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two stars born from different constellations

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air mutant
Andrei Bolkonsky
Andrei Bolkonsky
air mutant
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‹ CRÉDITS : DΛNDELION (av) yann/volantis (img sign)
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‹ AGE : VINGT SIX ANS; qui viennent d'éclore en son sein, âge dont la vigueur lui échappe effrontément.
‹ STATUT : MARIE; la bague enfin passée au doigt, et l'enfant qui naitra bientôt. l'esprit, pourtant, ne peut s'empêcher d'errer dans les contrées lointaines.
‹ SANG : BLEU; azur aux reflets argentés d'un passé révolu.
‹ POUVOIR : MUTANT DE L'AIR; les vents caressent ses joues et bousculent ses boucles, leur violence est sienne, il tire sur les ficelles de leur rage.
‹ METIER : PRINCE AMBASSADEUR; autrefois rêveur et artiste séducteur, l'enfant est devenu adulte, c'est la diplomatie de l'ambassadeur et les responsabilités de prince qui occupent ses journées.
‹ ALLEGEANCE : LUI-MEME; fleur qui éclate timidement sur les devants de la scène, il se détourne du giron maternelle pour enfin battre de ses propres ailes.
‹ ADIUTOR : ASHA; asha qui lui a été enlevée par le virus, asha qui est partie, asha qui l'a trahi.
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MessageSujet: two stars born from different constellations two stars born from different constellations EmptyMar 31 Oct 2017 - 15:38

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oh, but how we tried,
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yeva / andrei
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Sa main glissa sur le bureau et attrapa, au bout de celle-ci, le recueil lié par un cuir vieilli par le poids des années. Ces pages, il les avait lues, et relues, bon nombre de fois ces dernières années. Il connaissait même certaines de ces rimes, les apprenant lorsque seul sous la lune enchanteresse, ou pour s’évader de ses sœurs dans les jardins du petit palais des cieux. Mais cet ouvrage n’était pas le sien, et aujourd’hui il devait le rendre à sa légitime propriétaire : cette enfant à la chevelure aussi pâle que la lune qui était venue leur rendre visite, ici-même à Volastar, il y a bien des années. La poétesse à ses heures perdues avait, ce jour-là, oublié son livre dans la précipitation du départ. Andrei se l’était approprié, avait frénétiquement tourné les pages, s’était enivré de l’odeur du parchemin vieilli, avait dévoré chaque mot, chaque lettre apposée les unes à la suite des autres. Il s’était, par moment, imaginé la jeune fille derrière ce livre, à suivre le même cheminement de lecture que lui, à apprendre à haute voix les mêmes mots que lui, récitant à tout ceux qu’elle croisait sur son passage la divine littérature des temps anciens. Par la suite, alors que les années s’écoulaient, le livre avait été rangé sur une étagère et, peu à peu, oublié ces vers et cette inconnue. Mais vint le temps où Elizaveta lui trouva une nouvelle fiancée, et celle-ci se nommait Yeva Bolkonsky. Comme la gamine au recueil de poésie. A l’entente de ce nom, il s’était souvenu du livre qui l’avait tant occupé gamin. Alors en cet après-midi ensoleillé, il avait fouillé les étagères de la bibliothèque du château, désirant retrouver ce fragment du passé. C’était tout poussiéreux qu’il avait retrouvé les mots versifiés d’autrui, et s’était installé dans le grand fauteuil de sa mère afin de se remémorer les vers qu’il aimait tant. La pendule, apposée dans un coin de la pièce, à côté même de la grande fenêtre, sonna quatre heures. Au même moment, la porte s’ouvrit, et l’adiutor au poignet bleu entra dans la pièce, brisant la solitude du moment. « Ils t’attendent. » Il savait où il devait se rendre, et qui il allait trouver là-bas. Ses prunelles voilées de mélancolie se posèrent une dernière fois sur l’ouvrage, alors que dans son esprit se mêlait passé et futur. Il se leva au bout d’un certain temps, non sans repositionner le fauteuil pourpre de sa mère, et sortit du sanctuaire de lecture.

