Adonis,

J'ai recommencé plusieurs fois l'écriture de cette lettre, héistant sur les mots employés, mais plus j'essayes, plus les mots me semblent dérisoires, car aucun d'entre eux ne seront jamais suffisamment. Nous nous sommes volés l'un et l'autre beaucoup de chose, sans réellement le vouloir, nous nous sommes fait à l'un comme l'autre énormément de mal. Ce n'est pas cette femme qui t'écrit, mais plutôt l'amie d'une personne qui nous est cher à tout les deux, Wanda.

Il n'y a pas de bonne façon de t'annoncer cette nouvelle alors pardonne moi si mes mots ne sont pas les bons. Le virus qui dévaste Aksana n'a épargné personne, pas même les plus innocent et les plus pures d'entre nous. Notre tendre amie se remet doucement des affres de ce virus, mais votre bébé n'a malheureusement pas survécu. Elle te l'aurait annoncée elle-même, si elle n'était pas dévastée de chagrin. Sache que je veille sur elle, que je lui apporte tout le soutient que je puisse lui donner. Les effets du virus s'estompent peu à peu, elle en ressortira indemne, si tant est que ce soit possible après l'épreuve qu'elle vient de vivre.

Je n'imagine pas la douleur que tu dois ressentir et sache que si nous sommes ennemis, c'est la future mère qui t'adresse ses plus sincères condoléances. Que les sept t'aident à trouver la force pour traverser cette épreuve que nul ne devrait jamais avoir à connaître.

Avec toute ma compassion,

Saeko.

Saeko,

De tous mes ennemis je ne pensais pas recevoir un jour une missive de toi. Ce simple échange, si il venait à se savoir, pourrait nous coûter nos couronnes. Je doute que ton époux soit heureux d'apprendre que tu échange avec un prince ennemi.

Je te remercie de l'avoir fait, bien que la douleur apportée par cette lettre soit sans doute la plus difficile que tu m'aies infligée, bien malgré toi.

J'aurais aimé pouvoir rejoindre Launondie aussi vite que possible, pour assister Wanda dans cette épreuve, que je traverse avec elle malgré que je sois auprès des miens, et elle auprès des siens. Je t'en prie, malgré ce qui nous sépare, protège là de ceux qui lui veulent du mal. Wanda est la meilleure de sa fratrie, la plus délicate et la plus pure. Elle ne mérite ni la disgrâce provoquée par le fait d'avoir porté un bâtard Griffith, ni de perdre l'enfant que j'aurais aimé connaître.

J'espère que ta grossesse n'a pas été altérée par ce virus, les enfants ne méritent pas d'être touchés par les maux qui touchent leurs parents.

Adonis.

Adonis,

La guerre n'a plus la moindre importance face à cette perte des plus cruelles. Si nos échanges devaient un jour s'apprendre, j'en assumerais les conséquences, avec la satisfaction d'avoir écouter mon cœur et d'avoir agit avec la justesse et l’humanité qui devrait incombé à des personnes de notre rang. Je ne le regrette pas, aucun père ne devrait être tenu dans l'ignorance, aussi horrible soit la nouvelle.

Je suis désolée d'être à nouveau l'oiseau de mauvaise augure. Pour ce que cela vaut, je n'ai jamais cherché à te nuire, ni à te causer la moindre souffrance.

Je te promets de demeurer à ses côté et de lui offrir un soutient indéfectible, je ne laisserais personne lui nuire ou la bafouer d'une quelconque façon que ce soit. Elle m'est précieuse, je ne me pardonnerais pas s'il lui arrivait le moindre mal.

Quand à mon enfant, le virus n'est malheureusement pas le seul monstre à menacer son existence. Je suis terrifiée à l'idée de le voir grandir dans une guerre où il sera menacé par le simple fait d'être notre enfant. Je ne sais même pas pourquoi je te dis cela... Peut-être parce que je sais que malgré tout ce qui nous sépare, tu ne t'abaisserais pas à menacer la vie de mon enfant.

Saeko.

Saeko,

Comme je l’ai écrit dans ma première missive : les enfants ne méritent pas de subir les maux de leurs parents. L’enfant que tu portes ne fait pas exception, et mes sentiments n’entraveront pas ce jugement. Je n’ai pas voulu de cette guerre. Tu sais peut être désormais la véritable raison de mon enfermement, en août dernier. Elle est la preuve que je ne suis pas comme mon père. Au lieu d’arracher Eartanera à l’Empire, j’ai tenté de récupéré nos terres pacifiquement.

Encore aujourd’hui j’ose espérer que la guerre ne durera pas aussi longtemps que celle que nos parents ont mené de front. L’Empire est une hérésie, trop de peuples différents se côtoient et ne peuvent être représentés par une seule culture, une seule nation.

Je souhaite à ton enfant la chance de naître, et plus encore, de naître dans un monde en paix. Peut être un jour aurons nous la possibilité de nous réunir afin d’en parler. Mais je crains que nous ne soyons tous les deux pas en position de prendre la décision d’un pacte de paix entre Flamaerin et les autres royaumes. Seuls mon père et ton mari en êtes capable, ainsi qu’Elizaveta Valaeris et la royauté légitime d’Aguarinui.

Je sais que je ne devrais pas demander une telle requête à celle qui devrait être mon ennemie mais peu importe. J’aimerais voir Wanda, pourrais-tu m’aider ? La savoir en souffrance, sans pouvoir être là, est un fardeau de plus dont j’aimerais m’affranchir. Nomme tes conditions si tu le veux, exige d’être présente si tu le souhaites, je veux simplement la voir sans avoir peur d’être arrêté et exécuté par ton mari.

Adonis.

Adonis,

Je n'ai jamais rien su de ce qui ont poussé mon époux à t'enfermer. Il garde jalousement ce secret. J'ai cessé de le questionner à ce sujet depuis longtemps, bien trop consciente qu'il n'était pas prêt à partager ce qu'il y a eut entre vous deux.

Je ne m'aventurerais pas sur le sujet de la politique avec toi, peu importe ce que je pense, j'espère que nous trouverons une entente avant que cette nouvelle guerre ne cause trop de dommage sur le peuple, de tout horizon confondu. il est indispensable de trouver une issue, pour eux, ils méritent des dirigeant capable de prendre des décisions pour leurs biens avant toutes autres choses.

Il m'en coûtera probablement, mais je suis tout à fait disposé à arranger une rencontre pour vous dés, dés que ma sœur sera entièrement rétablie. Je l'accompagnerais durant le voyage, mais je vous laisserais l'intimité de ses retrouvailles. Je ne sais pas ce que tu en dis, mais je pense qu'Aguarinui sera notre meilleure chance de nous retrouver sans que notre voyage n'éveille le moindre soupçon.

J'espère que je n'aurais jamais à regretter ce geste à ton égard.

Saeko.