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Tu ne voulais pas lui... Pas plus que lui même ne voulaient de toi. Vous n'étiez pas fait pour être enchaînés l'un à l'autre, d'une quelconque façon que ce soit. Pourtant, quand il s'est mis le poignard sous la gorge, quand il t'a menacé de se foutre en l'air si tu ne le laissais pas partir, quand il a menacé de vous foutre en l'air, il y a quelques chose qui s'est brisé en toi. Le vent s'est levé du plus profond de tes entrailles, réveillant une tempête de rage sans précédent. Barre toi, qu'est-ce que tu attends? hein? Barre toi. j'en ai rien à foutre de toi. J'attends que ça. C'était faux. Un mensonge, lâchée dans les airs. Ce n'était rien de plus que des mots bâclés, pour ne pas avoir à avouer qu'il comptait pour toi, qu'être allongée à côté de lui pendant que le lien magique se tissait, ça t'avait fait quelques choses. BARRE TOI. Le cri strident s'échappe de tes lèvres alors qu'une bourrasque s'élève dans la pièce, une brise incontrôlable qui dérobe tous sur son passage. les papiers volent, t'enveloppent dans un tourbillon de colère teinté de tristesse. Tu essayes de t'apaiser, de faire appelle à cette plénitude intérieur que l'on a essayé de te faire atteindre, mais le calme, ce n'est pas pour toi. Ta mâchoire se crispe alors que tes paupières se referment, que tes bras se croisent contre ta poitrine. Tu cherches ce sentiment d'apaisement,. Tu te protèges contre le mal qu'il te fait. Tu n'as pas la patience pour effleurer cet eden. Tes orbes s'ouvrent et se plantent dans celle de ton protecteur. Barre toi et surtout, ne reviens pas. Tu le répète, encore. ta voix est cette fois-ci à peine plus haute qu'un murmure, elle porte une empreinte glaciale. Il baisse l'arme, il la relâche contre le sol et le bruit de son frac se répercute en écho dans ton cœur. Il t'échappe. Il te glisse entre les doigts sans que tu ne puisses le retenir. Il disparaît dans un claquement de porte. Les vents se meurent, laissant les objets qu'il avait emporter retomber contre le sol. Tu contemples ton oeuvre, en faisant la seule chose que tu sais faire : relever le menton.

Ses mains se glissent sur ton corps, serpent sinueux, rampant, dégouttant. Il presse son corps contre le tient, te maintenant ainsi contre le mur. Tu sens les effluves de son haleine, chaude et dégoûtante, la chaleur de son souffle, la marque de ses lèvres qui viennent s'approprier ta peau. Tu essayes de le repousser main il utilise son corps comme un barrage, se pressant davantage encore contre toi. Après tout, les filles comme toi n'attendent-elles pas que cela? hein? T'étais sûrement coupable. Toi, ta beauté, ton arrogance, t'es qu'une aguicheuse, une allumeuse, t'attendais que ça, non? Si, bien sur que si? C'est en tout cas ce qu'il laisse entendre. Tu gémis, tu essayes de lui échapper, mais tu es complètement sous son emprise. Tu n'es qu'une chose, à peine vivante, un objet dont il peut jouir tout simplement parce qu'il en a envie. Tu continues à te battre, à résister...
Tu refuses d'abandonner, de t'abandonner. Tu n'as que ta résistance et même si elle est vaine, elle subsiste. Tes doigts essayent de trouver une prise contre sa carrure titanesque, pour le repousser, pour l'empêcher de revenir se coller contre ton corps, de sentir cette partie de lui hurler d'envie. Tu pousses contre ses épaules, tu essayes de le détacher de toi, de tendre tes bras pour mettre le plus de distance entre ton corps et le sien. Un cris pareil à un grognement émerge du plus profond de tes entrailles. Il n'a pourtant pas dis son dernier mots. Il frappe, il te fais lâché prise alors que des injures passent le seuil de tes lèvres. Il te repousse vers le mur avec une violence qu'il ne contrôle pas. Ta tête heurte la pierre et tu ne sens plus qu'une douleur assourdissante. Et son désir répugnant se mue en une déferlante de rage. Ils frappent et secouent ton corps, comme si tu n'étais qu'une vulgaire poupée de chiffon. Tu tombes, brisée, mais ça ne lui suffit pas, les coups continuent de blesser ton corps, ton âme. Ta conscience s'échappe et la lutte se termine.

Pauvre conne, t'es même pas capable de te défendre. Un sursaut. La voix semble venir d'une autre vie, d'un autre monde. cela faisant une éternité que tu ne l'avais pas entendue. Il vocifère ses mots, incapable de se contrôler. Tu redresses ton regard vers lui, tes  orbes sont éteintes, tu n'es qu'une carcasse vide. Tu hausses les épaules, mornes et fade. Va te faire foutre. Sa voix est dépourvue de saveur. Tu es détruite, mais tu t'es barricadé derrière des tonnes de maquillages, comme si en dissimulant les blessures physiques, tu te débarrassais également de celles infligées à ton âme. ce n'était qu'une illusion, mais tu t'y accrochais, pour ne pas sombrer. Tu le toises. Tu n 'es pas certaine de le connaître et pourtant, tu ne peux que constater le trouble qui se bouscule au seuil de son esprit. Tu détournes les yeux de lieux pour te perdre dans le néant de l'obscurité, au delà de ta fenêtre. tu n'es pas capable de l'affronter, lui, parce que lorsque ton regard croise le sien, tu te retrouves fasses à tes propres failles et tes faiblesses. Putain, Nevenka, tu as failli nous faire tuer. Tous les deux. Un rire jaune et sarcastique franchit le seuil de tes lèvres alors que ta tête bascule en arrière.
Tu passes une main dans tes cheveux, presque nerveusement. Oh. parce que ça t'intéresse? C'est plutôt étrange, parce que la dernière fois qu'on s'est vue, tu avais un couteau sous la gorge et tu menaçais d'en finir avec nous deux. Tu refermes le gilet sur ton corps, te redressais du perchoir sur lequel tu étais installée, un appuie de fenêtre offrant une vue imprenable sur Volastar. Tu fais quelques pas dans la pièce, ajustant inévitablement ta position par apport à la sienne. Tu recules à chaque fois qu'il s'avance, soigneusement, comme un animal apeurée dans une cage. Tu confonds tout. Tu plantes ton regard sur lui, assassin et accusateur. Je veux que tu partes. Un mensonge de plus. un murmure qui manque cruellement de conviction. Non, tu ne veux pas qu'il parte, parce que tu crèves de trouille à l'idée que ton agresseur puisse recroiser ta route. Tu te détournes à nouveau. Tu entends le bruit des sacs qu'il dépose sur le pas de la porte. Non, je reste. Au moins le temps que tu apprennes à te défendre toute seule. C'est pas négociable.

