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why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand)

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why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand) Vide
MessageSujet: why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand) why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand) EmptyDim 19 Nov 2017 - 12:00


   
Cut up on broken dreaming
▽ We both have war inside us. Sometimes it keeps us alive. Sometimes it threatens to destroy us.
Toujours à l’abri du soleil, éclat d’ébène reposant sous les étoiles, le Jagger ne pouvait exister qu’une fois l’astre éternel s’étant couché. Oppressé au sein du palais, les murs de cette prison se refermant de plus en plus sur son échine fatiguée, l’adiutor cherchait à retrouver son foyer, peu importait le prix de ses pulsions. Les lumières de la ville étaient une mosaïque de couleur enchanteresse, leurs promesses surannées offraient aux voyageurs fatigués un gite éphémère et bien trop souvent mortifère. Toisant le ciel plein de promesses, la capitale s’élevait avec douceur et passion alors que les ombres du palais reposaient sur la nation. Tirant sa capuche un peu plus sur les traits usés de son facies, l’adiutor princier espérait ne pas faire de vagues ce soir-là. Lui, bien trop habitué à perdre son sang-froid et finir par s’immoler au feu de sa propre déraison. Il était des élans que son cœur ne pouvait réprimer, des éclats de rage plus fort que lui, pauvre clébard muselé à longueur de journée. Ça se voyait dans son regard, dans ses prunelles délavées et ses yeux trop froids. Y avait quelque chose qui l’avait secoué en dedans, éclater en dedans. Il suffisait de contempler l’envers de la carne, les empreintes de doigts ayant labouré sa chair. Il avait des morceaux de lui fichés plein sa carne et comme des morceaux de verres ça lui lacérait le derme à chaque mouvement.
La ligue était tombée, elle avait sombré. S’était poétique à sa manière, après s’être élevée du sol, brique par brique, personne par personne. Pareille à un château de carte incapable de résister aux bourrasques de vent, ses fondations avaient tremblé avant de céder aux assauts de la haine. Dans sa bouche, un arrière-goût de sang, Naos ne le savait pas encore, mais il était là pour rendre exsangue l’univers. Trouver un fautif sur lequel s’essuyer le revers des phalanges et faire du carmin une pluie d’embrun dégoulinant le long de son faciès. Des larmes de regrets qu’il ne savait pas comment faire couler autrement. Parce que le mêlé regrettait de ne pas avoir été là, il regrettait ses choix et leurs conséquences. Il regrettait plus que tout de s’être fait ombre d’un régent inerte, forcé d’en contempler la crinière princière sans jamais avoir assez d’espace que pour respirer. Il regrettait cette rage éteinte au fond de lui, celle qu’il avait doucement étouffée de peur de devenir l’immolé. Il la sentait à nouveau désormais. Il ne sentait que ça, ne voyait que ça. Traversant les rues de Brezin comme un éclair déchirant le ciel, il avait les mains qui tremblaient et ses prunelles qui peinaient à porter l’horreur de cette race humaine.
Il était là, drapé de sa bienséance, trainant sa jambe comme un fardeau. Il était là, s’amusant des lumières sur son passage comme s’il était un Appolon gracié par le soleil. Il était là et malgré lui, malgré ces heures de pourparlers avec Echo, Naos ne pouvait contenir la bête en lui feulant avec effroi l’avènement d’un massacre. Déviant de sa trajectoire, ce foyer seule fondation sur laquelle il reposait encore, il abandonnait une paire de bras pouvant l’empêcher de sombrer afin de s’abandonner à l’horreur en ses veines. Une main tendue en direction du Kimora, drapeau blanc imbibé du sang ayant coulé entre eux, le Jagger s’approcha de ce dernier alors que son cœur s’emballait sous la folie prenant son propriétaire. Repousser par une force invisible, Rhysand leva les yeux vers le ténébreux portant son linceul d’ébène, destrier d’une mort sans visage, alors que ce dernier le repoussait sans ménagement vers une ruelle exempte de lumière. L’empoignant de ses mains pour le sentir s’effriter sous ses doigts, Naos le plaqua contre un mur alors que ses traits drapés d’obscurité se tordaient sous l’effet de sa rage. « T’es fier de toi, dis-moi ? Attaquer des réfugiés qui en avaient rien à faire de cette guerre et de choisir un camp ? » Resserrant ses doigts sur le col de son ennemi, il rêvait de lui écraser la trachée d’un mouvement de poignet alors qu’il le contemplerait suffoquer. Il rêvait de laisser la bête en lui faire un festin de ce dernier souffle prisonnier des poumons du Kimora. Il rêvait de l’abandonner sans vie, seul et misérable mort échoué en une ruelle déserte. Lui crachant à la gueule, gamin de ces ruelles jamais graciées par la faveur du soleil, l’enfant de rien sentait ses poings se rompre sous cette colère consumant chaque fragment de son être. Ce soir-là, la lune serait de sang et le Jagger comptait bien le faire couler. « T’es vraiment un bel enfoiré. Un bon petit connard autosuffisant qui croit encore que son existence signifie quoi que ce soit. » La voix du mêlé était basse, un grondement rauque s’échappant de l’espace dévasté entre ses côtes avant de rouler hors de ses lippes en torrents bouillonnants. Ce soir il avait besoin de saigner. Ce soir il avait besoin de faire saigner autant qu’il en crevait.