Les couloirs qu’il emprunta étaient vides pour la plupart. Seuls quelques domestiques croisèrent sa route, saluant aussitôt le prince qu’il était désormais. Le silence régnait en ces lieux, c’en était glaçant. Jamais autrefois le silence n’avait eu une place entre ces murs, ceux-ci toujours remplis de rires, de musiques, de discussions animées et de cris enfantins. Mais les choses avaient changé, et les rires s’étaient tus. Le silence avait désormais sa place dans la demeure. La rencontre devait se faire dans le grand salon d’hiver, et Andrei devait pour s’y rendre traverser tout un dédale de pièces et de couloirs construits et imaginés par les hommes qui l’avaient précédé. Un feu brûlait déjà dans l’âtre de la cheminée - Volastar connaissait ses premiers gèles en cette période de l’année. Hormis le bois qui crépitait, aucune présence ne se fit voir. Les trois canapés se faisant face étaient vides, et il en était de même avec les fauteuils positionnés face à la baie vitrée. Andrei s’avança dans la pièce, détaillant ce salon qu’il connaissait si bien et dans lequel il avait passé de si bons moments familiaux. Son regard d’éther fut attiré par cette œuvre d’art positionné au-dessus du foyer - un portrait datant d’il y a une dizaine d’années et qui dépeignait la première branche de la famille Valaeris. Cette œuvre faisait la fierté du peintre comme de la famille, la nature des six personnages ayant été peinte au mieux. Un visiteur admirant le tableau pouvait se surprendre à déceler les poitrines se soulevaient au rythme des souffles de chacun. Les deux cadettes étaient positionnées auprès de leur mère, la galante Dyana : la plus jeune se tenait sur le giron maternel tandis que la cadette se serrait contre son buste. Elles portaient toutes deux robes similaires d’un bleu azur et leurs chevelures blondes étaient retenues en de hauts chignons lâches. Dyana, dont la crinière imitait celle de ses filles, contrastait avec les petites de par sa longue robe d’un violet pourpre - là était sa couleur préférée. Andrei se tenait au milieu entre sa mère et son aînée, fier et droit petit prince solitaire. Les mains dans le dos, ses iris astraux portaient devant lui. Une tunique sombre aux broderies d’or revêtait son poitrail, et ses boucles d’or avaient été finement dessinées. Elizaveta se tenait à ses côtés, comme il avait toujours été le cas, et son sourire angélique dressait d’elle le portrait de la parfaite héritière. Ses cheveux d’or s’attachaient en une basse queue de cheval, et une mèche rebelle pendait le long de sa joue. Son corps de jeune femme était caché sous une robe aussi blanche que les nuages de leur ciel à eux, et dont la dentelle trahissait la richesse de la famille. Derrière les aînés se trouvait, debout et droit dans son costume d’ancien roi, le patriarche Oleg Valaeris. Ses mains étaient toutes deux posées sur les épaules de ses enfants les plus âgés, fier paternel qu’il était. Le regard du fils s’aventura rapidement sur les vivants, pour s’appesantir d’avantage sur le visage du défunt. Son père. Il n’avait les mots pour décrire ce qu’il ressentait à l’égard de son père, mais il se souvenait qu’il avait autrefois décrit son amour comme la somme de toutes les étoiles du ciel, même celles qu’on ne pouvait voir. Oleg représentait tant de choses pour son fils, lui qui admirait ce roi déchu, ce père protecteur, ce souverain préoccupé. Le fils n’était pas dupe pourtant, et il savait son père imparfait. Mais dans l’imaginaire du gamin, rien ne pouvait abattre cette puissante figure. Pourtant, ses erreurs furent sa chute. La dernière et la plus létal. Le seigneur était devenu roi, et le roi seigneur, mais tous deux étaient à présents morts et froids. Une erreur faite par amour, représailles pour la femme qu’il aima autrefois, vengeance pour celle qui partageait ses jours comme ses nuits. Une soif de justice qui lui valu beaucoup et encore plus, de la loyauté de sa fille à sa propre vie. Il abandonnait derrière lui femme et enfants, et une nation dans le noir.

