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we got the same pain, same scar {naolix}

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Alix El'rin
Alix El'rin
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‹ AGE : vingt-trois années de chaos.
‹ STATUT : le cœur brisé.
‹ SANG : mêlée, une fierté plus qu'un fardeau.
‹ POUVOIR : la orange vacille, mais retrouve progressivement ses capacités, et ses souvenirs par la même occasion. l'enfant terrible en est terrifiée.
‹ METIER : aucun, elle se contente de mener sa vendetta, espérant y trouver une rédemption qui n'arrivera pas.
‹ ALLEGEANCE : elle-même, et c'est déjà bien assez.
‹ ADIUTOR : liée à maksim kovalevski pendant plus d'un an, elle est désormais libre, ayant tué celui qui fut son bourreau.
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MessageSujet: we got the same pain, same scar {naolix} we got the same pain, same scar {naolix} EmptyDim 29 Oct 2017 - 22:15

it's not easy facing up
 when your whole world is black
Longue vie à l'empereur Cal et à son impératrice Saeko. Voilà ce que l'on ne cessait de répéter dans les rues de Launondie. La peur est une arme à manier avec soin et délicatesse. Elle peut être redoutable et retourner bien des situations. Plus aucun habitant de la capitale n'osait élever la voix à l'encontre du nouveau couple impérial, mais les pensées devenaient, elles aussi, bien plus calmes qu'à l'accoutumée. Un désastre que déplorait Alix. Elle qui se nourrit de la misère d'autrui, qui se délecte des désirs les plus sombres que renferment les esprits des uns et des autres. Elle n'était plus qu'une enfant face à une frustration qu'elle n'arrivait à contrôler. Les jours, qui ont suivi les derniers événements, sont bien trop calmes pour la poupée. Aucune mission digne de sa personne ne lui avait été confiée. Elle ne pouvait qu'attendre un ordre impérial de Cal Oshun. Pourtant, elle mourrait d'envie de partir à la recherche des traîtres à la couronne, de chasser ceux qui osaient se dresser face à la nation du feu. Mais au lieu de cela, Alix errait telle une âme à la recherche de son alter ego. Bien que les derniers jours furent mouvementés, elle n'arrivait pas à s'enlever de l'esprit cette rencontre avec celui qui prétendait s'appeler Yerim. Un visage bien étrange qui restait gravé dans son esprit, malgré elle. La mêlée, qui, d'ordinaire, avait un contrôle absolu de sa personne, était dans l'incapacité d'effacer les traits de celui qui l'avait certainement prise pour quelqu'un d'autre. Pour autant, rien n'y faisait. Le timbre de sa voix, l'écho de ses mots, la douceur dans ses yeux ténébreux. Tout cela venait empoisonner ses pensées dès qu'elle avait le malheur de fermer ses paupières. Voilà plusieurs nuits qu'elle n'avait su trouver le sommeil. Aujourd'hui, plus que jamais, Alix a besoin d'une distraction. Elle ne demande pas grand chose, rien de plus ni de moins qu'une diversion susceptible de l'amuser un peu. Un soupir effleura ses lippes alors qu'elle tourna ses talons en direction du palais. Mais une pensée éveilla sa curiosité. Un sourire se greffa sur son visage angélique alors qu'elle tourna son visage dans un mouvement gracieux. D'un pas déterminé, elle s'avança en direction de la femme qui avait réussi l'exploit d'égayer sa journée. – Quelles jolies pensées ma douce, je suis certaine que l'empereur sera ravie d'en entendre un morceau lors de sa prochaine audience, n'est ce pas ? Elle n'arrive pas à se défaire de ce rictus sadique logé au coin de ses lèvres. La sensation de puissance qui l'habite, à cet instant, est d'une jouissance absolue. – Mais je ... Ce n'était pas moi, vous avez dû vous tromper Madame. La poupée rit aux éclats face aux propos si naïfs de l'humaine qui se trouvait devant elle. – Je ne me trompe jamais, sache-le. Si tu trouves les rebelles si intéressants, pourquoi n'irais-tu pas les rejoindre dans les cachots du palais ? Alix soutient son regard, sans jamais ciller. Elle fait tourner une dague entre ses doigts, en guise d'avertissement. Bien que l'envie de l'enfoncer dans la gorge de ce parasite ne lui manque pas. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas fait couler de sang. La poupée fronce son regard dans le but de voir l'impure plier le genou face à elle. Alix n'était peut-être pas de sang noble, mais s'il y a bien une chose dont elle était au courant, c'est que les humains lui sont inférieurs. Et ça, elle ne cessera jamais d'en tirer profit. Malgré toute la concentration qu'elle mettait dans son acte, l'humaine reste debout, statique face à la vipère. – Impossible.. Un murmure qui sonne surtout comme une parole qu'elle s'adresse à elle-même. Sonnée par son incapacité inhabituelle, Alix ne fait pas attention pendant trois secondes. Et ce fut le temps qu'il fallut à la lambda pour s'enfuir. Mais la orange n'a pas le temps ni l'envie de poursuivre sa proie, pas aujourd'hui. La panique commence à l'envahir alors qu'elle n'a jamais souffert de pareil mal. L'inconnu d'avant le mariage accapare tellement son esprit, qu'elle se retrouve incapable d'user de son pouvoir comme elle le souhaiterait. Alix n'a désormais plus qu'une chose en tête, trouver Feyre pour qu'elle remette son esprit en place et lui enlève toutes ses pensées tournant autour de celui s'appelant Yerim.
Face à cette défaite, la mêlée se presse de retourner au palais. Elle a besoin de calme, besoin de réfléchir et surtout, de retrouver toutes ses capacités. Se ridiculiser de la sorte face à un parasite, un échec qui lui laisse un goût amer. Déterminée, elle avance dans les couloirs de la résidence impériale. La gamine est tellement préoccupée par ce qu'elle ne peut expliquer, qu'elle ne porte aucune attention à ce qui l'entoure. Brusquement, elle fonce dans quelqu'un d'autre, au détour de plusieurs couloirs. Elle s'apprêtait soit à cracher son venin soit à courber l'échine, en fonction du concerné. Mais, elle fut surprise de voir Naos face à elle. Un sourire sadique vient de nouveau illuminer son minois. – Tu es là toi. C'est étrange, je ne pensais plus te voir au palais. Il a beau être l'adiutor du nouvel empereur, cela ne retirait pas tout ce qu'Alix avait pu lire en lui lors de leur première rencontre. Elle n'oubliait rien, malheureusement pour lui. – Après tout, n'aurais-tu pas dû suivre les rebelles après les derniers événements ? Tu dois te sentir si étriqué à la capitale, au service de Cal. Elle s'amuse de la situation, mais son ton reste dur. Elle n'a pas envie de la compassion de Naos aujourd'hui. Elle le trouve réellement stupide, rester là tel un esclave alors qu'il aurait pu retrouver un semblant de liberté. Alix ne comprend pas pour autant les motivations de tous ceux se levant contre la couronne, mais les derniers choix stratégiques de Naos ne semblaient pas à sa hauteur.
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MessageSujet: Re: we got the same pain, same scar {naolix} we got the same pain, same scar {naolix} EmptyDim 29 Oct 2017 - 23:52

Gamin forcé de reposer sur un château de sable, Naos percevait les fondations de ses origines prendre l’eau. Y avait le sel qui lui rongeait les artères et l’écho des explosions qui ne le quittait plus. C’était comme si la misère c’était faite du Jagger une maison, évidant l’espace entre ses côtes afin de s’y lover. Il pouvait sentir l’animal gronder en son thorax, ronronner au rythme de ses respirations alors qu’un pas après l’autre il attendait de sentir le mordant d’une épée venue faucher cette vie qui ne lui appartenait déjà plus. Pourtant, pris par d’autres crimes, par d’autres cris, le palais se perdait en allégories. La mort n’était qu’un cycle, l’avènement d’une nouvelle ère de la poudre aux yeux que chacun gobait dans l’espoir de se sentir mieux. Les angoisses étaient passées sous silence, pourtant chacun bouffait les chrysanthèmes semés à même leurs esprits affolés. Y avait des champs entiers d’emblèmes surannés qui prenaient le sang de ces rêveurs sacrifiés alors qu’en le palais grondait toujours la clameur d’une vie refusant d’être passée sous silence. Perdus dans les préparations du couronnement, n’attendant pas même que refroidisse la dépouille déjà gelée d’une impératrice que tous prétendaient aimer, les brebis d’hier dévoilaient leurs crocs sans honte à l’aube d’une lune écarlate.
