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Spoiler:

You've been runnin' round, runnin' round, runnin' round
Throwin' that dirt all on my name
'Cause you knew that I, knew that I, knew that I'd call you up

Ce soir, grande fête au palais royal, et comme à chacune de ces fêtes, Aria était là, entourée de sa famille et de son adiutor. Si la plupart d’entre eux était en train de manger ou de boire, Aria, elle était au milieu de la piste de danse. Elle adorait ce genre de soirée juste parce qu’elle pouvait y danser jusqu’au bout de la nuit. Vers minuit, elle se décida a à sortir prendre un peu l’air sur un balcon. Là bas, elle retrouva Priam, son adiutor, avec qui elle avait une relation qui ressemblait à des montagnes russes. Un jour ils s’entendaient a peu près bien, le lendemain ils se chamaillaient comme des chiffonniers. Le voyant s’éloigner du château, elle ne pu s’empêcher de le rattraper. Après tout, il était censé resté pas très loin d’elle puisqu’il devait la protéger et non pas partir on ne sait où « tu vas où ? » Il se retourna avec un air de défi dans les yeux. « suis moi et tu verras » Il le savait, forcément qu’elle allait le suivre. Une fois de plus, il était censé la protéger alors autant le suivre et être protégée plutôt que de rester seule. « tu sais où on est ?! » demanda t-elle au bout d’une dizaine de minutes, après avoir tourné un coup à gauche, un coup à droite, après avoir descendu des escaliers. « les sous sols de la capitale » Elle se stoppa net. Les sous sols de la ville, sérieusement ? si il y avait bien un endroit où elle n’avait jamais mis les pieds, dont elle avait des rumeurs pas très positives, c’était bien cet endroit là. Elle croisa les bras au niveau de sa poitrine. « Pourquoi tu m’as amenée ici ?! » Le jeune homme se retourna vers Aria et leva les yeux au ciel, signe d’exaspération. « C’est toi qui m’a suivi. Maintenant, de deux choses l’une, soit tu viens avec moi, soit tu rentres au palais, toute seule » la jolie blonde regarda autour d’elle, une espèce de petite ruelle sombre, presque glauque, autant dire qu’elle n’avait pas envie de rester là très longtemps, mais rentrer seule au palais ne l’enchantait pas non plus. « d’accord je te suis ». Ils marchèrent cote à cote en silence pendant quelques minutes qui semblèrent être une éternité. Puis, ils s’arrêtèrent devant une grande porte noire. Priam se tourna alors vers Aria, l’air grave. « Ecoute moi bien Aria, une fille comme toi n’a rien à faire dans ce genre d’endroit, ce que tu vas voir ici, tu n’en as probablement jamais entendu parler et tu devras le garder pour toi, c’est compris ? » la jolie blonde hocha la tête. C’était vraiment bizarre comme situation. Jamais Priam n’avait pris cet air là avec elle, jamais il n’avait pris autant de gants pour la protéger. Elle sentait une boule se former au creux de son ventre. « si on te le demande, tu paries sur ma victoire compris ? » elle hocha a nouveau la tête, sans dire un mot et le suivi, comme si il savait parfaitement où il allait. En entrant dans cette espèce d’arène, un frisson parcouru Aria. Tout commençait peu à peu à s’imbriquer dans la tête de la jeune femme, si bien qu’elle attrapa le bras de son adiutor si fort qu’il se stoppa net et se retourna vers elle « T’es complètement malade, il est hors de question que t’ailles te battre » Il se défit de l’emprise de la jeune femme « j’ai besoin d’argent, reste dans un coin, va te prendre un verre si tu veux pas regarder » elle leva les yeux au ciel, blasée. Même pas la peine d’argumenter plus, il ne changera pas d’avis. Résignée, elle le regarda s’éloigner et entrer sur le ring. La jeune femme n’arriva pas à détacher son regard du combat, grimaçant à chaque coup que son adiutor prenait, frissonnant lorsqu’il tombait à taire, souriant lorsqu’il se relevait. Lorsqu’il fut désigné vainqueur, elle se sentit soulagée. Enervée d’avoir été trainée dans un tel endroit, énervée de devoir mentir à son  entourage sur cette soirée, énervée qu’il se mette en danger comme ça juste de l’argent. Mais tellement soulagée. (…) « Aie » « arrête de bouger » un linge à la main, aria soignait une des blessures de son adiutor, la main encore un peu tremblante, sous le choc d’avoir vu une telle violence. « t’es content de toi ? » a cet instant précis, la pression du combat quelques peu redescendue, Aria avait envie de le gifler, d’exploser en sanglots, d’oublier cette soirée. « J’aurais pas du t’entrainer avec moi » il baissa le regard. Comme si il se sentait coupable, ce qui aux yeux de la blonde était tout simplement impossible. « Je veux juste savoir pourquoi » il soupira. « Tu me dois une explication ». Il hocha la tête. « Il y a des zones d’ombre aria que tu risques de ne pas apprécier… » Et il commença son récit. Son histoire. Fils d’un maitre de l’eau et d’une mêlée, tout deux décédés, il ne lui restait plus qu’une tante mêlée et ses cousins qui avaient besoin d’argent.

