AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
fermeture du forum
Merci à tous pour tous ces beaux mois passés sur le forum. On souhaite bonne continuation à tout le monde!

Partagez

YOU GOT ME BEGGING FOR MERCY (OS)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
avatar
Invité
Invité

YOU GOT ME BEGGING FOR MERCY (OS) Vide
MessageSujet: YOU GOT ME BEGGING FOR MERCY (OS) YOU GOT ME BEGGING FOR MERCY (OS) EmptyDim 21 Jan 2018 - 22:19

you got me begging you for mercy
why won't you release me?

Il n’y a plus de lumière. Il n’y a plus de lumière depuis bien longtemps. Les ténèbres ont tout envahi, vagues ombrageuses submergeant les ilots de sa conscience pervertie par l’égrènement du temps. Noire âme et nuit noire, elles ne font qu’une, les ténèbres détruisent tout sur leur passage apocalyptique. Perdu dans les abysses des ombres souveraines, il n’est plus rien, poussiéreux corps croupissant dans l’humidité des cachots. Tu n'es rien, pas mieux qu'un lambda - et elle a raison, la Reine infernale, et il ne s’en étonne même pas. Il n’est que souvenir, que tant ont déjà oublié. Seuls les geôliers daignent lui accorder misère en apportant les maigres repas quotidiens, sans pour autant lui accorder un seul regard. Il n’est rien, et plus jamais ne le sera. Et il attend, l’homme, il attend, il n’a plus que cela à faire. Il attend que la Mort vienne, ou il attend que l’Eternité s’empare de lui. Il ne sait plus, sans pour autant se rappeler s’il l’a jamais su.
Les souvenirs s’effacent et périssent sous les caresses des ténèbres. Bientôt, sa vie ne sera plus, réduite à néant dans les méandres des cachots. A son instar. Déjà s’oublient le soleil et la nature, et la chaleur des rayons, et le souffle du vent. Déjà s’oublient les odeurs entêtantes, et les saveurs grisantes. Mais restent la solitude éternelle, compagne qui jamais ne l’a abandonné, contrairement à tant d’autres. La seule pensée des félons de sa vie lui met la rage au ventre, quels qu’ils soient, et déjà des noms désappris réapparaissent à lui - Lyanna, Nurie, Helana, et Eartanera toute entière. Des femmes, des femmes pour qui il a faibli, des femmes qu’il a aimées de manières différentes, plus ou moins égales, mais des femmes qui ont poignardé, chacune à leur tour, le dos guerrier de l’homme.