(c) AMIANTE

   

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Rhysand Kimora
Rhysand Kimora
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‹ MESSAGES : 1100
‹ AVATAR : jack falahee.
‹ CRÉDITS : kane, laura bae.
‹ COMPTES : éclairs, esprit, métal, vol, électricité, intelligence.
why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand) 60856b56c02031aa0bcee8624d86179e
‹ AGE : vingt-huit années passées à construire des idéaux plus grands que lui, à être le révolté incompris, le marginal rebelle.
‹ STATUT : fiancé à une douce sylphide, créature de brume aux manières délicates et à l'âme dorée. et si l'union à venir s'annonce pleine de belles promesses, le coeur irrévérencieux du terrible reste fidèle à son premier amour.
‹ SANG : argent depuis peu, la nation de l'eau ayant besoin de nouveaux nobles pour redorer son blason. un échelon vers le pouvoir grimpé mais, cependant, le brun n'en a que faire. seul son propre sang compte et non sa couleur.
‹ POUVOIR : l'ironie mordante du destin a frappé, une fois de plus, le malheureux kimora. maître de l'eau passif, plus habile avec un arc qu'avec son élément natal, le voilà désormais doté du don de guérison, lui qui peine à apaiser ses propres plaies.
‹ ALLEGEANCE : cette terrible famille, maudite, instable et inhumaine. veda, rita, kaspar et les autres. et toutes leurs ambitions perfides, dévoyées et imprévisibles.
‹ ADIUTOR : la terrible, l'inhumaine beauté fatale affiliée à la ligue. celle à qui il est lié pour l'éternité. leurs destins sont liés, tout comme leurs coeurs. pourtant, le kimora donnerait cher pour que la wickham ne soit pas sa moitié.
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MessageSujet: Re: why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand) why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand) EmptyMer 29 Nov 2017 - 16:11

and now all your love will be exorcised. and we will find you saints to be canonized. and it's an even song, it's a melody, it's a battle cry, it's a symphony. they can keep me out until i tear the walls, until i save your heart and take your soul for what has been done cannot be undone in the evil's heart, in the evil's soul. seven devils all around you, seven devils in your house. see i was dead when i woke up this morning.


Après sa tentative d’assassinat avortée contre la sublime mais intouchable Nevenka Valaeris, l’impétueux fidèle de la résistance avait désespérément erré dans les rues de Brezin. A la recherche d’une chose introuvable, de fantômes faisant mine de se cacher. Hanté par tout ceux qu’il avait perdu, par ceux qu’il lui restait encore à perdre, le Kimora commençait à perdre – doucement mais surement – la raison. Le monde entier semblait s’échiner à lui construire un enfer personnel, à rendre ses jours toujours plus laborieux et à lui ôter le goût sucré des nuits passées dans les bras de Morphée. Il devenait un autre, à mesure que ses actions l’emmenaient toujours plus loin au cœur de la forêt solitaire. Plus de famille, plus d’amis. Ne restait qu’une simple cause battant de l’aile, avec pour toute meneuse une gamine aux ambitions démesurées. Et pourtant, c’était elle qu’il allait suivre. Malgré tout. Malgré le fait qu’elle l’ait poussé vers la sortie, après que sa Némésis se soit occupée de réduire à néant ses qualités de guerrier émérite. Quel autre choix lui restait-il, après tout ? Se soumettre à Johann ? Impossible. Devenir un fidèle partisan de la traîtresse Osanos ? Impensable. Alors, il allait céder aux insistances de la douce Hettie Wolffhart. La seule qui restait dans son camp, du moins, le croyait-il. Sans but et sans conviction, Rhysand était devenu cette âme errante, pas tout à fait vivante, mais pas abandonnée aux mains d’Hadès. Un perpétuel entre-deux qui ne cessait de le tourmenter, l’empêchant de prendre les bonnes décisions, de trouver sa voie. Le rebelle cracha à terre avant se faufiler dans une ruelle sombre, toujours appuyé sur cette fameuse canne qui ne le quittait plus depuis un moment déjà. Celle qui était encore imprégnée de l’odeur alléchante de la princesse de l’air. Il allait quitter la brillante capitale afin de s’enfouir sous les ténèbres délicieuses de la nation de l’eau. Mais, encore une fois, rien n’allait se passer comme il le pensait. Condamné à une fatalité hors-normes, le Destin semblait prendre un malin plaisir à exorciser les démons de Rhysand Kimora par la douleur, la peine. Rapidement, il se sentit soulever de terre, projeté contre un mur. Une vieille rengaine qu’il connaissait par cœur, désormais. Son assaillant était celui qui faisait naître également rage et haine dévorante chez lui. Autrefois souriant, rieur, le Kimora n’était plus qu’une ombre désormais. A peine un souvenir. Un vestige de l’homme formidable qu’il avait été. Autrefois. Alors qu’il était encore lui-même. « T’es fier de toi, dis-moi ? Attaquer des réfugiés qui en avaient rien à faire de cette guerre et de choisir un camp ? » Hommes