La vue de l’orphelin se brouilla, ses joues d’ors et déjà baignées par les vagues salées que recrachait l’océan de ses prunelles. Ses jambes tremblaient sous le poids du chagrin et bientôt cédèrent. Andrei se retrouva au sol sans chercher à s’en relever, le regard fermement accroché sur le portrait de ce père qui n’était plus. Il ne pouvait réaliser que cet être si cher lui avait été enlevé si rapidement, que sa présence ne le conforterait plus, que son rire n’éclaterait plus au creux de ses oreilles. On lui avait arraché son père sans lui laisser l’opportunité de lui dire au revoir, et Andrei devait à présent vivre avec ce poids sur la poitrine - celui d’un départ inachevé. Le dernier souvenir de son père remontait à juin, la veille des attentats de Dragondale, la veille de son coma, et dépeignait son père aussi jovial qu’à son habitude, sa femme à ses côtés, l’amour inébranlable éblouissant leurs prunelles claires. Un souvenir si vivant pour un homme si mort, un amour qui se finissait si brusquement - une vie qui s’en allait bien trop vite. Andrei avait perdu son père, et son cœur à présent se sentait vide. Il n’aimait plus Volastar, le palais ne valait plus rien sans la vie qu’y apportait Oleg. Rires, et musiques, et bals, et discussions, tout était là pour le mécène. Sans lui, rien n’était plus. Oleg était mort, et Volastar mourrait avec lui. Le Soleil était terne, et les étoiles ne brillaient plus. Dans cette mort résidait l’innocence des temps heureux, et avec eux s’en allait le petit garçon aux boucles si finement dessinées. Andrei était orphelin et on lui avait arraché père et cœur. Il ne trouvait plus raison de vivre, ni de se battre. Pourquoi se battre, si la seule issue en était la mort ? L’amour qu’il portait pour sa sœur se ternirait aux côtés des souvenirs qu’ils partageaient de leur père. Lui qui voyait ces deux figures si fortes, et invincibles, et honnêtes, les découvraient à présent chétifs et félons.

Son visage voilé par les larmes d’un deuil qui ne lui fut pas autorisé, il s’époumonait de cris et de plaintes, brisant le silence collégial de l’endroit. Il ne savait si on l’entendait dans les couloirs avoisinants, ou même dans le reste du palais, et à vrai dire, il s’en fichait. On lui avait dénié le droit de revoir son père, il leur reniait leur droit au silence, et au calme. Oleg Valaeris était mort, et personne ne pouvait se reposer. C’était une honte que même d’y penser. Son regard s’accrochait tant bien que mal, malgré les pleurs, au visage de son père. Ses doigts se resserraient sur la couverture de cuir de l’ouvrage. Il se suspendait dans le vide, balançant au-dessus d’un gouffre sans fond. Son chagrin l’écrasait, lui laissait peu de chance de respirer. Il ne cherchait pas à respirer. Il ne cherchait pas à vivre. Il cherchait son père, il cherchait son réconfort et sa présence, en s’accrochant aux vestiges de son passé.

Every part of my aching heart
needs you more than the angels do.