Un bruit vient fissurer le silence implosant. Il résonne entre les murs de pierre des souterrains, il emplit les lieux de son écho impérial. Ce sont des pas qui brisent la solitude du prisonnier devenu ours sauvage, habitué du silence et de la nuit ayant oublié ce que c’était, que la lumière du soleil. Il s’accrochait à ses souvenirs, devenant de plus en plus fades de jour en jour, comme il s’accroche désormais à cette fissure bruitale. Des pas, lents et déterminés, mais bien des pas - non il n’hallucine pas, comme il l’a d’abord pensé. Pourtant, il ne bouge pas, reste prostré dans son coin, recroquevillé sur lui-même. Il n’a pas la force de bouger, et il n’en a encore moins l’envie. A quoi bon ? mélodie rythmant ses heures depuis des mois. Au début, il comptait, méticuleux dessins arborant les murs de sa cellule. Et puis il a perdu le compte, mélangeant heures et minutes, semaines et jours, sans vraiment savoir si le Temps continuait son vol, ou si les Ténèbres l’avaient englouti lui aussi.
Mais les pas se rapprochent, et de leur écho s’entend une note différente, plus aigue, moins distincte. Métallique rebond. C’est lent, irrégulier, et il doit tendre l’oreille pour distinguer la disharmonie. Puis ça se tait, aussi soudainement que c’est arrivé. C’est parti, le silence a repris ses droits. Et Loras s’éteint aussitôt, certain que tout cela n’est que le résultat d’une hallucination, œuvre démoniaque des ténèbres le dévorant.
Mais de l’ombre se détache la silhouette sibylline. Suave corps tout de noir vêtu, dominant le prisonnier de sa grâce royale. Et les ronds aciers de se relever et de rouler le long des courbes cachées, et d’enfin rencontrer le visage depuis longtemps tu. « Tu as bien changé, Loras, depuis la dernière fois que nous nous sommes vus. Quand était-ce, déjà ? » Et la voix se fait trou noir, et de ses intonations claires absous et ténèbres et silence, devenant la lumière rayonnante de ces cachots. « Juliette. » qu’il murmure à peine, la surprise pouvant se lire dans son regard l’interdisant tout autant. « Ça ne peut être qu’à Launondie, il est vrai que tu n’as pas mis les pieds sur nos terres depuis bien longtemps. Cela fait quoi ? 10 ans ? 15 ? » Elle triomphe devant lui, ignorant manifestement l’état dans lequel se trouvait l’homme, ou même la surprise qui le prenait aux tripes. Et pourtant, il se prend à son jeu, et se racle la gorge pour répondre à ses interrogations nostalgiques « 25 ans, quand tu m’as fait entrer à la cour impériale. » Les souvenirs reviennent déjà en la coquille vide et, peu à peu, l’homme se souvient de lui.
« Et puis vous m’avez appelé traitre, et on m’a abandonné à mon sort. » L’amertume colore ses articulations, tout autant qu’elle emplit son regard de mépris. Il la méprise, elle et les siens, qu’autrefois il appelait siens également. Et le jeune héritier de la famille Harlaw attire le regard, et on le promet à un avenir radieux, et aussitôt fait, on le pointe du doigt, on lui tourne le dos. Seul, il s’est retrouvé, loin de tous, interdit dans leurs cœurs. Seul, il a dû grandir par lui-même, abandonné par ses propres compatriotes. Et Juliette, plus que quiconque, avait été l’instigatrice de sa pauvre vie. Et voilà que désormais, bronze et argent d’autrefois se retrouvent, amis d’antan se toisant l’un et l’autre. « Je trouve que tu t’en ais bien sorti, malgré tout. » Et elle sourit, elle en jubilerait presque, et lui n’a qu’une envie : lui sauter à la gorge. Parce qu’il l’aimait, fut un temps, et il aurait tout fait pour elle, quitte à tout perdre. Il l’aimait, et elle ne lui a apporté qu’indifférence et malheur. Et il lui en veut, il lui en veut terriblement, d’avoir ainsi joué avec lui - mais le jeune homme qu’il fut il y a bien longtemps ne peut s’empêcher de ressentir de nouveau l’admiration qui agitait son cœur.
« Que veux-tu ? » Il cracherait bien, si seulement l’attraction d’autrefois n’enserrait son cœur de ses griffes sanglantes. Et Juliette de sourire, et de montrer triomphalement le trousseau de clefs au creux de sa paume. « Je suis venue t’apporter la liberté, Loras. » Il n’y croit pas, peut-être que l’hallucination continue, et qu’il est seul, à jamais seul, lové dans les ténèbres de sa vie. « Pourquoi ? » « Pourquoi ?! » Elle laisse un léger rire cristallin s’échapper d’entre ses lèvres rouges, et il ancre un peu plus profondément son regard sur son visage fin, parce qu’il veut savoir, il veut comprendre et percer ses ambitions sibyllines. Parce qu’elle le surprend, cette relique du passé depuis longtemps disparu, cette ennemie qu’une guerre lui a donné, et que, malgré tout, il la redoute, elle et son esprit. Parce qu’il la connait, ou du moins connaissait-il une copie du passé, et qu’il sait que son offre n’est généreusement proposée. « Tu n’en as donc pas marre de passer tes jours ici ? Te rappelles-tu, Loras, comment c’est, au-dehors ? Ne souhaites-tu donc pas retrouver les sensations extérieures, vraiment, tu préfères croupir dans ton humidité ? » Et il ne met pas longtemps à réfléchir, ça va déjà vite dans son esprit enrouillé, et la réponse tombe comme la lame qu’il attend contre sa nuque. « Qu’attends-tu de moi ? »
Le visage de Juliette s’illumine, brillant encore plus en ces sombres ténèbres, contrastant avec son univers à lui. Elle est l’étoile polaire qui l’éclairait autrefois, celle qui lui a tendu la main un jour, et l’a sorti de cette famille endeuillée qui commençait à l’étouffer. Et elle a disparu, rejoignant les rangs des traîtres, déloyaux à l’Empire, déloyaux à lui. Mais Juliette refait surface, insubmersible roc parmi les flots ombrageux, et l’étoile brille si clairement. « Enfin, nous pouvons parler. » Les clefs s’actionnent dans la serrure, et la porte tourne sur ses gonds, première fois depuis des semaines qu’elle est enfin libre de s’ouvrir. « Je t’offre la liberté, Loras, si tu acceptes de ployer le genoux devant mon époux. »

