ALTAIR. scarred, scared, sacred.

Altair (Lempi) Takala

It has been said, 'time heals all wounds.' I do not agree. The wounds remain. In time, the mind, protecting its sanity, covers them with scar tissue and the pain lessens. But it is never gone.

prénom, nom ‹ (ALTAIR) Le nom est masculin, bien loin de la femme fluette qui se dresse. Un nom noble d'étoile pour une mauvaise herbe, un caillou de rien foulé du pied par la société mais sa mère y tenait à ce prénom. Elle avait abandonné sa famille pour un amour romanesque, mais elle avait oublié de laisser derrière elle ses idées de grandeur et son amour des dorures. (LEMPI) Prénom ou surnom affectueux - à dire vrai, Altair ne sait plus, n'a jamais vraiment su. Elle sait simplement que son père l'appelait comme ça, de sa voix grave et de son sourire au coin des lèvres quand il la voyait faire la moue, puis bouder d'un "Mais Papa !" qui déchirait le ciel de ses aigus. Maintenant, plus personne ne l'appellera plus jamais comme ça, mais parfois, dans le secret de sa solitude, sa voix s'éraille sur les syllabes, la langue trébuche, maladroite et incapable d'y mettre l'accent qui rendait le (sur)(pré)nom si précieux. (TAKALA) C'est ainsi que s'appelle le petit village où elle a vécu, où ils l'ont trouvée. Le nom sent la montagne et la neige, il transpire la pauvreté et la vie difficile sur les sommets d'une chaîne à la frontière entre Earthanera et Aguarinui. Pourtant, il résonne aussi d'un foyer chaleureux, de l'étreinte puissante et rassurante de son père. âge ‹ (36 ANS) Il lui semble parfois être plus usée que ça, son histoire gravée à fleur de peau, cachée sous les tissus et les vêtements. date et lieu de naissance ‹ (O5/O7) Ce n'est pas la vraie date, perdue quelque part dans les ruines d'un laboratoire démoli à la fin de la guerre. Arbitairement, Altair s'est attribué la date de la cérémonie qui l'a lie à Dmitri parce que ce jour, c'était un peu le début de sa nouvelle vie. (2128, MONTAGNES ORIENTALES D'EARTANERA) C'était une naissance modeste, dans une maisonnette difficilement chauffée par le poêle à charbon. Fille unique d'une famille pauvre, Altair est née, pouponne fripée dans de vieux draps, gardée près tout du cœur de sa mère. statut matrimonial ‹ (CELIBATAIRE) Elle n'a pas l'esprit à ça, elle n'est pas faite pour ça. Altaïr n'est pas tellement couple material, de la même façon qu'un poisson n'est pas fait pour marcher. Et pourtant, le cœur se réchauffe pour lui, la rigueur ploie pour un sourire, un peu de sérénité sur ses traits. Et pourtant, au creux du ventre, il y a comme un tortillement d'angoisse à l'idée qu'il parte loin, à la possibilité que son nouveau rang tue l'équilibre difficilement trouvé. Elle sera toujours là, à ses côtés. Mais si lui partait trop loin ... ? sang ‹ (MELE) Unique enfant d'un mêlé et d'une maître bronze, elle a hérité du sang monstrueux de son père - ce sang qui effrayait tellement sa mère. métier ‹ (ADIUTOR) C'est compliqué, c'est frustrant. Altaïr se souvient d'une petite fille brune qui voulait devenir cuisinière, elle se rappelle d'une enfant qui rêvait d'élever des animaux mignons et doux. Cette petite fille changeait de rêves tous les mois, mais elle ne s'imaginait devenir ni une arme, ni un bouclier vivant. Mais l'adulte se dit que ça aurait pu être tellement pire. Elle aurait pu finir morte, disséquée comme un rat de laboratoire. Ici, ce n'est pas si mal ... Mais ce n'est pas non plus son choix. adiutor de ‹ (DMITRI BOLKONSKY) Depuis des années déjà, elle est l'ombre de Dmitri, gardienne silencieuse mais attentive, toujours dans ses pas. C'est son devoir, se disait-elle, sa raison de vivre puisque leurs vies étaient liées depuis la cérémonie. Un job, c'est ce que c'était, n'est-ce pas ? (Avec un maître gentil mais insupportablement borné qui ne veut pas se laisser protéger, qui s'endort dans son atelier, qui oublie de manger ; un maître dont elle prend soin, qu'elle veut voir heureux, qu'elle aime apaisé) Et maintenant que tout a changé, pourtant, elle ne part pas. Elle reste sans rien changer, répétant chaque jour les mêmes gestes comme si le lien existait encore, retenue par des serments qu'elle seule connait, enchaînée par l'affection qui s'est tissée au-dessus de l'obligation. pouvoir ou élément maîtrisé ‹ (ELECTRICITE) La maîtrise est venue avec les années, lentement, à tâtons. A koldoveretz, les professeurs la voyaient retenue, ralentie par cette peur envers son élément, enchaînée à cette frayeur née d'un mimétisme juvénile qui avait absorbé la défiance des autres envers elle, le monstre. L'assiduité est venue trop tard pour la qualifier aduitor de talent et à la sortie de l'institut, Altair manipulait son élément, assez pour ne pas être un danger mais trop peu pour être dangereuse. La maîtrise fine, précise et délicate est venue avec les années suivantes, au fil des entraînements matinaux qu'elle s'impose, sur le fil d'une affection toujours plus forte pour Dmitri et Irina. Aujourd'hui, le courant court, crépite. Sous sa volonté, les arcs électriques se plient, se déploient, élégants et dangereux. Pour autant, il n'y a pas la complicité d'un allié de toujours, il n'y a aucune fierté à le maîtriser, à le modeler. L'élément est une extension d'elle, de la même façon qu'elle a deux jambes et deux bras - de la même façon qu'un cancéreux a une tumeur. Il est un outil dangereux, les griffes et les crocs du monstre qu'elle est persuadée être. allégeance ‹ (DMITRI & IRINA BOLKONSKY) Les guerres et les jeux de pouvoir des maîtres, elle s'en moque. Qu'ils s'entretuent, ce ne sont pas ses affaires. Oshun ou un autre, la tyrannie reste la même, sa liberté est toujours morte. Ironiquement, pourtant, c'est pour deux maîtres qu'elle crèverait sans hésiter, sans regretter. Pour cette petite fille qui lui a souri en lui ouvrant les bras et cet homme qui l'a toujours traitée avec respect. compétences ‹ (AGILITE LVL. 1) Certains disaient qu'elle était une véritable anguille, à défaut d'avoir les crocs de la vipère. Les mouvements sont fluides, ils coulent de source, tracent une danse mille fois répétée, mille fois corrigée. (ATTAQUANT LVL. 1) La meilleure défense, c'est l'attaque. Frêle, Altaïr n'a jamais eu le luxe de la résilience - pour elle, c'est souvent gagner maintenant ou crever plus tard. (MEFIANCE LVL. 1) Faire confiance, c'est compliqué. C'est laisser la porte ouverte aux gens pour qu'ils profitent de vous, vous piétinent et vous abandonnent sur le bord de la route. Mieux vaut se barricader, c'est plus sûr. localisation actuelle ‹ (VOLASTAR) Là où il se trouve. groupe ‹ (PAX AETERNA) Si elle avait une idéologie à suivre, ce serait celle de La Ligue - mais Altair ne meurt pas pour des idées, elle ne se laisse pas saigner pour ce qu'elle considère comme des utopies alors c'est sa survie qu'elle choisit. Et cette survie passe par Dmitri Bolkonsky et sa fille. avatar et crédits ‹ (FELICITY JONES) + cosmic dust