parvenus à l’âge de raison, ils s’empoignaient pourtant comme des adolescents. Parce qu’ils ne contrôlaient plus rien, lorsqu’ils se retrouvaient face à face. Parce que les bonnes vieilles habitudes refaisaient toujours surface. Incapables de ne pas se sauter au cou, de ne pas tenter de s’étriper. Mais Rhysand avait un avantage certain, sur son adversaire. Il ne pouvait mourir puisque sa chute entraînerait fatalement celle de leur précieuse Echo Wickham. La raison de leur opposition viscérale. La raison qui les poussait à se déchirer, encore et encore. Lequel serait le plus fort ? Lequel irait jusqu’au bout, quitte à perdre la seule chose qu’ils puissent avoir en commun ? « T’es vraiment un bel enfoiré. Un bon petit connard autosuffisant qui croit encore que son existence signifie quoi que ce soit. » Le nouvel argent se mit à rire, de façon incontrôlable. Le Jagger avait tort. Plus que jamais. Rhysand était désormais lucide, désillusionné sur le prix de sa misérable vie. Après tout, il avait perdu celle qui apportait lumière et amour dans son quotidien terne et morose. Echo était sa raison d’exister. Sans elle, il n’était plus rien. Belle enveloppe corporelle mais désespérément vide. Vide, vide, vide. D’un vide intersidéral, qui ne pouvait être comblé. Fermement agrippé à sa nouvelle meilleure amie, l’enfant de l’eau frappa Naos du bout de sa canne. Pleine articulation, afin d’être sûr de le faire lâcher prise et ployer le genou. Rhysand le repoussa avant de lui cracher à la figure, comme il l’avait fait de si nombreuses fois auparavant. « Tellement fier, si tu savais. Je l’ai même écrit sur mon curriculum vitae, c’est pas négligeable, comme information. » Le sarcasme comme dernier rempart de défense. Comme ultime protection intérieure pour ne pas se laisser happer par la misère qu’était devenue son existence. « Et toi t’es quoi, hein, Jagger ? Hormis le chien de l’empereur et cet abruti qui n’a jamais pu poser la main sur Echo ? Tu crois que tu vaux mieux que moi ? Va te faire foutre, va crever en silence, le monde se portera bien mieux sans toi. Tes putains d’amis de la Ligue ? Ils brûlent en enfer et ça me réchauffe le cœur. »
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MessageSujet: Re: why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand) why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand) EmptyDim 10 Déc 2017 - 12:21


   
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C’était sa propre carne que le Jagger lacérait, les mots s’échappant de ses lippes désunis lui violentant la chair plus qu’il ne l’admettait. Sans le vouloir, Rhysand lui renvoyait cette image tordue de sa personne. Ce cabot feulant à la lune, festoyant de la misère d’autrui sans jamais remettre en question ce qu’il avait. Sans le vouloir, Naos projetait tous ses maux sur l’homme, le besoin de s’user les phalanges contre son reflet le rongeant jusqu’à ne laisser que de la carne ensanglantée sur son passage et un poitrail ouvert au monde. Dieu qu’il était vide son poitrail. Rien de plus qu’une plaie de chair emmêlée ou l’écho des battements d’un cœur se mourrait à l’abri de toutes oreilles. Le mêlé avait besoin qu’on le cogne, qu’on l’assomme. Besoin qu’on lui lacère la chair, lui éclate le thorax au point d’en enfoncer ses côtes à même son organe figé. Il avait besoin qu’on le fasse saigner autant qu’il avait besoin de faire saigner. Le Kimora était un compagnon de misère parfait. Un fou esseulé à la grandeur relative, l’impétuosité factice alimentant le feu des pulsions les plus vaines de son opposée.
Luttant contre sa rage, contre ce feu lui consumant l’âme, Naos sentait ses doigts se rompre à l’idée d’écraser la gorge de l’autre. Il avait besoin qu’on lui éclate les os, lui brise la main ou bientôt il ne contrôlerait plus rien. Bientôt il céderait aux assauts mutiques du maître en concédant à la bête en sa chair du terrain. A cet instant, le mêlé ne pensait plus à rien. Pas à ces individus qu’il s’était juré de protéger, pas à cette famille qu’il voyait la vie user un peu plus chaque semaine. Il ne pensait pas à ces amis l’ayant toujours guidé, ni même à cette femme devenue sa reine quand bien même il la méprisait par-dessus tout. L’homme ne pensait qu’à ses phalanges exsangues, assoiffées par le sang qui ne demandait qu’à couler. Crachant ses diatribes au faciès de l’autre, il était aveuglé par une rage grondant en ses entrailles depuis trop longtemps. Tellement aveuglé qu’il ne porta pas attention à la cane de son ennemi, son genou gauche cédant sous l’assaut traite alors que la douleur explosait en sa jambe. Lâchant l’homme à contrecœur, le Jagger s’attendait à la douleur prête à éclater partout en sa carne. Il s’apprêtait à essuyer les coups, mais rester fier, le dos droit, l’échine ne courbant pas alors que le Kimora chercherait à lui faire mordre la poussière. Contre toute attente, l’autre se contenta de le repousser en hurlant à la lune toute l’étendue de sa haine.