La mine tirée, aux tempes le son éraillé d’un battant peinant à marquer la mesure, le mêlé sorti de l’antre du roi en devenir sans même un dernier mot adressé à son bourreau. Il y avait du tissu étalé sur toutes les surfaces. Le bleu royal qui flirtait avec l’émeraude impériale et l’or et l’argent qui se mariaient à l’abri des regards impudents. Y avait Cal qui était incapable de boucler sa gueule plus d’un instant et l’homme perdu dans son ombre qui peinait à respirer prisonnier de sa carapace. Ce costume trop étroit que pour contenir les bourrasques de vent gonflant ses voiles. Celles-ci mêmes invoquant chacun de ses instincts le conjurant de prendre la tangente avant que les chaines à ses poignets ne finissent oxydées comme celles de ces révoltés entassés dans les cachots. S’adressant à lui-même, se perdant un instant dans le dédale des couloirs du palais, il ne put s’empêcher de s’abandonner à un éclat de voix alors que l’irritation prenait le dessus sur cette devanture affable que le brun peinait à maintenir ces derniers temps : « Isaure par ci, Isaure par là. S’il est autant obsédé par elle, il avait qu’à passer plus de temps avec elle plutôt que l’autre crevette de Griffith. » Fusillant du regard un mêlé égaré passant par-là, Naos ne doutait pas une seconde qu’un lambda finirait par le trouver. Peu importait où il allait, le mêlé savait que sa prison était de chair. Cette carcasse battue par les années dont il n’avait jamais su se défaire, peu importait son importance sur l’échiquier. Le Jagger était un joker que tous cherchaient à s’accaparer et pourtant, bouffon du roi, ce dernier n’avait jamais su jouir de cette liberté qu’il était censé incarner.
Avançant à un rythme déterminé, le brun errait sans but. Tout comme il semblait avoir erré jusqu’à cet instant, orphelin porté par les vents de sa propre désespérance. Cela faisait un moment qu’il n’avait plus eu de nouvelle d’Echo, de trop longues heures déjà qu’il redoutait le pas grinçant de son frère de cœur venu se perdre dans cette cage aux lions. Le gamin des ruelles avait perdu son nord et depuis trop longtemps celui-ci lacérait sa chair dans l’espoir de laisser à ses poings l’honneur de vocaliser sa misère. Déjà à l’autre bout du couloir, âme en peine voguant au désespoir de ses propres démons la sanguinaire donnait la cadence de sa démarche chaloupée, s’amusant sans étonnement des âmes perdues se brisant à ses pieds. Il y avait quelque chose de différent chez Alix. Quelque chose de plus qui donnait au spectacle habituel de son mépris des relents de lutte inachevée. À la hauteur de son indigence, le cabot de Pollux avait les yeux rivés vers le sol et le cœur à des kilomètres de là. Aux prunelles l’ébène de ses ritournelles usées, les mêmes songes rongeaient la carne de son encéphale alors qu’il ne pouvait éviter le carambolage. La chair qui rencontra la chair, les os qui se laissaient ébouriffer par la petite stature et pourtant étaient prêts à céder face à la force d’esprit. Levant ses yeux sur l’être ayant osé l’arracher à ses névroses, il n’eut pas le temps de tendre la main que déjà l’El’rin tailladait en sa chair sans plus de cérémonie.