claustrophobia ‹ Le souffle s'affole, l'air la déserte à mesure que la panique gonfle, tourbillonne et la renverse. Altair a la phobie des espaces clos, l'enfermement la ramène des années en arrière quand elle n'était qu'une petite fille enterrée vivante, quand elle n'était qu'un cobaye qu'on replaçait dans sa cage. sweet tooth ‹ C'est une vieille réminiscence, le souvenir presque effacé d'un gâteau d'anniversaire (un peu bancal) et (très fade). C'est l'image fantasmée d'un passé heureux - et bien qu'Altaïr ne cède que (très) rarement à son péché mignon, le sucre a cette image réconfortante, apaisante. scars ‹ A même le corps, à fleur de peau, il y a l'histoire d'une chute pendant un jeu, il y a l'histoire d'une mère qui enferme son enfant dans une grotte, il y a l'histoire d'une petite fille qui a mal, il y a l'histoire d'une adolescente qui apprend à survivre, difficilement, douloureusement. Chacune de ses cicatrices est une histoire qu'elle tait. defiance ‹ On ne peut compter que sur soi. De trahison en déception, Altair a forgé cette conviction. On ne peut compter que sur soi - parce que les autres ne pensent qu'à eux alors elle devrait simplement faire pareil. On ne peut compter que sur soi - parce que, même lorsqu'on s'attache aux gens, le monde entier s'échine à vous les voler. On ne peut compter que sur soi, et c'est déjà beaucoup de se faire confiance. fear of death ‹ Sous l'indifférence aux coups, aux blessures et aux déchirures, Altair a toujours eu peur de mourir. Ce n'est pas tant l'inconnu qui l'effraie que ce moment où s'expire le dernier souffle, ce moment où on finit noyé par les regrets et les non-dits. Ce qui l'effrayait, c'était de mourir seule, ne pouvant confier ses derniers mots qu'à l'absence et l'indifférence. Ce qui l'effraie, aujourd'hui, c'est de mourir avec lui, de lui faire subir cette douleur. bad liar ‹ Altaïr ment mal, probablement parce qu'une vieille peur panique la prend aux tripes, lui retourne les entrailles quand elle tente de tisser un mensonge. Le vieux monsieur n'aimait pas les menteurs, il les punissait jusqu'à leur briser la voix et la volonté. Il la punissait quand il la découvrait. Alors Altaïr a pris le parti de se taire. Le silence, c'est tout et rien. Ce n'est pas un mensonge, le silence. animals ‹ A bien des égards, Altaïr est plus à l'aise avec les animaux qu'avec les humains. Elle aime leur opportunisme sans fard, l'instinct brutalement honnête qui anime leurs actions. Ce n'est pas tant qu'elle méprise les humains, c'est juste qu'elle ne sait pas comme s'ajuster dans cette société où elle est un monstre, une anomalie. human contact ‹ La tendresse humaine la rend maladroite, peu assurée - comme si, tout à coup, elle ne savait plus quoi faire d'elle-même. Des codes de l'affection humaine, elle ne connait que ce qu'elle redécouvre depuis sa sortie de koldoveretz. Alors ses réponses sont souvent hésitantes, ses gestes sont un rien mécaniques, ses tendres instincts sont grippés de rouille et de tissu cicatriciel. lack of culture ‹ Pas plus bête qu'un autre, mais moins éduquée et cultivée sans le moindre doute. La petite enfance était pauvre, l'enfance n'en était pas une. Altair a mis les pieds dans une école, pour la première, durant l'année de ses onze ans, les épaules alourdies d'un retard scolaire difficile à rattraper. Si sept années d'études ont réconcilié avec les nombres et l'arithmétique, c'est bien rapidement, encore, qu'elle se retrouve dépassée avec les lettres. A koldoveretz, c'est au prix de nombreux efforts qu'elle a appris à lire et aujourd'hui encore, elle a des hésitations devant les mots peu familiers des romans qu'affectionne Irina ; son écriture est hésitante, la pointe tremble le long du tracé, éborgnant les lettres. Honteuse de son manque de culture, Altair s'efforce de le cacher, racontant autrefois à Irina que celle-ci était devenue trop grande pour qu'on lui fasse la lecture et feignant l'indifférence devant Dmitri quant au mystérieux contenu des livres de sa bibliothèque.