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MessageSujet: Re: two stars born from different constellations two stars born from different constellations EmptyMer 1 Nov 2017 - 17:43

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Elle regarde les étoiles s'éteindre à mesure que le jour se lève. Danse galactique qui se propage dans les cieux, qui doucement perd de son intensité, à mesure que l'astre solaire s'impose dans les cieux. Elle ferme enfin les yeux au petit jour, avant d'être réveillée quelques heures plus tard par une esclave. « Nous devons vous préparer, ma dame. » Yeva frotte ses yeux, avant de passer ses doigts dans les mèches argentées de ses cheveux. Elle se redresse, et pose ses pieds nus sur le sol froid de sa chambre. Elle les regarde un instant, la tête perdue encore dans les constellations et dans les étoiles. Elle pose son regard azuré dans celui de l'esclave, avant de le détourner une dernière fois. « Tilly, penses-tu que mon père a raison? » Elle s'arrête un instant, regarde la femme âgée en face d'elle. « Que je n'ai d'autres choix que d'accepter mes fiançailles avec le prince Andrei? » L'esclave s'approche de sa maîtresse et s'agenouille à ses pieds, alors qu'elle la chausse de petits chaussons blancs. « Je pense que l'on a toujours le choix dans la vie, ma dame, et que les choix que nous faisons ont toujours des conséquences quelles qu'elles soient. À vous de choisir qu'elles conséquences vous êtes prêtes à assumer. » L'argentée sourit doucement, avant de tourner sa tête vers la fenêtre de sa chambre. Les premières neiges commencent à tomber dans les cieux, elles ne tiendront cependant pas très longtemps. Elle secoue la tête. « Quel choix faites-vous ma dame? » Yeva pose ses azurs dans les iris de l'esclave, elle voit dans ces prunelles une sagesse oubliée, vieille de plusieurs décennies. Elle se redresse, et ouvre sa penderie. « Allons retrouver ce prince. » Elle fouille à travers ses robes, mais l'esclave l'arrête. « Votre père a déjà fait préparer vos affaires dame Yeva, elles vous attendent dans le salon d'hiver. Votre robe, quant à elle, se trouve dans la salle d'eau. » Elle baisse les yeux sur ses anciens accoutrements, qu'elle sait qu'elle ne reverra pas. Son père avait donc fait refaire sa garde robe toute entière, il misait énormément sur cette alliance. Elle se dirige vers la salle d'eau, où on la lave, la parfume et l'habille. Elle regarde sa robe dans le reflet du miroir, et son palpitant accélère. Elle ne ressemblait plus à la Yeva qu'elle connaissait, elle ressemblait à une autre Yeva, altière, princière. Une princesse. Elle regarde Tilly s'occuper de ses cheveux, et la belle l'arrête un instant d'un mouvement de la main. « Ne monte pas mes cheveux aussi haut, je sais que c'est la mode des filles de la cour de Volastar, mais .. ce n'est pas moi. » Si elle n'avait d'autre choix que d'épouser le prince Andrei, elle avait toujours le choix d'être elle-même. Elle laisse donc ses cheveux pendre, et tire deux mèches au niveau de ses tempes pour en faire des tresses. Elle les fait revenir jusqu'à l'arrière de son crâne, et tomber dans la cascade de ses cheveux argentés. Elle laisse Tilly la maquiller de manière très légère. Quelqu'un frappe alors à la porte. « Tu es magnifique, Yeva. » Elle regarde son père et un sourire sincère vient se peindre sur ses lèvres, tandis que ses joues se teintent d'un léger cramoisi. Elle ensuite ses yeux sur un petit coffre qu'il lui tend. « C'est un présent, pour toi et l'avenir radieux qui s'annonce pour les nôtres. »  Elle caresse le bois du coffre, ses broderies et l'écusson de sa famille avant de l'ouvrir. Un bijou de tête, une tiare incrustée de diamants en forme d'étoiles se trouve à l'intérieur. Son père pose ses mains dessus et la pose sur la chevelure blanche de sa fille. Elle se regarde dans le miroir, s'observe un instant et vient se lover dans ses bras. « Merci père, merci énormément. » Il dépose un baiser sur son front et l'accompagne jusqu'au carrosse qui l'emmènera à Volastar. Les esclaves chargent ses valises, et elle pénètre à l'intérieur du véhicule. Elle regarde son adiutor, met sa main dans la sienne puis tourne la tête vers l'extérieur. Un dernier sourire vers son père, sa mère et les autres membres de sa famille, et les chevaux se mettent au pas.