Le carmin ne fit qu’un tour dans les veines du bleu alors que ses phalanges devenaient blanches tant il crispait ses poings. Rhysand s’était infiltré dans son système, s’invitant sous sa carne en écrasant les graines d’un amour propre que le mêlé avait vainement cherché à semer. L’autre saccageait ses tentatives désespérées de ne pas être juste une arme accomplissant son devoir, il alimentait la hargne de l’animal, tapant la où ça faisait mal sans même se soucier des gerbes d’ébènes délavées s’échappant de son ennemi. Il en pouvait plus de saigner, Naos. Il en pouvait plus d’être une métaphore qui finissait toujours vidée. Il voulait être réel pour une fois, il voulait être tangible. Quitte à ce qu’on lui ouvre la carne et qu’on en finisse avec le trou dans son torse. La mâchoire crispée, les dents scellées et la bouche incapable de s’ouvrir malgré les mots éclatant contre son palais, son grognement était à peine intelligible, mais le brun s’en foutait. « Je vais tous vous buter. Je vais buter tous ces putains de maîtres et tu vas finir seul. » Passant une main dans sa crinière lui tombant dans les yeux, un sourire mauvais étira les lippes du Jagger alors qu’il reprenait : « J’ai jamais touché Echo parce que j’ai jamais eu besoin de ça pour savoir qu’elle m’aimait. Et elle m’aimera toujours. Contrairement à toi. » Le dos droit, les prunelles enflammées, le mêlé défiait le maître du regard de s’abaisser à son niveau et venir se battre comme un chiffonnier. « Qu’est-ce qu’il y a Kimora ? Parce qu’on a une canne, on sait plus se battre ? » Avec un plaisir malsain, le Jagger accueilli le coup qui ne tarda pas à venir, fier d’avoir animé en son ennemi autant de haine et de dégoût qu’il pouvait en ressentir en lui. Essuyant le sang s’échappant de sa lippe ouverte, il évita sans mal un second coup avant de ficher son poing dans l’estomac de Rhysand. Cet échange de violence animait quelque chose en l’homme qui était mort bien des années auparavant. Ça éveillait en lui une étincelle qu’il avait oubliée avec le temps. Et ses traits défaits par la félicité hurlaient au ciel de le frapper de plein fouet, encore, encore. Jusqu’à ce qu’il ne reste rien.
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‹ AGE : vingt-huit années passées à construire des idéaux plus grands que lui, à être le révolté incompris, le marginal rebelle.
‹ STATUT : fiancé à une douce sylphide, créature de brume aux manières délicates et à l'âme dorée. et si l'union à venir s'annonce pleine de belles promesses, le coeur irrévérencieux du terrible reste fidèle à son premier amour.
‹ SANG : argent depuis peu, la nation de l'eau ayant besoin de nouveaux nobles pour redorer son blason. un échelon vers le pouvoir grimpé mais, cependant, le brun n'en a que faire. seul son propre sang compte et non sa couleur.
‹ POUVOIR : l'ironie mordante du destin a frappé, une fois de plus, le malheureux kimora. maître de l'eau passif, plus habile avec un arc qu'avec son élément natal, le voilà désormais doté du don de guérison, lui qui peine à apaiser ses propres plaies.
‹ ALLEGEANCE : cette terrible famille, maudite, instable et inhumaine. veda, rita, kaspar et les autres. et toutes leurs ambitions perfides, dévoyées et imprévisibles.
‹ ADIUTOR : la terrible, l'inhumaine beauté fatale affiliée à la ligue. celle à qui il est lié pour l'éternité. leurs destins sont liés, tout comme leurs coeurs. pourtant, le kimora donnerait cher pour que la wickham ne soit pas sa moitié.
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MessageSujet: Re: why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand) why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand) EmptyMar 19 Déc 2017 - 19:27

and now all your love will be exorcised. and we will find you saints to be canonized. and it's an even song, it's a melody, it's a battle cry, it's a symphony. they can keep me out until i tear the walls, until i save your heart and take your soul for what has been done cannot be undone in the evil's heart, in the evil's soul. seven devils all around you, seven devils in your house. see i was dead when i woke up this morning.


