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the world exploding (loras)

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the world exploding (loras) Vide
MessageSujet: the world exploding (loras) the world exploding (loras) EmptyJeu 14 Déc 2017 - 14:23

Le soleil est déjà haut dans le ciel et pourtant, là où elle se trouve, il n’est pas question de profiter de ses rayons. Les cachots des Wheatdrop ne sont pas très élaborés : quelques cellules humides dont la sortie est bloquée par des barreaux de fer. Le fer. Un métal. Pendant quatre semaines, Helana a été atteinte par cette maladie qui rompt le lien entre l’adiutor et son maitre. Elle a passé la plupart du temps alitée, terrassée par le virus, qui s’est matérialisé pour elle par les symptômes de la grippe, de fortes nausées, voire même des vomissements. Vêtue de noir, elle porte encore le deuil de Braenna, Metylda et Persivell. Leur mort a terrassé les Wheatdrop, qui ne songent qu’à faire hommages aux défunts sans injonction à la vengeance. Tu ne tueras pas, disent les préceptes des Sept. Jusqu’ici, chaque membre de la famille s’y est plié et aucun n’a jamais cédé, ni renié ce credo de la famille. Ils auraient pourtant toutes les raisons de le faire. L’attaque de l’Empire était lâche et disproportionnée. Pour deux prisonniers sauvés et un mort, beaucoup trop de vies ont été arrachées. Et Circe n’est plus là. Alitée, parfois sujette à des délires fiévreux, Helana est incapable de dire quand exactement le télépathe est parti. Il reviendra probablement. Tout de même, il y a un doute. Habituellement, il ne la quitte pas sans la prévenir. Peut-être l’a-t-il fait ? Elle ne se souvient plus. Quand bien même, elle a l’impression désagréable qu’il a profité de son état pour s’éclipser et souvent, ses impressions se révèlent vraies. Mais il n’y a pas matière à s’inquiéter uniquement pour Circe. Pendant toute sa convalescence, elle a senti le changement opérer. Elle a senti son emprise sur la terre s’amenuiser et l’a vécu comme une déchirure accentuée par ses délires fiévreux. Immédiatement après qu’elle se soit remise, elle s’est essayée à sa maitrise – puisque tolérée aujourd’hui – et les résultats attendus ne se sont pas montrés. Mais d’autres se sont imposés. Et alors qu’elle tentait de projeter de la roche contre une cible particulière, ce sont une épée et un casque en métal, négligemment laissés à l’abandon (personne n’aurait à l’idée de les utiliser contre quelqu’un d’ici, de toute façon) qui volent et se fracassent contre un tronc d’arbre. La maitrise lui parait être sensiblement la même, mais Helana ne se fait pas encore à ce changement et certaines précautions sont à prendre. Puis elle a demandé à son père ce qu’il était advenu de Loras Harlaw durant ces quatre dernières semaines. Elle avait affronté l’homme lors de la bataille de Biogehira. Mais il ne s’agit pas d’un simple ennemi. Le soldat n’est pas un anonyme : la lionne le connait. C’est parce qu’il a voulu la retenir sur le champ de bataille qu’il s’est retrouvé enfermé dans les geôles de la cité. Deux hommes se battant comme deux acharnés l’ont aperçu et se sont mis en tête de l’empêcher de s’en prendre à la vestale. La suite, on la connait : cela fait maintenant un mois que l’Eartanerien défenseur des Oshun attend dans l’humidité des cachots. Pour autant, il n’y fait pas trop froid et la nourriture servie est correcte – on n’accusera pas les Wheatdrop de négliger leurs prisonniers, et certains se trouveraient sûrement mieux dans leurs geôles qu’au-dehors. Si ce n’était l’austérité, et la pierre qui semble murmurer inlassablement entre ces murs. On dit qu’elle peut rendre fou le plus sage des hommes (si tant est que le sage ne soit pas déjà un fou). Il est aujourd’hui temps de rendre visite à Loras Harlaw. Helana l’aurait volontiers réalisée avant si son état de santé n’avait pas été si mauvais. Les Eartaneriens sont connus pour leur santé plutôt fragile et Helana pourrait en être l’incarnation tant la maladie a su la terrasser pendant ces quatre précédentes semaines. La maitre du métal – son cœur se pince lorsqu’elle y pense – descend une à une les marches la menant jusqu’aux cachots. Ses pas résonnent au fur et à mesure qu’elle s’enfonce. Elle s’avance enfin jusqu’à la cellule de Loras, assis sur sa couchette, attendant puisqu’il ne peut qu’attendre. « J’imagine que les journées sont longues, » lance-t-elle en guise de salut. Sûr qu’il est bien loin du Palais des Flammes et de tous les divertissements obscurs qu’il prodigue à qui sait où les trouver. Ici, il n’y a rien de bien particulier à faire. Helana observe l’homme sans trop s’approcher : elle n’est pas stupide et n’oublie pas qu’il peut être dangereux. Ils se sont déjà affrontés. La barbe a poussé, mais rien n’indique qu’il subit de mauvais traitement – évidemment, ils sont chez les Wheatdrop. Partout ailleurs, elle s’en serait inquiétée. Mais pas chez elle. La lumière des torches lui montre un Loras plus pâle qu’à l’accoutumée. Evidemment, puisqu’il y a maintenant un peu plus d’un mois qu’il n’a pas revu la lumière du jour. « Tu as l’air de plutôt bien te porter, » constate-t-elle. L’homme, malgré son enfermement, ne semble pas avoir été très affecté par la maladie que tous ont déjà eue ici. Et c’est tant mieux. Elle n’oublie pas celui avec qui elle discutait déjà longuement au sein du Palais des Flammes, les rares fois où elle y allait. Loras contribuait à rendre ces visites un peu moins lourdes quand Helana les percevait comme une véritable corvée. Elle n’a jamais apprécié le Palais des Flammes et n’en a fait un mystère pour personne. Le ton d’Helana est toujours aussi fier, mais on perçoit à sa voix légèrement éraillée sa fatigue. Trop de choses se sont passées, mais elle soutient leur poids comme Atlas supporte le monde.