« Hors de question. » Quelques minutes déjà se sont égrainées depuis l’arrivée de la reine. Et si elle est entrée dans la cage du lion, ce dernier, bien trop abîmé par son emprisonnement, n’a pas daigné bouger, toujours recroquevillé qu’il se tient dans son coin. Les pourparlers ont commencés, ou du moins Loras n’a cessé de refuser l’offre de la bienfaitrice. « Je ne trahirai pas mon Empereur pour ton traitre de mari, Juliette. » Mépris craché à ses pieds, loyauté dévoué entièrement à ceux auquel elle le livra autrefois. Elle ne cède pas pourtant, et son visage rosier se fleure d’un rictus impérial. « Oh, mais tu n’as pas entendu ? » Elle se rapproche de lui, le sachant inoffensif à ce stade de captivité - affamé, assoiffé, et plus qu’éreinté. « L’Empire n’existe plus. » Le plaisir se lit évidemment sur son visage, et teinte ses paroles d’une satisfaction certaine. Et la surprise vient colorer celui du captif, déception et incrédulité font hésiter son esprit. « Non. » souffle murmuré, surprise inaudible, il ne la croit pas. « Ton Empereur a décidé de rendre leur indépendance aux nations. » Et elle s’accroupit auprès de lui, son regard dur s’entrechoquant à celui, plus éteint, de l’homme. « Loras, je sais que tu es resté un Eartanerien. Reviens, reviens parmi nous, reviens chez toi. » Ses yeux pétillent des promesses qu’elle lui fait, ses lèvres s’étirent - elle est belle. « L’armée eartanerienne sera tienne. Tu regagneras les terres et les richesses que tu as autrefois abandonnées. Tu redonneras un nom digne de cela aux tiens. » Des promesses qui bavent sur son menton, qui roulent à n’en plus finir sur sa langue agitée. Elle cherche, à tous prix, à le convaincre, sans pour autant lui révéler tout ce qu’il y a à savoir. « Tout ce que tu as à faire, c’est juré fidélité à Thomas. Il est, par le sang, le roi légitime de notre nation, Loras. » Et elle s’approche un peu plus, peut-être sait-elle le pouvoir qu’elle détient encore sur lui, peut-être en profite-t-elle. Peut-être, peut-être, tant de possibilités qui grisent l’ours captif. Et ses lippes s’entrouvrent, et la réponse s’en échappe, fissurant ténèbres et silence des cachots froids.
« Je te reconnais, toi, Juliette Barlow, en tant que reine légitime d’Eartanera. » Lien du passé qui revient le hanter, impuissant qu’il est devant elle et son regard fumant. Les muscles se défont, et un genou se pose à terre - le serment est scellé en ces murs secrets. « Ton mari, en revanche… » « Mon époux est ton toi légitime, Loras. Reconnais-le comme souverain, ou finis tes jours ici. » La douceur s’est vite envolée, et la fermeté royale a repris sa place au sein des lippes de Juliette. Le regard se relève et s’installer sur le visage dur de la reine, qui s’est entretemps relevée, maitresse dominante et des lieux et de l’homme.

« Amène-moi à lui. »
Revenir en haut Aller en bas

YOU GOT ME BEGGING FOR MERCY (OS)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PINNED UNDER THE WEIGHT :: anciens rps :: saison 2-