Elle pénètre dans l'enceinte du palais, son adiutor à ses côtés. Elle n'était pas venue ici depuis un moment. L'ambiance dans le palais semblait avoir changée, ou était-ce sa nouvelle perception du monde, maintenant qu'elle n'avait plus ses yeux d'enfants. Elle regarde la Bytchkov, à ses côtés. « Prête? » Elle regarde Yeva un instant, avant de sourire. « Ce n'est pas moi qui suis fiancée à un prince, Yeva. » Yeva dépose son regard sur sa robe, puis observe l'émissaire venu l’accueillir. Il fait une légère révérence, et elle fronce les sourcils. Alors elle lui rend sa révérence, ne sachant pas si les convenances voulaient qu'elle agisse de la sorte. « Si vous voulez bien me suivre. » Elle pose les yeux sur son amie, puis sur l'émissaire et le suit d'un pas rapide. Yeva pose ses yeux sur les murs du palais, sur les grands lustres accrochés au plafond et sur les joailleries. Des peintures couvrent les murs, faisant fi d'une dynastie ancienne. L'émissaire s'arrête devant une grande porte. « Vous trouverez ici vos appartements, celui de votre adiutor se trouve juste ici. » Il leur indique une autre porte, juste en face. « Vous pouvez aller vous y installer, » dit-il à l'attention de la Bytchkov. Elle fronce les sourcils, et reste près de Yeva. L'émissaire ne dit plus rien, attendant qu'elle se décide à partir. « C'est bon, tu peux y aller. Nous nous retrouverons tout à l'heure. » Elle sourit à son amie, qui, ne quittant pas l'émissaire des yeux pénètre dans ses nouveaux appartements. « Le prince Andrei vous attend, suivez-moi. » Yeva le suit, la tête haute, admirant de nouveau le décors du palais. Il s'arrête devant une grande porte, d'où émanent des cris et des pleurs. Yeva reste interdite, alors que l'émissaire lui-même n'ose plus ouvrir la porte. « Il vaudrait mieux revenir plus tard..  Il pose ses yeux sur la porte puis sur Yeva. laissez-moi vous raccompagner à vos appartements  » Elle fronce les sourcils. « Vous n'entendez pas? » L'émissaire écarquille les yeux. « Il souffre, vous devez aller l'aider. » Il écarquille d'autant plus les yeux. « Bien. » Elle écarte l'émissaire et ouvre la porte. Elle la referme derrière elle et se tourne vers l'entité en peine. Le prince est au sol, tourné vers une toile représentant les membres de sa famille. Yeva porte une main sur le bas de son ventre lorsqu'elle le voit. Elle reste un instant interdite, ne sachant pas ce qu'elle doit faire, si ce n'est l'aider. D'un pas rapide, presque en courant, la future princesse vient attraper le prince. « Chut, chut, chut. » lui dit-elle, alors qu'elle caresse doucement sa chevelure, comme s'il s'agissait de son enfant. Elle ne le connaît pas, ne sait même pas s'il accepte ce contact qu'elle lui force à faire ressentir, mais elle sait, que submergé par sa peine, il a besoin d'aide. Elle pose ses yeux sur la toile une nouvelle fois, et comprend que c'est la détresse d'avoir perdu son patriarche qui habite le palpitant de son prince des cieux. Elle s'empêche d'être submergée par les émotions du prince à son tour, ses prunelles désormais irradiées d'étoiles alors qu'elle pose son regard sur lui. « Je suis là, je suis là,  » dit-elle au prince avant de souffler légèrement, comme pour l’apaiser. Stupide émissaire, pas même capable de venir au secours de son prince, d'un être humain. « Je ne peux pas imaginer la peine que tu dois ressentir, » Elle s'arrête un instant. « que vous devez ressentir. » Et elle attrape ensuite son visage entre ses mains, pour le placer devant elle. « Je suis désolée pour votre père, prince Andrei. Terriblement désolée. Mais, écoutez-moi. » Elle se rend compte qu'elle tient le visage du prince entre ses mains, alors qu'elle n'est encore une inconnue. Pour autant, elle ne détache pas son emprise sur lui. Elle plonge ses saphirs dans ses azurs, et secoue doucement la tête, faisant légèrement claironner les petites étoiles de sa tiare. « Il n'aurait pas voulu vous savoir ainsi. Il n'aurait pas voulu vous voir vous apitoyer sur son sort. Il aurait voulu que vous sachiez qu'il vous aimait, et qu'il vous aimerait toujours. Il aurait voulu vous dire de prendre soin des vôtres et d'être fort. Il aurait voulu que vous viviez pour lui. » Elle s'arrête un instant, puis fronce légèrement les sourcils pour s'empêcher de faire couler ses propres larmes. Elle reste un long moment fixée dans ses prunelles, avant de les détourner sentant le rythme cardiaque du prince se calmer.

