre cette famille ou le peuple de la terre, tu rapliquerais. Tu t’appliquais à être une femme intelligente, combattive et briller dans l’académie. Demain était enfin l’heure de la cérémonie de l’académie de Koldoveretz où tu serais liée à un mêlé qui devra te protéger. Même si tu ne pouvais y échapper, tu n’étais pas une adepte de l’idée. Tu savais déjà te battre et être protégée par quelqu’un à qui tu devrais sûrement apprendre la moitié de ce que tu étais capable de faire ne te plaisait guère. Tu savais que cette cérémonie était une tradition d’Aksana et qu’au fond cela était profitable à la paix entre les mêlés et les maîtres. Mais tu ne parvenais pas à changer d’avis. Avant de la voir.


Quand ils t’ont relié à elle, cette mêlée au doux nom de Vanylle tu avais soupiré. Tu t’étais réveillée à ses côtés, l’esprit envahi par le brume et le corps ankylosé. Vous vous êtes regardés. Tu pensais réellement qu’elle serait un poids. Tu ne voulais pas d’elle. Pourtant au fil du temps, elle a sut t’étonner, attiser ta curiosité et même t’attirer. Pour toi c’est banal, c’est le lien de tout adiutor et maître. Tu ne réalises pas que tu es attirée par Vanylle, que tu veux être près d’elle parce que le contact de sa peau te fait frémir, que son regard te chamboule et électrise ton corps. Tu ne l’assumes pas et tu ne nieras en bloc à chaque fois qu’on te questionnera à son sujet.

Tu n’avais rien eu à lui apprendre. Vous vous battiez ensemble avec plaisir, défi. Vos corps se frôlaient, se plaquaient brutalement l’un contre l’autre. Tu aimais ça sans réaliser que cela n’avait rien à voir avec le fait de manier les lames comme si elles étaient une partie de toi. Cette fille, tu ferais tout pour elle.

Tu l’aimes ? Non évidemment que non.
Du moins selon toi.
L’amour n’est pas encore à son apogée mais il nait progressivement en toi.


Le festival de Dragondale était l’une de tes fêtes préférées. Tu avais laissé les sacerdos pour passer du temps avec tes amis, ta famille. Tu les aimais, tes sœurs. Profondément. Tu avais décidé de les laisser un peu toutes les deux, voyant plus Draenis que ta sœur Cedraella. Tu bavardais avec tes compagnons du festival, tu riais. Heureuse que tu étais. C’était une belle journée et tu redécouvrais l’insouciance de tes juvéniles années. Tu regardes Draenis partirent avec ses amis. Elle est belle, elle rayonne, elle est lumineuse. Elle te faisait constamment sourire et oublier les tracas de ta vie. Un véritable rayon de soleil, méritant le meilleur.

Lorsque l’explosion retentit et qu’elle t’éblouit, tu ne comprends pas. Le souffle te fait brutalement chuter sur un stand, le détruisant sous ton poids pourtant léger. Tu saignes, des bouts de verres ne font plus qu’un avec toi. Tes oreilles sifflent, tu n’entends rien. Tu vois flou et noir. De la fumée. Tu te relèves maladroitement après plusieurs minutes de choc. Tu les cherches des yeux, tes sœurs. Tu es l’aînée tu dois les protéger, les sauver. Tu trébuches de multiples fois, des personnes apeurées te bousculent, te font parfois à nouveau chuter. Tu cris le nom de tes sœurs. Une d’elle semble te répondre inconsciemment. C’est Cedraella que tu as entendu, tu le sais. Son cri te guide jusqu’à elle. Ta cadette est au-dessus d’un corps. Celui de Draenis.

Ton cri fait écho au sien alors que tu te précipites vers elles. Les larmes brouillent ta vue, tu as l’impression de suffoquer à cause de la fumée et de émotions. Le corps de ta petite sœur anéantit ton monde. Tu sens que tout s’écroule. C’est fini. Draenis est partie. A cause de la Résistance dit-on. Ta haine ne fait que naître durant ce funeste festival.


Après que la bile ait été à nouveau rejetée par ton organisme, tu t’effondres sur ton lit. La migraine et la fièvre ont eu raison de toi, tu n’arrives pas à faire le moindre effort si ce n’est pour manger, boire, vomir. Vanylle est dans le même état que toi. Vous êtes fatiguées, vous dormez beaucoup trop ton goût, toi qui préfères l’action. Lorsque tu te relèves fébrilement quelques semaines plus tard, tu souris. Enfin. Avant de regarder Vanylle. Tu sens quelque chose en moins. Une partie de toi semble creuse, vidée. Tu regardes la magnifique adiutor et tu comprends. Tu la prends dans tes bras. Le virus a détruit votre lien. Ton attirance, ton amour naissant pour elle sont restés. Mais tout ce que la cérémonie avait créé entre vous est parti. Tu es creuse, tu es vide. Tu commences à tout perdre, tu le sens.