Y avait le sang qui s’échappait par les plaies, le pourpre qui tachait le vêtement et pourtant que personne ne voyait. La bouche close, les prunelles enflammées, le mêlé ne savait que dire face à la justesse de l’insondable. Ce bout de femme qui l’avait disséqué sans plus de cérémonie dès leur première rencontre et qu’il ne pouvait pourtant s’empêcher d’arracher à l’ondée battant ceux qui comme lui s’étaient perdus sans jamais savoir comment. Les dents arrêtées sur la carne, Naos pouvait sentir le carmin se répandre en sa bouche alors que ses phalanges se crispaient de leur propre volonté. Il avait au cœur tous ces combats jamais gagnés et ces défaites reportées. Il avait à la mémoire cette impuissance qu’on lui avait enseignée au point que son échine brisée ne puisse plus porter le poids de son monde. Il était où le Jagger ? Il était où l’Atlas en infamie qui disait porter le poids du monde car il refusait de l’imposer à d’autre ? Il était où l’homme prêt à tout quitte à devenir l’immonde qui s’était jurer d’éradiquer ? Perdu dans les prunelles d’Alix, l’écho de l’homme qu’il avait été n’était plus d’un souvenir délavé qu’on avait délaissé pour les traits d’un imposteur sacrifié au nom de rien. Une main s’agrippant à la nuque, sans réfléchir au spectacle qu’il affichait sans pudeur, le brun repoussa sa cadette jusqu’à une colonne alors qu’il grondait comme le loup acculé qu’il était : « Je ne suis vraiment pas d’humeur à entrer dans tes jeux d’esprits. » Sauf qu’il n’en était rien, au plus grand regret du brun. La vérité avait toujours été plus malaisée à accepter pour le mêlé que la réalité. Et la réalité était cruelle. « Alors vas torturer un pauvre passant, un maître trop vite épris par le joli sourire et les dents droites. Vas même taper sur des adiutors trop zélés si ça te chante, mais t’en prends pas à la seule personne qui en a eu ne serait-ce qu’un peu à foutre de toi. » Parce que même s’il était incapable de la sauver elle, qui était-il pour croire qu’on pouvait le sauver lui ?
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MessageSujet: Re: we got the same pain, same scar {naolix} we got the same pain, same scar {naolix} EmptyLun 30 Oct 2017 - 23:24

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Alix est abîmée. Alix est bousillée. Elle est érodée par l'écume de son passé qui se fracasse dans les recoins de son esprit. Usée jusqu'à l'os, la poupée n'est que l'ombre ce qu'elle a été. Infamie tombée dans les abysses d'un système qu'elle dénonçait autrefois avec virulence. Un esprit que l'on a si bien modifié qu'elle a fini par s'oublier elle-même. Doux paradoxe pour celle qui clame jouer avec les souvenirs des uns et insuffler de la souffrance dans les esprits des autres. Marionnettiste elle-même à la merci d'autrui, poupée dont la conduite est dictée, dont l'avenir évolue au gré des fils dont elle est prisonnière. Réalité déformée dont elle n'a aucunement connaissance. Enfermée dans cette entité parallèle, la gamine est un pion que l'on déplace alors qu'elle croit influencer le jeu lui-même. Et elle a tant perdu durant toutes ces années. C'est probablement la honte qui l'habiterait à cet instant, si elle pouvait se rendre compte de l'horreur qu'elle est devenue, du monstre qui s'est installé à la place de son humanité. Et parfois, Alix a des apparitions. Des voix qui lui murmurent au creux de l'oreille quand elle s'assoupit. Ça sonne comme un écho dans son esprit, un écho au goût bien trop familier. Cela la dérange, parce qu'elle n'a pas l'habitude la poupée, de douter. Ça ne lui a même jamais traverser l'esprit. Après tout, pourquoi questionner les ordres de ceux pour qui elle donnerait sa vie ? Mais la mêlée ne s'est jamais demandé pourquoi ses actes s’enchaînaient aveuglément, pourquoi elle se liait difficilement avec autrui. Mais elle ne cesse de faire ces étranges rêves, ceux où elle aperçoit une once de ce qui semble être de la joie, peut-être bien du bonheur. Elle perçoit aussi de la douleur, mais ça ne lui fait pas si mal, parce qu'il y a eux, il y a lui. Aucun visage, aucun nom ne glisse sur ses lèvres. Il n'y a que cette aura dans laquelle elle se blottirait volontiers. Elle ne peut que sentir cette chose indescriptible qui l'enveloppe alors que la douleur tord son cœur. Puis y a le réveil. C'est difficile, ça fait mal dès qu'elle ouvre ses paupières et que la lumière glisse sur ses iris ambrés. Mais ce sentiment n'a cessé de grandir dans un coin de son esprit, alors que le nom de Yerim semble graver sur ses lèvres carmins. L'automate dysfonctionne et elle sent qu'elle perd pied. Une voix n'arrête pas de tourner dans son cerveau lui susurrant que tout cela ne signe que le début de sa perte. Alix trébuche face à ce qui l'angoisse. Elle, qui, n'a jamais fait preuve d'un tel état. C'est la panique qui envahit son être alors que son minois angélique ne montre rien. Pourtant, elle a l'impression que des lames se relaient et la poignardent à tour de rôle dans son estomacs désormais ensanglanté. La poupée n'est qu'à un fil de s'écrouler sur le sol alors que l'apocalypse s'est emparé de son esprit. Son champ de bataille est bien différent de ceux qu'elle a connu. Il est interne, il la ronge de l'intérieur. Alix est son propre champ de bataille et ça la terrifie. Comment combattre ce qui fait ce qu'elle est ? Des questions qui restent en suspend dans un être qui essaye de combattre le virus se propageant. Alix n'est pas frêle, elle n'est pas de ceux à faiblir au premier coup ni même au centième. Mais le combat qui fait rage au cœur de sa personne n'est comme nul autre combat. Et elle peut en ressentir chacune des attaques.  