« Je vais tous vous buter. Je vais buter tous ces putains de maîtres et tu vas finir seul. » Et l’impétueux se mit à rire, irrépressiblement. Le Jagger pensait-il l’effrayer en proférant de telles menaces ? Le mêlé ignorait que le Kimora avait déjà tout perdu, qu’une profonde solitude entourait le rejeté. Toutes ses précieuses avaient fini par disparaître ou par lui tourner le dos, déçues par celui qui n’était plus qu’une ombre. A peine un souvenir. Une vague réminiscence de ce qu’il avait été un jour. Le vaillant guerrier, l’amant chéri, le frère adoré. Mais il les avait toutes perdues parce qu’il était trop englué dans sa vision sombre de l’avenir pour s’ouvrir à l’espoir. Le sarcasme comme défense pour dérober à la vue ses faiblesses les plus profondes. Ce même sarcasme qui avait éloigné le reste du monde de l’enfant de l’eau. Egocentrique jusqu’aux tréfonds de son être, il s’était persuadé que tous le retiendraient s’il faisait mine de s’éloigner. Cruelle désillusion. Il était parti sans même que l’on tente de le retenir. Son départ avait été une forme de libération. Parce que depuis qu’il était diminué, à peine capable de se tenir sur ses deux jambes, Rhysand était cet homme cruel qui ne cessait de se plaindre et d’imposer ses perspectives désolantes. Personne ne voulait rester autour de celui qui symbolisait la douleur et l’abandon. Absolument personne. Ni son propre sang, ni celle que son cœur avait toujours adoré. « J’ai jamais touché Echo parce que j’ai jamais eu besoin de ça pour savoir qu’elle m’aimait. Et elle m’aimera toujours. Contrairement à toi. » Les traits altiers de l’enfant d’Aguarini étaient déformés par la rage, la colère la plus viscérale. Jamais il n’avait autant haï quelqu’un. Sauf peut-être lui-même, depuis quelques temps. Parce que s’il rendait Naos responsable de tous ses maux, sa conscience connaissait la vérité. Savait qu’il était le seul responsable de ses tourments. Il se vouait lui-même au malheur en refusant tout espoir de bonheur. Parce qu’il était terriblement effrayé par l’idée de se laisser aller à être heureux. Il avait peur de la chute. Pourtant, il était bien tombé, le héros des temps modernes. Tombé au plus profond des abîmes. Les yeux noirs de l’autre vinrent trouver les siens. Une provocation. Un appel à la violence, au déferlement de la pire des brutalités. « Qu’est-ce qu’il y a Kimora ? Parce qu’on a une canne, on sait plus se battre ? » Il jubilait, le chien de l’Empereur. Jubilait d’avoir ainsi asséner un coup fatal au corps de Rhysand. Et à son ego. Autrefois créature agile et rapide, il se faisait désormais l’effet d’être perpétuellement en retard, hors du temps, de vivre dans le passé. Se déplacer était devenu une véritable corvée. Il n’était plus d’aucune utilité à cette cause à laquelle il avait pourtant voué son existence. Un poids mort. Un boulet qu’il fallait désormais traîner derrière ça. Il avait fallût dire adieu au soldat éblouissant, à l’homme charismatique, à l’enfant casse-cou. Il devenait un autre, une coquille vide. Sa vie n’avait plus de sens depuis que son équilibre dépendait d’un vulgaire objet taillé dans le bois. Sa vie n’avait plus de sens puisque personne n’était là pour lui en donner un. Ironie du sort, la seule âme qui restait dans les environs du Kimora était son pire ennemi, son adversaire de toujours, son rival éternel. Alors, étrangement, le brun se rattachait à cela, à cette figure qu’il voulait mettre à mort. Une dernière attache afin d’expier ses démons, à l’image même de la terrible Nevenka Valaeris, qui concentrait toutes ses envies de vengeance. « Tu veux me buter, Jagger ? Mais je t’en prie, vas-y. Ah non, c’est vrai, t’as pas les couilles pour le faire puisque mon existence est liée à celle d’Echo. Dommage pour toi, tu peux pas me tuer. Alors que moi, rien m’retient. » De toute façon, il avait déjà perdu la Wickham. Alors qu’il mette un terme à la vie de son meilleur ami ou non, rien ne changerait. Rhysand avait touché Naos, qui cracha du sang au sol avant de lui rendre la même caresse. Son poing rencontra l’estomac du maître, lui coupant le souffle durant quelques secondes. Sa main chercha le mur derrière lui pour ne pas tomber, pour retrouver cet équilibre précaire qui pouvait lui permettre de rester debout. Il grogna, plus animal qu’humain à cet instant. Son regard débordait de tous les ressentiments qu’il éprouvait envers le mêlé. « Qu’est-ce que t’as à toujours me coller comme ça, hein ? T’es amoureux de moi ? C’est pour ça que t’as jamais touché Echo ? Fallait me le dire que t’en pinçais pour moi. » Du moins, le Kimora espérait que c’était le cas. Rien que l’idée des mains calleuses du brun sur le corps parfait d’Echo le rendait malade. Malade de jalousie. « Tu veux que je te montre ce que je sais faire avec ma canne ? Je suis certain que tu apprécierais. » Et ne tenant plus en place, le maître de l’eau sauta au cou du Jagger. Les coups s’échangèrent à part égales, qu’ils soient portés par les coudes, les genoux, la tête ou les poings. Finalement, les deux imbéciles se retrouvèrent à terre dans un enchevêtrement inextricable. Rhysand hurlait comme un enfant sauvage, comme un loup solitaire. Il criait tout son mal-être, sa douleur et sa solitude. Il exorcisait ses démons et ses tourments par la débauche de violence. Finalement, peut-être avait-il besoin de cette rencontre impromptue. « Frappe moi Jagger, allez, montre-moi ce que t’as dans le ventre ! » Parce qu’il ne voulait que cela, Rhysand. Voulait souffrir physiquement pour oublier sa douleur intérieure.