‹ Comment vivez-vous la perte de contrôle sur votre pouvoir ? Que pensez-vous de la séparation du lien adiutor ?

La panique est totale alors que le pire arrive. La terreur l'étrangle, serpent noué à sa gorge. Elle est un danger pour eux - après des années à travailler, pour vaincre sa peur, pour vaincre son don, tout est balayé, démoli : le contrôle s'en est allé, elle est redevenue le monstre qui effrayait sa mère. Et en elle, il y a de nouveau ce gouffre insupportable, cette peine indescriptible. Sur son cœur, elle sent la main de la solitude peser et presser jusqu'à exploser le myocarde, jusqu'à la crever. Elle tait tout, pourtant - agissant comme si de rien n'était, comme si elle acceptait son sort. Elle n'a pas à se plaindre : les monstres, après tout, sont seuls.

‹ Que pensez-vous de la guerre nouvellement déclarée ? Pensez-vous devoir y prendre partie ?

Les guerres sont l'affaire des maîtres. Cela ne la concerne pas. Altair ne s'en soucie pas - pas parce qu'elle y est indifférente, mais parce que c'est toujours la même éternelle, lassante, tuante rengaine. Lorsqu'ils parlent de juste guerre, de glorieuses batailles, elle n'entend que leurs egos étranglés, piétinés qui se débattent pour plus de pouvoir. La mêlée sait bien que ça ne changera pas grand chose pour le reste du peuple. La venue au pouvoir des Oshun l'a sans doute sortie d'un laboratoire où elle aurait fini par crever, mais pour autant, si la cage est plus agréable, plus confortable - si elle aime être avec les Bolkonsky, elle ne s'illusionne pas sur le statut réel des mêlés dans cette société. Sans doute les maîtres les enverraient-ils au feu et au fer sans sourciller si cela ne signifiait pas risquer de perdre massivement argents et bronzes alors que les mêlés se saignent pour eux. Pour autant, leur survie est une autre histoire et si la guerre menace Dmitri et sa fille, alors elle prendra parti, elle protègera ce qu'elle a, ces liens précieux qu'elle chérit. Parce qu'alors, cette guerre la concernera.

‹ Que pensez-vous des mouvements rebelles ?

Au fond, elle est d'accord avec la Ligue, mais elle n'est pas engagée, elle est fatiguée d'espoirs vains. Elle est usée de vouloir plus, c'est un rêve épuisant que cette vie où les mêlés (où elle) seraient libres, traités comme des égaux - où elle pourrait avoir une famille. C'est plus facile de rester éveillé, de simplement se dire qu'elle ne veut pas de famille à elle, que ce n'est pas pour elle. Elle préfère s'accrocher à ce qu'elle a déjà, le préserver comme une louve féroce, sans en demander plus - parce que c'est difficile de se relever quand on espère et que la réalité vous rattrape pour vous foutre à terre.

pseudo et prénom ‹ sovereign, ou Elodie. âge ‹ 28 ans. comment as-tu trouvé le forum ? ‹ Bazzart. pays ‹ France. fréquence de connexion ‹ En général, tous les jours - même si les rps sont moins fréquents. votre avis sur le forum ‹ J'aime le design sobre, le contexte riche et intéressant & l'évolution a l'air super, participative et tout *o* Mon seul reproche, c'est sur la taille de police, un poil petit sur mon écran ^^; smiley préféré‹ cutiepie

gif qui décrit le mieux votre personnage‹

Spoiler:

PINNED UNDER THE WEIGHT 2017

monster

When he spoke, the roughness was gone from his voice. "I could tell you I did it. That's what you wanna hear. I could tell you she did it to herself, but both ways I'd be lying. It was you who did it, Lily. You didn't mean it, but it was you."

2125 + Jeune bronze d'Eartanera, Lyra rencontre Erik lors d'une escapade dans les montagnes adorées auxquelles s'adosse sa maison. Rencontré plusieurs années plus tôt, la jeune femme a rapidement fait de s'attacher à lui, autant par amour que par esprit romanesque. Elle ignore que le jeune homme qui se dit lambda est en réalité un mêlé (vert) qui s'est caché toute sa vie, réprimant son pouvoir pour éviter d'être réduit en esclavage par les maîtres.
2127 + Lyra tombe enceinte d'Erik. Naïve, elle l'épouse en secret et s'imagine que sa famille, mise devant le fait accompli, n'aura pas d'autre choix que d'accepter ce lambda. Tout au contraire, son père est furieux, menace même de tuer le jeune homme qui lui fait perdre un arrangement avec un vieux maître argent qui accepte de briser son veuvage pour épouser Lyra et mettre à l'abri du besoin Lyra et le reste de la famille.
2128 + Quelques neuf mois plus, Lyra donne naissance à Altair. Le couple et l'enfant vivent cachés dans un village perché dans les montagnes. L'endroit est excessivement pauvre, une situation que Lyra vit de plus en plus mal d'autant que la maître doit se faire passer pour une lambda également. Mais, ne représentant aucun intérêt stratégique, le village est plus menacé par la famine et le froid que par la guerre qui fait rage dans le royaume.