with shortness of breath,
you explained the infinite.
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MessageSujet: Re: two stars born from different constellations two stars born from different constellations EmptyJeu 23 Nov 2017 - 15:59

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Le prince est à terre. Il escaladait imprudemment les hauts sommets de Volastar, quand il chuta, chuta terriblement. La dernière chose que son regard saisit fut celui d’Oleg, à la fois aussi dur que les roches de leur palais et d’une douceur sans nom. Le portrait de la famille trônait sur le manteau de la cheminée, vestige d’une époque qui n’était plus. Et Andrei était au sol, écrasé par le poids de son deuil monumental - il se sentait Atlas, porteur des malheurs du monde ; porteur d’une tristesse qui le dépassait, lui ainsi que tous ses semblables. C’était une vie qu’on lui avait arraché sans aucun remord, un sourire qu’il n’admirera plus, un père qu’il n’aura plus. Qui avait-il, à présent ? Son père n’était plus auprès de lui, et sa fiancée avait été répudiée. Quant à sa sœur, sa sœur si chère, elle n’était plus celle qu’il aimait, enfant. La belle enfant avait grandi et les responsabilités l’assaillaient de toutes parts - le lien si unique qui était le leur n’était plus qu’un lointain souvenir. Il avait perdu ses amis, sa famille n’était plus qu’un modique reflet de ce qu’elle fut - enfermée sa mère, envolées ses sœurs. Andrei était seul, terriblement seul. Il ne lui restait plus que sa fidèle Asha, sa douce tête de mule - mais avait-elle vraiment le choix ? Non, en ces moments-là, Andrei se sentait terriblement seul, et rien ni personne ne pouvait apaiser l’infâme tristesse qui saignait son palpitant. Alors Andrei avait chuté de son piédestal d’or et d’étoiles, et gisait au sol. Les larmes vilaines noyaient ses joues sous leur grandiose torrent, et les spasmes de sa lypémanie secouaient impétueusement son corps faible et amaigri de par son coma. Il criait, il hurlait la douleur funeste qui hantait son corps, son esprit et la moindre de ses pensées. Personne ne l’entendait, ou tout du moins, personne ne se soucierait de lui. Il était prince, il imposait le respect - malgré son corps faiblard - et les domestiques du palais n’oseraient venir réconforter celui devant lequel ils se devaient de baisser le regard. Alors Andrei n’entendit pas la porte s’ouvrir, ni ne vit la fine silhouette toute gracile qui accourut à ses côtés, son regard bien trop embué par le chagrin incessant, son ouïe assourdie par les pleurs éternels. « Chut, chut, chut. » On lui caressa ses boucles d’ambre dans un geste qui se voulait maternel et réconfortant. C’était alors Dyana qui, alertée par les cris de son chérubin, descendit de sa haute tour pour venir réconforter la prunelle de ses yeux. Tous deux partageaient un même vide en leurs cœurs, causé par la disparition d’un être qui leur était si cher. Enfin ! la mère répondait aux appels de sa progéniture, et mère étant, ne pouvait s’empêcher de sécher les larmes de ces derniers. Andrei se réfugia dans l’étreinte maternelle, les pluies diluviennes de ses azurs redoublant d’intensité. Ses mains cherchaient le tissu de sa robe, ses doigts se fourrèrent dans la soie richement cousue, attrapant le précieux tissu sans ménagement. Il s’accrochait à sa mère comme il n’avait pu s’accrocher à son père. « Je suis là, je suis là,  » lui chantait l’ancienne reine de sa voix claire de jeune fille qu’elle restait, malgré les années qui