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MessageSujet: Re: why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand) why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand) EmptyMer 27 Déc 2017 - 12:12


   
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Les deux bêtes enragées n’inspiraient plus grand-chose d’autre que de la pitié. Les babines ensanglantées, la carne à leur flanc lacérée, ils étaient plus morts que vivants. Pourtant, hurlant à la lune leurs désespérances, ils se vidaient en gerbes incarnates, les maux leur rongeant les lippes laissant sur leur passage une amertume que le silence peinait à porter. Naos était un animal devenu fou. Le genre de bête qu’il fallait arrêter avant le massacre. Le Kimora ne semblait pas en mener large non plus, cédant aux doléances du brun avec une facilité déconcertante pour son opposée. Rhysand était un immolé en devenir, une flaque d’essence attendant l’étincelle qui lui offrirait une raison d’exister. De continuer. Déchirés par une femme, incapable de concilier cet amour qu’ils éprouvaient pour la seule chose les unissant, les deux hommes étaient faits pour saigner. Faits pour se défaire et dans leurs tourments exposer au monde les failles de leur opposé sans jamais en contempler la fébrilité.
Le Jagger était un démon s’amusant de l’âme désespérée lui faisant face. Il invoquait ses plus viles pulsions, priait l’holocauste de son innocence pour gouter au feu de ses espérances déçues. Il invoquait sa rage, l’animal enragé prêt à réduire le monde à feu et à sang. Cet homme floué qui, perdant l’usage de son propre corps, n’était plus qu’une plaie peinant à savoir comment exister. Les doigts jouant avec la lésion, c’était le long de sa propre carne que le brun plantait ses griffes, défaisant les sutures suppurantes. Perdu dans cet entre-deux, se noyant dans les secondes de silence les menant à l’apogée de leurs errances, le clébard se retenait de gémir de frustration. D’invoquer le pardon de ces poings refusant de le faucher. Et qu’est-ce qu’il pouvait souhaiter être fauché par cet homme-là. Gouter la fièvre de cette haine qu’il avait semée en sa chair le jour où il lui avait volé son impétuosité. Il voulait goûter au mal s’échappant de la blessure, découvrir l’ampleur du mal qu’il avait commis et payer le don du sang de quelques fragments brisés de sa personne. Dans le fond, il voulait juste qu’on le cogne et l’enfant de l’eau lui refusant le sacre de ses poings était une frustration qu’il peinait à assumer. Depuis toujours, le Kimora savait comment s’infiltrer dans la chair de son opposée, de la même manière que Naos savait comment en faire autant. Ils ouvraient mutuellement leurs plaies, invoquant le nom de cette douce espérée, seule lumière les illuminant. Les poings serrés, la garde ouverte, il laissa Rhysand le faucher, douloureusement conscient que ce soir encore ils ne pourraient régler leurs différends. Conscient qu’ils ne trouveraient jamais d’issue à cette débandade les prenant tant que l’un des deux ne pourra poser une conclusion sur ces corps-à-corps ne pouvant s’achever que sur le sacre du sang.
Une gerbe de pourpre s’écoula de ses lèvres alors que le mêlé, vouté vers l’avant, reprenait douloureusement son souffle. Apprivoisant cette vieille amie lui tourmentant l’âme, cette douleur alimentant toutes ses flammes, Naos arma son poing avant de faucher l’autre au creux de son estomac. Essuyant du revers de sa main le sang perlant au bord de ses lèvres, le brun observait le Kimora douloureusement reprendre son souffle, jouissant du spectacle offert par l’animal se défaisant peu à peu de son humanité. Essuyant sans mal les provocations du maître de l’eau, un rire froid s’échappa de ses lippes alors qu’il répondait : « Désolé mon beau, t’es pas mon genre. J’ai toujours eu de meilleurs goûts qu’Echo à ce niveau-là. » Un doux mensonge lui sciant les lippes alors que quelques part dans son château, une princesse n’avait pas conscience que le déchu invoquait son souvenir. Un sourire mauvais étirait les lippes du brun, ce dernier se retenant de rire face à l’invitation du Kimora. « Je n’en doute pas. »
