you want a fight, i'll bring a war (mesand)

Sujet: you want a fight, i'll bring a war (mesand) Lun 30 Oct 2017 - 23:56

life's a game but it's not fair, i break the rules so i don't care. so i keep doing my own thing, walking tall against the rain. victory's within the mile, almost there, don't give up now. only thing that's on my mind is who's gonna run this town tonight.

Trahi de toutes parts, l’enfant de l’eau ne savait plus à quelle sainte se vouer. Echo lui en voulait d’avoir transformé les ruines de son château en cendres. Khora s’était révélée être la plus grande des manipulatrices. Diana ne le regardait plus de la même façon, depuis qu’il était devenu une ombre. Quant à Merle, elle gagnait aisément le titre de plus grande traitresse de l’histoire d’Aksana. L’impétueux était totalement désorienté, incapable de respirer car pris dans la plus violente des tempêtes. Pour ne rien arranger à tout cela, Rita semblait lui en vouloir toujours un peu plus d’avoir pris le parti de la résistance. Et lui ne savait, ni ne pouvait, arranger les choses. Il n’était qu’une plume ballotée par le plus violent des vents. D’autant plus que le Kimora n’était pas au meilleur de sa forme. Amoindri par ces bouleversements sans noms, désespérés par sa situation inextricable et totalement défait de par sa situation nouvelle. Il n’était plus qu’un fantôme, errant sans but et sans destination. Le souvenir d’un guerrier autrefois agile et éblouissant, devenu poussière désormais. Boiteux, incapable de se déplacer plus rapidement qu’une tortue. Il n’était plus l’exécuteur de la future reine, l’assassin invincible, la main armée de la résistance. Plus rien. Tous les aspects de sa personnalité, envolés. Disparus. Et ce, au profit de traits plus sombres. Le sarcasme comme défense, la colère comme meilleure amie, la douleur comme vêtant le plus seyant. Il n’était plus qu’avidité de vengeance faite chair. Toujours sur le qui-vive, prêt à l’agression, à la riposte. Ce qui était plus que ridicule était donné son état actuel. Plus d’équilibre, plus d’appuis pour mettre son adversaire à terre. L’épée était devenue une vieille connaissance avec laquelle il refusait de renouer. Quant à la maîtrise de son élément, elle était purement défensive pour le moment. Après tout, il avait toujours été un protecteur. Le frère aimant à l’œil vigilant. Celui qui avait déjà bien trop perdu alors qu’il s’était lui-même érigé comme invincible. Et il riait jaune, le Kimora. Riait de ce nouvel anoblissement qui lui paraissait plus que ridicules par des temps pareils. Quant à ces traîtres qui osaient porter le même nom que lui, il ne souhaitait qu’une seule et unique chose : leur mort. Parce que sa famille était uniquement constituée de deux entités féminines diamétralement opposées mais qu’il aimait de tout son cœur. Les seules choses qui lui restaient, dans ce monde qui ne cessait de se transformer et dans lequel il n’avançait plus qu’avec peine. Déguisé comme un homme de basse extraction – ce qu’il était en réalité, l’assassin se fondait dans la foule d’Azurite. Mais il n’était plus aussi discret, invisible, qu’auparavant. Il lisait la pitié dans les yeux de ceux qu’il croisait. Un si beau jeune homme, au plus fort de sa condition physique, ne se déplaçant qu’avec difficulté. Un vieillard avec sa canne et sa jambe qui refusait de lui obéir, désormais. Alors, Rhysand serrait les dents, ses yeux brûlant d’un feu que rien ne semblait pouvoir calmer. Il atteignit le palais de la nouvelle reine de l’eau. De celle qu’il avait aimé, misérablement et désespérément. L’illusion des sentiments, le plaisir de la chair. Il la pensait son alliée. Il ne s’était jamais autant trompé sur quelqu’un. Il se mit à jouer la comédie devant les gardes, l’enfant d’Aguarini. Son visage émacié se para de son plus beau sourire alors qu’il croisant les gardes. « Rhysand. Kimora. Nouvelle pupille de notre précieuse reine, ça vous dit quelque chose, bande de demeurés ? » Son nom était synonyme d’une nouvelle gloire. Terminé le sang de bronze, bienvenue à l’argent. Mais l’enragé n’était pas là pour faire la paix. Jamais. Il se fit conduire jusqu’à l’Osanos. Jusqu’à celle dont il rêvait la mort. Il voulait la regarder dans les yeux et réaliser à quel point sa méprise avait été grande. A quel point sa traîtrise était sans précédent. Elle avait été sa sœur, son amie, son amante. Elle n’était désormais qu’un objet supplémentaire sur lequel il allait déverser sa reine. Il referma la porte derrière lui, grâce à cette canne qui jamais plus ne le quittait. Elle était là, devant lui. Sublime dans ses vêtements princiers, une couronne posée sur ses boucles brunes. Cette cascade dans laquelle il avait enfoui ses mains des dizaines de fois. « Le changement est radical. L’air des souterrains te donnait mal à la tête ? Hein, dis-moi, c’est pour ça que tu as tourné le dos à tout ton peuple ? Ou peut-être était-ce parce que la lumière te donnait un teint blafard ? Je t’en prie Merle, je suis tout ouïe, explique-moi ce qui as pu te motiver à t’allier à ces … gens. » Les Valaeris, les Oshun, tout ceux qu’ils avaient toujours qualifié d’ennemis. Il ne la reconnait pas, Rhysand. Cette fille pour qui il aurait offert sa vie et qui venait de prouver à quel point un joli visage pouvait être trompeur. Elle ressemblait à un ange, mais n’en avait pourtant aucune caractéristique. Le démon, fille du Malin, femme de Satan. Voilà ce qui se cachait réellement derrière ces traits gracieux. « Alors, tu ne dis rien ? J’espère pour toi que c’est la honte qui te cloue le bec. Dis-moi que je me suis trompé, que je ne comprends rien, que tout cela fait partie d’un plan qui m’échappe. Parce que si ce n’est pas le cas, tu ne vaux pas mieux que ceux qui nous ont fait la guerre. »