Après plusieurs jours de repos, tu te décides à reprendre les entraînements. Cela fait trop longtemps que tu n’as usé de ton élément, la terre. Cet élément que tu chéris comme un bienfaiteur. C’est une partie de toi et tu ne l’as jamais laissé tomber, tu l’as toujours exercé pour atteindre la perfection. Alors pourquoi la terre te laisse tomber aujourd’hui ? Tu la sens en toi, tu la sens dans tes tripes mais tu ne parviens plus à interagir avec elle. Tu essayes jour après jour. Tu n’y arrives jamais. Jusqu’au jour où la rage monte en toi. Contre le virus et les personnes l’ayant créé. Tu les veux morts, tu imagines quelle manière serait la plus jouissive et efficace.

Soudainement la terre change. Elle semble quitter l’état de solide. Elle se réchauffe violemment. Elle entre en fusion. Tu déformes ton élément bien aimé, tu l’utilises comme un vulgaire outil et n’exploites plus toute sa beauté. Tu pleures, des larmes chaudes. Tu as l’impression qu’elles sont tout aussi chaudes que cette lave. Tu réalises. Le virus t’a changé au plus profond de toi et n’a pas juste balayé le lien que tu avais avec ton adiutor.

Tu n’es plus une maître de la terre.
Tu es devenue une mutante. Tu crées la lave désormais. Et rien d’autre.


Rejetée. Tu as été rejetée par ceux que tu admirais depuis toujours. Tu devenais une bonne sacerdos, tu étais une réelle croyante. Tu avais une foi qui te semblait sans limite.

La Religion des Sept t’a pourtant rejeté. Ceux avec qui tu avais tissé un lien profond, une véritable idéologie t’ont rejeté depuis qu’ils ont appris que tu créais la lave, que ton élément était devenu un vulgaire outil. Ta foi se heurte à un mur désormais, quelle ironie quand on pense à quel point tu étais prometteuse. Ils t’ont laissé derrière et désormais ils sont prêts à te tuer. C’est ce qu’ils veulent. Ta tête sur une pique et t’étiqueter comme une abomination. Toi, la vulgaire et effroyable mutante.

On t’a tout enlevé. Ta sœur, ton adiutor, ton élément et maintenant ta foi.

Tu ne sais pas ce qui t’arrives. Tu sens que tu plonges dans un puit profond et sombre. Qu’il n’y a plus aucune lumière pour toi, ton avenir. Tu as appris de tes erreurs à donner ta confiance même en entendant des « si » et des « peut-être ». Tu veux aussi manipuler. Tu veux aussi briser. Tu veux te venger. Tu songeais à te battre pour ta nation dans l’armée. Mais l’heure du choix se fait entendre. Tiraillée entre les Griffith que tu as toujours aimé servir avec honneur et ferveur, tu te vois pourtant bien plus en Adonis Griffith le mutant artisan de la lave. C’est à lui que tu prêtes allégeance après être devenue une mercenaire, prête à torturer et tuer pour obtenir ce qu’elle veut.

Tu sombres malgré ton honneur resté intact envers le jeune Griffith.
Tu le sens, tu ne vois plus de lumière.


Elle a disparu, Vanylle. Envolée du jour au lendemain sans aucune nouvelle. Elle n’a pas prévenu, elle n’a pas écrit de lettres, elle n’a rien laissé paraître. Tu ne sais pas s’il lui est arrivé quelque chose, si elle a décidé de t’abandonner d’elle-même. Ça te torture l’esprit, ça t’obsède. Tu es partie un temps en voyage dans différentes nations pour la retrouver et par la même occasion, remplir la mission que Adonis t’a confié. Tu t’entraînes nuit et jour à maîtriser cette lave que tu fais naître. Ta maîtrise est loin d’être parfaite mais tu ne risques plus de tuer qui que ce soit par un bête accident. Ce voyage t’a beaucoup appris. Mais il t’a aussi fait prendre goût à ce puit sombre où tu es coincée. Le métier de mercenaire te plait beaucoup trop. Te battre, torturer et tuer te plait beaucoup trop. Tout ce qui t’arrête sont les contrats qui désignent des alliés d’Adonis ou des personnes lui prêtant allégeance. Tu as peur. Tu as tout perdu et tu sens que tu ne peux te relever. Retrouver ton adiutor est pour toi la seule solution pour te raccrocher à la personne que tu es réellement et voir une infime lumière de là où tu es. Ce que tu ne sais pas c’est que Vanylle t’a bel et bien laissé tomber. Mais pour rejoindre la Résistance. La Résistance qu’on accuse d’avoir perpétré les attentats durant le festival de Dragondale. Là où Draenis est morte.

Ta haine et ton amour ne font que commencer à s’accroître.