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MessageSujet: Re: the world exploding (loras) the world exploding (loras) EmptyMer 3 Jan 2018 - 10:08

L’obscurité le réconforte. Il n’a pas toujours connu ça, les ténèbres. Autrefois, quand la guerre faisait déjà rage et que l’on qualifiait sa fratrie de pauvres gamins, Loras se baignait dans les rayons lumineux de sa ville. Greenstall était lumineuse, et avenante, et chaleureuse. Tout ce qu’il n’était plus aujourd’hui, mais qu’il fut bien malgré lui un jour. Il est le loup solitaire, et bien vite le loup a retrouvé son état primaire - son regard s’est durci, son cœur s’est noirci : il venait de perdre un frère.
L’obscurité le réconforte. Ici-bas, dans ces cachots qui ne sont pas les siens, mais qui ressemblent similairement à son royaume de cendres. Il n’est pas du bon côté des barreaux, et il le sait, et il méprise cette situation. Mais le bourreau, à l’issue de la bataille de Biogeriha, s’est mué en captif. Et le maître des ténèbres a chuté, chuté si bas qu’il ne voit plus la lumière des hauts étages. Il est seul, et voilà un mois qu’il croupit dans cette obscurité familière et inconnue à la fois, avec pour seules visites ses geôliers. Des hommes qui, comme lui, ont choisi le chemin le plus facile à emprunter. Des maîtres de la terre qui, comme lui, ont renié la lumière pour aller s’enterrer six pieds sous terre, côtoyant squelettes et poussières depuis bien des années. Mais ces hommes ne sont pas lui, il vaut mieux qu’eux tous, le chien des Oshun. Il sait avoir choisi le bon camp, eux ne sont que traitres et félons. Et ce n’est pas un mois passé en captivité qui lui fera revoir sa loyauté.

Pac.
Pac.
Pac.

L’écho de ses pas vient briser le silence mystique qui plane sur les cellules humides. Elle se fait encore inconnue, étrange sensation que d’entendre un bruit nouveau, et cela accroche et attire l’attention de Loras sur cette nouveauté. Il relève la tête, et attend de voir la silhouette se dévoiler à lui. Il sait qu’elle vient pour lui, qui qu’elle soit. Il sait qu’elle vient pour lui, puisque peu d’âmes peuplent les cachots des pieux Wheatdrop. Lui est là depuis trop longtemps, et il n’attend qu’un geste de son Empereur pour enfin sortir de sa prison cendrée. Mais le geste ne vient pas, et aucun ami n’est venu lui ouvrir. Il attend alors, Loras, et son esprit se triture afin de trouver ce qui ne va pas. Trop de temps s’est écoulé depuis sa capture, il le sait, il a tenté tant bien que mal de compter les jours au fil des repas qu’on lui a accordés. Un mois qu’il est là, à quelques jours près. Ce n’est pas normal, pourquoi croupit-il encore ici ? Pourquoi diable n’est-on pas venu le chercher ? Son esprit se tord et se plie sous toutes les hypothèses qu’il trouve, et la plus plausible semble être la suivante : il n’est pas aussi indispensable à l’Empereur qu’il ne le pensait.