❝ This world is not made for you. ❞

2133, montagnes frontalières d'eartanera + Le souffle s'affole, oiseau piégé dans une cage d'os trop exiguë, trop étroite. Elle va étouffer ici. « Maman ? » Le noir l'a engloutie, dévorée dans la prison de terre, la tombe de rocs. Sur les parois rugueux, les ongles s'écaillent, s'abîment à mesure que le coeur se délite et que les pleurs l'étouffent en serpent de panique. « ... je serais sage, j'ai arrêté de pleurer, je promets ... Maman ? ... J'ai peur, maman ... » supplie-t-elle, et il n'y a que le silence pour lui répondre. Il n'y a que l'absence. L'absence de lumière, l'absence de réponse. L'absence de maman. « Maman ! » Appelle-t-elle à l'aide. « MAMAN ! » Plus fort. Noyée de peur et de monstres dans le noir, Altair s'accroche à une image, un visage. Elle est certaine d'avoir vu le visage apeuré, dévoré de terreur de sa mère alors que la terre se refermait sur elle. « Lyra ! Où est Le pas lourd de son père résonne sur la caillasse, sa voix fait bondir le coeur dans sa poitrine : PAPA ! - Elle est là ? - PAPA ! Elle tape plus fort, cherche à se faire entendre. Tu as enseveli Altair ? Lyra ! Par tous les dieux, c'est notre fille ! - Ce n'est pas notre fille ! C'est un monstre, j'ai donné naissance à un monstre à cause de toi ! Soudainement l'espace semble rétrécir, la cage de terre se resserrer sur elle et le petit corps se recroqueville, tremblant comme un animal piégé, et elle hurle, les joues trempées de larmes : PAPA ! J'AI PEUR, PAPA ! - Ca va aller, Lempi. Papa va te sortir de là, et » Papa ne ment jamais. Papa est là pour la protéger. Toujours, se répète-t-elle, grattant la terre - plus fort, plus fort. « NE T'APPROCHE PAS. - Lyra, calme-toi, ... notre fille ... elle a peur du noir, s'il te plaît, laisse-la juste sortir et - CE N'EST PAS MA FILLE, CE N'EST PAS MA PETITE ALTAIR. Elle a tué ce garçon, Erik, elle l'a tué ! - Hannes est vivant, Lyra, il est juste ... Altair a eu peur, elle ne voulait pas ... ce n'est qu'une petite fille qui a eu peur. S'il te plait, laisse-la sortir et rentrons à la maison, on peut en discuter. Je peux t'expliquer, laisse-moi juste t'expliquer. » Oui, elle veut sortir, elle veut le sourire de Maman, les câlins de Papa. Elle n'a pas fait exprès, elle jure, elle promet qu'elle sera sage, qu'elle ne blessera plus personne. Elle veut juste rentrer à la maison. « Il n'y a rien à discuter, je ne te connais pas, je ne sais pas ce que tu es, ni quel genre de monstre elle est. Ils vont venir et ils vont vous mettre là où vous devez être. - Par les dieux, Lyra, qu'est-ce que tu as fait ? - J'ai fait ce que je devais faire, ils vont bientôt venir et ils vont vous mettre là où les choses comme vous doivent être. »

