prénom, nom ‹ achil mostyn il n'aurait jamais plus que le goût du sang. âge ‹ arraché à l'insouciance d'une jeunesse à peine savourée. tu n'en auras que vaguement perçu l'arôme en vingt-sept ans. date et lieu de naissance ‹ les premiers cris poussés à baeri, le premier jour d'août, trop loin de ta nation. statut matrimonial ‹ il est isolé et meurtri, ton cœur. personne pour panser des plaies devenues béantes. célibataire, de ces bien-heureux de pouvoir choisir. pourtant aucune meilleure que la précédente ne se pavane devant tes prunelles difficiles. qu'en ferais-tu, de toute façon. d'une femme, des enfants. pas prêt, pas l'envie – que tu te dis, que tu te mens. sang ‹ le bronze, il englouti les faibles et n'accorde grâce qu'aux bien-nés et autres sans peurs ou truands. devenu l'un d'eux, pour te sortir des bas-fonds. métier ‹ hissé au sein du gouvernement, pion savamment placé au département de la justice. magistrat, de ces décideurs de sorts, du bon côté du couperet. adiutor ou Maître ‹ la tête du subordonné demeurerait maintenue sous l'eau, pour flatter l'estime du maître, lui rappeler qu'en dessous, nombreuses sont les âmes plus pauvres et lésées que la sienne. pouvoir ou élément maîtrisé ‹ pantin disloqué, tu danses au rythme d'une mélodie funeste. enfant arraché à sa grâce, sa liberté. parvenu au monde comme fils de l'air, tu finissais pourtant entre les mains de la marée. allégeance ‹ résistance. lâché si tôt dans la guerre des trônes, poussé dans le dos par les mains vengeresses d'un homme qui ferait de toi la plus loyale des pièces de l'échiquier. compétences ‹ vigilance, façonné par la main de l'aîné pour devenir cet esprit pénétrant, de ceux qui ne se laissent duper par les voiles que sèment les assaillants pour terrer leurs manœuvres. fin esprit, l'atout ravageur du rôdeur. honneur, des valeurs enracinées. les os seront calcinés bien avant que les lèvres ne songent à bouger. méfiance, de ces âmes difficiles à faire revenir sur leurs sentiments premiers, en le monde et ses gens, tu ne vois que fêlures et pêchés. localisation actuelle ‹ la capitale, launondie. ta vie donnée pour la cause que tu défends, alors passée à percevoir mots et maux au sein de cette cour où pullulent les plus viles. groupe ‹ tear them apart. avatar et crédits ‹ rami malek, faust.

anecdote 01 ‹ Loin d'être parvenu au monde dans la pourpre, c'est seul que fortune tu as amassé. Pas de quoi faire pâlir les bleus, mais suffisamment pour t'élever, ne plus jamais mendier. Et effacer les souvenirs malheureux de tes jeunes années. anecdote 02 ‹ Papa, c'était un homme bon. De ces rares altruistes qui tentaient de redonner ses couleurs au monde. Alors après la guerre, il devenait pilier de la résistance aux côtés des courageux, mais finirait exécuté pour avoir osé enlever aux riches le pain qu'ils ôtaient de vos bras. Et maman avait bien tenté de cacher tes prunelles lorsque son sang s'était répandu sur la place publique, mais tu t'étais infligé la douleur. Tu avais neuf ans, seulement. Et dès lors, tu ne verrais plus que l'horreur d'un royaume qui te prendrait tout. anecdote 03 ‹ Tu avais onze ans, lorsque tu l'as quittée, maman. Et lorsque tu commençais le deuil de tes deux parents. Car même si son corps se mouvait toujours à maman, son esprit n'était plus. Elle ne deviendrait plus que l'ombre d'elle-même, finirait par n'être que l'amante de sa propre folie. Parce que maman, elle existait au travers de papa. Alors elle est morte avec lui. Et tu ne voulais pas voir ça. Tu ne pouvais pas. A quoi bon, elle, ne te voyait déjà plus depuis longtemps. anecdote 04 ‹ Femme au foyer lambda, ta mère, elle avait quitté ses terres, sa nation, pour vivre auprès de son bien-aimé. C'est pour cela qu'Aerinstin et ses faubourgs te resteraient à jamais inconnu. Elle avait embrassé l'eau, et comme elle, tu te laisserais bercer par ces flots rassurants jusqu'à ta majorité. anecdote 05 ‹ Frédérik Kimora, ancien ami du père condamné, et espoir de ce frêle jeune homme d'une dizaine d'années que tu étais. Il t'élèverait comme son propre fils, toi l'orphelin chanceux, ramassé au plus bas par des mains généreuses. Et il finirait par prendre la place de tes géniteurs, dans ton cœur, dans ton estime aussi. Cet homme, il demeurerait le seul qui te laisserait des souvenirs heureux. anecdote 06 ‹ Fils unique, deux fillettes venaient s'ajouter au tableau. Rita et Veda, filles de ton sauveur. Rita, c'était l'enfant rebelle. L'insouciante, la sanguine, l'invisible à tes prunelles. Et Veda. La douce, la si belle. Veda, dont tu tomberais amoureux, et qui continuerait à te hanter, empêcher toute autre d'en ton cœur s'immiscer. Après elle, tu ne verrais plus que les corps. anecdote 07 ‹ Tu manques d'empathie, paraît dénué de toute émotion. Pourtant, c'est la rancœur qui t'anime, et n'est-ce pas le plus fort des sentiments ? Fragile, naïf. Garçon lésé, devenu cet homme qui se ment, qui pense être si droit, puissant. Alors qu'il se déteste. Oh oui, tu te détestes tellement. anecdote 08 ‹ Tu es ce pantin, sans ferveur, sans saveurs. Un homme bourré de valeurs, mais sans couleurs. Devenu cet automate bien régler, conditionné, et dévoué à la résistance. Alors à ta sortie de Koldoveretz, sur les conseils de ton mentor tu rejoignais la capitale pour t'infiltrer au gouvernement. Magistrat en devenir, mais surtout espion, naïf, qui ne se demanderait jamais s'il finirait ou non comme son géniteur. anecdote 09 ‹ Le scepticisme pour bouclier, pourtant pour passer au travers de tes filets, il suffit de te flatter. Carencé, en manque d'amour, d'attention. Tu ne comprends pourquoi les prunelles t'évitent, et ça te rends fou d'être invisible. Car tu es dépendant. Dépendant d'autrui. De n'importe qui, pourvu qu'il semble te contempler. anecdote 10 ‹ Et sans ton sauveur, tu ne serais pas cet homme. Non, tu serais bien meilleur. Tu ressemblerais sûrement à ton véritable père, si seulement il avait eu le temps de te léguer ne serait-ce qu'un brin du courage qui l'animait. Mais la vie en avait décidé autrement, alors tu deviendrais seulement le double de Frédérik. Cette pierre, ce morceau de glace. Ce diamant brut, qu'il avait taillé de manière si belle et atroce à la fois. Mais ce père de substitution, tu l'aimais, trop sûrement. Parce qu'il était tout ce que tu avais. Et qu'il t'avait admiré, quand tous t'avaient abandonnés. Alors pour toujours, au travers de ta personne, sa mémoire vivrait.