La silhouette se dessine sous la basse lumière qui éclaire les corridors poussiéreux. Elle se fait fine, et tout aussi forte, et le visage qui se dévoile au prisonnier arrache à ce dernier un rictus mauvais. « J’imagine que les journées sont longues, » Il ne s’incline pas, ni ne répond à son salut d’un hochement de tête. Son respect s’est envolé avec sa liberté. « Tu daignes enfin te montrer, Helana. » Ses yeux d’acier se plantent froidement dans ses iris abyssins, vile prisonnier qui voit en elle la distraction qu’il attendait tant. « Tu m’en vois honoré. » Il se moque d’elle, il se moque de lui-même. L’homme captif n’a plus rien à perdre, si ce n’est son temps en attendant la mort certaine. Elle l’observe, fait son état des lieux, qu’attendait-elle trouver à sa place ? Sûr, il sait qu’il a changé. Sous ses doigts, il sent les poils de sa barbe se rebeller. Bien des années qu’il ne les avait pas sentis, ces maudits-là. Le vieux lion a perdu de sa carure, alité ainsi depuis trop longtemps. Il a perdu de sa force, de sa vigueur. Il est devenu le vieil homme que beaucoup voyaient déjà en lui lorsque lui ne voyait qu’un loup dans la force de l’âge. « Tu as l’air de plutôt bien te porter, » Elle semble satisfaite de son état, et il rit. Il se porte aussi bien qu’un captif pouvait se portait en des cachots ennemis. « Si tu veux entendre que ta famille a été bonne avec moi, je ne cracherai pas de viles insanités. » Il se lève, et s’approche d’elle, rôdeur autour de sa proie qui fait fi des barreaux qui la protègent si bien. « Vous autres, Wheatdrop, êtes des traitres à la grande couronne d’Aksana. Vous avez abattu un homme, vous le retenez entre vos murs, mais rien n’arrêtera l’Empire de mettre fin à votre futile petite rébellion. » Elle était une amie, autrefois, ou du moins une personne qu’il n’exécrait pas. Une des rares eartaneriennes à ne pas le voir comme le traitre que tous pensaient qu’il était. Elle était ce souffle bénéfique dans le tourbillon de sa vie, elle était les longues promenades dans le parc, la rose qui égayait ses après-midis.
Elle n’est plus que sa geôlière, celle qui provoqua sa terrible chute. Elle est le Soleil de son Icare, et peut-être aurait-il dû trancher sa gorge lorsqu’il en avait l’occasion - alors peut-être ne se trouverait-il pas ici bas.
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MessageSujet: Re: the world exploding (loras) the world exploding (loras) EmptyMer 3 Jan 2018 - 12:54

Helana ne daigne pas venir. Elle vient, simplement. Et enfin. Enfin, parce qu’elle a passé les quatre précédentes semaines alitée, en proie au fléau qui s’est abattu absolument partout à Aksana. Tous les Maitres et les Mêlés ont subi la maladie selon des degrés différents, mais aucun n’en a réchappés. Certains sont retournés auprès des Sept pour faire face à leur jugement intransigeant. Ils sont retournés auprès de la Terre Mère pour reposer en son sein. Elle s’en est sortie, elle, plus abîmée que jamais, plus fragile que jamais, et pourtant toujours aussi fière, toujours aussi droite, toujours aussi farouche. Loras lui parait être en bien meilleure forme derrière ses barreaux. Il ressemble à un loup que la captivité rend d’autant plus agressif et dangereux. Un nouveau don est apparu. Si elle était plus sûre d’elle, si elle en avait déjà la pleine maitrise, sans doute pourrait-elle le libérer d’un simple geste. Les barreaux se tordraient simplement pour que Loras Harlaw retrouve ses droits. Mais elle n’en ferait rien. Aujourd’hui, il est impossible de prédire ce qu’une tentative de ce genre pourrait produire. La terre lui est familière. Elle est Helana. En ce qui concerne le métal, on ne peut en dire autant. Peu importe : la Wheatdrop ne trahirait jamais sa famille et ne libérerait ainsi pas le loup de sa cage. Ils auraient pu continuer de se battre jusqu’à ce que la mort emporte l’un d’entre eux, mais la lionne ne tue pas, plus résolue que jamais à suivre les préceptes des Sept. Elle aime comme la terre : d’une manière inconditionnelle. C’est bien là l’origine de sa colère. Elle ne supporte foncièrement pas ce que l’homme peut faire pour le pouvoir et n’entre dans aucun jeu politique – si tant est que cela soit possible pour un membre d’une famille aussi prestigieuse que la sienne. Ses yeux noirs sont ancrés dans ceux inévitablement plus clairs, mais profondément plus sombres, de Loras. Elle ne cille pas et, malgré sa faiblesse apparente, conserve une posture inébranlable. Helana est un roc. « Aksana est tombée malade. » Loras ne sait pas – comment le pourrait-il ? – mais la lionne estime qu’il est en droit de connaitre les événements se déroulant au-delà des tristes frontières de sa cellule. « Je viens moi-même de me remettre. Mais que je sois venue avant, maintenant ou plus