C'est son corps qui se fracasse contre celui du bleu. Ça éveille ses sens et réveille son instinct destructeur. L'apocalypse qui l'habite n'aura pas raison d'elle et l'adiutor devient la victime parfaite d'une poupée qui s'effrite. Sa langue est acérée et ses mots choisis avec la plus grande des prudence. Pour autant, c'est l'insolence qui se glisse sur ses lèvres quand elle s'adresse à l'ombre du guerrier la toisant. Elle ne baisse pas le regard, elle ne cille pas, au contraire. Le torse bombé, elle arbore ce sourire, pour qui beaucoup se damnerait. Fière amazone qui se sent prête à enfiler de nouveau le rôle qui a été imprégné dans son cerveau. La vipère crache son venin sans aucun état d'âme. D'un mouvement de tête, sa chevelure ondulé se mouve avec élégance, venant prendre place sur une de ses épaules. La poupée joue de ses attributs, signe qu'elle se sent puissante. Voilà la situation qu'il lui fallait pour se rappeler de ce qu'elle est, de qui elle est. Elle déplore néanmoins que Naos soit la victime de sa renaissance. Alix pourrait l'apprécier, si elle s'y essayait vraiment. Mais on ne pactise pas avec les traîtres. Et elle le sait, tôt ou tard, il finira par rejoindre ceux qu'il estime tant. Bien qu'elle ne l'avouera pas, ça lui tord l'estomac de penser qu'il puisse, un jour, trahir la cause qu'elle chérit tant. Parce qu'elle se surprend à l'apprécier, parfois. Des instants de faiblesse qui ne font que s'ajouter à la tempête dont elle est actuellement la martyre. Alix peut entendre ses pensées, elle peut entendre l'écho de ses doutes s'échouer au creux de ses oreilles. Elle a raison et il le sait. Un sourire satisfait illumine son visage et ses pommettes reprennent des couleurs. La mêlée est tellement obnubilée par sa fierté aveuglante, qu'elle n'eut pas le temps d'anticiper les mouvements du bleu la poussant dos contre le marbre dur. Un bruit s'échappa de ses lèvres. Naos va regretter le geste qu'il venait de faire, il n'avait pas encore idée d'à quel point il venait de merder. Son regard se plonge dans le sien, et, volontairement, Alix ne cligne pas des yeux. Elle ignore pourquoi, mais elle excelle à ce petit jeu. – Ça y est ? Tu as terminé de te plaindre parce que ton maître a été méchant avec toi, le pauvre petit Naos ? D'un geste violent, elle repousse le mêlé et l'emprise qu'il pensait avoir sur son corps. – Je m'en prends à qui je veux, quand je veux, où je veux. Tu devrais le savoir. Le ton de sa voix est à la fois suave, à la fois dur et intransigeant. Elle veut garder le pouvoir sur l'adiutor. Après tout, tout n'est qu'une histoire de pouvoir. Qui aura le dessus sur qui. Toujours dos au marbre, Alix n'a presque pas bougé et ses iris sont encore ancrés dans celles du bleu. – Comme si tu en avais quelque chose à foutre de moi Naos. Les mots claquent sur sa langue alors qu'elle installe volontairement un silence religieux, avant de se redresser. – Parce que moi j'en ai rien à foutre de toi. Alix ne sait pas pourquoi elle venait de lui dire ça. C'était supposé sonner comme un remède à ses maux, mais au lieu de la guérir de ses tourments, cela eu l'effet inverse. Et pour ça, elle le déteste. Pourtant, la gamine n'avait rien dit des ambitions de Naos envers les rebelles, pas encore. Elle préfère se persuader qu'attendre le bon moment est la meilleure des solutions. Mais au fond, c'est le doute qui l'envahit.