passaient. Contre le giron de sa mère, Andrei semblait mieux respirer. Les cris se calmèrent peu à peu, son ouïe les délaissait pour écouter la voix maternelle qui lui était si réconfortante. Les pluies diluviennes s’amenuisèrent par le bercement la Mère, les torrents se calmèrent, les rivières salées devinrent ruisseaux d’été. « Je ne peux pas imaginer la peine que tu dois ressentir, » La voix était douce, et aussi claire que l’eau des ruisseaux. Apaisement et réconfort se mêlaient à son timbre d’enfant sage. « que vous devez ressentir. » La correction soudaine, et une meilleure écoute de ses paroles, frappa le fils. La mère attrapa le visage de son enfant, et leurs iris se rencontrèrent, et la mère n’était pas la mère. Aussi blonde que Dyana autrefois, aussi belle que ce qu’elle avait dû être, la silhouette n’était cependant pas Dyana, et n’avait rien d’une épouse meurtrie, ni même d’une reine oubliée. « Je suis désolée pour votre père, prince Andrei. Terriblement désolée. Mais, écoutez-moi. » Il déglutit et ses doigts lâchèrent insensiblement l’étoffe de la belle robe. Il ne pouvait, cependant, abandonnait ce doux visage qui s’offrait à lui, inconnu mais lénifiant. « Il n'aurait pas voulu vous savoir ainsi. Il n'aurait pas voulu vous voir vous apitoyer sur son sort. Il aurait voulu que vous sachiez qu'il vous aimait, et qu'il vous aimerait toujours. Il aurait voulu vous dire de prendre soin des vôtres et d'être fort. Il aurait voulu que vous viviez pour lui. » Il l’écouta, le prince, juste comme elle l’avait demandé. Il buvait ses paroles, il s’enivrait de sa voix, et l’ivresse alors calma ses azurs agités. Les ruisseaux d’été, bien qu’encore présents, chantonnaient désormais la douce mélodie des lendemains de pluie. Ses lippes, encore arrachées par les cris pleurnichards, se refermèrent en une étreinte d’un rose malheur. Et la mère qui n’était pas mère réussit à calmer le prince des orages endeuillés.

« Je m’excuse pour mon comportement. C’était inapproprié. » L’hirondelle aux ailes brisées les battait de nouveau au-dessus du sol. La canne sur laquelle il s’appuyait menaçait le carrelage marbré de toute sa grandeur : plus jamais, sous sa garde, le prince ne chuterait. Les lippes du jeune prince gagnèrent le verre d’eau qui lui fut apporté, et en dérobèrent une gorgée qu’il prit le temps de déguster. « Nous nous rencontrons enfin, Yeva Bolkonsky. » Andrei reposa le verre sur le guéridon boisé. Il faisait face à cette charmante demoiselle, qui se retrouvait assise sur le petit divan du salon d’hiver. Lui se tenait debout de toute la splendeur qu’il avait perdue. Il souriait, ou du moins, lui offrait un semblant de sourire. Comment sourire lorsque tout un monde s’écroule ? « J’en suis honoré. » Il s’inclina, comme on le lui avait appris autrefois. Il était respectueux, et enchanteur, et bien trop honteux devant elle. « Encore, je m’excuse que vous ayez eu affaire à tout cela. » Sa main se leva et désigna dans un vague geste l’ensemble de la scène de crime : le portrait, la cheminée, son corps. Du pas clopinant qui était le sien depuis son réveil miraculeux, l’enfant des cieux s’approcha de la table de verre que deux ouvertures verrées encadraient et sur laquelle ses doigts encore tremblants attrapèrent l’ouvrage plus tôt retrouvé. « Il me semble que ceci est à vous. » Il tourna les talons et s’avança vers elle, une main sur sa canne, l’autre refermée sur la couverture de cuir du recueil.
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