You made me a, you made me a believer, believer
You break me down, you build me up, believer, believer

En ce début d’après midi, Aria avait trainé son adiutor (et peut être ami maintenant ?) avec elle en foret. Il n’aimait pas la laisser partir seule alors il avait après maintes discussions accepté de l’accompagner. Au bout de quelques heures de balade, ils se posèrent dans un coin, au pied d’une montagne. Ils attachèrent les chevaux et leur donnèrent à boire. « Aria, attend moi là deux minutes » elle cru un instant qu’il voulait aller se soulager, mais en voyant la direction qu’il prenait, il était évident que non. Alors elle le suivit dans un chemin un peu escarpé qui grimpait dans la montagne, jusqu’à se retrouver dans une petite cavité. « sympa comme endroit quoique un peu sombre » lacha t-elle un léger sourire aux lèvres. Elle pourrait jurer avoir entendu Priam souffler, agacé d’avoir été suivi. « je t’avais dit de m’attendre dehors » et comme d’habitude, aria n’avait pas écouté. « c’est quoi cet endroit ? » curieuse, la petite aria. Très curieuse. Mais ça ne changeait pas de d’habitude. Elle avait toujours été très curieuse et l’était encore plus avec Priam depuis qu’elle en connaissait un peu plus sur son histoire. « c’est pas tes oignons et va m’attendre dehors » pour la confiance, on repassera. La blondinette regarda l’endroit et passa sa main sur une des parois de la cavité. « si tu as l’intention de t’installer par ici, j’te conseille de trouver un autre endroit, l’air n’est pas très respirable ici » rien qu’en touchant la roche, elle sentit la sècheresse de l’air ambiant. Elle se sentait déjà un peu oppressée depuis qu’elle avait mis les pieds ici, et toucher la roche lui confirma sa pensée. Cet endroit était extrêmement sec et pas viable. « Depuis quand tu t’intéresses à où je vis ? » elle arqua un sourcil, comme si c’était réellement ça qui l’intéressait…  « ce qui m’intéresse, ce n’est pas où tu vis mais que tu restes en vie et pour ton information, il y a un endroit similaire un peu plus bas dans les collines, où l’air est beaucoup plus humide qu’ici et où tu seras moins exposé » il grimaça. « j’imagine que ça veut dire que tu as compris ? » bien évidemment qu’elle avait compris. Dans les couloirs du palais, elle entendait souvent des bruits comme quoi le territoire de la nation de l’air était propice à trouver des cachettes pour la résistance. Néanmoins, elle avait encore du mal à faire le lien entre la résistance et son adiutor. « je suis pas débile Priam, après les combats illégaux, la résistance, bravo, tu cherches à me faire tuer ou quoi ? » Agacée. La blonde était agacée. Il était censé la protéger et elle avait l’impression qu’il faisait tout le contraire. D’autant plus que la résistance n’en avait rien a faire des mêlés. Pour eux, ils étaient juste de bonnes armes. « C’est pas ce que tu crois Aria ». Et il lui expliqua, la suite de l’histoire. Ses parents tués devant ses yeux par un maitre du feu et cette envie de vengeance.