Les mots s’éteignirent à la barrière de ses lèvres, l’animal enragé lui sautant au cou sans plus de cérémonie en un grognement de rage destiné à l’univers entier. La rage avait immolé leur grâce, ne laissant des deux combattants fatigués que cette haine informe les empêchant de respirer. Rendant coup pour coup, s’agrippant à la chair la plus proche, arrachant les cheveux, cherchant à crever les yeux, le gamin des rues retrouvait les pousses d’un brasier l’ayant tenu en vie. Les crocs plantés dans l’avant-bras de Rhysand, le Jagger ne lâcha prise qu’une fois le poids de son adversaire le clouant au sol. Le souffle court, la poussière et le sang lui emplissant la bouche, le poing du maître s’écrasa sur sa mâchoire, des torrents pourpres délavant son visage alors qu’il se répandait à même le sol. Les cris de rage du Kimora exhortaient le déchu à l’activité, à autre chose que cette impassivité lancinante dans laquelle il se trouvait, essuyant les coups sans plus la même la force de gémir. Les paupières lourdes, le souffle peu profond, le Jagger avait perdu tout des passions l’animant. Pourtant, luttant contre une chair hurlant à l’agonie, il décocha un piteux crochet du droit, détrônant le fils de l’eau. Luttant contre lui-même pour invoquer la force de s’élever encore, le mêlé fut pris d’une quinte de toux tachetée de sang alors qu’il retrouvait son souffle. Le faciès défait par la rage, par le carmin lui donnant des airs de monstre, il attrapa l’homme à terre par les épaules, le soulevant légèrement avant de l’écraser avec plus de virulence contre le sol. Les mouvements lents, pénibles, il écrasa son poing une nouvelle fois sur le nez du brun, la gorge nouée et le cœur s’animant à la vue du sang. Ca faisait pas sens, ça n’avait rien de beau. Y avait que le mal, que le sale de ces échanges et cette hargne qui lui écrasait les bronches sans qu’il puisse comprendre ce qui lui était arrivé. Naos était blessé en sa propre carne et ce monstre d’avidité lui rongeant les côtes n’en demandait que toujours plus. Il voulait s’attaquer aux fondations de l’univers, foutre le feu à cette foutue capitale. Il voulait finir immolé au sommet de ce bucher que deviendrait ce fief maudit. Il voulait qu’on l’arrêter autant qu’il voulait ne s’éteindre qu’une fois son office accompli. Les mains posées sur les pans de la chemise du brun, il s’agrippait à ce dernier comme à une bouée de secours, ses traits tirés par la haine et la rancœur lui lacérant les entrailles. « Tu mérites même pas de crever. Tu mérites juste de vivre en voyant tout ce que t’aimes t’abandonner ou être réduit en poussière. Et je vais me faire une joie de contempler le spectacle. » Lui crachant au visage, gamin des bas-fonds pleinement assumé, Naos souriait comme un prédateur s’amusant de sa proie. « Qu’est-ce que ça fait alors ? Echo t’as abandonné pour moi, je t’ai bousillé ta précieuse jambe. Il restera bientôt plus rien de toi que je t’aurais pas pris. » Attisant les flammes d’un mal qu’il avait créé, le Jagger invoquait un armistice scellé par leurs sangs. Ils n’existaient à cet instant que pour tourmenter l’autre et le mêlé attendait l’instant où le Kimora aura fini de festoyer sur sa carne. « Alors, mon petit Rhysand, qu’est-ce que ça fait de pas même valoir qu’un mêlé dans mon genre te foute une droite ? »
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Rhysand Kimora
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‹ AVATAR : jack falahee.
‹ CRÉDITS : kane, laura bae.
‹ COMPTES : éclairs, esprit, métal, vol, électricité, intelligence.
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‹ AGE : vingt-huit années passées à construire des idéaux plus grands que lui, à être le révolté incompris, le marginal rebelle.
‹ STATUT : fiancé à une douce sylphide, créature de brume aux manières délicates et à l'âme dorée. et si l'union à venir s'annonce pleine de belles promesses, le coeur irrévérencieux du terrible reste fidèle à son premier amour.
‹ SANG : argent depuis peu, la nation de l'eau ayant besoin de nouveaux nobles pour redorer son blason. un échelon vers le pouvoir grimpé mais, cependant, le brun n'en a que faire. seul son propre sang compte et non sa couleur.
‹ POUVOIR : l'ironie mordante du destin a frappé, une fois de plus, le malheureux kimora. maître de l'eau passif, plus habile avec un arc qu'avec son élément natal, le voilà désormais doté du don de guérison, lui qui peine à apaiser ses propres plaies.
‹ ALLEGEANCE : cette terrible famille, maudite, instable et inhumaine. veda, rita, kaspar et les autres. et toutes leurs ambitions perfides, dévoyées et imprévisibles.
‹ ADIUTOR : la terrible, l'inhumaine beauté fatale affiliée à la ligue. celle à qui il est lié pour l'éternité. leurs destins sont liés, tout comme leurs coeurs. pourtant, le kimora donnerait cher pour que la wickham ne soit pas sa moitié.
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MessageSujet: Re: why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand) why are you full of rage, because you are full of grief (rhysand) EmptyVen 12 Jan 2018 - 22:59

and now all your love will be exorcised. and we will find you saints to be canonized. and it's an even song, it's a melody, it's a battle cry, it's a symphony. they can keep me out until i tear the walls, until i save your heart and take your soul for what has been done cannot be undone in the evil's heart, in the evil's soul. seven devils all around you, seven devils in your house. see i was dead when i woke up this morning.