tard, ça n’a pas la moindre importance. » Son ton lui ressemble : la Wheatdrop ne s’est jamais dissimulée derrière une fausse assurance ou des certitudes montées de toute pièce. Elle n’attend pas du prisonnier qu’il se réjouisse de sa visite. Fût un temps où ils étaient amis. Elle se souvient de leurs longues promenades dans les jardins du Palais des Flammes, quand son père, Balian, était encore conseiller de l’impératrice. Elle passait avec Loras les rares moments qu’elle admet avoir apprécié à Launondie, au milieu de la puanteur des excès et des vices. Que le fidèle serviteur de l’empereur soit dans un camp différent du sien – si tant est qu’on puisse estimer qu’elle fasse partie d’un camp – ne change pas vraiment les sentiments qu’elle éprouve à son égard. Ce n’est pas pour autant qu’elle lui ferait la moindre fleur. Elle l’écoute calmement lorsqu’il accuse sa famille et soupire finalement. Les Wheatdrop, sous l’impulsion de Balian et plusieurs autres membres de la maison, ont pris le parti des Griffith, estimant que ces derniers ont été désignés par les Sept pour diriger Aksana, ou au moins Eartanera. Helana ne voit pas les choses tout à fait de la même façon. Elle pense simplement que le pouvoir n’a pas à se trouver entre les mains d’un homme et que sa conception même est une hérésie. Que les Wheatdrop soient du côté des Griffith ou des Oshun ne l’intéresse pas le moins du monde. La guerre, en revanche, est une autre affaire. Quand on attaque sa nation, quand on enferme les enfants d’une génération dans une académie quelle qu’elle soit, quand on emprisonne sa propre sœur, il est impensable qu’elle ne fasse rien. Pour le reste, elle n’est pas impliquée. Ses positions sont claires et connues de tous au sein de sa famille. On ne lui a jamais demandé plus – on connait déjà la réponse. « Il est certain que ton enfermement n’arrêtera pas l’Empire. Personne ne se fait d’illusion sur ce point. » Alors pourquoi garder Loras Harlaw dans ces geôles ? Parce que lui, comme d’autres, ont attaqué Biogehira, la Cité Sacrée, et qu’il fallait que quelqu’un paie. L’emprisonnement est un faible prix comparé aux nombreuses vies volées. « Les soldats que tu as amenés ont tué des personnes qui n’avaient rien à faire dans cette guerre. Les morts se moquent bien de la grande couronne d’Aksana ou des différentes nations. » La loyauté de Loras n’est pas une qualité à ses yeux. Se mettre au service d’un autre n’apporte absolument rien. Pour autant, il lui parait qu’il croit en un idéal bien différent du sien où les hommes, tous unis sous une même bannière, pourraient finir par vivre en paix. Croit-il en la paix ? Croit-il que son empire pourrait l’apporter ? Croit-il que son empereur pourrait l’incarner ? Les Oshun sont trop avides de pouvoir. Les hommes sont trop avides de pouvoir. Autrefois, quand ils se baladaient ensemble dans les jardins, il leur arrivait d’aborder ce genre de sujets. Ils étaient alors du même « côté », sans méfiance, et sans vraiment imaginer que les choses évolueraient comme elles l’ont fait. Aujourd’hui, il n’est plus question de cela. L’un est prisonnier pour une durée encore indéterminée. Quant à son sort d’une manière plus générale, il l’est tout autant. Jusqu’ici, les Griffith n’ont pas encore indiqué s’ils étaient intéressés ou non par l’éventualité d’accueillir Loras Harlaw et les éventuelles informations qu’il peut détenir dans leurs geôles. Helana espère qu’ils ne le seront pas, mais comme le reste de sa famille, elle ne s’opposerait pas à ce possible transfert. « Beaucoup de choses ont changé, en un mois. »
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MessageSujet: Re: the world exploding (loras) the world exploding (loras) EmptyDim 21 Jan 2018 - 16:06

« Aksana est tombée malade. » qu’elle lui dit, fièrement droite, son regard sombre profondément ancré dans celui, d’acier, du prisonnier. « Ne l’était-elle pas depuis des millénaires ? » insolente réponse, railleur esprit qui ne condescendit pas à ce qu’elle ait le dessus. Des jours, des semaines qu’il était là, lion à tourner en cage, ignorant tout de ce qui se passait au-dehors. Et voilà que la vestale enfin consentait à descendre, et triomphait devant lui du savoir qu’il n’avait pas. Il connaissait Helana, pourtant, son caractère n’était en rien similaire à celui dont il était le témoin, mais des semaines de solitude avaient fait de lui l’homme offensé qu’il montrait. « Je viens moi-même de me remettre. Mais que je sois venue avant, maintenant ou plus tard, ça n’a pas la moindre importance. » Il se rappela alors, que ce qu’elle évoquait avait également déversé son venin parmi les cachots de Biogeriha. Une semaine de maladie, des vomissements, affreuses migraines, et des compagnons de cellules partageant le même sort. Certains