En ce début d’après midi, Aria était en train d’arranger un bouquet sur la commode de sa chambre. « en voilà un joli bouquet ! » C’était Alaena, sa petite sœur qui venait de débarquer dans la chambre, telle une tornade. Elle s’approcha des fleurs  pour humer la douce odeur qui s’en dégageait « et tu devineras jamais qui me l’a offert » rétorqua Aria. Elle-même avait été étonnée de trouver ce bouquet de fleurs quelques heures plus tôt sur le devant de sa fenêtre, avec un simple « merci » accroché aux branches. « je le connais ? » l’heure de l’interrogatoire avait sonné, mais Aria n’avait aucun soucis à répondre à sa sœur sur l’identité du mystérieux propriétaire de ce bouquet. « oui et tu le vois même quasiment tout les jours » Alaena ouvra grands les yeux d’étonnement. Visiblement un nom venait de lui traverser l’esprit et elle avait du mal à y croire. « non ?! » Aria hocha la tête, a vrai dire, elle était la première étonnée d’avoir reçu ce joli bouquet de son audiutor. « et si » Elle fit un léger sourire à sa petite sœur. Cette dernière connaissait bien les relations entre Aria et Priam, ça n’avait jamais été le grand amour, c’était a peine si on pouvait imaginer une possible amitié entre eux, et voilà que maintenant il lui offrait des fleurs. C’était à ne plus rien y comprendre. « c’est Priam qui t’as offert ce bouquet ?! » lâcha Alaena comme si elle venait de découvrir une vérité absolue. « lui-même » Alaena alla s’installer sur le lit de sa sœur alors qu’Aria arrangeait encore le bouquet. Ce bouquet lui avait fait tellement plaisir qu’elle avait envie de le mettre vraiment en valeur. Elle l’avait changé trois fois de vase, avait changé les lys de place à plusieurs reprises, mais ce n’était pas encore parfait. « j’ignorais qu’il était capable de gentillesse celui là » Si il y a bien quelqu’un qui était au courant de la relation qu’Aria avait avec Priam, c’était bien sa petite sœur. Et autant dire qu’elle ne le portait pas vraiment dans son cœur. Elle non plus. « moi aussi » Et c’était la pure vérité. Mais ces derniers temps, cette relation difficile s’était un peu arrangée. Peut être parce que chacun avait appris à faire réellement confiance à l’autre. « et pour quelle raison tu as eu droit à ce merveilleux présent ? » Aria grimaça, si elle confiait beaucoup de choses à Alaena, elle se voyait mal lui l’histoire des combats illégaux auxquels elle avait assisté pour permettre à son adiutor de gagner de l’argent presque facilement. Tout comme elle se voyait mal lui expliqué qu’il était entré dans la résistance pour une sombre histoire de vengeance. « service rendu » ce qui n’était pas en soit totalement faux. Aria tournait le dos à sa petite sœur mais elle pouvait aisément l’imaginer en train d’arquer un sourcil, étonnée par cette réponse. « tu lui rends des services maintenant ? » et la réponse ne se fit pas attendre. C’est vrai qu’Aria n’était pas du genre à rendre des services à n’importe qui, et encore moins à quelqu’un comme Priam. Mais elle n’avait pas vraiment eu le choix et c’est ce qu’elle répondit à sa petite sœur. En espérant qu’elle ne poserait pas d’autres questions.