T'es tombée amoureuse, comme d'autres tombent d'une chaise. C'était aussi soudain qu'inespéré. Un battement d'aile qui effleure ton cœur. Tu ne savais pas qu'un tel sentiment existait. Tu en avais entendu parler, encore et encore, cela t'avait même fais sourire, imperméable à ce jour de niaiserie. Il avait fait volé en éclat toute tes certitudes. Tu te surprenais parfois à penser à lui, creusée par l'absence et le manque, mais enivrée à la perspective de le retrouver. Cette romance n'appartenait qu'à vous, cloîtrée dans le secret de vos conditions respectives. Lui, adiutor d'un bronze sans importance. Toi, la fille de l'air, princesse déchue de la couronne d'argent. Vous n'étiez pas fais pour vous rencontrer, encore moins de vous aimer. Vous étiez amoureux dans le secrets des sept. Vous n'existiez que dans les yeux de l'autre. Vos moments ensembles étaient comptés, mais ça ne les rendait que plus précieux. Tu revivais dans ses bras. Il éclipsait tout ses autres, d'un seul regard, d'un seul sourire. Il était cette lueur de bonheur qui te rendait plus humaine. Tu te perdais dans ses bras. Tu oubliais ce monde qu'il y avait autour, jusqu'à l'homme que tu n'avais pas choisi, mais auquel tu étais promis. Rien n'existait. Rien ne comptait. Il était une bouffée d'air frais qui emplissait tes poumons, il t'apprenait ce calme que tu avais toujours rechercher, sans jamais le frôler. Vous vous retrouviez à l'abri des regards, dans un lieux qui n'appartenaient qu'à vous. Un cocon, dans lequel vous pouviez vous épanouir sans craindre d'être découvert. Un coin de paradis. Tybalt. Un nom susurré dans l'intimité.

Il t'avait retrouvé. L'ironie du sort avait voulu que celui qui t'avait fait tant de mal soit également le maître de celui que tu aimais plus que tout autre chose. Il l'avait traqué jusqu'ici. Il l'avait traqué jusqu'à toi. Et qu'elle ne fut pas sa surprise lorsque son regard croisa le tient. Tu as pourtant essayer de lui échapper, essayer de refermer la porte pour ne pas le laisser entrer, mais il était bien trop fort pour être arrêté. Tybalt avait été repoussée vers l'extérieur. Tu entendais ses poings s'écraser contre la parois qui te séparait de lui. Tu étais hors de sa portée, coincée avec l'objet de tes cauchemar. Il souillait les lieux, laissant son emprunte partout, souillant la présence si délectable de ton amant. Il fonçait sur toi, plaquant sa main contre ta gorge, imposant son corps au tient. La peur qu'il t'inspire t'empêche de respirer, de penser, tu n'aspires qu'à lutter, à le repousser, le plus loin possible de toi. Ses lèvres s'écrasent contre les tiennes, une pression désagréable et brutal, alors qu'il enferme tes poignets dans l'étreinte de ses mains pour t'empêcher de faire le moindre mouvement. A chaque secondes qui passaient, tu perdais un peu plus de terrain, à chaque secondes qui filait, il gagnait de l'emprise sur toi. Un souffle, un seul, l'air s'échappe de ses poumons. Il étouffe. Il s’asphyxie contre tes lèvres. Il te souille jusqu’à ce qu'il en crève. Tu sens la vie lui échapper alors qu'il suffoque. Tu veux juste l'arrêter. l'empêcher de te nuire encore. Jusqu'à ce que tu n'entendes cet autre essouffler lui aussi, de l'autre côté de la porte. Une vie si précieuse, relié à cet homme répugnant. Tu échappes à celui qui te hante, mais tu en payes le pris fort, puisque l'homme de ta vie se meure lui aussi. Le corps s’effondre à tes pieds... Et l'écho douloureux d'une deuxième corps se fait entendre par delà le mur. Tu ne comprends que trop tard ce que tu as fais. Tu dévores la distance, les obstacle, mais il est trop tard, tu as à peine le temps de cueillir son dernier regard, alors qu'un dernier soupir s'échappe de ses lèvres. Un cris déchire la nuit, un cœur à l'agonie. Tu serres ce corps que tu as tant aimé. il n'est plus qu'une vulgaire enveloppe vide. Les larmes roulent sur tes jouent. T'aimerais crevé, juste pour que la douleur s'arrête. Tu sens des mains t'arracher à ce corps. Un voix lointaine qui essaye de te raccrocher à la réalité. Ton adiutor est là, mais il est trop tard... Il n'as pas su te protégé, pas complètement, car une part de toi même est morte ce jour là.