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MessageSujet: Re: we got the same pain, same scar {naolix} we got the same pain, same scar {naolix} EmptyMar 31 Oct 2017 - 19:40

La mêlée était un alizé. Rien de plus qu’une bourrasque. Ce fragment de rien sur lequel le Jagger pensait pouvoir arrêter sa prise avant qu’elle ne s’envole en fumer. Pourtant, Alix ne lui laissait entre les doigts que des regrets et ces sempiternels pourquoi. Gamin trop épris par les flammes, le cœur enhardi de ne toujours pas s’être consumé à d’autres folies, il s’accrochait à celle ne se souciant guère de lui comme pour se prouver qu’il y avait encore quelque chose à préserver. Il faisait sens de l’innommable en défendant une âme refusant d’être sauvée. Il recherchait la miséricorde pour ses aumônes passées en imitant des actions auxquelles il ne croyait plus. Naos offrait sa foi à son bourreau, conscient que la potence était sa seule issue. Les bras tendus, le cœur à nu, l’adiutor du prince jouait son rôle avec conviction. Il prétendait tel un arracheur de dents ne pas sentir l’épée de Damoclès mordre sa chair, gouter le sang. Il fermait les yeux sur la réalité de leur situation, sur les allégeances de cette énigme faite de papier mâché. Il prétendait croire qu’à force d’imaginer l’El’rin moins illusoire elle finirait par prendre des couleurs et s’arracher à ce monde monochromatique où tant avaient tenté de la noyer. L’heure n’était pourtant pas à l’espoir, pas même à la foi. Petit prince des ruelles désaimés de son enfance, il ne lui restait entre les doigts que les cendres d’un royaume qu’il avait imaginé meilleur. L’écarlate était épais en sa bouche, l’amertume de sa liqueur un rappel incessant qu’on ne pouvait verser le sang sans finir par s’étouffer à même sa douleur.
Peut-être que ce n’était pas son jour, pas son année. Peut-être que ça n’avait jamais été son heure. Pourtant, à cet instant, la fatigue, la rage, la lassitude pesait sur ses épaules au point d’en briser son échine. Petit soldat de pacotille, il n’avait personne pour lui susurrer à l’oreille les mots nécessaires pour le faire avancer. Personne pour lui insuffler la force d’avancer à coup de cravache, de cri, d’agonie. C’était pour cela que la vénéneuse le tourmentait avec tant d’aisance, pour ça qu’en son sang l’ébène se dissipait en toutes ses souffrances. La mêlée le défiait de toute sa grandeur, l’apparat de son mépris soulignant le carmin de ses lippes avides de tourment. Quand lui se contentait de soutenir son regard souffrant toutes ses peurs, ces inquiétudes ne le quittant plus, le bruissement incessant de ses doutes une cacophonie dont il ne pouvait plus se défaire. Alix était une geôlière intraitable, tisserande hors pair faisant de toute carne une prison sur mesure pour ses tendres prisonniers. Naos n’était plus que l’ombre d’un guerrier rompu par une guerre tant attendue que le battement de ses tambours l’avait laissé délavé. Le guerrier avait pris l’eau, sa rage avait pris de l’âge et cette fois le bourreau ne se contenterait pas de lui faire boire la tasse.