2133 + Alors qu'un garçon s'amuse à pousser la petite fille dans le puit du village, Altair prend peur et électrocute gravement le garçon dans un réflexe défensif. La vérité éclate alors sur sa nature véritable, et sur celle de son père. Sa mère panique en apprenant que sa vie, déjà misérable, est en fait bâtie sur un mensonge. Furieuse et apeurée par le pouvoir de la petite, elle dénonce mari et fille avant de partir à la recherche d'Altair qui s'est enfuie de peur. Elle la neutralise, l'enfermant dans une sphère de terre jusqu'à ce que d'autres maîtres arrivent et empêche Erik de délivrer leur fille. Depuis ce jour, Altair ignore ce qu'il est advenu de son père, n'ayant en souvenir que des bruits de lutte avant que le noir et l'inconscience ne l'avalent. Parfois, elle se persuade qu'il est mort en voulant la délivrer ; d'autres fois, elle préfère se dire qu'il a fui et qu'il est encore en vie. Et elle n'a jamais revu sa mère.
2133 - 2140 + Suite à la dénonciation de sa mère, Altair est emmenée dans un laboratoire de la nation de la Terre où elle sert de cobaye. Là-bas, elle y a laissé des amis d'infortune, enfants et adolescents gardés comme elle, dans l'espoir de percer le mystère des origines mêlées. Là-bas, elle a perdu l'ensemble des autres gamins égarés : certains fauchés par une opération, l'expérience de trop du vieux monsieur, directeur des recherches du laboratoire et croquemitaine en chef. D'autres, plus chanceux, échappés à la faveur d'une inattention des maîtres bourreaux. Aujourd'hui, il ne reste plus que les cicatrices marquant la peau là où le scalpel a déchiré la chair ; et cette main gauche qui tremble sous la fatigue, rendue incapable de gestes précis par le métal brutal qui a écorché les nerfs et tranché les ligaments du poignet par mégarde.
2140 - 2142 + La loi des adiutors est mise en place. Altair est sortie de sa cellule pour être placée à Koldoveretz, une autre cellule au final. Les premiers mois sont excessivement difficiles, la jeune fille n'ayant jamais été scolarisée. La gamine, peu sociabilisée, est taiseuse et discrète, obéissante mais distante comme un animal sauvage. Elle se méfie des maîtres et n'accorde pas plus sa confiance aux mêlés. Rapidement, on la classe parmi les éléments peu doués de sa promotion malgré qu'elle soit une jaune. Peu douée avec les études théoriques à cause de son retard scolaire, elle n'excelle pas non plus dans les domaines plus pratiques car elle reste effrayée par son pouvoir.

❝ So I can't live with you nor without you. ❞

2142, koldoveretz + « Takala, venez ici. - Professeur ? » Altair n'ose pas tellement la regarder dans les yeux, cette grande femme au regard sévère. Même avec toute sa bienveillance, elle lui a toujours un peu fait peur - ils lui font tous peur ici, des maîtres qui pourraient la renvoyer dans sa cage sur un coup de tête jusqu'aux mêlés qui participent à cette comédie comme s'ils n'avaient pas passé des décennies et des siècles à genou. « Ne soyez pas aussi effrayée, je ne vais pas vous gronder. » Vous le faites souvent pourtant, les mots chatouillent sa langue timide, retenus uniquement par les dents bien serrées de la jaune. Elle a appris à se taire, c'est le vieux monsieur qui lui a appris (et bien appris). C'est une des leçons qu'elle a le mieux retenues. « Je ne vais pas vous gronder aujourd'hui, corrige la blonde : vous avez bien travaillé. » Elle est mal à l'aise, Altair. Dans sa poitrine, il y a un mélange étrange de fierté et de honte. Est-ce qu'il faut vraiment être fier d'être un monstre ? A-t-elle raison de vouloir apprendre à utiliser ça ? Avec ses treize ans, elle n'est pas dupe, elle sait bien qu'il n'y a qu'une utilité à son élément. Elle sait bien qu'on la transforme en arme (c'est la seule chose à laquelle on peut utiliser un monstre, non ?) (ça, et comme matériel de laboratoire). Est-ce que c'est vraiment bien d'être satisfait à l'idée de mieux le maîtriser ? Le professeur prétend que c'est important. Pour ne pas blesser les autres et, peut-être un jour, protéger ce qui lui est cher. Altair n'est pas vraiment convaincue. Les monstres, ça n'apporte rien de bon. « Vous n'êtes pas contente ? » demande l'orange. Depuis qu'elle l'a prise sous tutelle, la mêlée vogue sans états d'âme sur les pensées de son élève et, bien que gênée, Altair la laisse faire. C'est plus confortable que de devoir tout vocaliser ... (se taire, elle a peut-être un peu trop appris à le faire). Au haussement d'épaule, elle ajoute : « c'est encore cette histoire de monstre, non ? Vous faites toujours des cauchemars ? - M-moins ... moins depuis notre discussion. » Un moment d'hésitation, puis dans un souffle, elle lâche ce qui ressemble à un remerciement. « N-nos discussions m'aident. » Si elle craint encore un peu leurs entrevues, Altair en ressort toujours plus légère. Comme si le passé et ses cicatrices n'étaient plus si lourds à porter. « C'est bien. »