avaient péri, bien trop faibles pour lutter contre Mère Nature, et bien vite, les rares prisonniers des Wheatdrop ne se résumaient plus qu’au vieux lion, qui avait guéri bien plus vite que les autres. Ceux qui restaient encore semblaient toujours trembler sous le coup de la fièvre. Alors il ne répondit rien, mais il la cru, elle et ses paroles délivrées. Pourquoi mentir à celui qui croupissait en ces ombres ? Elle n’avait rien à gagner, si ce n’est les paroles vengeresses qu’il affirma par la suite, son allégeance pour la couronne impériale jamais ne faiblissant. « Il est certain que ton enfermement n’arrêtera pas l’Empire. Personne ne se fait d’illusion sur ce point. » Perfidie déguisée, elle n’attira vers elle que les quelques pas du lion enfermé, rageant de ces paroles pourtant véridiques. Il était nécessaire à l’Empire, fidèle compagnon des empereurs passés : si Adrien avait été le bienfaiteur offrant un but à la vie du jeune écuyer, Camilla avait été la maîtresse de celle-ci, quant à Cal, le vieux solitaire veillait sur le jeune couronné aussi fièrement que l’aurait fait son père. Qu’il soit ainsi laissé à aigrir dans les ténèbres de la terre l’étonnait de jour en jour, lui qui attendait la libération salvatrice de son maître, comprenant désormais que le terrible virus qui s’était abattu sur le royaume avait ralenti les plans de la Couronne à son égard. « Les soldats que tu as amenés ont tué des personnes qui n’avaient rien à faire dans cette guerre. Les morts se moquent bien de la grande couronne d’Aksana ou des différentes nations. » Ses doigts poussiéreux vinrent s’accrocher aux barreaux de fer qui retenait l’autrefois glorieux loup, désormais insalubre enfant des ténèbres au visage sale et brouillon. « Les morts ne sont rien de plus que des morts, laissez-les donc crever dans leur coin. La Mort ne gracie que ceux qui ont mérité son baiser. » Amant éternel de la grande Déesse, envoyé de son royaume en ces terres, il était celui qui distribuait ses étreintes à tout ceux qui ne méritaient plus la vie. Elus honorés par le toucher létal de cette Femme au voile sombre, les pleurs ne pouvaient venir bafouer leurs cadavres pourrissants. Et au lion de nouveau reculer, s’éloignant de sa pieuse portée et de ses paroles purifiées par l’innocence de son jeune âge. Les femmes ne rêvaient que d’idéaux chimériques, quand les hommes gagnaient les guerres, et Helana ne semblait pas échapper à cette vérité - ennuyant d’ors et déjà le lion abîmée. Il n’avait plus rien à faire qu’attendre, attendre une libération, attendre la mort, et il était si fatigué d’attendre. Elle n’était qu’une distraction malsaine qui venait le détourner de son chemin patient, inutilité totale de sa part. « Beaucoup de choses ont changé, en un mois. » qu’elle articula clairement, et malgré tout, Loras fut attiré par les mystères sibyllins de ses mots. Sans pour autant revenir auprès d’elle, il vrilla son regard éteint sur son visage ombré, les paroles railleuses déjà découlant d’entre ses lippes. « Quoi de plus, Helana ? Que je sache, le Ciel ne nous est pas tombé sur la tête. » Raillerie qui étira ses lippes, dévoilant ses canines dont la blancheur d’autrefois avait été oubliée. Et il s’appuya contre un des murs de la cellule, son épaule en contact avec la roche que lui maîtrisait encore, sans pour autant qu’il sache que bien de ses compatriotes avaient perdu ce contrôle. « A moins qu’enfin toi et les tiens ayez décidé de mon sort. » Libération tant attendue, qu’elle soit scellée par l’air frais en ses poumons ou la lame froide contre sa nuque - tout, si ce n’est attendre d’avantage.
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MessageSujet: Re: the world exploding (loras) the world exploding (loras) EmptyDim 28 Jan 2018 - 16:50

La mort n’agit pas selon sa propre volonté. Elle est l’instrument de l’homme, et l’homme n’a pas pour coutume de gracier ses adversaires d’un baiser. Pour un homme habitué à la semer, Loras a une vision bien particulière de cette dernière. Qu’attend-il donc ? Qu’elle vienne l’embrasser à son tour et l’emporter dans son sillage ? Qu’elle le gracie lui aussi, le méritant Loras Harlaw ? Ses sourcils se froncent. Helana ne répond rien. Elle reste songeuse – elle en a le temps. Quant au loup emprisonné, il n’a que cela. Du temps. Du temps pour penser, du temps pour réfléchir à l’ensemble de ses actes qu’il parait estimer comme étant parfaitement justifiés. Une vague de colère déferle en elle. Alors, pense-t-il avoir gracié tous les innocents qu’il a exécutés ? Pense-t-il que ceux-ci l’ont mérité ? Chacun sait que la paix habite l’enceinte de Biogehira. Mêlés, lambdas et maitres y vivent en harmonie selon les principes des sept. L’attaque de la cité était facile : ils n’auraient jamais pu en sortir