« Désolé mon beau, t’es pas mon genre. J’ai toujours eu de meilleurs goûts qu’Echo à ce niveau-là. » Et les deux sauvages roulèrent à terre, échangeant des multiplicités de coups. Pour exorciser leurs propres démons. Pour laisser leur haine viscérale s’exprimer. Tellement de raisons qu’elles ne pouvaient toutes être listées. Parce que malgré tout, le Jagger lui permettait de se sentir en vie. Lui donnait l’impression d’exister. Terrible ironie. Celui-là qui même qui était son ennemi juré était la dernière personne qui restait présente à ses côtés. Les belles précieuses s’étaient évaporées, comme des images floues emportées par le vent. Lui seul restait. Inlassablement. Leur chemin ne cessant de se croiser et de s’entrelacer, toujours pour leur plus grand malheur. Rhysand ressortait de leur rencontre avec de nombreuses ecchymoses, constellations bleutées sur sa peau pâle. Et puis il y avait eu cette fois. Pire que les autres. La défaite de trop, la plus difficile à encaisser. Parce que l’ayant marqué à vie. Transformé. Irrémédiablement. Le chasseur agile n’était plus. Le Kimora estropié, vindicatif et grincheux était alors apparu. Les grosses mains de Naos l’attrapèrent par les épaules, l’écrasant avec violence au sol. La douleur se répandait par vagues régulières dans son corps devenu maigre, depuis quelques temps déjà. Une vieille amie dont le retour était familier. Qu’il accueillait à bras ouvert. La dernière émotion qu’il semblait désormais capable de ressentir. Le goût acre et métallique du sang dans la bouche. Les os du nez craquant sous l’assaut vigoureux de son poing furieux. « Tu mérites même pas de crever. Tu mérites juste de vivre en voyant tout ce que t’aimes t’abandonner ou être réduit en poussière. Et je vais me faire une joie de contempler le spectacle. » Le crachat se posa sur la joue du maître de l’eau, qui l’essuya d’un geste rageur. Leur façon de communiquer. De se prouver leur attachement réciproque. Ils se crachaient au visage, à la fois littéralement et spirituellement. Le venin de leurs paroles. Déversant toute l’inimitié qui sévissait entre eux. « Tu te mens à toi-même, Jagger. Tu sais bien que même si tu l’voulais, tu ne pourrais pas me tuer. » Le destin avait joué un cruel tour à l’impétueux en le liant à celle qui avait capturé son cœur dès son adolescence. S’il avait d’abord perçu ce lien comme une sorte de bénédiction, il le haïssait prodigieusement désormais. Et d’autant plus que la Wickham s’en était allée. Loin de lui. Si loin. Hors-de-portée. Irréversiblement. « Qu’est-ce que ça fait alors ? Echo t’as abandonné pour moi, je t’ai bousillé ta précieuse jambe. Il restera bientôt plus rien de toi que je t’aurais pas pris. » Cri de rage venu du fond du cœur. Parce que l’infâme mêlé n’avait que trop raison. Il avait parfaitement ajusté sa flèche, qui pénétra frontalement son cœur. Ou du moins, ce qu’il en restait. Une simple ruine. Des cendres. Rien qui ne puisse être réparé. « Dis-moi Jagger, qu’est-ce que ça fait de toujours récupérer mes miettes ? Pas trop dur de passer ta vie à m’envier ? Même avec une jambe en moins, je reste ton modèle. Je t’obsède ou quoi ? C’est pas que ça me flatte mais tu comprends, c’est dérangeant. Les chiens des rues, très peu pour moi. » La jaune avait bien tenté de calmer les deux teignes, d’apaiser les rancœurs. D’enterrer la hache de guerre. Sans aucun succès. Ils étaient bien trop vindicatifs et belliqueux. Et surtout, aucun ne voulait plier le premier. Deux petits coqs qui se faisaient la guerre pour impressionner la demoiselle, pour tenter d’avoir l’ascendant sur elle. Une petite guerre qui la lassait. Terriblement. « Alors, mon petit Rhysand, qu’est-ce que ça fait de pas même valoir qu’un mêlé dans mon genre te foute une droite ? » Il se mit à ricaner, la poitrine comprimée par le poids du bleu au-dessus de lui. Du sang s’échappait de ses lèvres pâles. Traînée pourpre sur sa peau marmoréenne. Contraste saisissant. « J’aime autant, à vrai dire. J’ai pas vraiment envie de récupérer toutes les maladies que ta sale carcasse trimballe. » Et les coups qui pleuvaient de nouveaux. Les grognements. Les hurlements de douleurs. Les insultes. Un carnage bruyant qui attira de nombreux curieux qui se mirent à vouloir séparer les deux bruns. Ils s’empoignaient comme si c’était une question de vie ou de mort. Ce qui était presque le cas. « Mais arrêtez-donc de vous battre comme des diables ! » « Je vais le crever, ce fils de pute ! » Alors de nouvelles paires de bras se présentèrent. Pas par bonté de cœur. Plutôt parce que cela faisait une mauvaise publicité aux commerces environnants. Rhysand fût traîné comme un moins que rien, continuant de vociférer comme un fou. Lâché sans délicatesse devant la porte de son appartement. « Je te retrouverais Naos et la prochaine fois … La prochaine fois sera la dernière. » Mais il n’avait pas idée à quel point il se trompait, le maître de l’eau. Pas idée à quel point le destin allait lui jouer un mauvais tour. Parce qu’il finirait par revoir le Jagger, c’était sa malédiction cyclique. Qui se répétait sans cesse. Mais cette fois, les deux belliqueux devraient mettre leurs griefs de côté. Du moins, si ils en étaient capables.
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