2142 + Une mêlée du corps enseignant de l'académie prend officieusement l'orpheline sous sa tutelle. Orange, elle a perçu la détresse de la gamine, se sent proche de l'enfant et cherche à l'aider, craignant que des mesures radicales soient prises si Altair maîtrise mal son élément. Son aide vient sous la forme de discussions, ou plutôt de monologues puisque la jaune ne parle pas beaucoup mais laisse le professeur lire dans ses pensées pour la décrypter. Altair ignore, cependant, qu'au fil des rencontres, certains de ses souvenirs sont subtilement altérés, les horreurs de son passé sont estompées pour lui permettre d'avancer de nouveau.
2143 - 2147 + Bien que toujours réservée et discrète, Altair s'ouvre un peu plus aux gens, nouant quelques rares amitiés. Elle s'améliore également, ayant troqué la terreur de son élément contre une crainte prudente envers lui. Elle ne se hissera jamais parmi l'élite de sa génération, mais passe modestement ses examens de fin d'études grâce à son travail. Au cours de la cérémonie des aduitors, c'est à Dmitri Bolkonsky, un maître de l'air qui a participé à la guerre, qu'elle est liée.

❝ I don't even know what I should protect. ❞

juil. 2147, hsratar + A peine dérangé par le roulis du train, le silence est pesant. La gêne du réveil les drape encore et elle ignore comment corriger cette erreur d'inattention. « Maître ? » Le titre est à peine soufflé, comme pour ne pas déranger les autres voyageurs qui dorment ou somnolent dans la lumière tamisée du wagon presque vide. Un instant, la peur de mal faire (à nouveau) lui serre le ventre. (N'aurait-elle pas plutôt dû se taire ?). Puis la stupeur dénoue tout quand elle l'entend éclater de rire. « Je- commence-t-elle, gênée - est-ce qu'il se moque d'elle ? Pourquoi riez-vous ? - C'est bien la première fois qu'on m'appelle Maître. - C'est ce que vous êtes pourtant, non ? - Je suis Dmitri. Donc appellez-moi Dmitri. » Un moment, elle le fixe sans trop savoir quoi faire de ce qu'il vient de lui dire. « Maître Dmitri ? » propose-t-elle comme compromis, réticente à être si rapidement familière avec ~~son~~ un Maître. C'est à peine si elle n'esquive pas la main qu'il tend vers elle, la posant doucement sur son épaule crispée. « Juste Dmitri. - Monsieur Dmitri ? - Répète après moi : Dmi-tri ? » Les sourcils se froissent, les traits se troublent sous le mécontentement qu'elle tarde à ravaler avec un petit bruit de gorge. Puis le silence revient, plus froid, alors que les lumières de la gare d'Hsratar pointent au loin. « Je voulais juste m'excuser, marmonne la jaune alors que les lumières se rallument progressivement dans le wagon : Pour ? - Pour vous avoir collé pendant nous dormions ... après le rituel. » C'était inconscient. Autrefois, elle avait l'habitude de chercher la chaleur humaine dans la nuit, pour chasser les mauvais rêves. Les bras de papa et de maman après un cauchemar, le corps de Lelianna dans l'air glacé de leur cellule. Epuisée par le rituel, elle s'était nichée contre lui et ils s'étaient réveillés, elle collée à son torse, les doigts fins et blancs enroulés autour de son bras pour ne pas le laisser partir. « Ca vous a gêné, c'était déplacé et je m'en excuse. Ca ne se reproduira plus. » Le regard s'égare vers l'extérieur, essaie de discerner dans le noir les paysages de sa nouvelle demeure. Elle ne le voit pas pencher la tête sur le côté, désarmé, elle croit imaginer ses mots quand il avoue que « ça ne m'a pas gêné ». Parce que, soyons sérieux, s'il n'est pas encore dégoûté par le monstre qui dort en elle, il finira bien par l'être (ou, peut-être bien qu'il mourra avant et ce sera de sa faute). Alors elle ne desserre les lèvres que lorsque le train siffle son entrée en gare. « Je m'occupe des sacs, Monsieur Dmitri. »