victorieux. La perte de nombreuses vies n’a rien d’honorable, et aucune cause ne saurait le justifier. Pas même Loras Harlaw. Autrefois un ami, Helana a la sensation désagréable de le découvrir à nouveau. Elle n’a pas eu l’intention de le traiter en ennemi. Il l’a attaquée et elle a riposté, et voilà où cela l’a mené. Emprisonné entre les murs des cachots de la citadelle Wheatdrop, il n’a pour le moment aucune perspective de sortie. Balian refuse de rendre la liberté à celui qui a déjà ôté tant de vies et pour tout dire, Helana partage cette même position. Là où elle est, la bête ne fera de mal à personne. Dehors, elle s’empresserait de rejoindre son empereur, et il n’y aurait rien de bon à en tirer. Si sa famille n’est pas encline à violer un précepte des Sept en lui ôtant la vie, elle n’est pas plus disposée à le laisser vaquer selon son bon vouloir. Une confiance se gagne, et la leur est loin d’être acquise. Un soupir s’échappe de ses lèvres. De toute évidence, l’homme n’est pas patient. L’isolement ne le porte pas à la réflexion de ses actes : son attitude le démontre clairement. Helana s’approche à son tour. Elle sent, au plus profond de son être, la proximité du métal, la communion que son corps demande. Sans même le toucher, elle jurerait de l’entendre pulser dans les barreaux marquant la limite entre la cellule de Loras et le reste du monde. Elle pourrait certainement les distordre pour lui permettre de sortir enfin. Mais elle n’en a pas la moindre envie. Elle songe encore aux premières paroles de l’homme en cage. Il n’y a pas de méritant à la mort. Même pour le peuple de la terre, qui la craint moins que n’importe quel autre peuple, la perspective de retourner en son sein n’a pas le moindre rapport avec une éventuelle notion de mérite. Le mérite justifie-t-il, aux yeux de Loras, de semer la mort ? C’est une question intéressante. Mais déjà l’homme lui en pose une à son tour. Sa colère ne fait que se raviver un peu plus, accompagnée d’une peine déchirante. Sentir le métal, c’est un nouveau rappel à la perte de son élément premier. Elle se sent dénuée. Abandonnée par la terre mère, par ce qui faisait intrinsèquement partie d’elle et qui n’est plus maintenant. Elle tente de se reconstruire alors qu’un autre pilier fondamental est parti, parce que le lien entre maitre et adiutor a disparu de par la maladie et que Circe s'est volatilisé avant même qu’elle ne soit remise. Elle a le sentiment de n’être plus que le fantôme d’elle-même et pourtant, toujours, Helana Wheatdrop reste fière et droite, prête à prendre farouchement la main, seule, sur son propre destin. Se détruire pour mieux se reconstruire. Aller de l’avant. Elle ne s’est jamais abandonnée elle-même et n’est pas prête à céder aujourd’hui. Quand bien même n’en a-t-elle pas la force maintenant. Elle l’aura demain. « Ton sort est décidé depuis longtemps. Tu resteras ici pour réfléchir à tes actes. Nous ne sommes pas disposés à te rendre ta liberté. Tu as semé la mort, mais… Comment dis-tu déjà ? Tu ne mérites pas son baiser. » Loras Harlaw est dans un entre-deux. Vivant, mais incapable de jouir d’une liberté qu’il ne mérite pas non plus. Il a toutefois le droit de savoir ce qu’il se passe en-dehors ces murs. Il suivra les évènéments en spectateur externe, loin du reste du monde, sans pouvoir faire quoi que ce soit de ces informations si ce n’est les ressasser. Que pourrait-il bien faire d’autre ? Expier ses péchés. Des péchés qu’elle devine nombreux. « Le virus a aussi détruit le lien entre maitre et adiutor. Et il a fait naitre… De nouvelles capacités aux maitres. Certains ont perdu leur maitrise en faveur d’une autre. » Ce n’est sans aucun doute que le début d’une nouvelle vague de changement. Pour le pire ou pour le meilleur : il n’y a que le temps qui saurait le dire.
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MessageSujet: Re: the world exploding (loras) the world exploding (loras) EmptyJeu 8 Fév 2018 - 8:44

Songeuse, elle le toisa tout un temps ruminer sa colère avant de s’avancer vers lui, lui arrachant un sourire de satisfaction. Qu’elle approche, qu’elle approche, Loras saurait la recevoir en son antre. Cruauté qui peignait son endocarde, là où autrefois régnaient l’amitié et le respect. Mais enfermé de la sorte, à ne rien faire d’autre que d’attendre, l’homme était devenu animal, et le peu de bons sentiments qui l’avait habité avait disparu de sa carcasse. Il la toisait, cette lionne fière, lui cracherait presque dessus, de la voir si innocente. Si méprisante. Elle ne connaissait rien de la vie, si ce n’est celle dépeinte dans les livres lues dans son éducation. Noble intouchable, vestale protégée : elle ne savait pas ce que c’était, de vivre. D’être malmené. De perdre tout espoir. De crever chaque jour un peu plus.