Animal effarouché, femme au cœur indomptable, la mêlée était une chimère dont il aurait dû se méfier avec plus d’attention. Façonnant celle-ci à l’encre de ses espoirs, le Jagger en avait oublié que derrière l’illusoire se trouvait la réalité d’une ennemie enfantée sous le même linceul. Malgré leurs situations similaires, leur opprobre partagé, ils n’en étaient pas venus à partager leurs heurts. S’opposant sur base de leur connivence, ils dévoilaient leurs crocs afin de ne pas dévoiler l’ébène s’échappant de leurs plaies putréfiées. Caché loin sous les rémanences d’une carne autrefois aimée, ne restait plus que les restes calcinés d’un organe qu’aucun des deux ne savait comment soigner. Ils se crachaient à la gueule, s’empoignaient pour ne pas avoir à s’arrêter le fragment d’une seconde. Ils se faisaient violence pour ne pas s’inquiéter de leurs souffrances. Ils avaient mal. Mais ça n’avait pas d’importance, ça n’en avait jamais eu. Surtout pas quand Alix se défaisait de sa prise avec mépris, le toisant de toute sa haine du venin plein les lèvres. Gardant ses mains pour lui, rangeant ces armes plus habituées à blesser qu’à protéger, Naos détourna le regard alors qu’elle lui faisait la leçon comme le gamin qu’il était encore bien trop souvent. « Je le sais bien ça. Je le sais, mais je pensais avoir gagné le droit d’être épargné. » Son ton n’avait plus rien de pétulant, pauvre petit soldat fatigué. Pourtant, dans cette concession le brun semblait tirer sa force. À croire que la victoire n’était pas dans l’oblitération de son interlocuteur, mais bien dans le savoir qu’à cet instant il ne leur restait rien à gagner. Rien d’autre à faire que se crucifier pour des fautes qu’ils ne pourront jamais absoudre.
La supplique était muette, la douleur imparfaite. La rumeur grondait, ce bourdonnement incessant agitant chaque fragment du mêlé sans qu’il ne puisse que faire pour lutter contre sa violence. Il avait le tonnerre coincé entre ses côtes et les larmes d’un ciel pourpre ne demandant qu’à s’échapper de ses lèvres ensanglantées. Il avait sa rage qui avait pris les voiles, voguant vers d’autres étoiles dans l’espoir d’atterrir en des terres plus clémentes. En un cœur moins battu par la tempête et la tourmente. Alix semait le chaos en son crâne, s’amusant de la violence du lierre qu’elle faisait croitre en la voute de ses songes, pourrissant chaque recoin de son encéphale avec le soin d’une jardinière soignant ses plus belles créations. Naos se consumait. Naos suffoquait. Si l’air s’était fait exempt en ses bronches, il pouvait sentir le néant lui déchirer les entrailles. Il ne pouvait penser à rien d’autre que la délivrance d’une paire de mains lui lacérant le thorax pour arracher l’infamie d’avoir tant essayé pour tant regretter. « Si t’en as rien à foutre, qu’est-ce qui t’empêche de me balancer ? » Le regard de l’adiutor princier était mauvais. Sans un mot de plus, la rage dans sa voix à peine contenue en des éclats trop fort que pour ne pas être épiés, il la défiait de commettre l’impardonnable. Il l’enjoignait de commettre l’inadmissible et verser le dernier sang avant que le jour s’achève, laissant à l’aube le tourment d’éponger les ondes vermeilles et leurs fautes. « Vu que de toute évidence je ne suis personne pour toi, pourquoi est-ce qu’on ne va pas directement voir Sa Majesté. On pourra surement me trouver un coin de cachot agréable ou passer le restant de ma vie. » S’approchant de la belle, la défiant à son tour de sa grandeur, il pouvait sentir le souffle de glace de celle prise par le gèle en ses veines alors qu’il n’était qu’essence attendant une étincelle pour enfin partir en fumer. « Si c’est ce que tu penses, pourquoi est-ce que tu n’as jamais rien dit à personne ? » Le néant en ses prunelles défiait le vide dans celles de son interlocutrice, cherchant dans cette escarmouche à moitié avouée pourquoi le menaçait-elle maintenant. Parce qu’il ne comprenait pas le Jagger. Parce qu’il n’avait jamais été une lumière, les yeux fermés à suivre aveuglément qui le pousserait vers le précipice. Il ne comprenait pas et il était fatigué de lutter en permanence contre l’univers dans l’espoir infime d’exister lui qui n’avait passé sa vie qu’à prétendre. Ses fondations prenaient l’eau, il avait bu la tasse et l’essence imbibait chaque fibre de son épiderme. Il n’attendait plus qu’une étincelle. Quitte à lui-même bouter le feu de sa désespérance.
(c) AMIANTE
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