2148 - 2163 + Avec les Bolkonsky, la vie est étrangement agréable. De jour en jour, elle s'étonne de la gentillesse de Dmitri, de la volonté d'Irina à l'intégrer dans chacun de ses étranges jeux. Longtemps, Altair reste sur ses gardes, craignant le brusque revers de fortune qui la foutra à nouveau à terre et elle remercie chaque soir les dieux de lui accorder un jour de plus. Puis le quotidien s'installe, fait son nid - Altair trouve une sorte de paix dans les journées qui se ressemblent, à peine émaillées par la vie qui suit son cours. Au fil des années, elle voit Irina partir pour Koldoveretz puis, ombre fidèle et compagne éternelle, elle part avec Dmitri à Volastar. Avec le maître, elle atteint un équilibre étrange de pudique affection, de complicité paisible et de timides tendresses. Soucieuse de son bien-être au-delà de son rôle d'aduitor, elle se jure que ce n'est que le fait d'une loyauté envers une personne qui l'a toujours bien traitée.
2164 + La guerre semble lointaine, bannie des ateliers de Dmitri. Altair l'entend rugir au loin du grondement des maîtres bafoués, disgraciés. Elle n'y porte pas beaucoup d'attention, ne se sent concernée par ce qu'elle appelle des affaires de Maîtres alors le souffle de la famine qui s'infiltre sous les portes de Volastar. Jusqu'au virus qui la touche en novembre et la garde alitée pendant un mois avant de l'amputer de Dmitri et de lui interdire tout contact avec le monde. Qui réveille le monstre.

PINNED UNDER THE WEIGHT 2017

bienvenue parmi nous, bon courage pour ta fiche. I love you

bienvenue

Bienvenue. much love

bienvenue sur putw cutie2

trop contente de te voir ici, le personnage promet tellement nrv

et puis ces choix parfaits (de un, l'air, de deux, felicityyyyy much love

)
vite que ta partner in crime débarque mea culpa

ça va être un plaisir de vous relire cutie

bienvenue

et bon courage much love

Bienvenue sur le forum cute

felicity

bienvenuuuue ALTAIR. scarred, scared, sacred. 2269768220

bienvenue parmi nous, bonne chance pour ta fiche. I love you

air ftw.

le personnage promet, j'aime. ALTAIR. scarred, scared, sacred. 3836947603

bienvenue ici. I love you

bienvenue sur le forum I love you

ce que je lis me plait beaucoup ALTAIR. scarred, scared, sacred. 3836947603

bienvenue sur le forum I love you

bienvenue

la douceur de cette trogne, j'adhère pleinement cute

bienvenue

Que de bons choix par ici
Je te souhaite bon courage pour la fin de ta fiche et surtout la bienvenue amie jaune

(pour la taille de la police, j'espère que c'est pas handicapant, hésite pas à le dire en suggestion si jamais tu as vraiment du mal)

Merci à tous pour vos gentils messages hug de groupe

(je rassemble avec plaisir tout le courage que vous me donnez, parce que je *déteste* écrire les fiches mort

)

@Leoni Vasara ; je suis trop contente de te retrouver par ici nrv

en plus, j'avais lu la fiche de Leoni quand j'avais envisagé les Vasara (mais je n'avais pas percuté que c'était toi) pas bo

merci beaucoup pour l'enthousiasme, j'espère que le rendu final te plaira tout autant (et puis, on va se trouver un lien positif d'enfer pour compenser le Kat/Rei cheum