« Ton sort est décidé depuis longtemps. Tu resteras ici pour réfléchir à tes actes. Nous ne sommes pas disposés à te rendre ta liberté. Tu as semé la mort, mais… Comment dis-tu déjà ? Tu ne mérites pas son baiser. » Elle parlait comme si tout cela ne la touchait pas. Comme si elle ne venait pas d’énoncer à un homme la fin de sa vie, ni qu’il allait subir la torture la plus intenable : l’attente éternelle. Loras, l’épaule contre la pierre froide, la regardait sans sciller, une lueur amusée dans le regard. « Ça te fait rire, n’est-ce pas ? » Lippes étirées en un rictus affreux. Moqueur de son propre sort. « Tu prends du plaisir, ne le cache pas, Helana. Pas à moi. » Il décroisa les bras, se décolla du bras, regagnant le centre de la cellule : vieux lion encagé. La barbe drue, et la crinière longue, il avait tant changé. Il n’était plus le même, seulement ne le savait-il pas encore. Peut-être qu’elle, elle l’avait remarqué. Peut-être que ça leur sautait aux yeux à tous : mais Loras ignorait encore les impacts de son isolement, lui se pensait encore le fier chevalier, séducteur des demoiselles esseulées. Amie et serviteur de la noblesse, alors qu’il n’était qu’un pion entre leurs mains de supérieurs. « Je te connais. Je vois clair dans ton jeu : tu te montres si pieuse, mais au fond, tu n’es pas mieux que ceux que tu méprises. Tu n’es pas mieux que moi. » Il s’était approché d’elle en articulant ses vérités, ses bras s’enroulant autour des barreaux, se reposant contre les horizons de fer. Le visage, écrasé par les verticales, perçait par les ouvertures. Il lui faisait face, sale et affreux, les canines jaunes dévoilées sous sa lippe retroussée.

Elle ne tint pas compte de lui, continuant son petit jeu de pouvoir, dans lequel elle était reine de ce bas-monde, régnant avec mépris sur les bas félons. Pour autant qu’ils fussent félons, ceux enfermés : Loras ne l’était pas, il le savait. Preux cavalier tombait malencontreusement dans les mains de l’ennemi à terrasser. « Le virus a aussi détruit le lien entre maitre et adiutor. Et il a fait naitre… De nouvelles capacités aux maitres. Certains ont perdu leur maitrise en faveur d’une autre. » Il ria, la gorge explosa sous les exclamations de sa joie morbide. Le regard noir, fou, se referma sous les paupières plissées par le rire. Triste spectacle que de voir ce loup ainsi. « Les maitres ont enfin réussi à se débarrasser des abominations alors ! C’est pas trop tôt. » conclut-il dans un dernier éclat torride. Il attendait cet instant depuis des lustres ; n’attendait que cela depuis la création de cette loi absurde. Les maitres étaient transcendants des plus basses espèces, et les créatures que tous s’amusaient à surnommer mêlés ne devaient être qu’enferrés. Le monde perdait enfin de sa folie, se rappelant de leur supériorité sur les autres : l’âge d’or de sa jeunesse renaissait. La seconde partie de son articulation l’apostropha néanmoins, et il ne comprit pas ce qu’elle voulait lui dire : en faveur d’une autre ? Il s’imagina alors les éléments s’inter-changer, les fluides aériens entre les mains des rudes eartaneriens, les terribles flammes contrôlées par les naïades d’Azurites, les roches boueuses revenant aux élégants célestes. « L’eau qui devient feu ? Aksana voit-elle donc ses dernières heures ? » Il s’en fichait, à vrai dire. Ainsi enfermé, il ne serait que le témoin de son propre isolement.
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the world exploding (loras) Vide
MessageSujet: Re: the world exploding (loras) the world exploding (loras) EmptySam 3 Mar 2018 - 23:09

Prendre du plaisir dans cette situation n’a rien de possible pour Helana. Loras déblatère des non-faits. L’isolement le rend paranoïaque. Ce n’est cependant pas une raison suffisante pour lui rendre sa liberté. La mutante se fait juge, et elle se montre sévère. Elle estime que l’armée entière de l’empereur devrait être enfermée, ainsi que l’empereur lui-même, et pourquoi pas tous les hommes et femmes de pouvoir arpentant cette terre. Le pouvoir pervertit. Il s’insinue dans les veines de ceux qui le détiennent comme un poison dévorant ; il les rend insatiables. Ce qu’ils ont ne suffit plus. Ils trouvent des âmes loyales et fidèles, les asservissent par de jolis mots ou à coup de fouets, les cajolent ou les maltraitent, les rassurent ou les terrifient. Ils les envoient en première ligne et évitent de mener leurs propres combats : leurs vies sont trop précieuses pour être sacrifiées. On ordonne à la chair à canon, savamment endoctrinée, de prendre les armes au nom d’un autre. Loras est une victime qu’il faut pourtant isoler : il est l’auteur de nombreux péchés et doit ainsi payer. Payer pour son aveugle servitude et son indéfectible loyauté. Non, il n’y a rien de drôle. Il n’y a rien d’amusant à le voir sale et diminué. Sans son armure, l’homme de l’empereur perd de sa splendeur. Sur le champ de bataille, il lui parait n’avoir vu que lui. Helana soupire. Elle n’est en réalité pas dans un bien meilleur état que lui, bien qu’elle n’ait rien à lui envier. Au moins a-t-elle la liberté de ses mouvements. Elle se sent encore affaiblie par le virus ; son rétablissement n’est pas encore complet et la Wheatdrop est exténuée. Epuisée physiquement, éreintée psychologiquement, il lui parait que le monde s’est mis à tourner à l’envers. Des membres de sa famille sont morts et elle n’a pas encore eu le temps de vivre son deuil que le virus l’a terrassée et que Circe s’est envolé. Il est pourtant hors de question de se laisser aller. Helana est venue trouver Loras, devinant que personne ne s’est donné la peine de le tenir au courant de l’évolution du monde, de lui donner le simple droit de retrouver cette notion essentielle qu’est le temps. Elle aurait été étonnée qu’il se montre autrement que sous ce triste jour. Elle ne s’attendait pourtant pas à ce qu’il attise sa colère. Pas mieux que ceux qu’elle méprise ? Mais Helana ne méprise personne. Elle plaint les âmes perverties, s’éloignant consciemment des préceptes portés par les Sept ; ceux qui régissent sa propre vie. Certes, elle a toujours été habitée par une colère grondante et élémentaire. Mais elle a appris à la dompter, à l’accepter. Toujours est-il qu’elle plaint les égarés. Elle ne les excuse pas pour autant. Et Helana s’indigne facilement. « Je vois que ton enfermement ne t’a pas encore fait comprendre à quel point tu t’es perdu, Loras. J’espère que cela viendra. » Elle pourrait tourner les talons, mais ses pieds lui semblent ancrés dans le sol. Immobiles. Son corps recherche les tremblements qu’elle provoquait dans les entrailles de la terre ; il ne percevra ni ne provoquera plus jamais rien en elle. Une tristesse infinie s’abat lourdement sur ses épaules. La présence de Loras ne la réconforte en rien – comment le pourrait-elle au vu des circonstances ? Et a-t-on déjà vu Helana Wheatdrop trouver le réconfort auprès d’autre chose que son élément naturel ? Le serpent enfermé crache son venin à l’encontre des mêlés. Le maitre. Elle n’a jamais aimé cette appellation, rappelant bien trop la soi-disant supériorité admise par trop de cette ‘espèce’ par rapport à celle des mêlés. Des abominations. Il les appelle des abominations. Sa colère sourde revient, amplifiée et désespérément muette. Jusqu’à ce que les barreaux de la prison se tordent doucement et légèrement dans un grincement désagréable et étrangement familier. Ils ne se déformeront néanmoins pas au point d’ouvrir un quelconque passage au prisonnier. Au moins Helana aura-t-elle en partie répondu à la question qui a suivi de Loras. « Tu as vraiment une haute estime de toi-même. Ce doit être terrible, pour toi, de vivre dans un monde rempli d’abominations. » Elle reste silencieuse quelques secondes avant d’ajouter, visiblement mécontente : « Et tandis qu’elles retrouvent enfin leur liberté, tu te retrouves ici, enfermé. » Loras Harlaw mérite amplement sa punition, quand bien même a-t-il été par le passé l’une des rares âmes appréciées au sein du Palais des Flammes, qu’elle a côtoyé plus qu’elle ne l’aurait souhaité. Helana n’imagine pas encore que la citadelle des Wheatdrop deviendra bientôt sa propre prison. La faute à un fanatisme dangereux et ridicule. Les deux interlocuteurs font tous deux face à un animal blessé. Helana, pour sa part, est victime de questions douloureuses qui resteront sans réponse. Le souvenir de ses nombreuses journées de délires fiévreux l’asphyxie. « Comme tu as pu le voir, je dois m’approprier une nouvelle maitrise. Mais je ne sens plus la terre. Je serai bien incapable de faire bouger un simple caillou. On dit que certains maitres ont conservé leur élément, que d’autres ont acquis un don en plus ou que leur pouvoir a changé. Celui des mêlés est… Transformé. On ne sait pas exactement pourquoi. Cela résulte apparemment du virus, qui a touché tout le monde. Ou presque. » Parmi ce qu’elle sait, Helana garde en tête que les oranges sont devenus presque fous. Les personnes témoins du mal sur Circe – elle était alors en trop mauvais état pour s’inquiéter de celui-ci, comme de n’importe quoi d’autre – lui ont raconté avec réticence le spectacle qu’il leur offrait alors, et qu’ils avaient préféré éviter pour la plupart. Elle ne commet toutefois pas l’erreur de mettre son départ uniquement sur ce compte. La Wheatdrop demeure stoïque : il est hors de question qu’elle permette à Loras d’être le spectateur de ses propres faiblesses. « Tu as l’air de t’en être plutôt bien sorti. » Qu’ils soient son geôlier n’empêche pas la famille et les occupants de la citadelle d’avoir veillé à la bonne santé du prisonnier. Il n’est pas question de commencer à violer les préceptes des Sept.
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